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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Morbihan

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C'est le golfe du Morbihan, nom breton qui signifie « petite mer » qui a donnée son nom à ce département du Nord Ouest de la France. Le Morbihan situé au sud de la Bretagne comporte environ 800 Km de côtes baignées par l'Océan Atlantique et son golfe ne comporte pas moins de 42 iles comme l'Ile au Moines, d'ile d’Arz, Belle Ile en Mer, la plus étendue de toutes les iles du Morbihan, Croix, Houat, Hoëdic.
Ce département est en général peu accidenté, car sa plus haute colline, le mont Saint-Joseph, n'atteint que 397 mètres au-dessus de l'Océan; elle se trouve dans les Montagnes-Noires, au nord-est de Gourin, sur la frontière des Côtes-du-Nord. Les vallées profondes n'y sont pas rares, mais ce sont les plateaux qui dominent; le plus remarquable est la lande de Lanvaux longue de 50 kilomètres, large de 3 à 5 kilomètres et haute de 80 à 175 mètres, elle s'étend de l'ouest-nord-ouest à l'est-sud-est, entre la vallée de la Claye au nord et celle de l'Arz au sud.
Ce plateau se distingue aussi par sa stérilité et par ses nombreux mégalithes, qui, du reste, sont en plus grand nombre dans le département que partout ailleurs. Auray est à 33 mètres d'altitude, Pontivy à 56 mètres, Ploërmel à 94 mètres; l'altitude moyenne est d'environ 100 mètres.
Le littoral, généralement bas, est très découpé en presqu'iles, baies et estuaires. Après l'échancrure de la Laïta et en face de l'île Groix, s'ouvre la baie plus importante de Port-Louis, formée par les évasements du Scorff, qui baigne Lorient, et du Blavet, qui descend d'Hennebont.
De la pointe sablonneuse de Gavre se détache un cordon littoral de sable qui se prolonge vers le sud-est par une ligne de dunes, au milieu de laquelle s'ouvre le fiord très déchiqueté d'EsteI. La dune recommence ensuite, s'allonge en mer sous forme d'isthme étroit et très bas, qui rattache au continent la presqu'île de Quiberon. Un plateau sous-marin relie cette presqu'île à la chaîne des îles Houat et Hoëdic; il marque à n'en pas douter l'ancien rivage disparu de la Bretagne, en dehors duquel se trouve Belle-Ile-en-Mer.
A l'est de Quiberon se développe la baie de même nom, dont les côtes septentrionales, déchiquetées, escarpées et rocheuses, portent les champs de pierres mégalithiques si célèbres de Plouharnel, Carnac et Locmariaquer. Elle communique par un étroit chenal avec le golfe mieux fermé que les Bretons appellent « Mor-Bihan », Petite Mer, par opposition à « Mor-Braz », la Grande Mer ou l'Océan.


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Carte du Morbihan

Le Morbihan ressemble à une feuille de vigne, tant il est dentelé de baies, de criques et de caps. C'est le bassin d'Arcachon de la Bretagne, et l'on tend à en faire une huîtrière, tout comme de la petite mer gasconne; il a des chenaux vides, demi-pleins ou pleins, suivant leur profondeur et l'état de la marée, des behins ou bancs de vase noirâtre, des îles dont la plus célèbre, à cause de son superbe galgal, est l'île de la Chèvre ou Gavr’inis; la plus grande, la plus belle, la plus fraîche, l'ile aux Moines, connue par ses bons marins, ainsi que sa voisine, l’ile d’Arz.
Les rives de ce golfe, celles de ses îles et de la presqu'île de Rhuis, sont fertiles sous un climat d'une douceur extraordinaire. Le Morbihan, qui se confond à l'ouest avec le fiord d'Auray, est fermé à l'est par la presqu'île de Rhuis, qui ouvré en même temps la large baie triangulaire de la Vilaine.
Les cours d'eau appartiennent tous au versant de l'Atlantique; ce sont la Laïta dont l'une des deux branches-mères est l'Ellé ; le Scorff dont l'embouchure se réunit devant Lorient à celle du Blavet, qui baigne Pontivy, la rivière d’Auray, la Vilaine, où tombe l'Oust, puis avec le Blavet qui recueille le Ninian-Duc, passant près de Ploërmel, la Claie, l'Aff et l'Arz. Le canal de Nantes à Brest est le plus souvent confondu avec l'Oust, puis avec le Blavet, dont une grande partie est canalisée sous le nom de canal du Blavet. .


Histoire du Morbihan


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Carte du Morbihan
Note

Carte d'identité


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Usinage du cuivre à Cerdon

Morbihan (56)
Région : Bretagne

Préfecture :
Vannes
Sous préfectures :
Lorient
Pontivy

Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.



Gentilé : Morbihannais
Population : 768 687 hab. (2021)
Densité : 113 hab./km²
Superficie : 6 823 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 6
Cantons : 21
Intercommunalités : 12
Communes: 249

Des cinq départements de la Bretagne, le Morbihan est celui qui offre le plus de souvenirs de l'époque celtique. Son nom d'abord, qui est demeuré celtique (mor bihan, la petite mer) alors que tous les autres départements prenaient des noms nouveaux en laissant disparaître les anciens ensuite les nombreux monuments druidiques, ou plutôt mégalithiques, dont il est parsemé, et qui semblent attester, selon les historiens et les archéologues, qu'il fut le siège principal du culte des druides. Nous parlerons de ces monuments aux noms si fameux de Locmariaquer et surtout de Carnac. Carnac, qui a longtemps joui seul d'une réputation colossale, à cause du nombre et de la dimension de ses menhirs. Aujourd'hui que l'on connaît mieux le pays, on sait que plusieurs autres localités peuvent lui disputer cette renommée, et que dans la lande du Haut-Brambien (lande de Lanvaux), par exemple (commune de Pluherlin), on compte plus de deux mille menhirs qui dépassent en grosseur ceux de Carnac. Menhirs peulvan, pierres droites, dolmens, tables de pierres, cromlechs, cercles de pierres, témènes, enceintes consacrées, monuments de terre faits de main d'hommes, galgals, monticules formés uniquement de pierres de la grosseur d'un pavé, sans terre ni ciment, et sous lesquels on a souvent trouvé des grottes pleines de squelettes symétriquement disposés, d'armes, de vases de terre, routers, pierres branlantes, pierres percées où les paysans bretons superstitieux vont passer leur tête pour se débarrasser de la migraine, haches de pierre, qu'ils utilisent en les emmanchant dans une branche fendue qui, continuant de pousser et de grossir, se noue autour de la pierre tranchante d'une manière indissoluble ; tels sont les restes celtiques qu'on trouve dans le Morbihan.

Le Château de Chambord
Le Golfe du Morbihan

Nous allions oublier la langue, qui n'est pas le moins curieux de ces restes antiques, et que les paysans du pays parlent à peu près comme leurs ancêtres il y a deux mille ans. Les Vénètes occupaient le Morbihan à l'époque de l'arrivée des Romains. Ce peuple, après s'être soumis à la première attaque, se repentit ensuite, prit les armes et opposa aux conquérants une des résistances les plus énergiques qu'ils aient rencontrées en Gaule. Il profita fort habilement de la disposition du sol, de cette disposition à laquelle le pays même devait son nom, c'est-à-dire des golfes nombreux par lesquels la mer a déchiré la côte, et qui forment une multitude de presqu'iles. Les cités des Vénètes s'élevaient à la pointe de toutes ces péninsules dont la marée haute faisait autant d'iles inabordables aux troupes de terre. Lorsque les Romains avaient réussi, après de grandes peines, à s'emparer de quelqu'une de ces villes, ils ne tenaient pas pour cela les habitants, qui s'enfuyaient sur leurs vaisseaux avec tout ce qu'ils possédaient de plus précieux. Les Vénètes avaient, en effet, une marine nombreuse, au moyen de laquelle ils entretenaient des relations fréquentes avec la Grande-Bretagne. Ils s'étaient rendus maitres de la plupart des ports de cette côte et avaient imposé un tribut à tous ceux qui naviguaient dans leurs parages. Leurs vaisseaux de chêne, masses énormes, aux flancs épais, à la carène aplatie, à la proue haute comme une forteresse, aux voiles de peau, aux ancres pesantes, bravèrent d'abord les attaques des galères romaines comme elles bravaient le choc des flots dans les tempêtes. Il fallut à César une tactique toute nouvelle. Il arma ses soldats de faux tranchantes placées au bout de longues perches avec lesquelles ils coupèrent les câbles des vaisseaux vénètes. Ceux-ci, privés de l'usage de leurs voiles, masses inertes et immobiles, présentèrent un abordage facile et devinrent un champ de bataille où l'on combattit corps à corps. César avait rendu le combat naval semblable au combat de terre, et assuré la victoire aux Romains. Ainsi se passa la dernière bataille livrée par les Vénètes, et pour laquelle ils avaient réuni dans le port de Dariorig (Dariorigum, que l'on croit être Auray) 220 navires. Les légions romaines sur les hauteurs, et le peuple de la ville sur les murailles, en contemplaient le spectacle. La plupart des Vénètes périrent dans les flots, les anciens de la cité dans les supplices le reste fut vendu à l'encan.

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Paysage du Mrobihan

Le peuple du Morbihan a cessé depuis lors de former un corps de nation. Soumis aux Romains, il reçut en compensation de la servitude quelques avantages de la civilisation ; il vit son territoire sillonné par ces voies innombrables qui sont un des plus beaux titres de gloire des Romains. Des recherches consciencieuses ont remis en lumière la plupart des voies romaines du Morbihan. On en trouve de toute grandeur, depuis 15 jusqu'à 70 pieds de large. Les landes, les lieux incultes et les forêts permettent de reconnaître fréquemment des tronçons de ces voies qui, au contraire, dans les lieux cultivés, ont la plupart du temps disparu sous les envahissements des propriétaires. Ces voies retrouvées suivent en général une direction rectiligne, ce qui était au reste un caractère ordinaire des voies romaines, comme l'ont remarqué la plupart des savants qui se sont livrés à cette étude, comme l'observait déjà, chose curieuse, Beaumanoir dans ses Coutumes de Beauvaisis, au XIIIème siècle. Rencontrait-on une rivière, plutôt que de faire un détour, on construisait un gué artificiel. Ces routes s'offrent pavées de blocs de pierre bordés par d'autres blocs formant accotoirs. Sur les bords, à des distances de neuf ou dix lieues, on rencontre souvent des traces de stations ou mension, qui marquaient les étapes des soldats romains et où ils trouvaient un abri et des magasins. C'est ainsi qu'en 1835, un laboureur du village de Lescorno, près du bourg de Surzur, a découvert sur le bord de la voie romaine une pierre monumentale portant cette dédicace : « Imperatori Cæseri Piavano. Victorino Pio felici Augusto », et tout à l'entour des cendres entassées, des briques brisées, des vases en terre cuite, traces évidentes d'une station romaine. Quant à l'inscription, elle est très curieuse, puisqu'elle atteste la souveraineté d'un des successeurs de Posthumus dans les Gaules.
Bien des noms de lieux rappellent la présence des Romains dans le pays Voie (Via), Estrée, Estrelle, Estrac (Stratum), Les Millières (Milliarium), etc.
Ainsi l'occupation romaine fut aussi forte dans le Morbihan que dans le reste de la Gaule. Le commerce y eut aussi quelque prospérité. La petite mer fut de nouveau visitée par les vaisseaux marchands sous son nouveau nom latin de Mare Conclusum que lui donne César.. On hésite toutefois à prononcer si César a désigné par là simplement le golfe du Morbihan, en avant de Vannes, ou l'espèce de bassin maritime formé par la presqu’ile de Quiberon, les îles d'Houat et d'Hœdic, et qui reçoit la Vilaine. Certains auteurs considèrent comme une colonie des Vénètes du Morbihan, les Vénètes plus tard fondateurs de Venise, qui occupèrent le fond de la mer Adriatique.
Après l'empire romain, l'histoire du pays qui nous occupe se confond avec celle des comtes de Vannes. Nous renvoyons à cette ville et à celles qui la suivent pour l'histoire ultérieure du département, qui, désormais, n'offre plus guère d'ensemble.

Le Morbihan, comme toute la Bretagne, d’ailleurs, a conservé, pratiquement intact, son patrimoine religieux qui est fort impressionnant. De l’église de Kernascléden, qui dévoile son charme dans la forêt du pays de Plouët, à la grande cathédrale de Vannes, la Bretagne mystique recèle de nombreux trésors. Citons la chapelle de sainte Barbe, dans le pays de Faouët, la Chapelle de Sainte-Noyale, à proximité de Pontivy, Saint-Fiacre du Faouët, et tant d’autre merveilles qu’ils seraient fastidieux d’énuméré ici.

Le Château de Chambord
Château de Suscinio - ©Nicolas Grandjean

Le Morbihan, comme toute la Bretagne d’ailleurs, est également une terre d’histoire, et de très nombreuses demeures féodale sont là pour nous rappeler que la Bretagne a longtemps participée à la lutte opposant, les ducs de Bretagne à la Couronne de France.
« Monsieur le Duc, je viens de lancer une boule dans votre jeu de quilles » annonça le cardinal de Richelieu à Henri de Rohan. Ce duc un peu trop fière voyait son somptueux château de Josselin bombardé par les canonnières de Richelieu et y démolir quelles que tours, c’étaient les fameuses quilles que le cardinal venaient de renverser avec sa boule. Le Château de Josselin est une merveille architecturale de l’époque Renaissance.
L’actuel Château de l’Hermine ne ressemble guère au château médiéval construit entre le XIVème et le XVème par le duc de Bretagne. Un évènement d’une grande importance historique c’est déroulé dans ce château avec l’arrestation de d’Olivier V de Clisson, puissant seigneur breton et connétable de France, descendant des barons de Clisson et héros de la guerre de succession de Bretagne. Compagnon du duc, il change de camp en 1369, rejoignant le parti ennemi, celui de Jeanne de Penthièvre.

Le château de Josselin<
Le château de Josselin

En 1370, il achète le comté de Porhoët et en 1380 devient connétable de France. Devenant un dangereux rival aux yeux du duc Jean IV, celui-ci décide de l’éliminer. L’occasion se présente le 26 juin 1387, à l’issue des États de Bretagne tenus à Vannes. Lors du banquet clôturant les États, le duc invite ses hôtes à découvrir son château de l’Hermine en cours de construction. Olivier de Clisson cède à l’invitation de son hôte et accompagné du duc visite toutes les pièces. Alors qu’il rentre dans la tour du donjon, les gens d’armes de Jean IV le saisisse et il se retrouve les fers aux pieds. Le duc donne l’ordre à Jean de Bazvalan, capitaine du château, d’exécuter le prisonnier. Le duc est toutefois alarmé des conséquences de cette exécution et suivant les conseils du capitaine du château qui n'avait pas suivi les ordres de son souverain, il épargna le connétable. Les deux hommes se réconcilieront quelques années plus tard. Bien d’autres demeures de l’époque féodale existent en Bretagne, citons également les châteaux de Kerjean, de Suscinio, impressionnante forteresse bâtie et remaniée aux XIIIème et XVème siècles au bord de l'océan. Ce Château fut une des résidences favorites des ducs de Bretagne. Château de Trédion, construit dans les années 1350, il était la propriété des Ducs de Bretagne. Le château de Trecesson à Campeneac,


Vannes


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La prise de vannes en 1342
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Carte du Morbihan

Vannes est une ville fort ancienne, qui fut ravagée par les Normands en 847 et en 865. A l'époque où les "comtes de Blois et de Montfort se disputèrent la royauté de la Bretagne, celle ville fut prise reprise.et souvent dévastée. Elle eut aussi beaucoup à souffrir pendant les guerres de la Ligue. Pendant soixante et onze ans elle fut le siège, du parlement créé par le duc François II. Les états de Bretagne s'y rassemblèrent en 1532, et y signèrent la fameuse requête qui détermina la réunion de la Bretagne à la France.
Vannes autrefois parfaitement fortifiée, avait six portes ; il en reste encore quatre. A l'extrémité du port, planté d'arbres, s'élevait la plus belle, celle de St-Vincent, flanquée de ses deux grosses tours à mâchicoulis ; elle terminait agréablement le beau point de vue qu'offre le port de Vannes, et que couronne la tour de, la cathédrale. La tradition place dans cette porte le lieu de la scène célèbre de la capture de Clisson par le duc Jean, et l'heureuse résistance de Basvalen, chargé par le duc d'assassiner son prisonnier. La porte St-Vincent a été vendue par la municipalité et démolie en 1839.


Lorient


Note

Seigneurie de la Mare au Poivre


Le Château de Chambord
Une des sculptures de La Mare au Poivre

Pendant vingt trois ans, jusqu’à sa mort survenue en l’automne 2009 à l’age de quatre vingt ans, Alexis Le Breton va entretenir son parc, et y effectuer de nombreuses plantations. Aujourd’hui, cet arboretum contient plus de deux cent espèces végétales, dont certaines très rares (piment royal, etc.). C’est également là, dans sa « Seigneurie », que pendant plus de vingt ans il va creuser (fontaine, étang), bâtir (refuge, moulin, chapelle, ect.), et y installer ses sculptures (près de deux cents).

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Au commencement du XVIIème siècle, Lorient n'était qu'un village peu considérable qui fut donné en 1666 à la compagnie des Indes, dont les armements se faisaient alors au Havre. A l'époque où Madame de Sévigné visita Lorient, ce n'était encore qu'un entrepôt établi pour recevoir provisoirement les cargaisons qu'il avait été impossible de transporter directement, soit à Nantes , soit au Havre, où se faisaient les ventes générales ; mais déjà les avantages du port sûr et facile qu'offrait une baie profonde, au confluent de deux rivières navigables, avaient été trop bien appréciés par les directeurs de la compagnie pour qu'ils ne s'empressassent point d'en profiter. Peu de temps après le voyage de la spirituelle marquise, ils se firent concéder une parcelle de la lande de Lorient d'environ 600 toises de longueur sur 250 de largeur, et eu fixèrent les limites par le mur, qui sépare encore le mur qu'ils voulaient établir, de la ville à laquelle il a donné naissance. Les ouvriers qu'ils recrutèrent, dans les campagnes , certains d'être employés pendant plusieurs années à un prix bien plus élevé qu'ils ne trouvaient ailleurs, vinrent s'établir . sur le terrain contigu au mur de clôture, y construisirent des chaumières , et devinrent ainsi, sans s'en douter, les fondateurs d'une des plus jolies villes du royaume.
En 1708, le nouveau village était devenu assez considérable pour qu'il fût nécessaire de l'ériger en paroisse. Dix ans après, la compagnie des Indes s'installa définitivement dans le port, et ce fut alors qu'elle créa ces vastes et nombreux établissements qui subsistent encore ; qu'elle éleva ces magasins magnifiques, aujourd'hui abandonnés, quoique enviés par les premières villes commerçantes de l'Europe.
Le 7 juin 1738, Lorient fut constitué en corps de ville. Sa population s'élevait à cette époque à 14,000 habitants, accourus de toutes les provinces, pour se fixer sur un point qui, quarante ans auparavant, n'offrait qu'une réunion de 200 manœuvres. Enfin le 15 avril 1744, la nouvelle cité obtint l'autorisation de s'entourer de murailles. Ces fortifications ne tardèrent pas à lui être utiles, car, en 1746, les Anglais, commandés par le général Saint-Clair, firent une descente dans la baie de Pouldu à 8 k. de Lorient, et s'avancèrent vers la place, dans l'espoir de la surprendre. Au lieu de brusquer un assaut qui probablement aurait eu pour eux un favorable résultat, ils perdirent un temps précieux à former un camp, à parlementer et à lancer quelques projectiles qui n'occasionnèrent que de légers dommages. On voit encore aujourd'hui incrusté dans la façade de la chapelle des Congréganistes un boulet que l'on conserve comme un trophée de ce siège. Abandonnés à eux-mêmes, et effrayés des sommations menaçantes de l'ennemi, les habitants étaient néanmoins disposés à se rendre, lorsque le comte de Tinteniac amena un secours de quelques centaines d'hommes. Admis au conseil où l'on traitait avec le parlementaire anglais , ce brave Breton déchira le projet de capitulation, répondit sur sa tête du salut de la ville, s'empara de la garde des portes, et ordonna de battre la générale sur les remparts et dans tous les quartiers. Les assiégeants, craignant d'être attaqués par des forces supérieures, se rembarquèrent avec une telle précipitation, qu'ils firent sauter leurs poudres, et abandonnèrent quatre canons et un mortier, dont le roi fit présent aux habitants de Lorient. Pour conserver à jamais la mémoire de cette heureuse délivrance, que les Lorientais attribuèrent à la protection de la sainte Vierge, le corps municipal, dans sa gratitude, vota une statue d'argent à son auguste libératrice , et arrêta qu'elle serait portée en triomphe, chaque année, dans une procession solennelle fixée au premier dimanche d'octobre.


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Après la mort du capitaine Marion, dévoré par les naturels de la Nouvelle-Zélande , la famille de cet infortuné obtint l'autorisation de décorer de la croix de Saint-Louis, qu'il avait obtenue, la même effigie de Notre-Dame-de-Victoire , qu'on vit depuis la porter en écharpe jusqu'au moment où l'une et l'autre furent englouties dans l'immense creuset révolutionnaire.
En 1763, la ville continua à s'embellir et à s'organiser; des écriteaux indiquèrent le nom des rues. En 1764, une école gratuite de dessin y fut créée. En 1770, le gouvernement-, ayant retiré à la compagnie des Indes son privilège, se chargea de la liquidation de ses affaires, et prit possession du port, des vaisseaux, des magasins et. de toutes ses propriétés. Le port dé Lorient devint alors un des quatre départements de la marine royale. Mais ce ne fut qu'après la catastrophe financière du prince de Rohan Guémené que la. ville fut affranchie de la suzeraineté de ce seigneur, moyennant une somme de onze millions, pour laquelle il Céda au roi ses droits de mouvance. Trompée par les avantages que semblait lui promettre la franchisé de son port, elle crut compenser la perte du monopole dont elle avait joui durant un demi-siècle, en obtenant cette nucelle faveur. A peine lui fut-elle accordée, que ses magasins ne purent suffire pour recevoir tous les produits de l'industrie anglaise, dont elle ne put tirer aucun parti, puisque l'exportation dans l'intérieur lui en était interdite, à moins de supporter des droits dont ils étaient passibles en sortant de ses murs. Elle reconnut alors cambrien elle s'était abusée, et s'estima trop heureuse de ce que le gouvernement voulut bien consentir à la débarrasser du fardeau qu'elle s'était elle-même imposé par l'impéritie de ses administrateurs. Pour la consoler d'une bévue aussi grossière, le ministre Galonné s'imagina aussi facilement qu'elle, et que plusieurs courtisans ruinés, qu'en rétablissant une nouvelle compagnie des Indes Lorient recouvrerait son ancienne splendeur, et la France sa prépondérance sur la Péninsule et sur les bords du Gange. L'arrêt de cette résurrection trop tardive, parut en 1785, mais on ne put trouver les principaux actionnaires que parmi quelques ministres et grands seigneurs, devenus commanditaires d'une douzaine d'agents plus ou moins obscurs, et qui furent placés à la tête de l'administration.
La masse des premiers capitaux fût si modique, que, dans l'impossibilité de se procurer les vaisseaux nécessaires pour l'exploitation d'un si grand commerce, en fut obligé de traiter pour leur fret et leur armement avec un armateur de Lorient, qui bientôt: ne put lui-même remplir ses obligations qu'à l'appui des arrêts de surséance qu'on lui délivrait annuellement. La France ne possédant: plus dans l'Inde que trois pu quatre comptoirs discrédités, les agents de la nouvelle association ne purent jamais lui procurer pour ses retours que le rebut des Anglais. Ainsi végéta cette compagnie, jusqu'au moment où tous les privilèges furent à la fois anéantis. Il faut cependant reconnaître que, pendant son existence éphémère, la ville reprit un aspect florissant. Sa population s'accrut d'un cinquième. Beaucoup de riches négociants vinrent s'y établir; de nouvelles rues se formèrent comme par enchantement ; une multitude de baraques furent remplacées par des édifices plus dignes d'une ville redevenue le rendez-vous annuel des principaux commerçants de la France et de la Suisse, enfin l'exécution de nombreux projets arrêtés pour son accroissement, son embellissement et son utilité, allait commencer lorsque la révolution éclata.
A dater de cette époque, la prospérité renaissante de cette cité déclina de jour en jour, et bientôt ses malheureux citoyens n'eurent plus qu'à; gémir sur le triste sort qui leur était réservé. Le commerce maritime une fois anéanti, un grand nombre de négociants et de capitalistes allèrent se fixer dans d'autres contrées et une foule d'habitants cosmopolites ne tarda pas à imiter cet exemple. En moins de deux années l'émigration devint si considérable, que les revenus communaux ne purent plus suffire pour faire face aux dépenses les plus urgentes. Ce fut alors que le corps municipal crut devoir, pour combler tout ce déficit, recourir à une partie de la population rurale et étrangère, dont le territoire s'étendait jusqu'au pied des glacis de la place. Il sollicita eu conséquence du gouvernement républicain une indemnité de quelques milliers de villageois pour compenser la perte de ses ex-administrés. Cette pétition singulière fut non-seulement accueillie avec faveur, mais aussitôt, suivie du décret qui métamorphosait cinq mille campagnards en citadins externes, c'est-à-dire en citoyens d’une ville close, avec laquelle ils ne pourraient cependant communiquer que lorsque les portes leur en seraient ouvertes à des heures réglées. Ainsi fut formé le premier extra muros des villes du Morbihan. En 1796 il fut formé à Lorient un bagne, qui depuis a été affecté aux militaires condamnés pour insubordination. Ce bagne offre un tout autre intérêt que ceux destinés aux forçats; car les hommes qu'il renferme ne sont pas des criminels. Il faut assurément punir l'insubordination, mais il y a loin de cette faute aux crimes qui envoient les forçats aux galères. On peut être honnête homme et n'être pas né pour l'état militaire, dont la discipline a besoin d'être rigoureuse. Cependant, je le dis à regret, le régime alimentaire, le coucher, l'ordre des travaux, les chaînes, l'habillement et le trousseau sont absolument comme à Toulon, Rochefort et Brest. L'intérieur des salles présente absolument le même coup d'œil que celui des bagnes. L'âge moyen des soldats détenus à Lorient est-de trente-quatre ans Les récompenses journalières sont, après la première année, d'être mis en chaîne brisée, la seconde année de porter la manille; et enfin la troisième année de porter seulement une manille beaucoup plus légère, et ils restent ainsi: jusqu'à leur libération, s'ils se conduisent bien.


Pontivy


Note

groupe clandestin autonomiste breton Gwenn-ha-du


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Pêcheur Breton et Bretonne

Dans les années 1930, Un attentat a endommagé le monument de la Fédération bretonne-angevine, qui célébrait la réunion de délégués révolutionnaires des deux provinces en 1790. L'attentat a été revendiqué par le groupe clandestin autonomiste breton Gwenn-ha-du (Blanc et noir, couleurs de la Bretagne), qui a aussi détruit une statue devant la mairie de Rennes et perturbé une visite du président de la République en posant une bombe sur la voie de chemin de fer où devait passer son train. C'est une phrase figurant dans le texte gravé sur le monument, et qui disait :
« reconnaissant que nous ne sommes ni Bretons, ni Angevins, mais Français » , qui a provoqué l'ire des nationalistes. Le monument a été restauré, contrairement à la statue rennaise, il est vrai quelque peu insultante pour la Bretagne; la Bretagne étant représentée par une femme humble et à genoux devant la France, représentée par une femme en majesté, le tout devant symboliser l'union des deux pays réalisé en 1532 par le mariage d'Anne de Bretagne avec le roi Louis XI.

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Le château de Pontivy

Les vestiges qui restent des murs de-cette ville, où l'on pénétrait par quatre portes principales prouvent qu'elle était jadis très-forte, cependant l'histoire en fait rarement mention. En 660, il n'y'existait encore qu'un monastère où mourut saint Josse, frère.de Judicaël roi de Bretagne. Le vieux château, des ducs de Rohan, seul monument que possède Pontivy concourut avec le monastère à former la ville, ruiné dans les guerres civiles de Bretagne ; ce château fut rebâti en 1485. Pontivy, placée sur la rive gauche et sur le canal du Blavet, avait fixé l’attention de Napoléon ; il autorisa, sur la demande des habitants son changement de nom en celui de Napoléonville, qu'elle à perdu à la restauration, et y ordonna d'immenses, travaux. La nouvelle ville, qui est un prolongement de l'ancienne, ne renferme que quelques rues larges et tirées au cordeau, une sous-préfecture non achevée, une prison, une caserne pour la cavalerie, avec un très beau champ de manœuvres et une jolie promenade.



Les Menhirs de Carnac

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Un Menhir breton

Les Menhirs de Carnac


Lieu mystique autant que mythique, les alignements de Carnac restent et demeurent un mystère. Il en est de même pour les menhirs et dolmens de Locmariaquer, les plus imposants de France. Suppositions et théories de tout acabit se succèdent sans pour autant apporter une réponse, ce qui est certain, c’est que ces lieux font partie des grandes curiosités de notre pays et chaque année des milliers de visiteurs viennent contempler ces monuments hors de commun. Les trois principaux alignement de Carnac, les groupes de Menec, de Kermario et de Kerlescan comportent plus de 3 000 menhirs et dolmens et courent la lande sur près de 4 kilomètres. Au pied du vieux bourg de Carnac, se dresse le célèbre tumulus Saint-Michel, haut de 12 mètres, il daterait du IVème millénaires avant J.C. Lors de fouilles, on y découvrit des coffres et des chambres mortuaires.
Il existe également à Locmariaquer le plus grand menhir du monde. Ce mégalithe, aujourd’hui gisant brisé au sol en quatre morceaux, devait mesurer environ 20 mètres de haut pour un poids de plus de 347 tonnes




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