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Les Départements de la France

  • Données géographiques

L'Aisne

dep66

Ce département est formé de la ci-devant province du Roussillon et d'une partie du Razès. Il tire son nom de sa situation vers le Midi et de la partie la plus orientale des Pyrénées, qui le bornent au sud de l'Espagne.— Ses bornes sont : au nord, le département de l'Aude ; à l'est, la Méditerranée ; au sud, les monts Pyrénées qui séparent la France de l'Espagne; à l'ouest, le département de l'Ariège. Ce département est de tous les côtés circonscrit, d'abord au sud, par la chaîne des Pyrénées dont les rameaux s'étendent à l'ouest ; au nord par les montagnes des Corbières, et à l'est par la mer Méditerranée. Il est coupé par deux, chaînes intérieures de montagnes, qui le divisent en deux -bassins : l'une de ces chaînes, partant du Col-de-Lespinas, ou plutôt de Fournia, se dirige de l'ouest à l'est. L'autre, formée par le Mont-Canigou, court du sud à l'est, et sépare le bassin du Tech et celui de la Tet. Les montagnes s'y élèvent graduellement en avançant vers l'ouest, et le sol présente un vaste amphithéâtre incliné du sud à l'est vers la mer.
Une grande partie des plaines de l'arrondissement de Perpignan sont composées de dépôt de sable ou de gravier, recouvert à peine de 32 centimètres de terré végétale, et néanmoins très fertile; dans ces plaines magnifiques, les productions sont aussi variées que multipliées ; on y recueille en abondance toute sorte de grains, du froment, du seigle, du blé noir, du maïs, du, millet, de l'orge, de l'avoine, des grosses et des petites fèves et des haricots , du vin, de l'huile, du lin, du chanvre, des fruits et des légumes herbacés de toutes les espèces.
Le, sol de l'arrondissement de Céret, baigné en grande partie par le Tech el par la Méditerranée, offre un pays de montagnes, coupé par des vallées étroites, arides, rudes et escarpées. La vigne n'y réussit pas partout, à cause de l'élévation et de l'âpreté du climat. Il est fertile en seigle, blé, maïs, fruits, châtaigniers, oliviers et légumes, etc.

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Carte des Pyrénées Orientales

Note

Les habitants du Roussillon


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Paysane de Cerdagne

Les habitants de ce département ont beaucoup d'attachement pour les cérémonies de la religion. Ils y tiennent comme à leurs fêtes; toutefois ce goût a diminuée ; l'influence de l'esprit du siècle a fait disparaître beaucoup de pratiques superstitieuses.
La danse est le seul plaisir que le peuple connaisse le jour des fêtes locales, et il s'y livre avec ardeur. Les danses roussillonnaises, dites catalanes ou bien las baillas, se tiennent dans les places publiques, au son du tambourin, du flageolet, d'une cornemuse et de plusieurs hautbois : las baillas consiste tourner toujours eu cercle, en sautant en cadence, les dames à reculons, suivies des danseurs ; on finit par se réunir en rond, et chaque rond se termine par un saut où les danseurs enlèvent leurs danseuses très-haut. Ces danses s'ouvrent d'ordinaire par unbaill que les hommes seuls exécutent se tenant par la main et dansant au son des instruments dont nous avons parlé : c'est ce qu'on appelle lou countrapas.
L'habillement de la classe agricole de ce département se compose ordinairement d'une veste, un gilet et une culotte en drap ou en velours vert foncé. Ils ceignent le bas de leur ventre avec une bande très large de serge bleue ou rouge qui fait plusieurs tours. Ils couvrent volontiers leur tête d'un bonnet de laine rouge, qui tombe à la hauteur des épaules et même plus bas : toutefois le chapeau est adopté, mais les jours de fête et dans la plaine seulement ; ils portent des souliers ou bien des aspardaignes, ou espardaignes, chaussure en corde, dont les cordons s'attachent autour de la jambe comme un cothurne. Le costume des femmes consiste en jupons courts de cotonnade ou de laine, et corset ou camisole à manches étroites, un fichu croisé sur le corset, une coiffe sous laquelle les cheveux sont cachés ; elles portent par-dessus un capuchon (lou' capoulchou) de laine ou de basin, tombant jusqu'à la ceinture ; elles sont chaussées en -bas de laine ou de fil, et portent des soutiers.

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Paysan du Roussillon

Les Roussillonnais sont robustes, vigoureux, spirituels, propres aux sciences et aux arts, lorsqu'ils voudront s'y livrer, ou plutôt lorsqu'on voudra leur en faciliter l'étude. L'instruction primaire y est très négligée ; les deux tiers des communes du département en sont privés ; la plupart manquent des ressources nécessaires pour fonder des écoles.
Lé langage des habitants du département des Pyrénées-Orientales dérive particulièrement de la langue romane ou du languedocien, qui, avec le provençal, forme la base dés idiomes du Midi. Toutefois, ce dialectes e ressent de là domination espagnole, et demeure mêlé de mots catalans et espagnols.
Le catalan était jadis la langue employée dans la rédaction des lois, des plaidoyers, de tous les actes judiciaires, des actes notariés, de toutes les écritures publiques ; enfin, elle était celle.que devaient employer aussi le clergé et la noblesse du pays ; mais le peuple roussillonnais na jamais parlé et ne parle point le catalan, comme quelques auteurs le prétendent. la somme que les émigrants rapportent annuellement dans le département.

L'arrondissement de Prades, en général montagneux, est coupé par des collines et des vallées la plupart très fertiles et qui ne le cèdent en rien aux meilleurs terroirs de.la plaine de l'arrondissement de Perpignan. Le terrain est cultivé partout où il est susceptible de culture ; on y a tiré parti des plus petites langues de terre qui paraîtraient ne devoir être d'aucun rapport. Les collines sont plantées de vignes, d'une manière aussi ingénieuse que pénible. Les produits consistent en seigle, blé noir, maïs, chanvre, lin, vin,, huile, miel, légumes, fruits, bois de construction et en riches pâturages. On y élève une grande quantité de bestiaux. Les Pyrénées Orientales, département du sud de la France au pieds des Pyrénées en bordure de la Méditerranée. Nous sommes dans le Roussillon, terre Catalane avec pour plus haut sommet la cime du Pic de Carlit qui perfore le ciel à 2931 mètres, mais sa montagne la plus connue reste le mont Canigou. Ce département est aussi une voie d'accès à la Principauté d'Andorre et à l'Espagne par le Col de Perthus ou la route côtière de Cerbère.
Il est traversé d'ouest en est par trois fleuves parallèles, le Tech, la Têt et l'Agly. C'est également dans les Pyrénées-Orientales que l'Aude prend sa source.
Ce département à forte vocation touristique à la particularité de pouvoir offrir à ses touristes trois types d'activité : tourisme estival avec ses nombreuses stations balnéaires du littoral comme Canet en Roussillon, Argelès-sur-Mer, Collioure, Banyuls, Port Vendre où encore Cerbère.
Tourisme hivernal avec ses nombreuses stations de sports d'Hivers comme Les Angles, Cerdagne Puigmal 2900, Font Romeu, etc. Ces Station vous offrent également de très beaux parcours pour la pratique du ski nordique.
Et enfin le tourisme verts qui vous offre de superbes promenades dans le massif des Pyrénées. N'oublions pas non plus le tourisme culturel avec les Cités Vauban de Mont-Louis, de Villeneuve de Conflent et Collioure
Le Roussillon est également un grand terroir à vin avec entre autre les Côtes du Roussillon et également des vins festifs comme le Muscats de Rivesaltes, le Banyuls ou le Maury.


Histoire des Pyrénées Orientales


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Carte des Pyrénées Orientales
Note

Carte d'identité


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Retable de l'L'Eglise St-Pierre de Prades


Pyrénées-Orientales (66)
Région Occitanie

Préfecture : Perpignan
Sous préfectures :
Céret
Prades

Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des offices du tourisme des Pyrénées Orientales
Le patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département


Gentilé : Catalan, Nord-Catalan, Roussillonnais
Population : 487 307 hab. (2021)
Densité : 118 hab./km²
Superficie : 4 116 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 4
Cantons : 17
Intercommunalités : 12
Communes : 226

Le département des Pyrénées-Orientales a été formé du Roussillon et de l'ancienne Cerdagne. Ce qu'on sait de plus positif ou de plus probable sur l'origine des premiers habitants de ces contrées, c'est que les Gaulois, dans leur émigration du nord au sud, y substituèrent leur domination à celle de colons sardes ou tyriens qui y avaient fondé d'importants établissements. Les vainqueurs empruntèrent des vaincus ou leur imposèrent le nom de Sardones, qui devint celui d'une puissante tribu de la confédération des Consorani et des Tectosages. On sait que ces peuples tentèrent de lointaines expéditions en Orient et jusqu'en Asie. Les Romains, qui avaient appris à les connaître, leur envoyèrent des ambassadeurs pour solliciter leur alliance contre Annibal, qui, d'Espagne, marchait sur l'Italie. Les Sardone refusèrent de prendre aucun engagement, et quand à son tour se présenta le général carthaginois comme hôte, disait-il, et non comme ennemi, le passage dans les campagnes lui fut laissé libre, mais pas un des soldats de son armée ne put pénétrer dans les villes. Tite-Live, qui rapporte cet épisode dans ses annales, rend hommage à la fière indépendance de ces premiers Roussillonnais.
Si le pays n'échappa point alors pour longtemps aux armes romaines sa défaite a quelque chose d'honorablement exceptionnel par l'éclat des grands noms qui s'y trouvent mêlés. Après Annibal, c'est Marius qui apparait, venant punir les Cimbres d'une double invasion ; c'est ensuite le grand Pompée, dressant sur la cime des Pyrénées la colonne commémorative de sa victoire sur Sertorius. César, enfin, vient après eux, et plus habile dans son orgueil, c'est aux dieux qu'il élève un autel pour marquer son passage.
La conquête du pays des Sardones, compris plus tard dans la Gaule Narbonnaise, remonte à l'an de Rome 633 et est attribuée à Q. Marcius, le fondateur de la colonie de Narbonne. Cette période dura jusqu'à l'année 409 de l'ère chrétienne.

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Le palais des Rois de Majorque

La position géographique du Roussillon sur la route d'Espagne, la richesse de ses villes, dont l'une, Elne, comptait dès lors parmi les sept sièges épiscopaux de la Septimanie, le désignaient fatalement comme une proie à l'avidité des Barbares. Vandales Suèves et Alains s'y étaient installés, quand les Wisigoths les en chassèrent. La domination de ces derniers dura trois siècles environ et laissa une profonde empreinte dans les mœurs et dans la législation du pays. Entre Euric et Roderic, le premier et le dernier roi de la monarchie wisigothe, l'événement qui affecta le plus spécialement la, province dont nous nous occupons est la révolte de Paul, un des lieutenants du prince Wamba.
Envoyé par son maître, qui résidait alors à Tolède, en Septimanie, pour y comprimer une sédition populaire ce général se mit à la tête des rebelles et se, fit proclamer roi d'Orient en 673.

Carte du Gers
Carte touristique des Pyrénées Orientales
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Le palais des Rois de Majorque

Wamba fut obligé de venir en personne combattre l'usurpateur ; il traversa deux fois le Roussillon ; la seconde, après la défaite et la prise de son rival, il s'y arrêta pour réglementer l'administration ; il donna des délimitations nouvelles aux diocèses, réforma sur différents points la discipline ecclésiastique, rendit entre autres une ordonnance qui obligeait les prêtres à prendre les armes pour la défense du sol et, après une étude sérieuse des besoins du pays, laissa à ses agents de sages instructions qui ne furent pas sans une heureuse influence sur la province.
Deux siècles après la bataille de Vouglé, le Roussillon était encore au pouvoir des Wisigoths ; rien n'indique que cette possession fût même menacée par les princes francs ou les ducs d'Aquitaine, lorsque les Sarrasins, maîtres de l'Espagne, apparurent sur la crête des Pyrénées, invasion méridionale venant se heurter contre les hordes victorieuses du Nord. Le Roussillon fut le premier champ de bataille et la première conquête des Sarrasins. La grande épopée de Charles-Martel, la journée de Poitiers, les exploits décisifs de Pépin n'appartiennent point à cette notice ; nous nous bornerons donc aux faits dont notre province fut le théâtre. C'est en 719 que le Roussillon fut envahi par Zama, gouverneur de l'Espagne pour les califes de Damas. Cette province et la ville de Narbonne étaient les points où l'autorité musulmane s'était le plus solidement établie. Un des lieutenants d'Abd-er-Rahman, nommé Manuza, se laissa séduire par les charmes de Lampégie, fille d'Eudes, duc d'Aquitaine, l'épousa, et conclut une trêve de trois ans avec son beau-père. Cette inaction de Manuza au moment d'une lutte suprême souleva la colère d'Abd-er-Rahman ; il envoya contre le traître un autre chef nommé Gedhi ; c'est dans le Roussillon que les deux généraux se rejoignirent pour combattre. Manuza, vaincu, alla mourir dans les murs de la petite forteresse de Livia, dont on voit encore quelques ruines. Sa femme captive fut conduite à Damas, au sérail du calife. A cette époque, en 731, les Maures étaient encore maîtres du Roussillon, et Charles-Martel avait échoué dans ses tentatives sur Narbonne ; c'est seulement vingt ans environ après, alors que Pépin prenait enfin la ville vainement assiégée par son père, que les Roussillonnais chassent eux-mêmes les soldats du prophète et se donnent au fondateur de la seconde dynastie franque.

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Un village de la Cerdagne

Il fallait que les circonstances fissent de ce rapprochement une nécessité bien impérieuse, car de longs siècles devaient s'écouler avant qu'aucune fusion fût possible entre les conquérants des Gaules et les habitants des Pyrénées. Lorsque Charlemagne traversa le pays en 778, rendant l'offensive aux armes des Francs, il apprécia, dans son génie, le rôle que pouvait jouer, dans son nouvel empire, la race roussillonnaise ; conciliant avec l'intérêt de la patrie commune l'indépendance ombrageuse et la belliqueuse fierté de ces populations, il fit de cette province un de ces comtés qui, sous le nom de marches d'Espagne, devaient, comme des sentinelles avancées, veiller sur les frontières naguère menacées. Mais le grand monarque n'avait point prévu le rapide affaissement de son œuvre et les déchirements auxquels la faiblesse de ses successeurs livrerait son immense empire. Les comtes du Roussillon furent des premiers à secouer le joug royal. Les chefs de cette maison féodale étaient les comtes de Barcelone, qui apanagèrent deux branches cadettes de leur famille, l'une de la Cerdagne et l'autre du Roussillon.
Cette période est la plus confuse et la plus désastreuse de l'histoirede la province ; le nom même des seigneurs possesseurs du pays disparaît dans ce chaos qui dura plus de trois siècles. Gaucelme ou Gaucion échappe à cet oubli des chroniques par la part qu'il prend à la lutte de Pépin d'Aquitaine contre Louis le Débonnaire et par sa mort tragique. Étant tombé aux mains de Lothaire, il eut la tête tranchée, et sa sœur, prisonnière comme lui, fut enfermée dans un tonneau et jetée dans la Saône. Aux attaques incessantes des Maures, aux courses dévastatrices des Normands, se joignaient les horreurs d'une guerre civile presque permanente, les rivalités locales mettant sans cesse les armes aux mains des petits chefs féodaux. Ces désordres devinrent tels, qu'une intervention des seigneurs tant laïques qu'ecclésiastiques dut s'efforcer d'y apporter remède des constitutions de paix et trêve, désignées sous le nom de treuga Dei (trêve de Dieu ), furent décrétées dans deux conciles tenus dans la petite ville de Toulouges, près de Perpignan, en 1041. Les clauses principales de ces traités prouvent à quel degré le mal était arrivé. Il était défendu de se saisir des bestiaux utiles à l'agriculture au-dessous de six mois, tant on redoutait l'anéantissement des espèces. Chacun avait le droit de tuer quiconque était reconnu coupable d'avoir violé la trêve de Dieu; on alla plus loin encore, et, pour stimuler l'ardeur des vengeurs de la justice, on déclara que ceux qui auraient puni un homme condamné pour ce fait recevraient le titre de zélateurs de la cause divine. Quelques fondations pieuses, les exploits d'un Guinard au siège d'Antioche, la lutte impie d'un autre Guinard contre son père Gausfred III et, à la suite de ces déchirements, la désolationde la province réduite à recourir à l'aumône de la Septimanie chrétienne, tels sont les faits principaux dans lesquels se résume l'histoire du Roussillon pendant cette déplorable époque.

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La côte catalane

Enfin ce Guinard, auquel son père avait pardonné et qui avait hérité de ses domaines, ne s'étant pas marié, légua son comté au roi d'Aragon, Alphonse Il, en 1172. Il avait été précédé dans cette détermination par Bernard-Guillaume, comte de Cerdagne, dont le testament, en 1117, avait institué, pour hériter de ses petits États, Raymond V, comte de Barcelone, qui devint roi d'Aragon en 1134, par son mariage avec Pétronille, fille de Ramire II. Un dernier lien, malgré ces donations, rattachait le Roussillon à la France les princes d'Aragon reconnurent pour ces contrées la souveraineté de nos rois jusqu'à la renonciation qu'en fit saint Louis en faveur de Jacques 1er, et en échange des prétentions de ce dernier sur une partie du Languedoc, prétentions qu'il abandonna par le traité de Corbeil, en 1258.
Quoi qu'il en puisse coûter à notre amour-propre national, il faut reconnaître que la domination aragonaise inaugura pour le Roussillon une ère de réparation et de prospérité. Alphonse, vaillant, habile, doué de qualités aussi solides que brillantes, mit tous ses soins à faire accepter par les sympathies et les intérêts des provinces cédées leur incorporation à son royaume d'Aragon. Perpignan devint une de ses résidences de prédilection et l'objet de ses faveurs les plus signalées. Sa cour était le rendez-vous des poètes et des savants de l'époque ; aux bruits de guerre avaient succédé les chants d'amour, et les vers des troubadours, les poétiques légendes remplaçaient le sinistre récit des batailles. Guillaume de Cabestaing, le trouvère roussillonnais, était un ami particulier d'Alphonse. Sa fin tragique, qui rappelle la sanglante histoire de Gabrielle de Levergies, fut vengée par le roi. Ce nom n'est pas le seul qui ait illustré le règne d'Alphonse ; il faut lui joindre ceux de Bérenger de Palazol, de Raymond Bistor, de Pons d'Ortessa et Tormit de Perpignan, gracieux talents de la même époque dont le Roussillon garde encore aujourd'hui le glorieux souvenir. Alphonse avait créé de nouveaux comtes de Roussillon ; mais, pour prévenir toute division, tout déchirement, c'est dans sa famille, au profit de son frère don Sanche, qu'il avait constitué cet apanage. Les traditions d'Alphonse furent suivies un siècle environ après sa mort, arrivée le 25 avril 1196. C'est dans cet intervalle que le roi don Jayme Ier, surnommé le Conquérant parce qu'il avait agrandi ses États des îles Baléares et du royaume de Valence, obtint de Louis IX sa renonciation à la souveraineté de la Cerdagne et du Roussillon. Ce prince, regardant comme solidement établie la domination de sa maison sur les diverses parties de son royaume, le partagea à sa mort entre ses deux fils, don Pèdre III et don Jayme. Le premier, qui était l'aîné, eut l'Aragon, Valence et la Catalogne ; Majorque et les possessions françaises échurent à l'autre. Ce malheureux partage replongea nos provinces dans toutes les calamités de la guerre. Les prétentions de suzeraineté soulevées par don Pèdre jetèrent son frère dans les bras du roi de France. L'excommunication fulminée par le pape contre le roi d'Aragon fournit un prétexte à Philippe le Hardi, qui vint se faire battre au pied des Pyrénées et mourir à Perpignan le 5 octobre 1285. La couronne de Majorque perdit beaucoup de son prestige à cette défaite, et le Roussillon en particulier, théâtre de la lutte, en éprouva des dommages considérables. Les successeurs immédiats de don Jayme cherchèrent à faire oublier les torts et les revers de leur aïeul par leur attitude humble et soumise ; mais les éléments de rivalité n'en subsistaient pas moins ; la lutte recommença entre Pierre IV et Jayme II. Cette fois, elle fut décisive. Malgré l'obstination désespérée de Jayme, toujours vaincu et toujours menaçant, malgré l'infatigable dévouement des Roussillonnais, la dernière heure était venue pour le royaume de Majorque ; en 1374, il était définitivement réuni à l'Aragon, et le Roussillon retombait pour trois siècles sous la domination espagnole. Il y eut un retour momentané à la France mais ce court épisode se rattache au XVème siècle et au règne de Louis XI, dont le nom se représente partout où sont tentés les premiers efforts pour constituer l'unité française, et près de deux cents ans nous en séparent encore. Pierre IV était un prince d'une haute capacité, l'énergie qu'avaient déployée les Roussillonnais pour la défense du royaume de Majorque lui inspira plus d'estime pour leur caractère que de rancune pour la résistance qu'ils lui avaient opposée recommençant la politique d'Alphonse II, c'est par une administration bienveillante qu'il voulut s'attacher ses nouveaux sujets. Il les associa à la législation catalane, les admit aux états généraux ou cortès, encouragea l'industrie et la navigation par des traités avec les nations voisines, protégea l'agriculture et fit replanter d'arbres les contrées ravagées dans les dernières guerres. Jean Ier, fils et successeur de Pèdre IV, ne suivit pas l'exemple de son père ; il abandonna le Roussillon à l'administration d'un gouverneur général et d'officiers royaux, plus soucieux de leur enrichissement et de leur élévation que des intérêts du pays. Le seul acte qui signale ce règne est une ordonnance à la date du 13 décembre 1388, qui ouvre le Roussillon aux criminels expulsés des autres provinces de l'Aragon.
Martin, qui succéda à Jean Ier, était sympathique aux Roussillonnais, il répara une partie des maux causés par l'incurie de son prédécesseur. Ce prince étant mort sans héritier, les états du royaume décernèrent sa couronne à Ferdinand, infant de Castille, dont le règne fut déchiré par le schisme de Benoît III. Alphonse V, qui lui succéda, passa presque toute sa vie à guerroyer en Italie ; le Roussillon n'eut qu'à se louer de la régence de la reine Marie, sa femme, dont l'administration laissa dans le pays des traces de grande sagesse et des souvenirs de bonté.
C'est en 1458 que Jean II monta sur le trône, et c'est presque aussitôt qu'éclatèrent ses démêlés avec le roi de France. La Catalogne s'était soulevée, le Roussillon s'était associé à la révolte ; Jean, impuissant à faire rentrer ses sujets dans le devoir, s'adressa à Louis XI et sollicita de lui un secours de sept cents lances. Le rusé monarque y consentit, mais à la condition que les frais de l'expédition, évalués à deux cent mille écus, seraient à la charge du roi d'Aragon, et que, si cette somme n'était pas exactement payée dans un délai donné, le Roussillon et la Cerdagne deviendraient les gages de la créance. Jean ne tarda pas à s'apercevoir du piège caché sous les conditions de son allié ; il mit alors toutes ses espérances dans le succès de cette sédition qu'il était naguère si désireux de comprimer. Les soldats français furent reçus et traités en ennemis. Louis XI n'en fut sans doute que médiocrement affecté ; il envoya à leur secours une armée de trente mille hommes. La résistance fut encouragée et organisée alors par le roi d'Aragon ; c'était la guerre elle fut vaillamment soutenue de part et d'autre, mais Louis XI n'était pas homme à se dessaisir facilement de ce qu'il avait une fois tenu. Les négociations achevèrent l'œuvre que les armes avaient commencée, et en 1475 le Roussillon et la Cerdagne appartenaient à la France. Mais le génie n'est point héréditaire ; Charles VIII n'était capable ni de comprendre ni de poursuivre les grandes traditions politiques de son père ; il avait, d'ailleurs, pour antagoniste ce Ferdinand qui, par son mariage avec Isabelle, venait de réunir sous le même sceptre Aragon et Castille, et dont la couronne allait s'enrichir de tous les trésors de l'Amérique.
Une intrigue ourdie par deux moines à la solde de l'étranger jeta le trouble dans la conscience du jeune roi, qui, malgré l'avis de son conseil, malgré la résistance des gouverneurs provinciaux, s'obstina à restituer les conquêtes paternelles Ferdinand et Isabelle firent leur entrée solennelle à Perpignan en septembre 1493. Toutefois, cette faute était si énorme qu'elle excita de fréquents regrets chez Charles VIII et Louis XII, qui tentèrent d'inutiles efforts pour revenir sur cette déplorable cession. L'occasion perdue ne devait pas sitôt renaître ; Louis XII, aussi peu heureux à la guerre que dans les négociations, renouvela authentiquement la restitution du Roussillon en échange du royaume de Naples, qu'il ne devait pas mieux conserver ; déçu des deux côtés, il recommença la lutte, triste héritage pour son successeur François 1Ier. En Roussillon, comme à Pavie, « tout fut perdu fors l’honneur » sous le règne du chevaleresque monarque, et pendant soixante-dix ans la domination espagnole ne fut plus même contestée.
La seule consolation que nous puissions nous donner est le tableau de l'ignorance et de la misère où le pays resta plongé pendant cette période de la domination étrangère. Pestes, famines, envahissement des esprits par les superstitions les plus absurdes, persécutions des prétendus sorciers, plus absurdes encore, rien ne manque à la honte et au malheur des populations.
Enfin la tâche de Louis XI put être reprise. Richelieu gouvernait la France, lorsque les animosités soulevées par Olivarès, premier ministre de Philippe IV, firent explosion en Catalogne ; le Roussillions fit, comme toujours, cause commune avec la province révoltée Olivarès, en recourant aux moyens de répression pratiqués ailleurs par le duc d'Albe, poussa les esprits au désespoir. Vers le même temps, une attaque des Espagnols sur la ville de Trèves, sans déclaration de guerre préalable, fournissait à Richelieu un prétexte d'intervention.
Condé entra dans le Roussillon ; les habitants songeaient alors à fonder une république fédérative ; on leur fit comprendre qu'on attendait un autre prix du secours qu'on leur apportait. En haine de la domination espagnole, ils se donnèrent à la France. Louis XIII vint en personne faire le siège des places fortes. En 1642, tout le Roussillon était occupé par l'armée française ; en 1659, le traité de la Bidassoa consacrait les droits de la France sur tout le versant septentrional des Pyrénées, et le Roussillon prenait place parmi nos provinces.
Une conspiration de quelques nobles, découverte en 1674 par suite d'une indiscrétion amoureuse, fut la seule protestation contre le nouveau régime. La crise de la Révolution, les désastres de l'Empire ont trouvé les populations inébranlablement dévouées à la France.
Aujourd'hui, si quelques usages, quelques détails de costume, quelques traits de la physionomie trahissent encore chez les Roussillonnais leurs longues et intimes relations avec l'Espagne, sous tant d'autres rapports l'assimilation est si complète, qu'il faut relire l'histoire pour ne pas oublier que cette contrée n'est française que depuis un peu plus de deux siècles.


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La Côte Catalane à

Note :Le département des Pyrénées-Orientales recoupe approximativement les territoires appelés Roussillon, ou Catalogne française ou Catalogne Nord. Ce dernier terme a été inventé dans les années 1930 par les catalanistes du groupe Nostra Terra qui souhaitaient rappeler les liens historiques, culturels et linguistiques de cette région au reste de la Catalogne.

Note

L' enclave de Llivia

Llivia
Llivia

L' enclave de Llivia, subtilité politique du traité des Pyrénées. Lors des rudes tractations menées pour définir les limites méridionales précises du nouveau royaume de France, Mazarin s' étonne de ne point trouver le nom de Llivia dans la liste des 33 villages du comté de Cerdagne concédés à la France. Don Luis de Haro lui rappelle l' antique statut de municipe, donc de ville et non de village. Le territoire de Llivia est donc conservé par le roi d' Espagne.

Llivia
Llivia

Sur le terrain, une « route neutre » (sans contrôle douanier) de 4 km relie Llivia au territoire espagnol et à Puigcerda. Au fil des siècles, les traités de 1659 et 1660 ne furent jamais remis en cause malgré les conflits entre les deux pays. Et les problèmes de contrebande ont disparu avec l'unification du marché intérieur au sein de l'Union européenne.

L'emploi de nos jours des termes Catalogne Nord, Roussillon ou Pyrénées-Orientales traduit plus ou moins l'attachement à une identité catalane. Le terme Catalogne Nord a obtenu une première forme de reconnaissance officielle lors de la session du conseil général des Pyrénées-Orientales du 10 décembre 2007, où a été approuvée une Charte en faveur du catalan. Celle-ci déclare en préambule que "La langue catalane, née il y a plus de mille ans, constitue un des piliers de notre identité, du patrimoine et de la richesse du département des Pyrénées-Orientales (Catalunya Nord)". Le terme Catalogne Nord, écrit toutefois en catalan et non en français, apparait ainsi pour la première fois sur un document officiel. Son usage tend donc aujourd'hui, à être plus courant, en particulier dans son usage par les touristes espagnols, de plus en plus présent dans les Pyrénées-Orientales.

Perpignan


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Plan de Perpignan
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Le palais des Rois de Majorque

Saint Jean-Baptiste est patron de la ville de Perpignan qui fut à l'origine le domaine rural d'un certain Perpinianus. À la fin du 10ème siècle, ce fut la résidence de Guilabert Ier, comte de Roussillon, remplaçant l'antique Ruscino établi à l'époque romaine, là où la via Domitia reliant l'Espagne à l'Italie franchissait le Têt. En 1172 Perpignan et le Roussillon passèrent par héritage à l'Aragon. En 1276 la ville devint la capitale du royaume de Majorque attribué à une branche cadette de l'Aragon. Perpignan connut alors les fastes de la cour de Majorque avec la construction d'un Palais royal. Au 14ème siècle la ville retourna à l'Aragon. Disputé entre la France et l'Aragon, Perpignan fut définitivement réuni à la France en 1659 par le Traité des Pyrénées.
Le palais des rois de Majorque a été construit dans le dernier quart du XIIIème. par le roi Jacques II de Majorque qui s'installe à Perpignan (1276). Entouré de jardins, il s'élève sur une colline au sud de la ville. Il aura fallu 35 années de travaux pour mener sa réalisation à son terme, la consécration des chapelles aura lieu en 1309.


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Villefranche de Conflent et le Fort Libèria

Céret


L'histoire de Céret commence lors de la formation de l'Empire carolingien. Le Vallespir fait alors partie des marches d'Espagne. C'est un pagus dépendant du comté de Roussillon. Les premières mentions de Céret apparaissent au IXème siècle. La ville apparait d'abord comme un fief des comtes d’Empuries sous contrôle de Pons de Vernet. Le Castellas, ancien château seigneurial de la ville, date de cette époque. En 1172, Alphonse II, comte de Barcelone et roi d'Aragon hérite du Roussillon et ses pagus dont le Vallespir.

Note

Jacques d'Aragon


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Jacques d'Aragon
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Aliénor de Castille

Sceau de Jacques Ier, fils de Pierre d'Aragon et de Marie de Montpellier. A l'avers, type de majesté : « Sigillum Jacob Dei gra(tia) Reg (is) Aragonum et Majoriqua (rum) et Valencie;» Au revers (type équestre) :« Comitis Barchi(none) et Urgelli et Domini Motispessuli ». Ce qui est remarquable c'est l'écu d'Aragon à quatre pals de gueule. Explication : « Les premières armes d'Aragon n'estoient qu'un simple escu d'or. Il fut, depuis, orné de quatre pal de gueule par Charles le Chauve, roi de France et Empereur des Romains, en faveur de Geoffroy le Velu, lequel estant tout couvert de sang qui découloit de ses plaies, après la bataille contre les Normands, cet empereur voyant l'escu de ce prince estre simplement d'or sans autre ornement, il trempa dans le sang d'iceluy les quatre doigts de sa main dextre et puis les glissa du haut en bas de l'escu, faisant par ce moyen la figure de quatre pals à la couleur de sang ou gueules, depuis lequel temps les comtes de Barcelone et de Provence et les rois d'Aragon les ont retenus jusqu'a présent à cause que Geoffroy le Velu possédait ces terres là»

Jaume Ier d'Aragon partage en 1262 ses possessions entre ses fils. Jaume II de Majorque hérite du royaume de Majorque, du Roussillon et de Céret. Cette époque voit la protection de la ville par des remparts et des douves et la construction de l'abbaye bénédictine de Saint-Ferréol. La rupture politique entre les héritiers de Jaume Ier entraine la prise des possessions du royaume de Majorque par la couronne d'Aragon.
Pierre IV d'Aragon envahit et annexe le Roussillon en 1344. En 1268, Guillaume V, vicomte de Castelnou obtient Céret en dot lors de son mariage avec Ava. Sa fille en hérite en 1312. L'année suivante, en 1313, la fontaine des neuf jets est construite, sous le règne de Sanç Ier de Majorque. Comme le veut la mode de l'époque et un certain calcul politique, une forme d'autonomie est offerte par le vicomte dans la gestion de la ville. Quatre consuls sont élus annuellement par la population. Vers 1321, la ville fait construire le pont du Diable. Les frais sont partagés entre Céret et les villages en amont du Tech qui en tirent parti.
À la suite du mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon, et l'union des deux royaumes qui s'ensuivit, Céret dépend du royaume d'Espagne. 06 À cette occasion, la fontaine des neuf Jets est alors surmontée d'un lion, emblème de l'Espagne. En 1640, les représentants de la Généralité de Catalogne ont signé dans la commune un pacte avec le représentant de Louis XIII, le cardinal de Richelieu. En 1641, en pleine guerre franco-espagnole, la cité privilégiée reçoit des droits spéciaux, à l'égal de Ille. Un second privilège lui fut accordé lorsque les représentant des royaumes de France et d'Espagne négocièrent en 1660 la nouvelle frontière entre les deux pays, ouvrant la voie à la signature du traité des Pyrénées. L'annexion du Roussillon à la France mit fin aux droits spéciaux accordés à la ville. À cette occasion, la tête du lion surmontant la fontaine des neuf jets, initialement tournée vers l'Espagne, est tournée vers la France, et la phrase suivante est gravée : «Venite Ceretens, leo factus est gallus» (« Venez Cérétans, le lion s'est fait coq ».


Prades


La première mention du lieu date de 843. C'est à cette date que Charles le Chauve fait donation au comte d'Urgell et Cerdagne alors en place de la villa de Prada. Le comte fait don de la villa à l'Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse vers 855. Prades devient alors seigneurie de Lagrasse, statut que le village conservera jusqu'à la Révolution. Il est fait mention au XIème siècle de l'actuelle église paroissiale Saint-Pierre. Au XIIIème siècle la ville se dote d'une enceinte fortifiée, qui sera renforcée au XVIème siècle avant d'être plus tard démantelée.

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le port de Banyuls-sur-Mer

Les lieux incontournables


Les Pyrénées Orientales, du fait de leurs positions stratégiques entre la France et l'Espagne, ont été un lieu de passage privilégié des armées parties de France pour aller combattent les espagnoles, et vices versa.
Villefranche de Confolens est l'exemple parfait d'une cité verrou de vallée car lieu de passage obligé pour allée d'un Pays à l'autre. Ce bourg a été crée au XIème.. De ce fait dès le moyen Age la ville se retranche derrière ses remparts qui sont réputés imprenables. En 1680, Vauban entreprend la construction de la citadelle et voici ce qu'il prononce en découvrant la bourgade : 

Note

La Forteresse de Salses


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La Forteresse de Salses
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La Forteresse de Salses

En 1496, par suite de la destruction du village et du château de Salses par l'armée française, les rois catholiques, Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille, décident la construction de la forteresse. Construite très rapidement entre 1497 et 1504 par le commandeur Ramírez, grand artilleur du Roi et par l'ingénieur Francisco Ramiro López, la forteresse gardait l'ancienne frontière entre la Catalogne et la France, face à la forteresse française de Leucate, aujourd'hui détruite. La forteresse subit et résiste à un premier siège en 1503, alors qu'elle n'est pas achevée. Au cours de ce siège aura lieu l'explosion de la première mine de guerre qui ait réussi et fera plusieurs centaines de victimes. En 1538, la forteresse reçu la visite de Charles Quint. En 1544, la paix signée entre Charles Quint et François 1er amène un siècle de tranquillité et la forteresse perd peu à peu de sa supériorité militaire que son architecture novatrice lui donnait. Toutefois, elle est de nouveau assiégée pendant la guerre de Trente Ans(1618-1648), à trois reprises en trois ans: en 1639, en 1640 et en 1642. Le 20 juillet 1639, après 40 jours de résistance, la forteresse tomba aux mains des troupes françaises commandées par Henry II de Bourbon, prince de Condé et par le maréchal de Schomberg, gouverneur du Languedoc. Malgré cette prise, la forteresse joua son rôle car les troupes françaises ne furent pas en mesure de poursuivre leur offensive.

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Plan de Salces

En outre, sitôt prise, deux régiments français mis en garnison, soit 2 000 hommes, dans le fort, sous les ordres de Roger de Bossort, comte d'Espenan, se retrouvèrent assiégés, à leur tour, par une armée espagnole sept fois plus nombreuse qui réutilisa les ouvrages construits par les Français lors de leur siège et non démantelés. Le siège dura du 1er septembre 1639 au 6 janvier 1640. Seule la faim força les assiégés à se rendre. Enfin, elle est définitivement conquise par les Français, le 15 septembre 1642. Les Français perdirent plus de 35 000 hommes lors de ces différents sièges. En 1659, la forteresse perd son intérêt stratégique avec la signature du traité des Pyrénées, le 16 novembre. En effet, le traité entérine l'appartenance définitive du Roussillon à la France et la forteresse se retrouve loin de la frontière. A plusieurs reprises, dès 1685, et plus particulièrement en 1718 puis en 1726 l'idée est émise de la raser compte tenu de la charge que représentait son entretien. Toutefois elle ne doit sa survit qu'au coût prohibitif de sa destruction. Elle est partiellement restaurée et transformée à partir de 1691 sous la responsabilité de Vauban. Elle sert tour à tour de prison d'État notamment pour les responsables de l'affaire des poisons (1682-1683) sous Louis XIV, puis de poudrière pendant tout le XIXème siècle. Brièvement de 1793 à 1804, la forteresse abrite de nouveau une garnison. En 1817, le donjon est converti en magasin à poudre.

Villefranche est une petite villotte d'environ 120 feux. Un air un peu froid en vérité, mais si sain que les habitants m'ont dit être ordinaire de vivre des quatre vingt ou quatre-vingt dix et même jusqu'à cent ans. Les hommes y sont bien proportionnés dans leur taille et tous ont la jambe bien faite, des dents blanche, les yeux vifs, de l'esprit et entendent à demi mot ce que l'on veut dire, du surplus un peu pendards et gens à escoupetter leurs ennemis sans beaucoup de façons. La cité est commandée et serrée de près par des très hautes montagnes, ce qui fait que les habitants ne peuvent mettre pieds à leur porte ni la tâte à la fenêtre sans être découvert aussi tôt de quelqu'un de ces montagnes pourtant le lieu à des qualités qui méritent bien des considération particulière.» Vauban a non seulement transformé la cité en forteresse mais afin de la couvrir, il construit un autre ouvrage de défense dans une grotte, la Cova Bastera ainsi que le Fort Libéria qui domine la cité. Afin d'assurer une liaison protégé entre Villefranche et Fort Libéria les militaires Français construise dans la montagne un souterrain de plus de mille marches. Autre lieu fortifié par Vauban et toujours occupé par des militaire est la forteresse de Mont-Louis. C'est également à Mont Louis qu'a été crée le premier four solaire. Citons également les autres places fortes réalisées par Vauban dans le Roussillon. Bellegarde, la plus proche de la frontière espagnole qui domine les cols du Perthus et de Panissard.

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Banyuls-sur-Mer
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Plan de Collioure

A Collioure Vauban à construit le fort du Miradou et a renforcé les défenses du château royal. Port-Vendres, Fort des Bains, cette citadelle a été construite très vite après la révolte des Angelets du Vallespir contre l'instauration de la gabelle dans cette région. Révolte très sévèrement maté en 1670 Citons également pèle mêle La forteresse de Salses, le Château des Rois de Majorque à Collioure, sans oublier la station thermale de Llo où vous pouvez plonger, même par un temps glaciale dans des eaux très chaudes. et tant d'autres lieux à visiter dans une des plus belles régions de France


Bourg Madame


Bourg-Madame, commune située à 56 kilomètres au sud de Prades, dans le canton de Saillagouse, a reçu ce nom en mémoire de Mme la duchesse d'Angoulême ; elle se compose de deux hameaux : Hix et Les Guinguettes. A Hix se trouve l'une des plus jolies petites églises romanes de ce cantons. Non loin de la, le torrent de la Raur, affluent de la Sègre, marque la frontière de la France et de l’Espagne

La révolte des Angelets

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L'archange Saint Michel

La révolte des Angelets


Le contexte de la révolte

La tension a toujours été très vive entre l'Espagne et la France. Pendant la Guerre de Trente ans, la Catalogne a toujours été réticente à participer à un quelconque effort de guerre en faveur de l'Espagne. Bien que la Catalogne ait accepté de payer et d'héberger des soldats Espagnols chez les paysans, la soldatesque commet de nombreux excès qui incitent les paysans à la révolte. Au début de 1640, les paysans de Gérone attaquent les troupes espagnoles qu'ils hébergent et ces mêmes paysans s'en prennent à tous les responsables de l'autorité. Pau Claris, homme politique et ecclésiastique prend le gouvernement de la Généralité de Catalogne et proclame la République Catalane. Les évènements devenant de plus en plus graves entre l'oligarchie catalane et les paysans qui deviennent de plus en plus pauvre la Catalogne demande l'aide de Louis III, roi de France et ennemie de Philippe IV roi d'Espagne, pour les aider à combattre ses soulèvements populaires. Richelieu saute sur l'occasion pour affaiblir la couronne espagnole qui a du mal à rassembler une armée pour tenter de récupérer la Catalogne. Terre d'enjeu entre La France et l'Espagne la Catalogne nomme Louis XIII Comte de Barcelone. De victoires en défaites la Guerre des faucheurs prend fin le 8 mai 1659 et le 7 novembre est signé le traité des Pyrénées entre la France et l'Espagne. Les articles 42 à 60 traitent des territoires des Pyrénées : au sud, la France annexe le comté de Roussillon, les pays de Vallespir, de Conflent et de Capcir et les bourgs et villages de l'est du comté de Cerdagne. .
Le roi de France s'engageant à respecter les droits et coutumes en vigueur dans la partie annexée à la France. L'instauration de la gabelle en violation des accords passés sera la cause essentielle de la révolte des Angelets.

La révolte des Angelets


«Els Angelets de la Terra», en Catalan concerne une révolte paysanne, survenue entre 1667 et 1675, contre les autorités française en raison de l'instauration de la gabelle par Louis XIV en 1661. Cette mesure est contraire aux institutions traditionnelles des Comtés du Roussillon, de Cerdagne. Ces terres faisant parties des domaines du royaume de Majorque de 1276 à 1344.
L'archange Saint Michel est le saint patron des miquelet (guerrilléros à la solde de l'Espagnes). C'est sans doute pour cela que l'on a attribué ce nom aux mercenaires catalans, mais également aux paysans en armes. L'impôt sur le sel a été aboli par Jacques II de Majorque en 1283 et son rétablissement par Louis XIV est jugé inacceptable par les catalans et les consuls de Perpignan protestent, mais une décision du Conseil souverain rejette la réclamation municipale et impose la volonté du roi. Dans la vallée du Vallespir, le sel est indispensable aux éleveurs de bétail, non seulement pour la conservation des viandes mais également pour la nourriture des bêtes. Les habitants le font venir en contrebande de l'autre côté de la toute nouvelle frontière. La taxe en fait monter exagérément le prix et les paysans refusent de la payer. La contrebande s'organise et les contrôleurs qui pourchassent les trafiquants tombent dans des traquenards, les paysans se transformant en véritable guérilléros. La résistance armée s'organise sous la conduite de Josep de Trinxeria un négociant de Prats-de-Mollo. Les insurgés se rependent dans la comarque de Vallespir et se cache dans certains villages du pays Catalan.
La répression ne tarde pas et huit habitants sont condamnés à mort et 51 aux galères. Ce qui ne fait que de renforcer la rébellion. Pendant plusieurs années les révoltés infligent des pertes considérables aux troupes françaises ainsi qu'aux collecteurs de l'impôt, les gabillots. Un détachement de 300 soldats commandé par Francesc de Ségarra vient pour mater la rébellion mais ces troupes ont mise ne déroute et elles doivent se replier sur Arles- sur-Tech. Obligé de négocier les autorités de la gabelle proposent aux paysans d'abandonner la lutte armée, en échange les éleveurs du Vallespir pouront se procurer du sel de contrebande et les contrôles seront désormais moins rigoureux et c'est le conseil de chaque village qui sera chargé de la répartition du sel.
En 1669, Joan Miquel Mestre, appelé le juste héritier exige le même accord pour Bellestavy. Il reprend la lutte armé et traque les gabelous. Mestre est arrêté par hasard sur une route de campagne par le gouverneur de Prats de Mollo. Cette arrestation provoque une émeute et et les meneurs prennent en otage la femme et les enfants du gouverneur en échange du prisonnier. Les Angelets reprennent la lutte armée et les combats s'intensifient dans tout le Vallespir. Les angelets sont défaits le 5 mai 1670 au Col de la Regina, au pied du Pla Guillem. Le village de Py se voit condamné au rasement total, du sel devant être répandu sur ses ruines.
Ce n'est qu'en 1675 que la révolte sera complètement terminée.




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