Le département du Haut-Rhin fait partie de la
région Alsace. Il est limitrophe des départements du Bas-Rhin, des Vosges
et du Territoire de Belfort, mais également de l'Allemagne à l'est,
le long du Rhin, et des cantons suisses du Jura, de Soleure, de Bâle-Campagne
et de Bâle-Ville au sud. Le point culminant du Haut-Rhin se situe au
Grand Ballon, dans le massif des Vosges à 1 424 m d'altitude, et le
plus bas à 79 m, le long du Rhin;
Le vignoble d'Alsace, omniprésent
à l'ouest de la ville dans le piémont vosgien, bénéficie d'un climat
particulièrement favorable. Colmar, située à proximité de la route des
vins d'Alsace, dispose de son propre domaine viticole qui s'étend sur
25 ha Il fut fondé en 1895 par Chrétien Oberlin et exploite des vignes
sur les terroirs de grands crus tels que Pfersigberg (à Eguisheim),
Hengst (à Wintzenheim), Florimont (à Ingersheim) et Mambourg (à Sigolsheim).
Le domaine propose une large gamme de vins de sélection, de réserve,
de grands crus, de vendanges tardives, de cuvées spéciales, de crémants,
de liqueurs et d'eaux-de-vie. Rappelons que si des AOC Alsace Grand
Cru sont vendus dans ce domaine, la commune viticole de Colmar ne se
situe pas sur l'aire géographique des Grands Crus, cependant elle a
l'autorisation de produire uniquement les AOC Alsace et Crémant d'Alsace.
Ce département est formé de la haute Alsace,
du Sundgau et de la république de Mulhausen Il tire son nom du cours
physique du Rhin, qui lui sert de limites du coté de l'Allemagne. Ses
bornes sont : au nord, le département du Bas-Rhin, à l'est, le Rhin,
qui. le sépare du grand duché de Bade; au sud, la Suisse; au sud ouest,
le département du Doubs; à l'ouest, les départements de la Haute-Saône
el des Vosges. La partie méridionale et occidentale de ce département
est presque entièrement couverte de hautes montagnes qui se rattachent
au mont Jura prennent leur direction vers le nord, forment la chaîne
des Vosges et servent-de, limites à la partie du bassin du Rhin qui
appartient à la France.
Les montagnes appartenant au Jura ne pénètrent
dans le département que, par quelques embranchements, dont le sommet
le plus élevé est la Chasserale qui a 1 618 mètres. au-dessus du niveau
de la mer ; cette partie porte Je nom de bas Jura et ne présente d'autres
vallées remarquables que celles, traversées par l’Ill et la Largue.
Ces montagnes grandissent en général graduellement ; les plus hautes
sont séparées des plaines par des élévations intermédiaires ; toutes
sont accessibles et couvertes à peu près partout de terre végétale.
Sur les plus hauts sommets, la neige séjourne presque toute l'année
, mais nulle part la végétation ne disparaît ; les sommités et les pentes
des montagnes inférieures sont couronnées de belles forêts de sapins,
de chênes, de hêtres et de châtaigniers , entre lesquels on aperçoit
des métairies et des fermes entourées de prairies el de champs fertiles.
Les revers des hauteurs méridionales et orientales sont plantés de vignes
partout où le sol le permet.
Les Vosges donnent naissance à plusieurs belles vallées remarquables par les beautés de la nature qu'elles présentent et par l'industrie des hommes qui les vivifient. Les principales sont : le val de Liepvre ou de Sainte- Marie-aux-Mines ; la vallée de Ribeauvillé, vivifiée par de nombreuses manufactures ; la vallée de la Poutroie, riche en sites pittoresques ; la vallée de Munster ; la vallée de Soulzmatt, qui possède des eaux minérales ; la vallée de Florival; la vallée de Saint-Amarin, qui renferme, de, vastes établissements industriels et offre les sites les plus variés ; la vallée de Masevaux, riche en beaux pâturages, en vastes forêts, et au fond de laquelle s'élève le ballon d'Alsace; la vallée de Giromagny, renommée par ses richesses métalliques. Les montagnes s'abaissent insensiblement depuis le pied des Vosges jusqu'au bord dn Rhin, le long duquel s'élend un vaste et, fertile bassin traversé' par l’Ill, et 'divisé, dans le sens de sa longueur, en deux parties presque égales. Cette vaste plaine, qui constitue, environ les deux cinquièmes du département,. est généralement fertile et toujours bien cultivée. Le fond du sol est caillouteux , graveleux ou sablonneux, et assez ordinairement recouvert d'une couche de terre végétale, dont la profondeur varie de 50 c. à 1 m. "La région renfermée entre la rivière d'Ill et la chaîne des Vosges est la plus fertile et là plus importante par la variété et l'abondance de ses productions; la partie qu'on nommait autrefois le Suntgan approche de la première pour la fertilité ; celle comprise entre l’Ill et le Rhin, le long de la forêt de la Hart, produit peu, entre Béfort et Cernay, la fertilité du sol est moyenne.
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie :352
500 ha
Population: 749 782 hab.(2009)
Densité :213 hab./km²
Nb de communes : 377
L'histoire de la Haute-Alsace
peut se diviser en trois parties :
La première partie
va jusqu'à Louis XIV et comprend les temps antérieurs
à la conquête romaine, la domination romaine elle-même,
l'invasion et l'établissement de la monarchie franque
jusqu'aux successeurs de Charlemagne, la période allemande
depuis Othon jusqu'au Traité de Westphalie.
La deuxième
partie commence à l'incorporation de l'Alsace à la France,
sous Louis XIV et finit au Traité de Francfort (1874)
. La troisième partie date du Traité de Francfort et
se continue jusqu'à nos jours. Ce qu'on a pu recueillir
de positif sur l'histoire du pays avant l'arrivée des
Romains, c'est qu'il était habité par la race celtique.
Les principales peuplades maitresses de la Haute-Alsace
étaient les Rauraques, Rauraci, qui habitaient les collines
du Sundgau et une portion des cantons suisses de Bâle
et de Berne; les Séquanes, Sequani, qui s'étendaient
jusqu'au Rhin dans la Plaine d'Alsace et avaient pour
voisins, du côté des Vosges, les Leuciens, Leuci, et
les Lingons, Lingones.
Les bourgades existant à
cette époque, et dont le nom est parvenu jusqu'à nous,
sont : Gramatum, Offemont; Larga, Largitzen ; Arialbin,
Binningen ; Mons Brisiacus, Vieux-Brisach, Olin, Edenbourg
; Argentonaria, Horbourg.
On croit avoir reconnu
sur le sommet des Vosges quelques vestiges d'anciens
Autels druidiques. Ce qui parait plus positif, c'est
que, sous le nom de Krutzman, une espèce d'Hercule sauvage
était adoré par les populations, et que le Rhin fut
lui-même une des divinités du pays.
Les Rauraques,
afin de se soustraire aux envahissements des peuplades
germaniques qui traversaient continuellement le Rhin
pour s'établir en Alsace, prirent le parti d'émigrer.
Mais Jules César leur interdit de passer par la Province,
nom donné au territoire gaulois du Dauphiné, de la Provence,
du Languedoc, soumis aux Romains. Une autre occasion
s'offrit à César, peu de temps après, pour intervenir
en Alsace, lorsque les Séquanes, ayant à lutter contre
les Éduens, appelèrent à leur secours Arioviste, chef
germain renommé par sa valeur. Ce dernier vainquit les
Éduens, mais il exigea des Séquanes le tiers de leur
territoire pour prix de son assistance.
Les Séquanes reconnurent alors
qu'ils avaient commis une grande imprudence en appelant
Arioviste, se rapprochèrent des Éduens, leurs anciens
ennemis, et invoquèrent la médiation de César. Le général
romain accourut avec ses légions, remporta une victoire
éclatante sur les Germains et les força de repasser
le Rhin. César n'eut pas le temps d'organiser sa conquête.
Mais, à partir du règne d'Auguste, les Romains y
fondèrent des colonies et cherchèrent à protéger le
pays contre de nouvelles incursions des Germains. Drusus
fit élever plus de cinquante Fortins le long du Rhin
et y envoya huit légions pour les garder
Des Routes
furent percées pour relier entre elles les anciennes
villes ou celles qui se formaient. Ces Routes militaires
des Romains, admirablement établies, étaient formées
par un lit de cailloux ou de moellons liés par un ciment
indestructible, avec surface recouverte d'une couche
de larges pierres, cimentées aussi dans leurs intervalles.
La chaussée du milieu était garnie des deux côtés de
trottoirs élevés qui servaient de montoirs aux cavaliers,
parce que les Romains n'avaient pas d'étriers. Deux
siècles de prospérité et de paix récompensèrent les
intelligents efforts du génie colonisateur des Romains.
Mais les deux siècles suivants, troublés par les révolutions
impériales, par les ferments de discorde que l'incertitude
du pouvoir développait, furent agités surtout par les
menaces incessantes des hordes du Nord, qu'une invincible
fatalité poussait vers les rives du Rhin, seule barrière
qui les séparât de ces contrées occidentales, objet
de leur ardente convoitise.
Malgré l'apaisement d'une
première révolte suscitée en l'an 70 par Civilis, malgré
les glorieux exploits de Crispus, sous Constantin, et
les victoires de Julien, qui envoya prisonnier a Rome
le roi barbare Chnodomar, malgré l'importante journée
d'Argentomatum et la pacification momentanée de la province
par Gratien, il fallut bientôt renoncer à la lutte.
Stilicon, lieutenant d'Honorius, ayant retiré ses troupes,
les Barbares se ruèrent sur le pays sans défense et
en firent un désert. Aux Alains et aux Vandales succédèrent
les Alamans, qui tentèrent de fonder quelques établissements
en 407. Tout fut dispersé ou anéanti sous le passage
d'Attila, en 451. En 496, la victoire de Tolbiac, près
de Cologne, venait asseoir sur toute la contrée le pouvoir
de Clovis et la domination des Francs. C'est environ
60 ans après la naissance de Jésus-Christ que commencèrent
les premières prédications du Christianisme en Alsace.
Saint Materne fut le premier révélateur de la foi nouvelle.
Néanmoins, la nouvelle religion, à cause des nombreuses
invasions de Barbares, ne commença à fleurir qu'après
la victoire de Clovis. C'est ce roi qui, selon la tradition,
jeta les premiers fondements de l'Église Notre-Dame
de Strasbourg (504). La Haute-Alsace, ou Sundgau, comprise
d'abord dans le duché d'Alemanie, forma ensuite, avec
la Basse-Alsace ou Nordgau, un duché particulier du
royaume d'Australie, jusqu'à la mort de Childebert II.
En vertu du Traité de Verdun (843), elle fut alors incorporée
dans le nouveau royaume te Lorraine. La division du
territoire, à cette époque, en cantons, Gaue, administrés
au nom du roi par des comtes, et en terres franches
ou mundats, Immunitates, qui appartenaient à l'Église
ou relevaient d'administrations particulières, explique,
ainsi que l'éloignement du pouvoir central, le développement
simultané de deux puissances celle des évêques, que
nous verrons se soustraire plus tard, eux et leurs domaines,
à toute domination; celle des seigneurs, devenant la
souche de puissantes dynasties.
Le sapin de Douglas de Ribeauville.
D’une hauteur de 68 mètres avec un tronc de plus
de 3 mètre de circonférence, ce conifère fait partie
des arbres inscrit sur le livre des records de France.
Planté dans le Haut-Rhin dans les année 1880, c’est
arbre devait être abattu, étant destiné à devenir
du bois de charpente, mais il n’a jamais été coupé.
Il en devenu tellement immense qu’il bénéficie d’une
protection officielle. C’est l’arbre le plus haut
de France, presque aussi haut que les tours de Notre
Dame de Paris
Parmi les cinq ducs qui représentèrent
d'abord en Alsace l'autorité royale, Athic ou Adalric,
plus connu encore sous le nom d'Éthico, est le personnage
le plus illustre que Alsace puisse revendiquer. Sans
parler de sa descendance immédiate, de son fils Adelbert
et de son petit-fils Luilfrid qui, tous deux, héritèrent
de sa dignité, la lignée masculine du duc Éthico embrasse
les comtes d'Eguisheim, les ducs de Lorraine, la maison
de Habsbourg, les comtes de Flandre, de Paris, de Roussillon,
de Brisgau, d'Altenbourg, de Zaîhringen, de Bade et
de Lentybourg; par les femmes, cette illustre famille
tient aux empereurs d'Allemagne, et à Hugues Capet par
Robert-le-Fort. Le gouvernement des ducs d'Alsace ne
fut signalé par aucun événement politique important.
Sa fin nous conduit au règne de Charlemagne qui, respecté
au dehors, obéi au dedans, continua l'ère de paix et
d'organisation de l'administration précédente. Après
la mort du grand empereur, l'Alsace fut troublée par
les guerres qui eurent pour cause le partage de l'empire.
Au Traité de Verdun, en 843, elle échut à Lothaire.
A la mort du fils de celui-ci, Charles-le-Chauve et
Louis-le-Germanique s'emparèrent de son héritage et
se le partagèrent. Le dernier ayant obtenu l'Alsace,
cette province fut ainsi détachée de l'empire franc.
L'Alsace incorporée à l'empire germanique eut, en 910,
une nouvelle série de ducs qui prirent alors le titre
de ducs de Souabe et d'Alsace. On en compte vingt-six,
dont les quinze premiers de différentes familles allemandes,
et les onze autres appartenant tous à la maison impériale
de Hohenstauffen. Le dernier duc, Conradin, envoyé en
Italie à l'âge de seize ans, à la tête d'une armée,
pour disputer à Charles d'Anjou le royaume de Pouille
et de Sicile, fut vaincu à Tagliacozzo par Charles d'Anjou,
pris et décapité à Naples le 20 octobre 1268. L'autorité
des ducs n'était pas souveraine, et s'exerçait au nom
de l'empereur. Mais le haut rang des princes qui en
étaient revêtus, presque tous fils ou proches parents
du souverain, rehaussa l'éclat de cette dignité, devenue
en quelque sorte héréditaire. Les landgraves, qui succédèrent
aux ducs, appartinrent sans exception à la maison Habsbourg-autrichienne.
C'est à la longue possession
du landgraviat par la même famille, à l'accumulation
des richesses, à l'étendue des domaines et à l'influence
qui en furent les conséquences naturelles, que Rodolphe
I" de Habsbourg dut son élévation au trône impérial,
en 1273. Il n'est sorte de faveurs, distinctions et
privilèges, qui n'aient été constamment attaches à cette
dignité de landgrave, devenue comme l'apanage héréditaire
des fils puinés de la famille impériale, dont plusieurs,
à l'exemple de Rodolphe, n'ont quitté le gouvernement
de l'Alsace que pour aller s'assoir sur le trône des
Césars.
Nous avons dû insister sur cette aride généalogie
des princes d'Alsace, parce qu'elle nous semble résumer
la partie la plus intime de l'histoire de la province.
Les évènements, qui se déroulèrent pendant leur longue
domination, appartiennent à un cadre plus général et
plus vaste que le nôtre, et il nous suffira de les noter,
ou rentrent dans les annales spéciales des villes de
la contrée, que nous essayerons bientôt de faire connaitre.
Jusqu'au XVème siècle, outre les invasions
normandes et anglaises, les revendication armées des
rois de France et les démêlés avec la maison de Bourgogne,
le pays fut presque continuellement déchiré par des
discordes intestines. Tous les pouvoirs avaient grandi
à la fois. Nous avons signalé l'origine de celui des
évêques. La Féodalité avait acquis en Alsace les mêmes
développements que dans le reste de la France. La grandeur
et l'illustration des ducs et des landgraves, trop haut
placés pour descendre aux détails de l'administration,
avaient fait naitre d'autres seigneurs.
A côté, au-dessous
de ces puissants souverains, s'étaient élevés les landvogt
qui, laissant aux princes impériaux les apparences du
pouvoir, s'attachaient à en conquérir les réalités.
La bourgeoisie des villes enfin opposait alternativement
aux prétentions du clergé les immunités et privilèges
de l'empire, puis aux réclamations de l'empire ses vieilles
franchise épiscopales. De ce conflit perpétuel, de cette
incertitude sur l'étendue et la légitimité de tous les
pouvoirs, naquit une situation confuse dont les désordres
devinrent souvent de véritables brigandages.
C'est
dans ces circonstances qu'apparut Luther, dont la doctrine
se répandit rapidement travers tout le pays.
Entre
ses premières prédications et la fondation par Calvin
d'une Église réformée à Strasbourg, en 1548, se placent
le douloureux épisode de la guerre des Rustauds, lutte
des paysans contre la noblesse, et le massacre des Anabaptistes,
apôtres de l'égalité absolue. Après cette période sanglante,
la guerre de Trente-Ans en fut comme le couronnement.
Colmar et Altkirch nous diront les exploits de Gustave-Adolphe
et du général Horn. La victorieuse intervention de la
France au Traité de Westphalie amène enfin la réunion
de cette belle province au sol français. L'union de
l'Alsace et de la France fut encore cimentée par la
proclamation des principes de 1789, qui répondaient
trop aux sentiments, aux souvenirs et aux espérances
des habitants pour ne pas être favorablement accueillis.
L'égalité des cultes était surtout une précieuse conquête
pour une contrée où les dissidents formaient une forte
minorité de la population. Aussi, quand la France républicaine
fut menacée, l'Alsace se leva comme un seul homme et
courut aux frontières. Exposée la première à toutes
les attaques, à tous les assauts des puissances coalisées,
jamais cette province, devenue le premier boulevard
de la liberté, ne faillit aux devoirs que ses destinées
nouvelles lui imposaient. Pas une plainte ne s'éleva
du sein de cette brave contrée, pas un murmure n'échappa
à cet héroïque pays, qui s'était fait, tout à coup et
volontairement, le soldat de sa nouvelle patrie.
Pendant la guerre de 1870-1871, l'Alsace opposa une
vigoureuse résistance aux Prussiens les sièges de Strasbourg,
de Belfort, en font foi. Lorsque le Traité de Francfort
fut signé, la députation nationale d'Alsace-Lorraine
protesta devant l'Assemblée nationale de Bordeaux en
ces termes « L'Alsace et la Lorraine ne veulent pas
être aliénées. « Associées depuis près de deux siècles
à la France, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune,
ces deux provinces, sans cesse exposées aux coups de
l'ennemi, se sont constamment sacrifiées pour la grandeur
nationale ; elles ont scellé de leur sang l'indissoluble
pacte qui les rattache à l'unité française. Mises aujourd'hui
en question par les prétentions étrangères, elles affirment,
à travers tous les obstacles et les dangers, sous le
joug même de l'envahisseur, leur inébranlable fidélité.
« Tous unanimes, les citoyens demeurés dans leurs foyers
comme les soldats accourus sous les drapeaux, les uns
en votant, les autres en combattant, signifient à l'Allemagne
et au monde l'immuable volonté de l'Alsace et de la
Lorraine de rester terre française. »
Le 11 février
1874, la députation lorraine a protesté de nouveau au
Reichstag contre l'annexion.
Mais ces manifestations
n'ont aucune valeur aux yeux des Allemands qui prétendent
occuper, comme étant une terre de la Germanie, des territoires
primitivement habités par des tribus gauloises et faisant
partie de la région géographique de la Gaule. Ils ont
pris l'Alsace et la Lorraine de force et se soucient
fort peu de ce qu'en pensent les habitants. Note : Ce
département, comme son voisin, le Bas-Rhin était sous
domination germanique, cette notice ayant été rédigée
dans les années 1880.
Né à Colmar le 2 aout 1834,
fils de Jean Charles Bartholdi (1791-1836), conseiller
de préfecture, et d’Augusta Charlotte, née Beysser
(1801-1891), fille d'un maire de Ribeauvillé. Sur
leurs quatre enfants, seuls l'ainé, Jean-Charles
(avocat-éditeur, puis interné pour maladie), et
le cadet, Auguste, survivront. À la mort prématurée
de son père, la mère, de condition aisée, décide
d'aller vivre à Paris, tout en conservant la maison
familiale du 30 rue des marchands, qui abrite, depuis
1922, le musée Bartholdi, (après avoir été léguée
à la ville en 1907).
Après le lycée Louis-le-Grand
à Paris, Auguste Bartholdi obtient son baccalauréat
en 1852. Il continuera d'étudier l'architecture
à l'École nationale supérieure des beaux-arts, ainsi
que la peinture sous la direction d'Ary Scheffer
dans son atelier de la rue Chaptal (aujourd'hui
Musée de la Vie romantique qui y conserve deux bronzes,
La Gravure et L'Orfèvrerie). Il rapporte des photographies
d'un long voyage mémorable en Égypte, avec ses amis
Édouard-Auguste Imer, Jean-Léon Gérôme et Léon Belly
Il commence son activité d'architecte à Bordeaux,
avec son premier monument, dédié au général Rapp,
en 1856.
Pendant la guerre franco-prussienne
de 1870, chef d'escadron des gardes nationales,
il est aide de camp du général Giuseppe Garibaldi
et agent de liaison du gouvernement, particulièrement
chargé de s'occuper des besoins de l'armée des Vosges.
En 1871, à la demande d'Édouard Lefebvre de
Laboulaye (dont Bartholdi a réalisé un buste en
1866) et de l'union franco-américaine, il effectue
son premier voyage aux États-Unis pour sélectionner
en personne le site où sera installée la Statue
de la Liberté. Le projet ressemblera d'ailleurs
beaucoup à un projet semblable qui aurait dû être
installé à l'entrée du canal de Suez, si Ismaïl
Pacha l'avait accepté en 1869.
Sa carrière prendra
dès lors une ampleur internationale. Il devient
un des sculpteurs les plus célèbres du XIXe siècle
en Europe et en Amérique du Nord.
Franc-maçon
depuis 1875, il adhéra à la Loge Alsace-Lorraine
à Paris. C'est à partir de cette date qu'il commence
la construction de la statue de la Liberté dans
ses ateliers parisiens, rue Vavin.
La même année,
le 15 décembre, il conclut un mariage « rocambolesque
» avec Jeanne-Émilie Baheux de Puysieux, qui se
serait rajeunie de 13 ans aux yeux de son mari,
à l'hôtel de ville de Newport (Rhode Island) aux
États-Unis. Leur mariage sera cependant heureux
et sans enfants.
Il effectuera son dernier voyage
aux États-Unis pour l'inauguration, le 28 octobre
1886, de la statue de la Liberté à New-York.
Il meurt à Paris le 4 octobre 19041 suite à une
tuberculose.
Le premier document écrit mentionnant
Colmar est daté de 823, quand Louis le Pieux fait don
d’un domaine dans la région de Columbarium, à l’abbaye
de Munster. La région est alors probablement occupée
par quelques domaines fermiers. La commune se développe
progressivement et accède au statut de ville au début
du XIIIème siècle, sous la suzeraineté de
l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen. C’est à cette
époque que commence à s’installer diverses communautés
religieuses, telles que les Franciscains, les Dominicains
et les Augustins.
En 1354, naît la Décapole, association
de dix villes impériales d’Alsace, qui a pour but de
défendre les privilèges et le statut des villes d’Empire
et d’assurer leur sécurité. Cette ligue a perdurée jusqu’à
la Révolution française.
C’est aussi à cette époque que
s’affirme la domination des bourgeois sur la gestion
de la ville au détriment des nobles.
Les XVème
et XVIème siècles sont l’âge d’or de la ville.
Il s’y construit de magnifiques bâtiments et la ville
connait la fortune par ses marchands, mais aussi par
son activité agricole. La réforme s’installe sans heurts
à Colmar en 1575.
La guerre de Trente Ans (1618-1648)
est à l’origine de grands bouleversements. Elle ruine
la ville, qui se met alors sous la protection de la
Suède, puis de la France. Après la guerre, la ville
cherche à retrouver son indépendance, mais Louis XIV
maintient son emprise. Colmar doit céder et devient
ville royale en 1678 par le traité de Nimègue, tout
en gardant certains de ses privilèges. La ville devient
peu à peu française….
La ville continue à croitre
et devient préfecture du Haut-Rhin.
En 1870, la
ville et la région sont cédées à l’Allemagne à l’issue
de la guerre, avant de redevenir française en 1918.
La ville refait un passage sous domination allemande
pendant la Seconde Guerre Mondiale
Sur la façade ouest de la
mairie de Mulhouse, on peut découvrir en levant
les yeux, un curieuse sculpture accrochée par une
chaine et représentant un visage grimaçant qui vous
tire la langue.
Cette pierre qui en patois alsacien
se nomme « Klapperstein » signifie la pierre des
bavards. Au moyen âge, c’était la punition infligée
à toute femme ayant dit du mal d’une personne. La
femme promenée à travers la ville, accompagné de
gardes et de trompettes, était assise à califourchon
sur un âne le corps tourné vers le cul de l’animal.
La personne qui avait été l’objet des médisances
de la coupable avait le droit de la piquer avec
un aiguillon pour la faire avancer à travers la
ville où la malheureuse condamnée devait subir les
quolibets et autres railleries de ses concitoyens
qui trouvaient la chose fort divertissante.
Le site était probablement occupé
de longue date, des vestiges Gallo Romains et antérieurs
y ont été retrouvés. La première mention écrite du lieu
remonte au IXème siècle sous le nom de Mühl
Hausen (Maisons du Moulin). En effet la ville s'est
construite dans une zone comprenant des cours d'eau
importants, propices à l'installation de moulins. La
ville est possession d'une abbaye avant de passer sous
la tutelle des Evêques de Strasbourg. Les Hohenstaufen
revendiquent la ville qui se place sous leur protection
au XIIIème siècle. La ville prospère alors
et devient ville libre d'Empire en 1308, un statut particulièrement
avantageux elle est de fait une petite république.
La ville rejoint la Décapole l'association d'entraide
de 10 villes d'Alsace. Au XVIème siècle elle
s'associe aussi aux cantons suisses et entre dans la
Confédération Helvétique. C'est aussi pendant cette
période que Mulhouse adopte la Réforme. La guerre de
Trente Ans (1618-1648) qui est particulièrement dévastatrice
pour l'Alsace épargne Mulhouse qui est neutre, au même
titre que la Suisse. L'Alsace devient française à l'issue
de la guerre de Trente Ans et du traité de Westphalie
mais Mulhouse reste indépendante.
Au XVIIIème siècle,
la ville de Mulhouse s'industrialise et développe l'impression
sur étoffe avec ses fameuses manufactures d'indiennes,
peintes à la façon orientale. Lors de la révolution
française, Mulhouse est une terre isolée, entourée par
les terres françaises, qui lui imposent des tarifs douaniers
dissuasifs. La ville économiquement étranglée et abandonnée
par la Suisse, demande son rattachement à la France,
ce qui est fait le 15 mars 1798. Ce rattachement tardif
explique pourquoi Mulhouse, bien qu'étant la plus grande
ville du Haut Rhin, n'en est pas la préfecture, le découpage
administratif ayant été fait quelques années plus tôt.
La ville connait alors un fort développement économique
axé sur le textile et l'industrie qui en découle. En
effet, des filatures de coton sont construites mais
aussi des industries chimiques qui produisent des colorants,
nécessaires à cette industrie textile. L'industrialisation
se développe aussi dans les machines à vapeur et les
locomotives.
L'annexion de l'Alsace en 1870 est
un coup de frein à cette expansion mais Mulhouse retrouve
rapidement sa prospérité. De même les années 20 et le
retour à la France sont prospères, l'industrie des mines
de Potasse se développe.
La région est habitée dès le
paléolithique. Elle est colonisée par les Romains avant
de subir les invasions des Alamans, puis des Francs.
Le Sundgau fait dès lors partie du duché d’Alsace. Sous
les Mérovingiens, la région est christianisée par des
moines irlandais.
Le terme de Sundgau apparait en
750, lorsque le duché est divisé en deux comtés, le
Nordgau et le Sundgau, englobant néanmoins une zone
bien plus vaste qu’aujourd’hui.
La région passe sous
l’autorité du Saint Empire Romain Germanique au Xème
siècle avec un régime féodal. La région fait partie
du comté de Ferrette (dont le titre est aujourd’hui
porté par la famille Grimaldi, de Monaco) et qui au
XIIème siècle appartient à la famille de Montbéliard
et reste sous leur tutelle jusqu’en 1324. Cette période
est marquée par de nombreux conflits locaux.
En 1324,
Ulrich III meurt sans héritier mâle. Sa fille Anne apporte
en dot le Sundgau à la famille des Habsbourg, famille
régnante d’Autriche.
La région est touchée, tout
au long des XIVème et XVème siècle, par la peste et
les guerres. Mais c’est surtout la guerre de Trente
Ans qui ravage la région. Les Suédois massacrent les
paysans qui ont tenté de se révolter et détruisent un
grand nombre de bâtiments. La région, comme le reste
de l’Alsace est annexée à la France et connait alors
une politique de repeuplement.
Du XVIIIème siècle
à nos jours, le Sundgau suit le même destin que l’Alsace.
Aujourd’hui, le Sundgau reste fortement agricole, très
peu d’industries y étant implantées. Vous croiserez
donc bon nombre de tracteurs sur ses petites routes….
La ville est mentionnée pour
la première fois dans un acte de donation en faveur
de l'abbaye de Murbach, du 10 avril 774, lorsqu'un certain
Williarius ratifie un acte de donation dans laquelle
apparait la forme primitive du nom de Guebwiller appelée
alors villa Gebunvillare. Il s'agit alors d'un simple
domaine agricole. La ville médiévale prendra forme au
cours du XIIème siècle autour de l'église
Saint-Léger et du château du Burgstall. La muraille
d'enceinte est érigée entre 1270 et 1287. Guebwiller,
capitale de la principauté de Murbach, prospère et compte
1 350 habitants en 1394. Au fil des ans la ville connait
de nombreux évènements historiques : En février 1445,
tentative d'assaut des Écorcheurs, après avoir ravagé
le pays. Mais Guebwiller étant protégée par son enceinte
fortifiée, les ennemis voulurent utiliser la ruse. La
surveillance s'étant relâchée, ils placèrent leurs échelles
sur la muraille mais une Guebwilléroise, Brigitte Schick,
veillait en secret et donna l'alerte. Les assaillants,
pris de panique par l'apparition miraculeuse de celle
qu'ils prirent pour la Vierge Marie, abandonnèrent leurs
échelles. Celles-ci furent conservées dans l'église
Saint-Léger, en hommage à la Vierge qui avait protégé
la cité. Révolte des habitants contre l'autorité des
princes abbés de Murbach et leurs représailles.
Insurrection
des Rustauds en 1525, mise à sac de la ville par les
Suédois lors de la Guerre de Trente Ans ;
Guebwiller
devient française en 1648 suite à la ratification du
traité de Munster. En 1657 il ne reste plus que 176
habitants à Guebwiller; entre 1761 et 1764 a lieu la
sécularisation du chapitre de Murbach qui s'installe
en ville, dans le château de la Neuenbourg. La domination
de l’abbaye de Murbach prend fin à la Révolution française
;
A l'aube du XIXème siècle apparaissent
les premières entreprises textiles. C'est le début de
la grande épopée de l'industrie textile dans la capitale
du Florival qui devient le deuxième site textile d'Alsace
après Mulhouse. On y fabrique des toiles peignées, du
ruban, des indiennes. On y file de la laine et du coton
; 1er mai 1864 : premier concours gymnique de France
; en 1905, Guebwiller compte 13 294 habitants ; durant
la Seconde Guerre mondiale, les Guebvillérois subissent
le sort de tous les Alsaciens-lorrains par l'incorporation
de force et l'occupation allemande. Ils sont libérés
le 4 février 1945 par un groupe de blindés du 4e régiment
de spahis marocains ; l'industrie locale connait un
nouvel essor dans les années 1946-1953 puis amorce un
déclin irrémédiable.
Cette ville est bâtie à l'entrée
d'une vallée pittoresque et entourée de beaux Vignobles.
La cime de la montagne qui s'élève à l'ouest est couronnée
par les ruines du Château de Ribeaupierre ; plus bas
, sur la pente de la montagne, on. aperçoit les ruines
des deux châteaux de Giersberg et de Saint Ulric bâtis
sur des rochers escarpés.
Ribeauvillé passe pour
avoir été bâti au VII siècle. Cette ville a quatre portes
et se divise en quatre quartiers : la cité supérieure,
la jauge, le marché et la cité inférieure. A l'endroit
le plus élevé de la ville était le château du Prince,
démoli en 1819. Au-dessous de son emplacement s'élève
une belle église paroissiale où l'on remarque plusieurs
monuments et le caveau sépulcral des seigneurs de Ribeaupierre.
Le centre de la ville est occupé par un beau bâtiment
qui sert d'hôtel de ville. Hors de la porte inférieure
est la belle promenade d'Herrengarten.
A 1 kilomètre
de Ribeauvillé, dans la vallée à droite de la route
de Ste-Marie-aux-Mines, un chemin bordé de peupliers
conduit aux ruines de Notre-Dame de Tusenbach, trône
des musiciens de l'Alsace, lieu de pèlerinage autrefois
très fréquenté.
Cette ville, située sur la Thur,
et sur le chemin de fer de Strasbourg à Bâle, à l'entrée
de la vallée de St- Amarin, est bâtie dans une position
pittoresque, au pied d'une montagne couronnée par les
ruines du château d'Engelbourg, détruit par les Français
en 1674. Les Suédois s'emparèrent de Thann en 1632,
et l'abandonnèrent presque aussitôt.
En 1634 et 1639,
cette ville fut prise par le duc Bernard de Saxe-Weimar.
En 1674, elle tomba au pouvoir de l'armée impériale
brandebourgeoise, et fut prise peu de temps après par
les Français.
On remarque à Thann l'église de St-Thibaut,
magnifique édifice bâti dans le même style que la cathédrale
de Strasbourg et classé au nombre des monuments historiques.
La pierre fondamentale en a été posée en 1430, et la
belle flèche pyramidale, haute de 100 mètres a été achevée
en 1516
L'initiative de la collection revient à deux industriels du textile alsaciens du XXème siècle, les frères Schlumpf, Hans Schlumpf (1904-1989) et Fritz Schlumpf (1906-1992). Passionnés par leur collection, ils ont investi au moment de leur splendeur une bonne partie de leur fortune, dans les années 1960, pour acheter, aux quatre coins du monde, des voitures prestigieuses et rares des débuts de l'automobile qu'ils faisaient entièrement restaurer. Les 500 automobiles de prestige restaurées sont abritées dans des hangars industriels décorés par 500 répliques de candélabres du Pont Alexandre-III de Paris à trois endroits différents à Mulhouse, séparant les Rolls Royce, les Bugatti et les autres marques. En 1977, Fritz Schlumpf est à deux doigts d'ouvrir son musée au public. Les billets, les cadeaux souvenirs sont déjà en place. Mais les deux frères sombrent dans la faillite suite à la crise du pétrole et du textile de 1976. Le 7 mars 1977 les ouvriers licenciés économiques de l'empire textile des frères Schlumpf découvrent le stupéfiant musée en même temps que le monde entier par les médias, l'envahissent et en ouvrent l'accès au public. Le syndicat CFDT organise les visites gratuites du musée et le nomme « Musée des travailleurs ». Jean Panhard fonde L'Association du Musée national de l'automobile avec la ville de Mulhouse, le département du Haut-Rhin, la région Alsace, la chambre de commerce Sud Alsace et l'Automobile Club de France pour sauver cet exceptionnel patrimoine national et le maintenir en Alsace. 422 modèles sur 560 de la collection sont classés monuments historiques. La longue procédure judiciaire impose à l'État français de payer seulement 40 millions de francs au syndic de la liquidation Schlumpf pour se porter acquéreur de la collection des Frères Schlumpf, bien que la collection fût estimée par Christie's jusqu'à 325 millions de francs si elle avait été vendue aux enchères. En 1978 le Conseil d'État classe la collection monument historique puis la vend pour 44 millions de francs en 1981 à L'Association du Musée national de l'automobile qui acquiert collections, terrains et bâtiments. En 1982, l'association aménage un musée dans un lieu unique à Mulhouse et l'ouvre au public. En 1989, le musée est baptisé « Musée national de l'automobile — Collection Schlumpf ». En 2006 le musée est agrandi, restructuré, rénové et renommé Cité de l'automobile pour un montant de 20 millions d’euros. Il rouvre ses portes le 7 juillet 2006. Le 1er juillet 2011, un anneau d’évolution est inauguré pour le Festival automobile annuel de Mulhouse. Cet autodrome, long de 450 mètres, a été aménagé en remplacement d'un stade contigu au musée. Cet équipement, qui dispose de gradins, permettra de faire rouler des voitures de la collection pour le public.
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