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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Saône-et-Loire

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Le département de Saône-et-Loire est formé en entier d'une partie de la ci-devant province de Bourgogne, et tire son nom de ses deux principales rivières, dont l'une, la Saône, le traverse du nord au midi, et forme une de ses limites à l'extrémité sud-est ; et l'autre la Loire, coule du sud au nord el traverse son extrémité sud ouest.
Ses bornes sont : au nord, le département de là Côte-d'Or; à l'est, ceux du Jura et de l'Ain; au sud, ceux du Rhône et de la Loire ; à l'ouest, ceux de l'Allier et de là Nièvre.
Ce département est traversé du sud au nord par une chaîne de montagnes qui constituent le premier chaînon des Cévennes, et dont la cime la plus élevée est le mont Beuvray, qui a environ 1 000 mètres au-dessus de l'Océan. Les plus hauts points des autres montagnes sont : Montjeu, Montcenis, Longpendu, Monlgourdon, mont St-Vincent, le Roussel, Suin, Tramayes, Avenas et Crozan.
La partie de l'est appartient au bassin du Rhône, et celle de l'ouest au bassin de la Loire.

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Carte Saône et Loire
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Maconaise

Son territoire se compose de coteaux couverts de riches vignobles; de belles vallées, de plaines fertiles el de vastes forêts. Il s'y trouve beaucoup d'étangs très poissonneux ; de vastes" et abondants pâturages qui nourrissent un grand nombre de bestiaux, et d'immenses prairies où l'on récolte une quantité considérable de foins de première qualité. La partie qui longe le cours delà Saône est surtout renommée pour l'abondance de ses produits et la beauté de ses sites : cette rivière poursuit son cours tranquille au milieu d'un bassin agréable, baigne sans dommage un grand nombre de villes et de villages répandus sur ses bords gracieux, et arrose de vastes prairies, au delà desquelles de riants coteaux, peuplés de châteaux et de maisons de campagne, offrent une infinité de sites pittoresques et de délicieux paysages.
Ce le département présente les plus basses altitudes de France, ce qui lui vaut d'être un carrefour important. S'y croisent ainsi les principaux axes français nord-sud avec l'autoroute A6, dans la plaine de la Saône et est-ouest la Route Centre-Europe Atlantique, par le col des Vaux


Histoire de la Saône et Loire


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Carte de la Haute Saône
Note

Carte d'identité

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Une fontaine à Cluny

Saône-et-Loire
Région : Bourgogne
Préfecture : Macon
Sous préfectures :
Autun
Charolles
Chalon-sur-Saône
Louhans

Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé Saône-et-Loiriens Population : 549 288 hab. (2021)
Densité : 64 hab./km²
Superficie : 8 575 km²
Subdivisions : Arrondissements : 5
Circonscriptions législatives : 5
Cantons : 29
Intercommunalités : 19
Communes : 564

Les Eduens, puissante tribu de la Gaule centrale, occupaient, avant l'invasion romaine, la plus grande partie du territoire dont a été formé le département de Saône-et-Loire. C'est comme allié des Éduens, et appelé par eux, pour les aider dans une guerre qu'ils soutenaient contre les Séquanais, que César franchit les Alpes. L'occupation romaine ne rencontra donc d'abord dans la contrée aucune résistance et n'y souleva aucune opposition. Bibracte (Autun), la vieille capitale du pays, fut adoptée par les soldats de César comme une seconde patrie ; mais cette union, qui reposait sur un malentendu, ne fut pas de longue durée ; lorsque les Éduens virent se changer en conquête définitive une occupation qu'ils n'avaient acceptée que comme un secours momentané, leur esprit national se réveilla et les sympathies anciennes firent bientôt place à une hostilité mal déguisée.
De leur côté, les conquérants, pour entraver l'organisation de la révolte, changèrent à diverses reprises les divisions administratives de la province. Une levée de boucliers répondit à ces mesures vexatoires ; les esclaves gladiateurs destinés aux cirques de Rome se réunirent sous un chef acclamé par eux, le vaillant Sacrovir ; la population presque entière se joignit à eux, et les Éduens tentèrent, mais trop tard, de réparer la faute qu'ils avaient commise en appelant l'étranger dans leur patrie.
Cette tentative échoua comme celle de Vercingétorix dans l'Arvernie ; les dernières forces de la race celtique s'y épuisèrent et la volonté des Éduens n'eut même plus à intervenir dans le choix des maîtres qui se disputèrent leur territoire.

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Le Canal du Centre.

Quand le colosse romain commença à vaciller sur ses bases, quand les possessions de l'empire énervé purent être attaquées impunément, la Saône fut franchie tour à tour par les hordes barbares qui, des rives du Rhin ou du sommet des Alpes, se ruaient dans les plaines de l'ouest et du midi. Attila, avec ses Huns, passa comme une avalanche. Les lourds Bourguignons s'arrêtèrent au bord du fleuve, et jusqu'à la venue des Francs le pays fut possédé par deux maitres à la fois, les Bourguignons et les Romains.
Les nouvelles divisions territoriales qu'entraîna la conquête de Clovis, les partages de son héritage, plus tard la constitution des grands fiefs donnèrent naissance à un royaume, puis à un duché de Bourgogne, dont fit presque toujours partie le département de Saône-et-Loire, mais dont l'histoire trouvera sa place plus spéciale dans notre notice sur Dijon et la Côte-d'Or. L'importance des villes détermina d'abord la division administrative du pays en pagi ou cantons, qui devinrent autant de comtés plus ou moins indépendants quand prévalut, sous la seconde race, l'organisation féodale dans la France entière, et ne furent réunis à la couronne que successivement et beaucoup plus tard. L'Autunois, le Mâconnais, le Châlonnais et le Charolais eurent donc chacun pendant longtemps une existence particulière, dont se compose l'ensemble des annales du département. L'Autunois tira son nom de la ville d'Autun, autrefois Bibracte, l'ancienne capitale des Éduens. Cette tribu, par haine des Allobroges et des Arvernes, s'allia étroitement avec les Romains aussi eut-elle des citoyens admis dans le sénat avant toutes les autres peuplades gauloises.
La foi chrétienne fut apportée dans cette contrée dès le IIème siècle par saint Andoche, prêtre, et saint Thirse, diacre, qui, malgré la protection d'un riche habitant de Saulieu nommé Faustus, souffrirent le martyre à leur retour à Autun ; en même temps qu'un marchand du nom de Félix qui leur avait donné asile. Tetricus, général romain, s'étant fait reconnaître empereur, entraîna les Éduens dans son parti. Claude vint le combattre, ravagea les campagnes, incendia et pilla les villes. Constance et Constantin réparèrent ces désastres le pays fut tranquille et prospère jusqu'à l'invasion des barbares.
Les rapides progrès du christianisme dans l'Autunois et l'influence de l'évêque dans la capitale donnèrent de bonne heure une prépondérance marquée au pouvoir clérical. Sur quatre bailliages dont la province était composée, un seul, celui de Bourbon-Lancy devint une baronnie de quelque importance. Le Mâconnais (pagus Matisconensis) des Éduens eut sous les Romains les mêmes destinées que l'Autunois. Sa position sur les bords de la Saône en faisait un centre d'approvisionnement on y fabriquait aussi des instruments de guerre. Sous la seconde race, le Mâconnais est possédé par des comtes qui rendent leurs domaines héréditaires, et arrivent par leurs alliances jusqu'à la couronne ducale de Bourgogne. C'était un comte du Mâconnais, cet Othon-Guillaume auquel le roi Robert fut obligé de disputer devant un concile et par les armes les deux Bourgognes et le comté de Nevers. Sa descendance resta en possession du comté jusqu'en 1245, époque à laquelle il fut cédé à saint Louis par la comtesse Alix. À l'exception d'une courte période pendant laquelle Charles VII l'aliéna à Philippe le Bon, le Mâconnais est demeuré depuis annexé au domaine royal ; depuis saint Louis, il relevait du parlement de Paris, et les privilèges municipaux accordés par ce prince aux habitants des villes furent maintenus jusqu'à la Révolution de 1789.
Le pouvoir épiscopal profita moins encore de l'extinction des comtes du Mâconnais que de l'importance acquise par la puissante abbaye de Cluny. Le couvent fournit un grand nombre de prélats au siège de Mâcon aussi fût-il occupé, le plus souvent, par des personnages d'un grand nom et d'une haute position dont l'influence fut souveraine sur les destinées de la province.
Le Châlonnais était aussi compris dans le pays des Éduens; il en est question, ainsi que de sa capitale Cabillonum (Chalon), dans César, Strabon et Ptolémée. C'était un poste important des légions romaines ; une large chaussée fut construite pour relier Autun à la Saône. La tradition populaire donne les environs de Châlon pour théâtre à l'apparition de la croix miraculeuse autour de laquelle Constantin put lire « Tu vaincras par ce signe » In hoc signo vinces.
Après avoir été traversé et ravagé par Attila, le Châlonnais devint le centre de la première monarchie burgonde. Chalon était la capitale du roi Gontran, et Clovis II y convoqua une assemblée nationale. La position du pays, qui le désigna dès les premières invasions comme le passage le plus favorable de l'est au centre de la France et du nord au midi, ne lui permit d'échapper à aucun des envahissements que nos pères eurent à subir. Après les Romains, les Germains, les Helvètes, les Huns et les Bourguignons, vinrent les Sarrasins, et après eux les Normands.
Jamais terre ne fut foulée par tant d'ennemis différents et comme si ce n'eût point encore été assez, après tant d'assauts, de devenir le théâtre des luttes entre les maisons de France et de Bourgogne, il fallut encore que le Châlonnais payât tribut aux guerres de religion et à toutes nos discordes civiles. Le premier comte héréditaire du Châlonnais fut Théodoric 1er; c'est seulement en 1247 que, par suite d'échange, le comté échut à la maison de Bourgogne; il y est resté jusqu'à la réunion du duché à la France.
Le premier apôtre du Châlonnais fut Saint Marcel, prêtre attaché à saint Potin et venu de Lyon avec lui il souffrit le martyre en 161, sous le règne de Vérus.
Pendant la période féodale, le pouvoir de l'évêque sur le Châlonnais fut plus nominal que réel les comtes se laissaient investir par eux de leur titre, mais sans renoncer à agir ensuite au gré de leur caprice ou selon leur intérêt, les ducs de Bourgogne et les rois de France, trop haut placés pour recevoir l'investiture du comté des mains de l'évêque de Chalon, leur laissèrent en réalité un cercle d'action plus libre et moins restreint. Il est juste d'ajouter que le pays ne s'en trouva pas plus mal.
Les Ambatri et les Brannovii occupaient le Charolais et vivaient dans une étroite alliance avec les Éduens ; sous les Romains et les Bourguignons, leurs ,destinées furent communes.
L'administration franque constitua le Charolais en comté, qui sous la première race dépendit du comté d'Autun, et de celui de Chalon sous la seconde. All XIIIème siècle, Hugues IV, duc de Bourgogne, ayant acquis le comté de Chalon et ses dépendances, le donna en apanage à son second fils Jean, qui épousa l'héritière de Bourbon. Une seule fille naquit de cette union on la maria à Robert, comte de Clermont, fils de saint Louis ce prince et trois générations de ses descendants possédèrent donc le Charolais, mais comme fief relevant du duché de Bourgogne. En 1390, Philippe le Hardi le racheta moyennant 60,000 francs d'or. Il demeura plus d'un siècle dans la maison ducale, et l'estime qu'elle faisait de cette possession est attestée par le titre de comte du Charolais que portaient ordinairement les fils aînés des ducs de Bourgogne. A la mort de Charles le Téméraire, en 1477, le Charolais fut compris dans les dépouilles de l'ennemi vaincu que Louis XI réunit à la France. Ses successeurs, Charles VIII et Louis XII, restituèrent ce comté aux héritiers de Marie de Bourgogne, il fut donc rendu, en 1493, à Philippe d'Autriche, père de Charles-Quint, et resta dans la maison d'Espagne jusqu'en 1684, mais cette fois comme fief de la couronne de France, à la charge de foi et hommage, et soumis à la juridiction française.
Le prétexte dont on usa pour mettre fin à cet état de choses mérite d'être rapporté. En dehors des grands événements qui décidèrent de ses destinées, les régions qui composent le département de Saône-et-Loire eurent leur part dans toutes les épreuves que traversa la France sans avoir été marqué par des luttes aussi violentes que dans d'autres localités. L'établissement des communes l'agita au XIIIème siècle. Au XIVème, le pays fut décimé par la peste noire ; treize familles seulement survécurent à Verdun-en-Châlonnais. Ce fut ensuite l'invasion des Anglais sous la conduite du Prince Noir, et, quelques années plus tard, les brigandages des Écorcheurs. Du Guesclin, en 1366, les avait décidés à le suivre en Espagne dans l'espoir d'un riche butin; mais ils revinrent quelques années après et ravagèrent tout le Mâconnais.
Nous les retrouvons, en 1438, en compagnie de la peste et de la famine, dévastant le Charolais et les environs de Paray-le-Monial, sous la conduite du fameux Antoine de Chabannes ; il fallut, pour en délivrer la contrée, que le comte de Fribourg, gouverneur de la Bourgogne, convoquât la noblesse à une sorte de croisade, les prisonniers mêmes ne furent point épargnés. La guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons, les luttes qui précédèrent la réunion du duché à la France eurent presque continuellement pour théâtre ces contrées douées d'une telle vitalité que quelques années de paix leur rendaient une prospérité relative.
Les discussions religieuses agitaient sourdement la France depuis plusieurs années, lorsque le massacre de Vassy fit éclater la guerre civile. La noblesse de Bourgogne était peu favorable aux protestants, mais ils avaient de nombreux adhérents dans les villes.
En 1562, un fameux capitaine calviniste nommé Ponsenac parcourut la Bresse et le Mâconnais à la tête d'une troupe de six à sept mille hommes, saccageant, pillant, brûlant les couvents et les églises. Le capitaine d'Entraigues et deux de ses lieutenants, Jean-Jacques et Misery étaient maîtres d'une partie de la province, quand leur marche fut arrêtée par le maréchal de Tavannes.
Quelques années plus tard, en 1567, 1570 et 1576, c'est contre les Suisses et les reîtres des Deux-Ponts qu'il faut se défendre; ces derniers avaient traversé Ia Loire à Marcigny, au nombre de 25,000 environ. L'anarchie régna en Bourgogne pendant tout le temps de la Ligue, et même après l'abjuration de Henri IV et la bataille de Fontaine-Française ; en 1593, un article du traité de Folembray accordait au duc de Mayenne la ville de Chalon comme place de sûreté. Sous Louis XIII, la révolte de Gaston d'Orléans, frère du roi, appela les Impériaux en Bourgogne ; la courageuse et patriotique résistance des habitants fit obstacle aux funestes progrès de l'invasion, qui échoua définitivement devant l'héroïsme de Saint- Jean-de-Losne. Le pays se ressentit peu des agitations de la Fronde quelques communes seulement eurent à subir les exactions de soldats indisciplinés et d'une bande de rebelles qui ne compta jamais plus de 500 hommes et que commandait un aventurier du nom de Poussin de Longepierre.
Les règnes suivants ne furent signalés que par d'utiles travaux et de magnifiques améliorations (1789).
Le grand Condé, ayant fait sa paix avec la cour de Saint-Germain, réclama du roi d'Espagne des sommes considérables, prix de ses services pendant la guerre contre la France pour rentrer dans cette créance, il saisit le Charolais une procédure s'ensuivit comme s'il se fût agi de la dette d'un marchand, ou tout au moins d'une seigneurie ordinaire on plaida, et un arrêt intervint qui adjugea le comté à la maison de Condé. C'est seulement en 1761 qu'il fut racheté par Louis XIV et réuni au domaine royal.
En 1814, à la chute du premier Empire, le département fut traversé par les troupes autrichiennes. Chalon, qui n'avait qu'une garnison de 200 hommes, n'en résista pas moins au général Bubna, et l'ennemi ne s'en rendit maître qu'après un vif combat soutenu, le 4 février, par les habitants. Sa vengeance s'exerça sur Autun qui fut durement traitée, et sur le château de Martigny- sous-Saint-Symphorien qui fut incendié.
En 1870, la situation pouvait paraître plus périlleuse. Autun couvrant l'important établissement du Creusot, dont le matériel et les puissantes ressources devaient être un objectif pour les envahisseurs victorieux; ils firent, en effet, dans les premiers jours de décembre, quelques démonstrations hostiles mais Garibaldi y avait alors son quartier général, où des forces imposantes avaient été réunies, pour appuyer les opérations de l'armée de l'Est, commandée par le général Bourbaki ; l'ennemi s'en tint donc à quelques reconnaissances autour de la ville, et prit sa direction vers le département de l'Yonne et la Loire.
La Révolution de 1789, qui donna à la France unité et liberté, avait été accueillie par le département de Saône-et-Loire avec le plus grand enthousiasme. Les habitants sont restés fidèles au culte de leurs principes. En 1792, comme en 1814 et en 1870, la patrie menacée ne trouva dans aucune province de plus dévoués défenseurs. Le sentiment de la nationalité est aussi fortement empreint chez le citoyen des villes que dans la population des campagnes. Les développements de l’industrie et du commerce, le soin des intérêts privés n'ont altéré ni comprimé dans ce département les élans généreux, les aspirations enthousiastes qui caractérisent les fortes races et les grands peuples.
Le département a été créé officiellement à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de la province de Bourgogne. Les états généraux du Charolais, réunis dans l'ancien couvent des pères Blancs — revendu plus tard comme bien national — et libre en tant que province indépendante réunie depuis peu à la couronne, ont préféré installer la préfecture à Mâcon, plutôt qu'à Chalon-sur-Saône ; c'est ainsi que Mâcon est devenue le chef-lieu du département.


Macon


Note

L'Abbaye de Cluny


Le Château de Chambord
L'Abbaye de Cluny

Pendant l'abbatiat d'Odon de Cluny (927-942), Cluny obtint le droit de battre monnaie et un grand nombre de monastères bénédictins se rassemblèrent sous son autorité. Il met en place la bibliothèque et l'école.
Pendant les quarante années d'abbatiat de Saint Mayeul, ses liens avec le Saint-Empire favorisèrent l'extension de l’« Ecclesia Cluniacensis » vers l'est. Il fut certainement l'un des conseillers écoutés d'Hugues Capet, duc puis Roi des Francs, ce qui lui permit de réformer des monastères et d'y placer des abbés réguliers. Enfin, il poursuivit les relations qu'Odon avait nouées avec la papauté.
Sous l'abbatiat d'Odilon (994-1049), Cluny devint un seigneur et privilège d’exemption octroyé par le pape Grégoire V en 998 ; il permit à la communauté clunisienne d'être indépendante de l'évêque de Mâcon. Il fut étendu par la suite par Jean XIX en 1024. L'abbatiat de Pons de Melgueil (1109-1122) fut marqué par les crises internes de l'ordre clunisien, dues à la concurrence de l'érémitisme et de nouveaux ordres (cisterciens et chartreux). Le 6 mars 1058, le pape Étienne IX confirma le privilège monétaire de Cluny. Les statuts d’Hugues V de Cluny (1199-1207) organisèrent un chapitre généralement annuel. L'ordre clunisien était structuré en un réseau de « provinces ». À son apogée, l'Église de Cluny comptait environ 10 000 moines répartis dans 1200 établissements15 du Nord de l’Angleterre à l’Espagne, en passant par l'Italie et le Saint-Empire Romain Germanique.
Le succès de Cluny, qui essaima dans toute la Chrétienté latine, était dû à son émancipation du pouvoir seigneurial et épiscopal, mais aussi à l'action de ses abbés, qui connurent une longévité exceptionnelle. Sa situation géographique, à la charnière entre Europe du Nord et du Sud, entre royaume de France et Empire, était également favorable
L'abbaye s'enrichit rapidement grâce aux dons des fidèles. Elle était un lieu de pèlerinage (plus de mille reliques y étaient vénérées16). Alphonse VI octroie une rente annuelle de 100 000 deniers clunisiens vers 107717. Les autres revenus de l'abbaye provenaient des droits seigneuriaux et banaux qu'elle prélevait et des sommes versées par les prieurés de son réseau.
L'abbaye constituait un foyer intellectuel et culturel important du Xème au XIIème siècle : c'est Odon qui rassembla les premiers manuscrits de la bibliothèque en rapportant des livres provenant de Saint-Martin de Tours. Les ouvrages conservés à Cluny se multiplièrent rapidement grâce à l'activité du scriptorium : on en connaît le nombre (570) grâce au grand catalogue (XIème et XIIème siècles). La bibliothèque conservait des œuvres patristiques et des maîtres carolingiens, parmi lesquels Jean Scot Erigène. Sous l'abbatiat de Pierre le Vénérable, elle était plus importante que celle du Mont Cassin, en Italie. On pouvait y trouver des textes latins (Tite-Live, Ovide, Cicéron), mais aussi des livres de médecine ou de musique.
Ce fut à Cluny que Raoul Glaber rédigea la plus grande partie de ses Histoires à partir de 1031. Les abbés furent aussi des auteurs : Odon de Cluny produisit une Vie de Géraud d’Aurillac. Les moines clunisiens écrivirent aussi des récits hagiographiques. La chancellerie de l'abbaye produisit plusieurs cartulaires ainsi que les coutumes de l'établissement. Le Guide du pèlerin fut sans doute écrit par Aymeri Picaud au XIIème siècle à Cluny.
Cluny était aussi un centre d'études de premier ordre. Le droit romain était resté vivant par l'étude de fragments de textes juridiques datant du règne de Justinien Ier. Les thèses néoplatoniciennes y survécurent et nourrirent la réflexion sur l'organisation de la société. Les chapiteaux du déambulatoire de l'abbatiale de Cluny III figuraient les arts libéraux, autrement dit les disciplines enseignées au Moyen Âge. Enfin de l'abbaye sortirent des personnages éminents tels que le pape Urbain II.


L'agglomération mâconnaise tire son origine de l'établissement d'un oppidum et d’un port fluvial par le peuple cette des Éduens. Elle est citée par Jules César au Ier siècle av. J.-C.4. Connue alors sous le nom de Matiscone, la ville se développe rapidement au cours des deux premiers siècles de notre ère.
Au cours du IVème siècle, la ville se fortifie. Au Moyen Âge, Mâcon est le chef-lieu d'un comté rattaché au duché de Bourgogne, sis à l'extrémité du pont sur la Saône menant aux domaines de Bresse du duché de Savoie. La ville commandait l'accès à l'actuel Val Lamartinien, où l'extrémité sud de la Côte de Bourgogne rejoint les premiers contreforts des monts du Beaujolais, ouvrant la voie aux riches plaines de la Loire.
En 1477, à la suite de la mort de Charles le Téméraire, Louis XI confirme par lettres patentes les privilèges de la ville et du comte de Mâcon.
En 1500, Mâcon est une petite ville de 4 000 habitants environ, ville commerçante en raison de sa situation sur les bords de la Saône, ville riche de nombreuses églises et de monastères, ville fortifiée faisant frontière entre la France et la Savoie. Les ordonnances de l'évêque de Lyon François de Rohan en 1529, de l'évêque de Mâcon Louis de Chantereau en 1530, du roi Henri II lui-même en 1551 dans une lettre adressée à l'évêque de Mâcon sur l'inconduite des religieux dans cette ville, sont des signes révélateurs de l'état moral et spirituel d'un certain nombre d'ecclésiastiques à cette époque. C'est en 1533 que les doctrines de Calvin sont répandues à Mâcon par un ecclésiastique, Alexandre Canu, qui avait fait un séjour à Neuchâtel et à Genève où il avait pris contact avec Farel ami et disciple de Calvin. Ces doctrines furent favorablement accueillies à Mâcon, surtout au début, dans les milieux bourgeois et commerçants, ainsi que par certains membres du clergé. L'un des plus anciens historiens de Bourgogne, le R. P. Fodéré a écrit ceci :
« L'hérésie de Calvin ayant déjà pullulé sourdement par dedans presque toutes les villes du Royaume, depuis 1554, elle se glissa dans l'entendement des plus relevés de Mâcon, lesquels néanmoins à ce commencement se tenaient secrets ; or, pour se bien instruire aux dogmes de cette nouvelle hérésie, ils envoyaient souvent des plus capables d'entre eux à Genève. »
Nous connaissons effectivement le nom d'un de ces mâconnais, Antoine Bouvet, qui alla à l'Académie de Genève et revint quelques années plus tard à Mâcon pour exercer les fonctions de pasteur de la nouvelle Église. Les événements à Mâcon sont complexes pendant toute cette période, le culte réformé sera plusieurs fois supprimé puis restitué6.
Charles IX, venant de Chalon, s’arrête le 3 juin 1564 dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine. La ville est stratégique : c’est une porte d’entrée du royaume potentielle pour les Suisses ou les mercenaires allemands dans le contexte des guerres de religion. Il y est accueilli par la reine Jeanne de Navarre, dite la « reine des Protestants », et mille cinq cents huguenots.
Du 14 au 21 septembre 1602, il y eut des pluies continuelles dans la région : « La Saône déborda en septembre 1602 avec une si grande inondation, que de mémoire d'homme on n'en avait jamais vu de pareille8. Le faubourg Saint-Jean de Maiseau en fut plus inondé que les autres et on y allait partout en bateau, même au-delà des Tours des Carmes quoiqu'elles soient assez avancées dans la ville. L'eau dégorgea en cet endroit-là par le vieux fossé, avec tant de furie qu'elle faisait plus de bruit qu'une écluse de moulin. »10.


Chalon-sur-Saône


Le Château de Chambord
La statue de l'égyptologue François Joseph Chabas. Il est né le 2 janvier 1817 à Briançon et mort le 17 mai 1882 à Versailles.

L'origine de Chalon remonte aux temps les plus reculés. Lors de la conquête des Gaules par les Romains, la situation avantageuse de cette ville détermina César à y former des magasins de grains à l'usage des troupes cantonnées dans cette contrée. Auguste la visita lors de son passage dans les Gaules mais le véritable bienfaiteur de Chalon, ou plutôt de toute la Bourgogne fut l'empereur Probus, qui introduisit la culture de la vigne sur les coteaux voisins la naturalisa peu à peu dans le pays, et le dota ainsi d'une source inépuisable de richesse. Constantin le Grand s'y arrêta avec ses légions l'an 312 de l'ère chrétienne, lorsqu'il se rendait à Rome pour combattre Maxence.
Cette ville a été ruinée plusieurs fois. Les Germains la pillèrent et y mirent le feu, vers 264. Attila s'en empara, après une vigoureuse résistance, et y mit le feu en 451.

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Vue de Chalons sur Saône

Elle tomba ensuite au pouvoir des rois mérovingiens. Chrame la prit et la dévasta mais Childebert la reconstruisit et lui rendit quelque importance. Les Sarrasins, sous la conduite d'Abdérame, la saccagèrent en 732. Trente ans après, Waifre, duc d'Aquitaine la ravagea. Elle fut rétablie par Charlemagne qui y tint un concile où il recommanda le soin de l'instruction publique et l'amour des sciences ; mais, après la mort de ce monarque, la barbarie y reprit son empire. Lothaire la saccagea en 834, y mit le feu, et y commit une atrocité révoltante pour assouvir la haine qu'il portait aux fils du comte de Toulouse, il fit saisir leur sœur, la belle et vertueuse Gerberge, admirée par sa douceur et ses vertus, la fit traîner par les cheveux sur le pont, où il la fit clouer dans un tonneau et précipiter dans la Saône!
Les rois de France avaient un palais dans cette ville au IXème siècle. Les Hongrois s'emparèrent de Chalon en 937; et les grandes compagnies d'Écorcheurs, en1365,y causèrent de nouveaux malheurs.

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Chalon sur Saône

En1273, Édouard Ier, roi d'Angleterre, à son retour de la Palestine, fut invité par le comte de Chalon-sur-Saône à un tournoi que ce seigneur voulait donner en l'honneur des guerriers revenant de la terre sainte. Édouard accepta, encore que le pape lui adressât de pressantes exhortations de s'en abstenir. Des hérauts d'armes annoncèrent alors dans toute la Bourgogne que le roi d'Angleterre, avec les chevaliers qui l'avaient accompagné en Palestine, tiendrait un pas d'armes contre tous venants, Afin de s'y présenter avec plus d'honneur , Édouard invita les chevaliers et les archers d'Angleterre qui voudraient partager la fortune de leur jeune roi à se hâter de se rendre le Bourgogne. Quand il entra dans champ clos il avait mille Anglais sous ses ordres, et le comte de Chalon avait près du double de soldats. Une jalousie nationale avait succédé au désir primitif de fêter les pèlerins. Après qu' Edouard eut remporté les honneurs du combat sur les comtes et les barons qui joutèrent avec lui, les fantassins des deux nations s'attaquèrent à outrance; mais l'avantage devait rester aux Anglais, chez qui le peuple était exercé aux armes, tandis qu'en France la noblesse ne permettait guère aux roturiers de développer leur bravoure. Les Anglais, dit Matthieu de Westminster, s'abandonnant à leur colère, tuèrent un très-grand nombre de Français, et comme c'étaient des gens de condition vile on se souciât fort peu de leur mort; car c'était des fantassins désarmés qui ne songeaient qu’à leur butin. Le champs clos fut couvert de mort, et ce tournoi fut désigné par le nom de la petite guerre de Chalon.
Chafon fut exposé à de grands malheurs pendant les guerres civiles du XV et du XVIème siècle; ils furent tels, dit un historien qu'ils eussent dû être écrits en lettres de feu et de sang. Le comte de Fribourg ayant rassemblé la noblesse de la province à Chalon, en tailla en pièces une partie, et fit périr le reste par la main du bourreau la Saône était si pleine de leurs corps, que les pêcheurs, au rapport d'Olivier de la Marche, au lieu de poissons les tiraient bien souvent deux à deux ou trois à trois, liés et accouplés avec des cordes.
Chalon embrassa le parti de la Ligue, Mayenne s'y retira en 1588,et en confia le commandement au seigneur de l'Artusie qui feignit de vouloir livrer la place au maréchal d'Aumont, auquel il extorqua 10 000 écus. Théodore de Rissy, gouverneur de Verdun, se vengea de cette perfidie en faisant tomber deux fois les Chalonnais dans une embuscade. Par représailles l'Artusie pilla le château et ravagea les terres de l'évêque Ponthus de Thyard qui, détestant ta rébellion de ses diocésains s'était retiré à Bragny. Lors de la trêve de1595, Chalon, Seurre et Soissons furent accordées au duc de Mayenne pour villes de sûreté. Cette ville est dans une situation agréable, au milieu d'une vaste plaine couverte de prairies, de champs fertiles, de vignes et de taillis, sur la rive droite de la Saône et à l'embouchure du canal du Centre, qui joint la Loire à Digoin. Elle est avantageusement placée pour le commerce et généralement bien bâtie: la partie située sur le bord de la rivière, le long de laquelle règne un for beau quai, offre surtout un aspect agréable et fort animé. Cependant, on n'y trouve aucun édifice que l'on puisse citer pour sa grandeur et son architecture, mai seulement quelques maisons particulières remarquables par leur élégance. L'un des faubourgs, celui de St-Laurent, est bâti sur la rive gauche de la Saône, que l'on traverse sur un grand et beau pont de pierre, de style ancien, formé de cinq arches hardies ; les piles sont garnies de contreforts surmontés de lourds obélisques qui s'élèvent de plusieurs mètres au-dessus des parapets et forment une décoration singulière.
La ville de Chalon s'est considérablement accrue pendant la guerre continentale ce qu'elle dut principalement à sa portion-sur le canal du Centre. Lors de la déplorable invasion étrangère en 1814,ses habitants montrèrent le plus grand courage, et coopérèrent activement à la défense du territoire ; ils rompirent deux arches du pont sur la Saône, et tinrent en échec, pendant vingt jours une division autrichienne qu'ils empêchèrent de passer cette rivière. Pour les récompenser de cette belle conduite, l'empereur leur fit don de quatre pièces d'artillerie, qu'on leur retira sous la restauration, qu'on leur rendit après la révolution de 1830,et qui maintenant sont devenues inutiles depuis le licenciement de la garde nationale.


Autun

Note

Paray-le-Monial

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Marie Alacoque

Cette ville est fort bien bâtie, à peu de distance du canal du Centre et traversée par la grande route de Nevers à Genève. On y remarque l'église paroissiale, beau monument gothique fondé en 1004. Paray fut longtemps peuplé de protestants, qui y attirèrent le commerce en y établissant des manufactures d'étoffes et de toiles fines ; mais la révocation de l'édit de Nantes vint détruire le germe de la prospérité de celle ville, et, en moins d'un an, plus de trois cents chefs de famille se retirèrent en Suisse et en Allemagne, où ils portèrent leur industrie et leurs capitaux.
Paray doit son surnom à un riche prieuré de l'ordre de St-Benoît fondé en 973 par Lambert, comte de Chalon,sur la colline d’Orval (vallis aùrea), près d'un ancien temple (juxta templum antiquissimum). Il y avait à Paray, avant 1789, deux couvents de femmes. L'un d'eux, celui de la Visitation est surtout célèbre par le séjour de Marie Alacoque qui y mourut en odeur de sainteté en 1690. — Nous mentionnerons encore, parmi les édifices remarquables de Paray, la maison de Pierre Jayet, ancien fabricant de serge, aujourd'hui propriété de M. Riballier ; c'est un véritable chef-d’œuvre d'architecture du XVIème siècle.


la cathédrale de Autun
Vue de la cathédrale de Autun

C'est sous le règne de l'empereur romain Auguste (-27/14) qu'a été fondée la cité d'Autun : son nom antique, Augustodunum, signifie la forteresse d'Auguste. Auguste avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui montrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc doté de splendides monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée.
Lycée d'AutunLa création d'Autun attira les populations environnantes et notamment les habitants de Bibracte, l'oppidum éduen, qui tomba peu à peu dans l'oubli.
Autun fut célèbre pour son école de rhétorique, dont les premiers à avoir apporté les lettres à Trèves furent les panégyristes, professeurs de rhétorique venant des écoles d'Autun, Bordeaux, Rome et de Trèves même. Dans les discours de 197 à 312, cinq sont composés à Autun. En 107 déjà cette école de philosophie et de rhétorique d'Autun attire des étudiants de tout l'Empire. Le poème de 148 hexamètres, est écrit par un rhéteur de la fameuse école de rhétorique qui florissait à Autun à l'époque de Constantin.
Prise par Julius Sacrovir en l'an 21, elle fut le foyer de la révolte de ce Gaulois . Au IIIe siècle, elle fut assiégée pendant sept mois, prise et détruite par l'usurpateur Victorinus en 270 ; puis rebâtie dans le siècle suivant par Constantin. Léger né vers 616 et décédé en 678, était évêque d'Autun. Il fut torturé à Lucheux (Somme) sur l'ordre du maire du palais Ébroïn, qui le fit ensuite assassiner.


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Vue de Autun
la cathédrale de Autun
Vue de la cathédrale de Autun

La ville fut saccagée par les Sarrasins du général Ambiza le 22 août 725, et suite à ce désastre, quelques années plus tard en 733, Charles Martel la confie à Théodoric Ier (708 - 755?), petit-fils de Bernarius, fondateur de la lignée des Thierry comtes d'Autun, dont Thierry II d’Autun (748-804) est frère du célèbre Guillaume de Gellone (751-28 mai 812).
Elle est à nouveau saccagée par les Normands en 888. Elle fut depuis le Xème siècle le chef-lieu d'un comté dépendant du duché de Bourgogne.
Au Moyen Âge, la ville devient un important lieu de pèlerinage, et se voit dotée d'une nouvelle cathédrale en plus de la Cathédrale Saint Nazaire d'Autun. On venait y vénérer les reliques supposées de Lazare d'Aix, non pas celles de Saint Lazare de Béthanie, celui de la Bible, mais celles d'un évêque d'Aix-en-Provence du Vème siècle ; ce dernier avait participé à l'évangélisation de la Provence et avait été décapité sous le règne de Domitien, en l'an 94. Le culte de Lazare d'Aix, dit aussi saint Lazare à Autun au XIIème siècle répondait certainement à celui de Marie-Madeleine présent à Vézelay. La cathédrale Saint-Lazare (1120), église romane de type clunisien, est célèbre, grâce à son tympan sculpté avec beaucoup de détails représentant le jugement dernier et signé de l'artiste Gislebert. Ce portail magistral doit aux chanoines d'Autun sa préservation exceptionnelle.
Les causes d'appel de la cour du Duc de Bourgogne, reconnaisent que l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, possède d'ancienneté, la haute, moyenne et basse justice sur la terre de "Chanchauvain " aujourd'hui Champ-Chanoux et qui a appartenu aussi au Prieuré de Chanchanoux, au finage de Saint-Eugène.
C'est le 13 juillet 1463, que les habitants de Saint-Martin et de Saint-Pantaléon reçurent leurs lettres d'affranchissement de l'Abbé de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun.
En 1788, Talleyrand devient évêque d'Autun. Il fut élu député du clergé pour les États généraux de 1789. Il prononça un vibrant discours en 1789 pour se faire connaître, car il n'était venu qu'une fois auparavant.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Bibracte.
Le lycée du XVIIème siècle tient une place importante dans l'histoire de la ville et même de la France puisque Napoléon Bonaparte, qui lui a donné son nom actuel, ainsi que ses frères Joseph et Lucien y ont fait leurs études. Ce lycée continue de fonctionner de nos jours.


Charolles


Le Château de Chambord
Célèbres pour leur Viande un troupeau de Charolaises

l'époque carolingienne, le site est le siège d'une vicomté dépendant d'Autun. Au Xe siècle, le lieu est rattaché au comté de Chalon. En 1166, le comte rend hommage au roi Louis VII tout en se reconnaissant vassal du duc de Bourgogne. En 1237, la forteresse entre dans le domaine ducal lors de l'achat du comté de Chalon par Hugues IV avec établissement d'un bailli. En 1277, Charolles devient la capitale et le siège des états particuliers du comté de Charolais ; le comté regroupe six châtellenies et est inféodé à Béatrice de Bourgogne, nièce de Robert II de Bourgogne.
En 1301, la ville reçoit sa charte de Robert de Clermont, époux de Béatrice de Bourgogne7. En 1316, le lieu est érigé en Comté7. En 1327, par mariage, la ville et le comté passent à la maison d'Armagnac en la personne de Jean Ier d'Armagnac. En 1391, Bernard VII d'Armagnac, petit-fils du précédent, ayant de pressants besoins d'argent, vend le comté à Philippe II de Bourgogne et la ville devient à nouveau le chef-lieu d'un bailliage.
En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, le comté est rattaché au royaume de France7. La ville comme le comté, extrêmement fidèles à la maison de Bourgogne, sont gravement malmenés par les troupes de Louis XI qui sont obligées de faire le siège de toutes les places fortes du Charolais et d'en tuer les habitants, enfants, femmes vieillards et hommes périssent défenestrés, incendiés dans leur château, jetés dans les puits, ou écorchés vifs. Louis XI n'en peut rien faire et décide de le rendre à Marie de Bourgogne, femme de Maximilien Ier du Saint-Empire non sans l'avoir parfaitement ravagé afin qu'il ne puisse servir de base militaire à l'Empereur. De 1493 à 1684, Charolles est restitué à la maison d'Autriche7 et les rois d'Espagne de cette maison.
En 1684, le prince, Louis II de Bourbon-Condé se voit attribuer le comté en paiement des dettes contractées par les Habsbourg. En 1751, la ville est rattaché aux États de Bourgogne. À la mort de Charles de Bourbon (1700-1760). Ce Comtes de Charolais qui s'était rendu odieux par ses frasques, et demeurait, un temps, à Charolles, son fief. La ville retiendra qu'il s'amusait à tirer sur les couvreurs qui réparaient les toits. À la suite d'un meurtre sans raison apparente, commis au pistolet. Louis XV de France par son tuteur Le Régent lui accorda sa grace en ces termes:"Mon cousin je vous accorde votre grâce, en même temps que je signe celle, de celui qui vous tuera." À sa mort, le comté passait à sa sœur, fille de Louis III de Bourbon-Condé. En 1771, Louis XV achète le comté à Mlle de Charolais et le réunit définitivement à la couronne7.
Charolles était, à la veille de la Révolution, la 14e ville de la grande roue des États de Bourgogne, siège du bailliage royal de Charolles, de la maréchaussée et prévôté, du grenier à sel et de la subdélégation de Charolles. Elle comprenait en outre une église collégiale (l’église Saint-Nizier, composée théoriquement d’un Primicier-curé, d’un sacristain et de dix chanoines (en fait de trois chanoines), le prieuré de la Madeleine, un couvent de Picpus, de Clarisses et de Visitandines, un collège et un hôpital général.


Louhans


Des traces d’occupation attestent d’une présence humaine à Louhans depuis le néolithique. L’endroit : une plaine entourée d’eau était il est vrai propice à la vie. Le nom Louhans viendrait d’ailleurs de Loewing ou de Loebing qui signifie lieu agréable entouré d’eau. Louhans apparaît pour la première fois dans des écrits sous le nom de villa Lovincum en 879 lorsque le roi Louis le Bègue en fait cadeau aux moines de St Philibert de Tournus. Ceux-ci installent un port du sel afin de taxer le commerce du sel qui descend des monts du Jura. Les puissants seigneurs des environs s’intéressent alors à Louhans qui de zone marécageuse commence à se développer en une bourgade commerçante, idéalement placée sur les axes de communication routiers et fluviaux. La ville se développe autour de la grande rue ceinte d’un rempart en brique pour la protéger notamment des attaques des francs-comtois. Le blason est fait de deux clés qui symbolisent les deux portes de la ville aux extrémités de la grande rue. A ces deux clés vient s’ajouter à l’accession au trône d’Henri IV, une fleur de lys dorée offerte par celui-ci pour remercier les Louhannais de ne pas avoir soutenu les Ligueurs qui ne voulaient pas d’un roi protestant. Les seigneurs d’Antigny de Vienne installent leur château au plus près du rempart (sur l’actuelle place de la libération) et s’autoproclament seigneurs de Louhans. Ils dotent en1269 la ville d’une charte de franchise qui instaure notamment le marché hebdomadaire du lundi. Les remparts et le château subissant de nombreux assauts au cours des XVème et XVIème siècles déclinèrent. Aujourd’hui les tours St Pierre et St Paul sont les seuls vestiges de ces fortifications.






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