Le département de la Sarthe est formé en grande partie du haut Maine et d'une petite portion de l'Anjou; il tire son nom de la Sarthe, qui y coule du nord au sud jusqu'au-dessus du Mans, d'où cette rivière se dirige ensuite à l'ouest. Ses bomes sont : au nord, le département de l'Orne ; à l'est, ceux d'Eure-et-Loir et de Loiret- Cher ; au sud, ceux d'Indre-et-Loire et de Maine-et-Loire ; à l'ouest, celui de la Mayenne.Le territoire de ce département se compose de plaines assez fertiles, de coteaux couverts de vignes qui donnent des vins de médiocre qualité, de forêts assez étendues, et d'agréables vallées coupées par une foule de petites rivières et de ruisseaux qui y produisent une grande fertilité.
Une forte portion du territoire est encore occupée par des landes incultes, mais susceptibles d'être rendues fertiles, qui s'étendent entre les rivières de Sarthe, de l'Huisne, de la Braye et du Loir. La pratique des clôtures y est presque générale et paraît être en usage de toute antiquité, ce qui porte à croire que le système agricole du pays était anciennement de s'adonner plutôt à l'éducation des bestiaux qu'à la récolte des grains.
Note : ce site
officiel du ministère de la culture vous
donne toutes les informations relatives
à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine
de chaque commune d'un département.
Superficie :620 600 ha
Population:
565 518 hab.(2009)
Dénsité :91 hab./km²
Nb de communes : 375
Les Aulerces Cénomans (Aulerci
Cenomani) occupaient, avant la domination romaine,
le territoire du département de la Sarthe. Ils sont
comptés par Tite-Live au nombre des peuplades gauloises
qui, sous la conduite de Bellovèse, envahirent l'Italie
et s'établirent dans le nord de la péninsule. Ils
furent soumis par Crassus, l'un des lieutenants
de César, à l'époque de la conquête des Gaules.
Plus tard, ils prirent une part énergique à
l'insurrection gauloise, dont Vercingétorix fut
le chef et le martyr. Le pays, soumis à la domination
romaine sous les Césars, s'en affranchit, et vécut
d'une existence indépendante avec tout le reste
des nations occidentales de la Gaule, jusqu'au milieu
du Vème siècle, où il subit la domination
d'un chef franc, Régnomer.
Le christianisme,
prêché dans le pays par saint Julien, y avait depuis
longtemps fait de nombreux prosélytes, et, pendant
les premiers siècles de notre histoire, la plus
grande autorité du pays fut celle des évêques du
Mans, dont plusieurs se signalèrent par leur charité,
leurs lumières et leurs fondations pieuses. Leur
influence bienfaisante répara un peu les malheurs
que l'anarchie sanglante de cette époque fit peser
sur le Maine, comme sur le reste de notre pays.
Après avoir joui d'un moment de calme sous Charlemagne,
qui traversa la contrée en se rendant en Espagne,
le Maine, dont la capitale était devenue une ville
importante, excita la convoitise des divers successeurs
de Charlemagne, et fut enfin envahi par le duc de
Normandie, Guillaume le Conquérant. « Quelques années
avant sa descente en Angleterre, dit M. Augustin
Thierry, Guillaume fut reconnu pour suzerain du
Maine par Herbert, comte de ce pays, grand ennemi
de la puissance angevine et à qui ses excursions
nocturnes dans les bourgs de l'Anjou avaient fait
donner le nom bizarre et énergique « d'Eveille-Chien
». Comme vassaux du duc de Normandie, les Manceaux
lui fournirent de bonne grâce leur contingent de
chevaliers et d'archers mais, quand ils le virent
occupé des soins et des embarras de la conquête,
ils songèrent à s'affranchir de la domination normande.
Nobles, gens de guerre, bourgeois, toutes les classes
de la population concoururent à cette œuvre patriotique
; les châteaux gardés par les soldats normands furent
attaqués et pris l'un après l'autre Turgis de Tracy
et Guillaume de La Ferté, qui commandaient la citadelle
du Mans, rendirent cette place, et sortirent du
pays avec tous ceux de leurs compatriotes qui avaient
échappé aux représailles et aux vengeances populaires.
Le mouvement imprimé aux esprits par cette insurrection
ne s'arrêta pas lorsque le Maine eut été rendu à
ses seigneurs nationaux et l'on vit éclater dans
la principale ville une révolution d'un autre genre.
» Cette révolution dont nous parlerons plus en détail
en nous occupant de la ville même qui en fut le
théâtre, eut pour premier résultat la fondation
d'une commune au Mans ; mais la querelle se prolongeant,
Guillaume en profita pour envahir le pays. Ses soldats
dévastèrent toute la contrée, et telle fut la terreur
répandue partout par leurs excès, que les places
fortes se hâtèrent de se soumettre, et les principaux
citoyens du Mans apportèrent les clefs de leur ville
au duc, qui campait sur les bords de la Sarthe.
Ils lui prêtèrent serment, et Guillaume leur assura
la conservation de leurs anciennes franchises mais
il ne paraît pas qu'il ait maintenu l'établissement
de la commune. Les Manceaux, dont l'humeur libre
et fière est constatée par les plus vieux historiens,
se révoltèrent plusieurs fois sous les successeurs
de Guillaume. Le comté du Maine fut réuni aux domaines
du comte d'Anjou, appartint aux Plantagenets, qui,
en arrivant au trône d'Angleterre, firent passer
leurs comtés sous la domination anglaise.
Le
Maine fut, sous Philippe-Auguste, réuni à la couronne
de France, après l'assassinat commis par Jean sans
Terre sur son neveu Arthur et la confiscation prononcée
contre le meurtrier. A partir de ce moment, le Maine
est plusieurs fois donné comme apanage à des princes
du sang royal, et d'abord possédé par Charles d'Anjou
frère de saint Louis et roi de Naples. Il ne fait
définitivement retour à la couronne que sous Louis
XI, en 1481.
Pendant la guerre de Cent ans,
le pays fut le théâtre d'une guerre acharnée. Le
duc de Lancastre s'y était établi sous Charles V
celui-ci rappelle d'Espagne Bertrand Du Guesclin,
qui taille en pièces les Anglais à quelques lieues
du Mans, à Pontvallain, en 1370. Aidé d'Olivier
de Clisson, il les défait encore en plusieurs rencontres.
En 1424, après la funeste bataille de Verneuil,
le comte de Salisbury vient mettre le siège devant
Le Mans, foudroie la ville avec son artillerie.
La ville se rend après vingt jours de résistance.
La guerre continue cependant à ravager le pays ;
Le Mans est repris par les Français, puis par Talbot,
qui met à mort ceux des habitants qui se sont soulevés
contre l'étranger. Enfin, en 1443, les Anglais sortent
du Maine pour n'y plus rentrer. Pendant cette longue
lutte, un gentilhomme manceau, Ambroise de Loré,
à qui il ne manqua qu'une scène plus éclatante pour
obtenir plus de gloire, se rendit fameux dans le
pays par sa bravoure et sa lutte opiniâtre contre
les conquérants.
Le faible Henri VI, en épousant
Marguerite d'Anjou, fille du roi René, avait restitué
les comtés d'Anjou et du Maine à son beau-père,
« dont les titres pompeux ne répondaient guère à
la maigreur de la bourse, » dit Shakespeare. Il
faut voir dans le Henri VI du grand poète,
avec quelle amertume les seigneurs anglais reprochèrent
cette concession à leur roi. « Par la mort de
celui qui est mort pour tous, dit Salisbury, ces
comtés étaient la clef de la Normandie. Pourquoi
pleures-tu, Warwick, mon valeureux fils ? WanwicK.
Je pleure de douleur en voyant ces pays perdus pour
nous sans retour ; car, s'il restait quelque espoir
de les recouvrer, mon épée verserait du sang, mes
yeux ne verseraient point de larmes. L'Anjou, le
Maine ! C'est moi qui ai conquis ces deux provinces,
c'est ce bras qui les a domptées. Eh quoi ces villes
dont la prise m'a couté des blessures, faut-il que
je les voie rendre avec des paroles de paix, mordieu
! York Périsse le duc de Suffolk, qui ternit l'honneur
de cette île belliqueuse La France m'aurait arraché
le cœur avant de me faire souscrire à un pareil
traité. » Henri VI tenta de ne pas exécuter
ce traité fatal à sa puissance et à son honneur
mais le roi de France ne tarda pas à lui reprendre
ces deux provinces. Le Maine fit retour à la couronne
de France après la mort de son dernier comte, Charles,
neveu de René d'Anjou, qui avait institué pour son
héritier le roi Louis XI.
Cette province, si
éprouvée par la guerre étrangère, fut encore dévastée
par la guerre civile que les passions religieuses
y allumèrent au XVIème siècle. Les premiers
prédicateurs du calvinisme, dans le Maine, furent
Henri Salvert, qui y vint de Tours en 1559, et Merlin,
de La Rochelle, un des disciples de Théodore de
Bèze. Les progrès de la nouvelle doctrine furent
rapides un an après, un consistoire était établi
au Mans, et seize ministres étaient institués. Mamers
devint bientôt l'un des plus ardents foyers du protestantisme
dans cette contrée ; mais, la guerre ayant éclaté,
les calvinistes s'emparèrent du Mans, qu'ils occupèrent
pendant trois mois ; les catholiques reprirent bientôt
la ville, et y exercèrent d'atroces vengeances.
Ces cruautés rendirent plus tard inutile au Mans
le massacre de la Saint-Barthélemy. L'édit de Nantes
rétablit le calme dans ce pays et un peu de tolérance
à l'égard des réformés. Ils établirent au Mans un
temple qui subsista jusqu'à la révocation de l'édit
de Nantes ; le lieu où il était bâti porte encore
le nom de Chemin du Prêche. Le pays resta tranquille
jusqu'à la Révolution ; à cette époque, la population
s'y prononça en général pour la cause des réformes.
Elle envoya à la Convention les députés Sieyès,
Levasseur, Letourneur, Phelippeaux. Mais la contrée
fut cruellement éprouvée par la guerre civile dont
l'Ouest fut le théâtre. Les Vendéens entrèrent dans
le Maine en décembre 1793 ; ils étaient commandés
par La Rochejacquelein. Le Mans, dégarni de troupes,
tenta de leur résister ; les gardes nationales défendirent
bravement les approches de la ville mais il fallut
céder au nombre, et les Vendéens s'emparèrent de
la ville. Deux jours après, ils en étaient chassés
après un combat sanglant par les généraux républicains
Marceau et Westermann. La pacification du département
fut due aux efforts intelligents du général Hoche,
et le pays commençait à respirer, quand la chouannerie
y éclata. Les chouans, sous la conduite de M. de
Bourmont, surprirent Le Mans pendant la nuit du
13 octobre 1799, et le gardèrent pendant trois jours.
Du reste, cette guerre peu sérieuse fut bientôt
terminée, grâce à l'activité du général Brune.
Le département qui avait envoyé au conseil des Cinq-Cents
Carnot, Daunou, Chénier, Legendre, envoya, sous
la Restauration, siéger à la chambre des députés
le général La Fayette et Benjamin Constant
Durant
la guerre franco-allemande de 1870-1871, le département
de la Sarthe fut occupé par les armées ennemies
poursuivant la 2ème armée de la Loire
en retraite vers l'Ouest.
Le Mans est une ancienne
ville des Gaules y fondée dans le II' siècle par
les Romains, qui en firent une place importante
et l'entourèrent d'une muraille que l'on voit encore
presque entière dans la partie nord-nord-est, sur
une longueur de 4 à 500 m., et dont il reste encore
une tour ronde bien conservée. Des monuments historiques
non interrompus prouvent que cette ville occupe
le même emplacement que celle qui, dans la Notice
des provinces, est nommée Cenomanni. L'ancien nom
est Vindinum, dans Ptolémée.
Les Armoriques,
après avoir secoué le joug romain, s'emparèrent
de cette ville en 486. Clovis la prit en 510. Thierry,
roi de Bourgogne, s'en rendit maître en 598, et
Clotaire II s'en empara la même année. Les Bretons
et les Normands la prirent et la saccagèrent en
818, 844, 849,865 et 866. Les Normands s'en emparèrent
de nouveau en 905 et en furent chassés par Louis
d'Outremer en 937. Les comtes d'Anjou s'en rendirent
maîtres à plusieurs reprises en 1036,-1051, 1060
et 1062. Guillaume le Conquérant la prit en 1063.
En 1070, au moment où Guillaume paraissait le plus
embarrassé en Angleterre par les révoltes des Saxons
, les invasions des Danois et celle des Gallois,
les habitants du Maine résolurent de secouer son
joug. « Les grands et le peuple, d'un accord unanime,
dit un ancien historien, retirèrent leur obéissance
au roi, et firent venir d'Italie le marquis Albert
Azzo, avec sa femme Garisende , sœur de leur dernier
prince, et son fils Hugues. L'établissement de Hugues
d'Esté dans le Maine eût cependant peu de durée
: son père, proche parent de la comtesse Mathilde,
et l'un des seigneurs qui avaient le plus de part
aux intrigues de l'Italie, ne séjourna pas assez
longtemps en France pour y affermir son parti :
il laissa au Mans sa femme Garisende et son fils
Hugues, sous la direction de Geoffroi de Mayenne,
homme noble et d'un esprit adroit, qui acquit bientôt
tant de crédit sur Garisende, que chacun supposa
qu'il était son amant. « Comme ce Geoffroi de Mayenne,
dit l'historien contemporain des évêques du Mans,
cherchait des occasions nouvelles de vexer les citoyens
, et qu'il inventait des exactions pour tirer d'eux
de l'argent , ceux-ci se consultèrent sur les moyens
de s'opposer à ses coupables tentatives, et d'empêcher
que lui-même, ou aucun autre, pût désormais les
opprimer injustement.
Ils formèrent donc une conspiration
qu'ils nommèrent communion (plus tard on l'appela
commune). Chacun d'eux se lia par les mêmes serments,
et ils obligèrent Geoffroi et les autres grands
de la province à jurer, quoique bien malgré eux,
fidélité à leur conspiration, » L'auteur, partisan
du roi d'Angleterre et de l'évêque, regardait la
formation d'une commune comme une révolte; aussi,
dit-il que , a par l'audace que leur inspira cette
conspiration, ils commirent des crimes innombrables,
condamnant un grand nombre de gentilshommes, sans
aucun droit de passer sur eux jugement, leur faisant,
pour les moindres causes, arracher les yeux, où
même, ce qu'on a horreur de raconter, les faisant
périr à la potence. De même ils attaquaient et brûlaient
sans raison les châteaux du voisinage, dans les
jours saints du carême, et même le dimanche de la
Passion (1). » Cette association des citoyens du
Mans, qui forçaient la noblesse à s'unir à eux,
et qui punissaient ses brigandages, tantôt par des
supplices, tantôt en assiégeant et brûlant ses châteaux,
est d'autant plus digne d'attention, que quoiqu'elle
ne fût point la seule, ni probablement la première
, c'est cependant la. plus ancienne dont nous ayons
une date fixe et authentique, et que nous y retrouvons,
dès celle époque, l'esprit qui depuis a animé toutes
les autres, aussi bien que les républiques d'Italie.
La première commune du Mans cependant eut une fort
courte durée. Geoffroi de Mayenne, qui lui avait
prêté serment de fidélité, la trahit devant le siège
du château de Sillé ; il livra à ses ennemis l'armée
de sa patrie, qui fut surprise et mise en déroute
par les gentilshommes. Les deux partis en vinrent
ensuite aux mains dans l'intérieur de la ville,
où plusieurs maisons furent assiégées, prises et
reprises, tantôt par les bourgeois, tantôt par les
nobles. Hugues d'Esté, voyant peu de chances d'affermir
dans : le Maine son autorité, repartit pour l'Italie
; sa mère, Garisende, mourut en 1072, et l'année
suivante les citoyens, fatigués, rendirent le Mans
à Guillaume, roi d'Angleterre, après avoir reçu
son serment de pardonner le passé et de conserver
à leur cité ses anciennes coutumes et ses justices.
Hélie de la Flèche s'empara du Mans en 1088, en
fut dépossédé par Geoffroy de Mayenne la même année,
la reprit en 1096, en fut chassé par Guillaume le
Roux eu 1098, la reprit une troisième fois en 1099,
en fut dépossédé la ; même année et y rentra en
1100. Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion la
prirent sur Henri II, roi d'Angleterre, en 1189
; Jean sans ;Terre la reprit en 1199 et l'abandonna
de nouveau à Philippe Auguste en 1200. Les Anglais
la reprirent en 1424 et en furent chassés définitivement
en 1448.
Le Mans avant embrassé le parti de
la Ligue, Henri IV assiégea cette ville en personne
et la prit par capitulation en 1589.
Pendant
les troubles de la Fronde, les partisans du prince
de Condé tentèrent eu vain de s'en emparer.
La ville du Mans est célèbre pour ses compétions automobiles dont la première eu lieu le 26 et 27 mai 1923. Cette manifestation sportive a été crée pour favoriser le développement de l’automobile en créant une compétition où les constructeurs doivent faire subir une épreuve d’endurance d’une durée de 24 heures aux prototypes élaborés dans leur usines. La première course fut gagnée par André Lagache et René Léonard sur une Chenard et Walcker. Ils couvrirent 128 tours à la moyenne de 92,064 km/h.
Dès le départ de cette édition 1955
des 24 Heures du Mans, une somptueuse bataille
fait rage entre la Mercedes 300 SLR de Fangio-Moss
et la Jaguar D de Hawthorn-Bueb. Après plus
de deux heures de course, les deux voitures,
séparées seulement de quelques secondes mènent
un tel train qu'elles ont déjà pris un tour
à la plupart des autres concurrents.
Le Mans, 18h 28 : soudain
le drame : Hawthorn,
en pleine bagarre avec Fangio, dépasse l'Austin-Healey
de Lance Macklin à l'entrée de la ligne droite
des tribunes, puis soudain, lève le bras, freine
et se rabat pour ravitailler... à son stand.
Une manoeuvre plus qu'osée mais pas tellement
inhabituelle à cette époque où n'existe ni muret
de protection des stands, ni piste de décélération.
Quoi qu'il en soit, Macklin, surpris, effectue
un écart vers la gauche de la piste au moment
où surviennent les deux Mercedes de Levegh,
qui vient de concéder un tour, et de Fangio.
Prévenu du danger par Levegh qui dans un ultime
geste lève le bras avant de percuter Macklin,
l'Argentin, lancé à plus de 200 km/h, parvient
à se faufiler et à s'extirper du chaos.
Coincé à l'extérieur et trop près de l'Austin, Levegh, lui ne peut rien tenter. Sa Mercedes décolle sur le capot arrière de la voiture anglaise comme sur un véritable tremplin, rebondit sur les fascines avant d'arrêter sa course folle sur le petit mur qui borde l'entrée du souterrain réservé, au public. Toute la partie avant a littéralement explosé, sous le choc, projetant dans le public, moteur, boîte de vitesses, roues, suspensions. Levegh, éjecté, de la carcasse en flamme gît sans vie sur la piste tandis que dans le périmètre effroyablement ravagé, on compte 81 morts et plus d'une centaine de blessés. Dès lors, la course n'a plus aucun sens, mais elle se poursuit. Beaucoup reprocheront cette décision ressentie comme un manque de décence à Charles Faroux,le directeur de course. Celui-ci, plaidera sa cause en mettant en avant que les 200 000 spectateurs ainsi libérés auraient bloqué les voies d'accès et entravé l'efficacité des secours. Chez Mercedes, on hésite longuement quant à la décision à prendre. Fangio, choqué n'a plus envie de continuer, Moss qui mène la course est d'un avis contraire. Après de longues conversations téléphoniques avec Stuttgart, Alfred Neubauer, le directeur sportif décide, en signe de deuil, de retirer ses deux voitures rescapées à la dixième heure.
Le lendemain, sous une pluie froide et une ambiance très lourde, Hawthorn et Bueb, offrent à Jaguar sa troisième victoire au Mans. La plus grande tragédie du sport automobile va prendre alors une autre dimension au-delà du deuil et des souffrances. Deux jours plus tard, le ministre de l'intérieur interdit toute compétition automobile en France. Un exemple bientôt suivi par l'Allemagne, la Suisse (où la mesure est toujours en vigueur de nos jours) et l'Espagne qui annulent leur Grand-Prix. Toute l'Europe est en état de choc, et la presse qui se déchaîne contre ces nouveaux chevaliers de l'Apocalypse et leurs machines de mort, réclame des coupables. Accusé d'avoir utiliser un carburant explosif à base nitro-méthane, d'alcool et d'acétone dans les réservoirs de ses 300 SLR, Mercedes doit se défendre en organisant une conférence de presse très "pédagogique" dans les locaux du service course de Stuttgart.
La ville du Mans est dans
une situation agréable, sur la croupe et sur le
penchant d'un, coteau au pied duquel coule la Sarthe
que l'on y passe sur trois ponts le premier, nommé
le pont Ysoir, sépare lé quartier de Gourdaine de
celui du Pré ; lé second, appelé pont Perrin ou
de Saint-Jean, conduit au quartier de ce nom ; le
troisième est le pont Napoléon., où passé la route
de Bretagne, qui aboutit sur là place des Halles.
La partie de la ville, située sur les bords de la
Sarthe est généralement mal bâtie; les rues en sont
étroites , tortueuses et impraticables aux voitures.
Mais la ville haute, sans être régulière, est belle,
spacieuse et bien bâtie ; la plupart des maisons
sont construites en pierres de taille et couvertes
en ardoises. Le quartier : neuf est surtout agréable;
la placé des Halles où sont la plupart des auberges
et où aboutissent les principales nies, est très
vaste et assez-belle.
Deux promenades publiques
concourent à l'agrémentt de la ville : celle des
Jacobins offre un vaste parallélogramme rectangle
en gazon , entourée d'une double rangée de tilleuls
et environné de terrasses où l'on monte par des
escaliers ; celle du Greffier longe la rive gauche
dé là Sarthe , le canal et le port, et a pour perspective
les fertiles et verdoyantes prairies qui bordent
la rive opposée, et le riche coteau où se font remarquer
les belles maisons de campagne de-la Futaye, du
Buisson et de Château- Gaillard ; des quais bordent
les rives dé la Sarthe à partir du port jusqu'au
pont Napoléon.
Dès le Xème siècle, la Flèche était une des principales villes de l'Anjou. Dans le xiv' siècle elle tomba dans' une extrême décadence dont elle ne se releva que sur la fin du sècle, par la munificence de Henri IV. Foulques le Réchin la prit d'assaut vers Tan 1090. Le connétable de Richemont s'en empara en 1426. Les Vendéens y entrèrent en 1793, et les chouans firent d'inutiles efforts pour s'en emparer en 1789. Cette ville est dans une belle situation, sur la rive droite du Loir, au milieu d'un vallon charmant, environné de coteaux couverts de vignes et de bocages qui offrent un aspect agréable. Elle est généralement bien bâtie ; les rues en sont larges, propres, bien percées ; elle est ornée de fontaines alimentées par un aqueduc de plus de 1000 mètres de longueur. Au milieu du Loir, qui sépare la ville de ses faubourgs, on voit les restes d'un château fort construit vers la fin du xc siècle ou au commencement du xi". Ce château passait pour une des plus formidables forteresses de l'Anjou ; il soutint plusieurs sièges sans avoir jamais été pris. Sur une partie de son emplacement on voyait naguère, le beau château de la Varenne, démoli.il y a une trentaine d'années. A l'extrémité occidentale du port formé par le Loir, et le long du cours de. cette rivière, s'étend une belle promenade plantée de plusieurs rangs d'ormes, d'où l'on jouit d'une vue charmante sur de riantes prairies et sur la jolie maison de Doussay, construite au sommet de la chaine de collines qui domine le Loir.
Fernand Chatelain est né à Piacé en 1899 et mort à Fyé en 1988. Il apprend le métier de boulanger. Après son mariage, il devient exploitant agricole et dès sa retraite il commence la création de ses oeuvres. Il y travaillera jusqu'à plus de 80 ans. Fernand Chatelain n'a jamais suivi de formation et ses inspirations venaient souvent de ses voyages ("la tour de Pise", "Les 4 sans Q"...). Toutes ses oeuvres sont fabriquées avec des matériaux de récupération. Aujourd'hui l'ensemble de ses oeuvres est reconnu par l'Unesco et le site de Fyé est répertorié sur les chemins européens de l'Art Brut
L'origine de cette ville est inconnue. La tradition veut qu'elle ait été bâtie sur l'emplacement d'un temple de Mars, détruit vers le milieu du VIIème siècle. Dans le moyen âge c'était une des plus-fortes places de la contrée, défendue par un château et par plusieurs forts. Dans le XIème siècle elle soutint un siège contre le comte Royer de Montgomery ; quelque temps après les Normands la prirent et l'entourèrent d'une nouvelle ligne de fortifications dont il ne reste que peu de vestiges; Les Anglais la prirent en 1359, et la restituèrent par le traité de Brétigny. En 1404 elle se rendit au connétable de Saint-Pol. Les Anglais s'en emparèrent en 1417. Le comte de Salisbury en fit raser les fortifications en 1428.
Depuis cinq ans Michel R. réalise une série de tourelles étranges constituées d’une accumulation de matériaux de construction récupérés dans les décharges ou à la fin des chantiers d’artisans. L’ensemble est judicieusement agencé par strates successives. Briques, carrelage, ardoises, galets, bouteilles, poteries, sont appareillés avec un sens aigu de la couleur, du rythme et de la texture, le tout exécuté sans une once de mortier. Le procédé et l’allure (dans une moindre mesure) n’est pas sans rappeler les tours des Ruines de la Vacherie à Troyes qui, elles aussi, furent élevées sans ciment, à l’aide de matériaux issus de la démolitions de bâtiments divers.
Cette ville s'est beaucoup
embellie depuis la révolution. Elle est précédée
de belles avenues, et consiste en deux belles places
publiques auxquelles aboutissent plusieurs rues
formées de maisons bien bâties. On y remarque l'église
paroissiale, joli édifice gothique restauré à la
moderne en 1831. .
On rapporte à l'an 1145 la
fondation du prieuré conventuel de Notre-Dame, de
l'ordre de St-Benoît, par Guillaume Talvas III,
comte du Perche.il dépendait de l'abbaye de Saintt-Laumer,
à Blois. En 1743 les moines quittèrent le prieuré,
et l'église fut cédée aux paroissiens. Son plan
est un parallélogramme divisé par une nef principale,
accompagnée de deux latéraux et de trois chapelles
au midi. Quelques fenêtres cintrées au nord indiquent
le style de la première église qui devait, suivant
la forme la plus commune , être terminée par une
abside orientale. Mais vers 1500 Catherine d'Alençon,
après le décès de Jean de Laval, son mari, baron
du Saonois, fit reconstruire l'église du prieuré.
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