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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Sarthe

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Le département de la Sarthe est formé en grande partie du haut Maine et d'une petite portion de l'Anjou; il tire son nom de la Sarthe, qui y coule du nord au sud jusqu'au-dessus du Mans, d'où cette rivière se dirige ensuite à l'ouest. Ses bomes sont : au nord, le département de l'Orne ; à l'est, ceux d'Eure-et-Loir et de Loiret- Cher ; au sud, ceux d'Indre-et-Loire et de Maine-et-Loire ; à l'ouest, celui de la Mayenne.Le territoire de ce département se compose de plaines assez fertiles, de coteaux couverts de vignes qui donnent des vins de médiocre qualité, de forêts assez étendues, et d'agréables vallées coupées par une foule de petites rivières et de ruisseaux qui y produisent une grande fertilité.


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Carte de la Sarthe

Une forte portion du territoire est encore occupée par des landes incultes, mais susceptibles d'être rendues fertiles, qui s'étendent entre les rivières de Sarthe, de l'Huisne, de la Braye et du Loir. La pratique des clôtures y est presque générale et paraît être en usage de toute antiquité, ce qui porte à croire que le système agricole du pays était anciennement de s'adonner plutôt à l'éducation des bestiaux qu'à la récolte des grains.


Histoire de la Sarthe


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Carte de la Haute Saône
Note

Carte d'identité


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Château de Sablé Sur Sarthe

Sarthe
Région :Pays de la Loire

Préfecture :
Le Mans
Sous préfectures :
La Flèche
Mamers


Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé : Sarthois, Sarthoise
Population : 566 058 hab. (2021)
Densité : 91 hab./km²
Superficie : 6 206 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 5
Cantons : 21
Intercommunalités : 16
Communes : 354

Les Aulerces Cénomans (Aulerci Cenomani) occupaient, avant la domination romaine, le territoire du département de la Sarthe. Ils sont comptés par Tite-Live au nombre des peuplades gauloises qui, sous la conduite de Bellovèse, envahirent l'Italie et s'établirent dans le nord de la péninsule. Ils furent soumis par Crassus, l'un des lieutenants de César, à l'époque de la conquête des Gaules.
Plus tard, ils prirent une part énergique à l'insurrection gauloise, dont Vercingétorix fut le chef et le martyr. Le pays, soumis à la domination romaine sous les Césars, s'en affranchit, et vécut d'une existence indépendante avec tout le reste des nations occidentales de la Gaule, jusqu'au milieu du Vème siècle, où il subit la domination d'un chef franc, Régnomer.
Le christianisme, prêché dans le pays par saint Julien, y avait depuis longtemps fait de nombreux prosélytes, et, pendant les premiers siècles de notre histoire, la plus grande autorité du pays fut celle des évêques du Mans, dont plusieurs se signalèrent par leur charité, leurs lumières et leurs fondations pieuses. Leur influence bienfaisante répara un peu les malheurs que l'anarchie sanglante de cette époque fit peser sur le Maine, comme sur le reste de notre pays. #

La Ville du Mans

Après avoir joui d'un moment de calme sous Charlemagne, qui traversa la contrée en se rendant en Espagne, le Maine, dont la capitale était devenue une ville importante, excita la convoitise des divers successeurs de Charlemagne, et fut enfin envahi par le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant. « Quelques années avant sa descente en Angleterre, dit M. Augustin Thierry, Guillaume fut reconnu pour suzerain du Maine par Herbert, comte de ce pays, grand ennemi de la puissance angevine et à qui ses excursions nocturnes dans les bourgs de l'Anjou avaient fait donner le nom bizarre et énergique « d'Eveille-Chien ». Comme vassaux du duc de Normandie, les Manceaux lui fournirent de bonne grâce leur contingent de chevaliers et d'archers mais, quand ils le virent occupé des soins et des embarras de la conquête, ils songèrent à s'affranchir de la domination normande. Nobles, gens de guerre, bourgeois, toutes les classes de la population concoururent à cette œuvre patriotique ; les châteaux gardés par les soldats normands furent attaqués et pris l'un après l'autre Turgis de Tracy et Guillaume de La Ferté, qui commandaient la citadelle du Mans, rendirent cette place, et sortirent du pays avec tous ceux de leurs compatriotes qui avaient échappé aux représailles et aux vengeances populaires. Le mouvement imprimé aux esprits par cette insurrection ne s'arrêta pas lorsque le Maine eut été rendu à ses seigneurs nationaux et l'on vit éclater dans la principale ville une révolution d'un autre genre. » Cette révolution dont nous parlerons plus en détail en nous occupant de la ville même qui en fut le théâtre, eut pour premier résultat la fondation d'une commune au Mans ; mais la querelle se prolongeant, Guillaume en profita pour envahir le pays. Ses soldats dévastèrent toute la contrée, et telle fut la terreur répandue partout par leurs excès, que les places fortes se hâtèrent de se soumettre, et les principaux citoyens du Mans apportèrent les clefs de leur ville au duc, qui campait sur les bords de la Sarthe. Ils lui prêtèrent serment, et Guillaume leur assura la conservation de leurs anciennes franchises mais il ne paraît pas qu'il ait maintenu l'établissement de la commune.

Le Château de Chambord
Le Jardin de l'Abbaye d'Epau

Les Manceaux, dont l'humeur libre et fière est constatée par les plus vieux historiens, se révoltèrent plusieurs fois sous les successeurs de Guillaume. Le comté du Maine fut réuni aux domaines du comte d'Anjou, appartint aux Plantagenets, qui, en arrivant au trône d'Angleterre, firent passer leurs comtés sous la domination anglaise.
Le Maine fut, sous Philippe-Auguste, réuni à la couronne de France, après l'assassinat commis par Jean sans Terre sur son neveu Arthur et la confiscation prononcée contre le meurtrier. A partir de ce moment, le Maine est plusieurs fois donné comme apanage à des princes du sang royal, et d'abord possédé par Charles d'Anjou frère de saint Louis et roi de Naples. Il ne fait définitivement retour à la couronne que sous Louis XI, en 1481.
Pendant la guerre de Cent ans, le pays fut le théâtre d'une guerre acharnée. Le duc de Lancastre s'y était établi sous Charles V celui-ci rappelle d'Espagne Bertrand Du Guesclin, qui taille en pièces les Anglais à quelques lieues du Mans, à Pontvallain, en 1370. Aidé d'Olivier de Clisson, il les défait encore en plusieurs rencontres. En 1424, après la funeste bataille de Verneuil, le comte de Salisbury vient mettre le siège devant Le Mans, foudroie la ville avec son artillerie. La ville se rend après vingt jours de résistance. La guerre continue cependant à ravager le pays ; Le Mans est repris par les Français, puis par Talbot, qui met à mort ceux des habitants qui se sont soulevés contre l'étranger. Enfin, en 1443, les Anglais sortent du Maine pour n'y plus rentrer. Pendant cette longue lutte, un gentilhomme manceau, Ambroise de Loré, à qui il ne manqua qu'une scène plus éclatante pour obtenir plus de gloire, se rendit fameux dans le pays par sa bravoure et sa lutte opiniâtre contre les conquérants.

Le Château de Chambord
Un jardin public du Mans

Le faible Henri VI, en épousant Marguerite d'Anjou, fille du roi René, avait restitué les comtés d'Anjou et du Maine à son beau-père, « dont les titres pompeux ne répondaient guère à la maigreur de la bourse, » dit Shakespeare. Il faut voir dans le Henri VI du grand poète, avec quelle amertume les seigneurs anglais reprochèrent cette concession à leur roi. « Par la mort de celui qui est mort pour tous, dit Salisbury, ces comtés étaient la clef de la Normandie. Pourquoi pleures-tu, Warwick, mon valeureux fils ? WanwicK. Je pleure de douleur en voyant ces pays perdus pour nous sans retour ; car, s'il restait quelque espoir de les recouvrer, mon épée verserait du sang, mes yeux ne verseraient point de larmes. L'Anjou, le Maine ! C'est moi qui ai conquis ces deux provinces, c'est ce bras qui les a domptées. Eh quoi ces villes dont la prise m'a couté des blessures, faut-il que je les voie rendre avec des paroles de paix, mordieu ! York Périsse le duc de Suffolk, qui ternit l'honneur de cette île belliqueuse La France m'aurait arraché le cœur avant de me faire souscrire à un pareil traité. » Henri VI tenta de ne pas exécuter ce traité fatal à sa puissance et à son honneur mais le roi de France ne tarda pas à lui reprendre ces deux provinces. Le Maine fit retour à la couronne de France après la mort de son dernier comte, Charles, neveu de René d'Anjou, qui avait institué pour son héritier le roi Louis XI.
Cette province, si éprouvée par la guerre étrangère, fut encore dévastée par la guerre civile que les passions religieuses y allumèrent au XVIème siècle. Les premiers prédicateurs du calvinisme, dans le Maine, furent Henri Salvert, qui y vint de Tours en 1559, et Merlin, de La Rochelle, un des disciples de Théodore de Bèze. Les progrès de la nouvelle doctrine furent rapides un an après, un consistoire était établi au Mans, et seize ministres étaient institués. Mamers devint bientôt l'un des plus ardents foyers du protestantisme dans cette contrée ; mais, la guerre ayant éclaté, les calvinistes s'emparèrent du Mans, qu'ils occupèrent pendant trois mois ; les catholiques reprirent bientôt la ville, et y exercèrent d'atroces vengeances. Ces cruautés rendirent plus tard inutile au Mans le massacre de la Saint-Barthélemy. L'édit de Nantes rétablit le calme dans ce pays et un peu de tolérance à l'égard des réformés. Ils établirent au Mans un temple qui subsista jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes ; le lieu où il était bâti porte encore le nom de Chemin du Prêche. Le pays resta tranquille jusqu'à la Révolution ; à cette époque, la population s'y prononça en général pour la cause des réformes. Elle envoya à la Convention les députés Sieyès, Levasseur, Letourneur, Phelippeaux. Mais la contrée fut cruellement éprouvée par la guerre civile dont l'Ouest fut le théâtre. Les Vendéens entrèrent dans le Maine en décembre 1793 ; ils étaient commandés par La Rochejacquelein. Le Mans, dégarni de troupes, tenta de leur résister ; les gardes nationales défendirent bravement les approches de la ville mais il fallut céder au nombre, et les Vendéens s'emparèrent de la ville. Deux jours après, ils en étaient chassés après un combat sanglant par les généraux républicains Marceau et Westermann. La pacification du département fut due aux efforts intelligents du général Hoche, et le pays commençait à respirer, quand la chouannerie y éclata. Les chouans, sous la conduite de M. de Bourmont, surprirent Le Mans pendant la nuit du 13 octobre 1799, et le gardèrent pendant trois jours. Du reste, cette guerre peu sérieuse fut bientôt terminée, grâce à l'activité du général Brune.
Le département qui avait envoyé au conseil des Cinq-Cents Carnot, Daunou, Chénier, Legendre, envoya, sous la Restauration, siéger à la chambre des députés le général La Fayette et Benjamin Constant
Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, le département de la Sarthe fut occupé par les armées ennemies poursuivant la 2ème armée de la Loire en retraite vers l'Ouest.

Le Mans


Le Château de Chambord
Cathédrale du Mans
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Vue du Mans

Le Mans est une ancienne ville des Gaules y fondée dans le II' siècle par les Romains, qui en firent une place importante et l'entourèrent d'une muraille que l'on voit encore presque entière dans la partie nord-nord-est, sur une longueur de 4 à 500 m., et dont il reste encore une tour ronde bien conservée. Des monuments historiques non interrompus prouvent que cette ville occupe le même emplacement que celle qui, dans la Notice des provinces, est nommée Cenomanni. L'ancien nom est Vindinum, dans Ptolémée.
Les Armoriques, après avoir secoué le joug romain, s'emparèrent de cette ville en 486. Clovis la prit en 510. Thierry, roi de Bourgogne, s'en rendit maître en 598, et Clotaire II s'en empara la même année. Les Bretons et les Normands la prirent et la saccagèrent en 818, 844, 849,865 et 866. Les Normands s'en emparèrent de nouveau en 905 et en furent chassés par Louis d'Outremer en 937. Les comtes d'Anjou s'en rendirent maîtres à plusieurs reprises en 1036,-1051, 1060 et 1062. Guillaume le Conquérant la prit en 1063. En 1070, au moment où Guillaume paraissait le plus embarrassé en Angleterre par les révoltes des Saxons , les invasions des Danois et celle des Gallois, les habitants du Maine résolurent de secouer son joug. « Les grands et le peuple, d'un accord unanime, dit un ancien historien, retirèrent leur obéissance au roi, et firent venir d'Italie le marquis Albert Azzo, avec sa femme Garisende , sœur de leur dernier prince, et son fils Hugues. L'établissement de Hugues d'Esté dans le Maine eût cependant peu de durée : son père, proche parent de la comtesse Mathilde, et l'un des seigneurs qui avaient le plus de part aux intrigues de l'Italie, ne séjourna pas assez longtemps en France pour y affermir son parti : il laissa au Mans sa femme Garisende et son fils Hugues, sous la direction de Geoffroi de Mayenne, homme noble et d'un esprit adroit, qui acquit bientôt tant de crédit sur Garisende, que chacun supposa qu'il était son amant. « Comme ce Geoffroi de Mayenne, dit l'historien contemporain des évêques du Mans, cherchait des occasions nouvelles de vexer les citoyens , et qu'il inventait des exactions pour tirer d'eux de l'argent , ceux-ci se consultèrent sur les moyens de s'opposer à ses coupables tentatives, et d'empêcher que lui-même, ou aucun autre, pût désormais les opprimer injustement.

Le Château de Chambord
Un jardin public du Mans

Ils formèrent donc une conspiration qu'ils nommèrent communion (plus tard on l'appela commune). Chacun d'eux se lia par les mêmes serments, et ils obligèrent Geoffroi et les autres grands de la province à jurer, quoique bien malgré eux, fidélité à leur conspiration, » L'auteur, partisan du roi d'Angleterre et de l'évêque, regardait la formation d'une commune comme une révolte; aussi, dit-il que , a par l'audace que leur inspira cette conspiration, ils commirent des crimes innombrables, condamnant un grand nombre de gentilshommes, sans aucun droit de passer sur eux jugement, leur faisant, pour les moindres causes, arracher les yeux, où même, ce qu'on a horreur de raconter, les faisant périr à la potence. De même ils attaquaient et brûlaient sans raison les châteaux du voisinage, dans les jours saints du carême, et même le dimanche de la Passion (1). » Cette association des citoyens du Mans, qui forçaient la noblesse à s'unir à eux, et qui punissaient ses brigandages, tantôt par des supplices, tantôt en assiégeant et brûlant ses châteaux, est d'autant plus digne d'attention, que quoiqu'elle ne fût point la seule, ni probablement la première , c'est cependant la. plus ancienne dont nous ayons une date fixe et authentique, et que nous y retrouvons, dès celle époque, l'esprit qui depuis a animé toutes les autres, aussi bien que les républiques d'Italie. La première commune du Mans cependant eut une fort courte durée. Geoffroi de Mayenne, qui lui avait prêté serment de fidélité, la trahit devant le siège du château de Sillé ; il livra à ses ennemis l'armée de sa patrie, qui fut surprise et mise en déroute par les gentilshommes. Les deux partis en vinrent ensuite aux mains dans l'intérieur de la ville, où plusieurs maisons furent assiégées, prises et reprises, tantôt par les bourgeois, tantôt par les nobles. Hugues d'Esté, voyant peu de chances d'affermir dans : le Maine son autorité, repartit pour l'Italie ; sa mère, Garisende, mourut en 1072, et l'année suivante les citoyens, fatigués, rendirent le Mans à Guillaume, roi d'Angleterre, après avoir reçu son serment de pardonner le passé et de conserver à leur cité ses anciennes coutumes et ses justices.
Hélie de la Flèche s'empara du Mans en 1088, en fut dépossédé par Geoffroy de Mayenne la même année, la reprit en 1096, en fut chassé par Guillaume le Roux eu 1098, la reprit une troisième fois en 1099, en fut dépossédé la ; même année et y rentra en 1100. Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion la prirent sur Henri II, roi d'Angleterre, en 1189 ; Jean sans ;Terre la reprit en 1199 et l'abandonna de nouveau à Philippe Auguste en 1200. Les Anglais la reprirent en 1424 et en furent chassés définitivement en 1448.
Le Mans avant embrassé le parti de la Ligue, Henri IV assiégea cette ville en personne et la prit par capitulation en 1589.
Pendant les troubles de la Fronde, les partisans du prince de Condé tentèrent eu vain de s'en emparer.

Note

Les 24 heures du Mans


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Une course automobile

La ville du Mans est célèbre pour ses compétions automobiles dont la première eu lieu le 26 et 27 mai 1923. Cette manifestation sportive a été crée pour favoriser le développement de l’automobile en créant une compétition où les constructeurs doivent faire subir une épreuve d’endurance d’une durée de 24 heures aux prototypes élaborés dans leur usines. La première course fut gagnée par André Lagache et René Léonard sur une Chenard et Walcker. Ils couvrirent 128 tours à la moyenne de 92,064 km/h.


La catastrophe des 24 heures du Mans - 11 et 12 juin 1955


Dès le départ de cette édition 1955 des 24 Heures du Mans, une somptueuse bataille fait rage entre la Mercedes 300 SLR de Fangio-Moss et la Jaguar D de Hawthorn-Bueb. Après plus de deux heures de course, les deux voitures, séparées seulement de quelques secondes mènent un tel train qu'elles ont déjà pris un tour à la plupart des autres concurrents.
Le Mans, 18h 28 : soudain le drame : Hawthorn, en pleine bagarre avec Fangio, dépasse l'Austin-Healey de Lance Macklin à l'entrée de la ligne droite des tribunes, puis soudain, lève le bras, freine et se rabat pour ravitailler... à son stand. Une manoeuvre plus qu'osée mais pas tellement inhabituelle à cette époque où n'existe ni muret de protection des stands, ni piste de décélération. Quoi qu'il en soit, Macklin, surpris, effectue un écart vers la gauche de la piste au moment où surviennent les deux Mercedes de Levegh, qui vient de concéder un tour, et de Fangio. Prévenu du danger par Levegh qui dans un ultime geste lève le bras avant de percuter Macklin, l'Argentin, lancé à plus de 200 km/h, parvient à se faufiler et à s'extirper du chaos.

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Les 24 heures du Mans en 1931

Coincé à l'extérieur et trop près de l'Austin, Levegh, lui ne peut rien tenter. Sa Mercedes décolle sur le capot arrière de la voiture anglaise comme sur un véritable tremplin, rebondit sur les fascines avant d'arrêter sa course folle sur le petit mur qui borde l'entrée du souterrain réservé, au public. Toute la partie avant a littéralement explosé, sous le choc, projetant dans le public, moteur, boîte de vitesses, roues, suspensions. Levegh, éjecté, de la carcasse en flamme gît sans vie sur la piste tandis que dans le périmètre effroyablement ravagé, on compte 81 morts et plus d'une centaine de blessés. Dès lors, la course n'a plus aucun sens, mais elle se poursuit. Beaucoup reprocheront cette décision ressentie comme un manque de décence à Charles Faroux,le directeur de course. Celui-ci, plaidera sa cause en mettant en avant que les 200 000 spectateurs ainsi libérés auraient bloqué les voies d'accès et entravé l'efficacité des secours. Chez Mercedes, on hésite longuement quant à la décision à prendre. Fangio, choqué n'a plus envie de continuer, Moss qui mène la course est d'un avis contraire. Après de longues conversations téléphoniques avec Stuttgart, Alfred Neubauer, le directeur sportif décide, en signe de deuil, de retirer ses deux voitures rescapées à la dixième heure.

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Les 24 heures du Mans : catastrophe du 11 juin 1955

Le lendemain, sous une pluie froide et une ambiance très lourde, Hawthorn et Bueb, offrent à Jaguar sa troisième victoire au Mans. La plus grande tragédie du sport automobile va prendre alors une autre dimension au-delà du deuil et des souffrances. Deux jours plus tard, le ministre de l'intérieur interdit toute compétition automobile en France. Un exemple bientôt suivi par l'Allemagne, la Suisse (où la mesure est toujours en vigueur de nos jours) et l'Espagne qui annulent leur Grand-Prix. Toute l'Europe est en état de choc, et la presse qui se déchaîne contre ces nouveaux chevaliers de l'Apocalypse et leurs machines de mort, réclame des coupables. Accusé d'avoir utiliser un carburant explosif à base nitro-méthane, d'alcool et d'acétone dans les réservoirs de ses 300 SLR, Mercedes doit se défendre en organisant une conférence de presse très "pédagogique" dans les locaux du service course de Stuttgart.

La ville du Mans est dans une situation agréable, sur la croupe et sur le penchant d'un, coteau au pied duquel coule la Sarthe que l'on y passe sur trois ponts le premier, nommé le pont Ysoir, sépare lé quartier de Gourdaine de celui du Pré ; lé second, appelé pont Perrin ou de Saint-Jean, conduit au quartier de ce nom ; le troisième est le pont Napoléon., où passé la route de Bretagne, qui aboutit sur là place des Halles. La partie de la ville, située sur les bords de la Sarthe est généralement mal bâtie; les rues en sont étroites , tortueuses et impraticables aux voitures. Mais la ville haute, sans être régulière, est belle, spacieuse et bien bâtie ; la plupart des maisons sont construites en pierres de taille et couvertes en ardoises. Le quartier : neuf est surtout agréable; la placé des Halles où sont la plupart des auberges et où aboutissent les principales nies, est très vaste et assez-belle.
Deux promenades publiques concourent à l'agrémentt de la ville : celle des Jacobins offre un vaste parallélogramme rectangle en gazon , entourée d'une double rangée de tilleuls et environné de terrasses où l'on monte par des escaliers ; celle du Greffier longe la rive gauche dé là Sarthe , le canal et le port, et a pour perspective les fertiles et verdoyantes prairies qui bordent la rive opposée, et le riche coteau où se font remarquer les belles maisons de campagne de-la Futaye, du Buisson et de Château- Gaillard ; des quais bordent les rives dé la Sarthe à partir du port jusqu'au pont Napoléon.

La Flèche


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La Flêche
Le Château de Chambord
Ville de La Flêche

Dès le Xème siècle, la Flèche était une des principales villes de l'Anjou. Dans le xiv' siècle elle tomba dans' une extrême décadence dont elle ne se releva que sur la fin du sècle, par la munificence de Henri IV. Foulques le Réchin la prit d'assaut vers Tan 1090. Le connétable de Richemont s'en empara en 1426. Les Vendéens y entrèrent en 1793, et les chouans firent d'inutiles efforts pour s'en emparer en 1789. Cette ville est dans une belle situation, sur la rive droite du Loir, au milieu d'un vallon charmant, environné de coteaux couverts de vignes et de bocages qui offrent un aspect agréable. Elle est généralement bien bâtie ; les rues en sont larges, propres, bien percées ; elle est ornée de fontaines alimentées par un aqueduc de plus de 1000 mètres de longueur. Au milieu du Loir, qui sépare la ville de ses faubourgs, on voit les restes d'un château fort construit vers la fin du xc siècle ou au commencement du xi". Ce château passait pour une des plus formidables forteresses de l'Anjou ; il soutint plusieurs sièges sans avoir jamais été pris. Sur une partie de son emplacement on voyait naguère, le beau château de la Varenne, démoli.il y a une trentaine d'années. A l'extrémité occidentale du port formé par le Loir, et le long du cours de. cette rivière, s'étend une belle promenade plantée de plusieurs rangs d'ormes, d'où l'on jouit d'une vue charmante sur de riantes prairies et sur la jolie maison de Doussay, construite au sommet de la chaine de collines qui domine le Loir.


Mamers


Note

« Jardin humoristique de Fernand Chatelain »


Le Château de Chambord
Une des sculptures de Fernand Chatelain
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Fernand Chatelain est né à Piacé en 1899 et mort à Fyé en 1988. Il apprend le métier de boulanger. Après son mariage, il devient exploitant agricole et dès sa retraite il commence la création de ses oeuvres. Il y travaillera jusqu'à plus de 80 ans. Fernand Chatelain n'a jamais suivi de formation et ses inspirations venaient souvent de ses voyages ("la tour de Pise", "Les 4 sans Q"...). Toutes ses oeuvres sont fabriquées avec des matériaux de récupération. Aujourd'hui l'ensemble de ses oeuvres est reconnu par l'Unesco et le site de Fyé est répertorié sur les chemins européens de l'Art Brut

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Le château de Bonnétable

L'origine de cette ville est inconnue. La tradition veut qu'elle ait été bâtie sur l'emplacement d'un temple de Mars, détruit vers le milieu du VIIème siècle. Dans le moyen âge c'était une des plus-fortes places de la contrée, défendue par un château et par plusieurs forts. Dans le XIème siècle elle soutint un siège contre le comte Royer de Montgomery ; quelque temps après les Normands la prirent et l'entourèrent d'une nouvelle ligne de fortifications dont il ne reste que peu de vestiges; Les Anglais la prirent en 1359, et la restituèrent par le traité de Brétigny. En 1404 elle se rendit au connétable de Saint-Pol. Les Anglais s'en emparèrent en 1417. Le comte de Salisbury en fit raser les fortifications en 1428.

Note

Le-Jardin-aux-Pierres-Perdues


Le Château de Chambord
Une des sculptures du Jardin-aux-Pierres-Perdues
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Depuis cinq ans Michel R. réalise une série de tourelles étranges constituées d’une accumulation de matériaux de construction récupérés dans les décharges ou à la fin des chantiers d’artisans. L’ensemble est judicieusement agencé par strates successives. Briques, carrelage, ardoises, galets, bouteilles, poteries, sont appareillés avec un sens aigu de la couleur, du rythme et de la texture, le tout exécuté sans une once de mortier. Le procédé et l’allure (dans une moindre mesure) n’est pas sans rappeler les tours des Ruines de la Vacherie à Troyes qui, elles aussi, furent élevées sans ciment, à l’aide de matériaux issus de la démolitions de bâtiments divers.

Cette ville s'est beaucoup embellie depuis la révolution. Elle est précédée de belles avenues, et consiste en deux belles places publiques auxquelles aboutissent plusieurs rues formées de maisons bien bâties. On y remarque l'église paroissiale, joli édifice gothique restauré à la moderne en 1831. .
On rapporte à l'an 1145 la fondation du prieuré conventuel de Notre-Dame, de l'ordre de St-Benoît, par Guillaume Talvas III, comte du Perche.il dépendait de l'abbaye de Saintt-Laumer, à Blois. En 1743 les moines quittèrent le prieuré, et l'église fut cédée aux paroissiens. Son plan est un parallélogramme divisé par une nef principale, accompagnée de deux latéraux et de trois chapelles au midi. Quelques fenêtres cintrées au nord indiquent le style de la première église qui devait, suivant la forme la plus commune , être terminée par une abside orientale. Mais vers 1500 Catherine d'Alençon, après le décès de Jean de Laval, son mari, baron du Saonois, fit reconstruire l'église du prieuré.



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