Logo Claude
titre

Les Départements de la France

  • Données géographiques

Le Var

dep83

Le département du. Var a été formé d'une partie de la ci-devant basse Provence ; il doit son nom à la rivière du Var, qui y coule au nord-est et le sépare du Piémont. Ses bornes-sont : au nord, le département des Basses-Alpes ; au nord-est, le Piémont (aujourd’hui le département des Alpes Maritimes); au sud et au sud-est, la Méditerranée ; à l'ouest, le département des Bouches-du- Rhône.
Ce département est généralement montagneux, surtout dans la partie septentrionale. Ses principales chaînes font partie d'autres chaînes sous-alpines, et présentent deux bandes ou zones, distinguées par les substances qui les composent : la première est la bande granitique ou schisteuse ; la seconde est la zone calcaire ou calcaire marneuse. Dans chacune de.ces zones, plusieurs collines ont une organisation particulière ; on en voit de sablonneuses ou graveleuses, de falunaires, de carbonifères et de volcaniques.
Les montagnes granitiques et schisteuses occupent la côte depuis l'entrée du département à l'ouest d'Antibes; leur séparation superficielle du pays calcaire est parfaitement nette et tranchée, mais le terrain calcaire est superposé au terrain siliceux, et ce dernier se prolonge toujours plus ou moins au-dessous.

#
Carte du Var
#
Les Calenques de l'Estérel

Les montagnes calcaires occupent les parties moyennes et supérieures du département ; on y observe par intervalle des roches marneuses, mais plus abondamment à mesure qu'on s'élève vers le nord en s'approchant du département des Basses-Alpes (Alpes de Haute Provence). Les montagnes sablonneuses remplissent l'espace compris entre les montagnes calcaires et granitiques, et se montrent par intervalles, soit dans le pays calcaire, soit dans le pays granitique. On voit des montagnes graveleuses sur les bords du Verdon, et depuis le Var jusqu'à Antibes. Les montagnes falunaires accompagnent les graveleuses et en décèlent l'origine.
Les plus hautes montagnes du département dû Var ont jusqu'à 3,5oo mètres d'élévation au-dessus du niveau de la Méditerranée, et forment un grand nombre de petites vallées agréables, où l'on recueille peu de blé, mais du vin, des fruits, des olives, des amandes, des châtaignes, etc. La plus haute de toutes ces montagnes est celle de la Sainte-Baume, située à peu de distance au nord-est de Toulon.

#
Toulon

Quoique assez communément les montagnes soient couvertes de bois, on voit cependant le contraire dans le Var : la plupart de celles de ce département, ainsi que la presque totalité des collines, surtout dans la partie méridionale, ne présentent que des rochers nus et arides, sans arbres, sans plantes ni simples. Le département du Var ne produit guère que les deux tiers du grain nécessaire à la consommation de ses habitants ; mais, en retour, il est couvert de vignes, qui donnent abondamment des vins blancs et rouges, et du vin muscat d'excellente qualité.Ou y récolte en outre quantité de fruits qui lui sont particuliers, et qui y viennent en bien plus grande abondance et meilleurs que dans tout autre département. Les champs y sont presque entièrement plantés ou bordés de mûriers pour la nourriture des vers à soie, dont la récolte est considérable et d'une grande ressource pour les habitants. L'oranger, l'olivier , le jasmin, la tubéreuse, l'héliotrope et quantité d'autres arbres et fleurs odoriférantes y croissent en pleine terre, embaument l'air de leurs parfums, et ajoutent un charme particulier aux beautés naturelles de cette belle contrée, où la douceur du climat n'est égalée que par la beauté du ciel.
Les cavernes, les grottes sont très multipliées dans la bande calcaire; toutes renferment des stalactites, des congélation brillantes et diversifiées.
Les îles d'Hyères et de Lérins dépendent de ce département : elles sont peu importantes et en partie incultes, à l'exception de celle de Porquerolles.

Remarque amusante : le Var est le seul département français à avoir eu dans l'histoire quatre chefs-lieux différents : Brignoles, Grasse, Draguignan et enfin Toulon.


Histoire du Var


#
Carte du Var
Note

Carte d'identité


#
Le Château de Trigance

Le Var
Région :Provence-Alpes-Côte d'Azur

Préfecture : Toulon
Sous préfectures :
Brignoles
Draguignan

Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé : Varois(e)
Population : 1 095 337 hab. (2021)
Densité : 183 hab./km²
Superficie : 5 973 km2
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 8
Cantons : 23
Intercommunalités : 12
Communes : 153

Les premières populations qui se fixèrent sur le littoral de la Méditerranéeet sur les pentes des contreforts les plus méridionaux des Alpes appartenaient à la confédération des Ligures. Mais il est difficile de déterminer l'emplacement des diverses tribus de cette confédération, les Oxybiens, les Suelteri. Certains auteurs placent les Oxybiens dans les Alpes-Maritimes, sur le territoire de Cannes, d'autres dans le bassin de l'Argens, de ce fleuve aux eaux blanches qui a donné son nom au département du Var, bien que, depuis l'annexion de 1860, il ne l'arrose plus. Suivant les travaux des archéologues, Agai ou Agay (anciennement Agathon) serait probablement le port des Oxybiens.
Les Grecs de Marseille apportèrent les premiers sur la côte ligurienne les sciences et les arts ; mais, bien avant eux les Phéniciens avaient des ports et des comptoirs sur la côte. Les Phocéens de Marseille s'emparèrent de ces établissements, en créèrent de nouveaux, et imposèrent à tous des noms grecs. Il reste peu de traces de ces colonisations, traces qui furent plus durables sur la côte des Alpes-Maritimes. A Antibes et à Nice, les noms romains sont plus fréquents. Quoiqu'il soit aujourd'hui éloigné de la mer par les alluvions séculaires de l'ancien Argenteus (l'Argens), le port de Fréjus (Forum Julii) rappelle César : ce fut une colonie de soldats de la huitième légion, et le surnom de Classica (maritime) que portait cette colonie témoigne du rôle important qu'elle devait jouer pour l'équipement des flottes romaines. Quant à la ville grecque d'Athenopolis, ou l'identifie , à tort ou à raison, avec la ville de Saint-Tropez.

#
Fort de la Pointe de la Cride

Après avoir contourné la presqu'ile montagneuse de Saint-Tropez, on devait, en se dirigeant vers l'ouest, trouver, selon les mesures de l'itinéraire maritime, au fond de la baie de Cavalaire, l'ancien port d'Heraclea Caccabaria, primitivement consacré à Melqart, l'Hercule phénicien. Venaient ensuite les iles Staechades (iles d'Hyères sur les côtes, desquelles se faisait la pêche du corail, même dès le temps des Gaulois, car ces peuples aimaient à orner de corail leurs épées et leurs boucliers. On hésite sur l'emplacement de l'ancienne Pomponiana, qu'on doit, semble-t-il, placer dans la presqu'ile de Giens, et de la ville d'Olbia, colonie de Marseille, qu'il faudrait chercher près d'un point nommé Almanarre. Puis la mer creuse, à l'ouest du golfe de Giens, la grande rade de Toulon, et la nature semble avoir offert de tout temps un refuge aux navires dans le havre de cette ville, aujourd'hui si considérable, mais alors très modeste sous le nom de Telo Martius. Enfin, à quelque distance de Toulon, dans la baie de la Ciotat, se trouvait la ville de Tauroeis ou Tauroentum, dont les ruines ont été retrouvées. Au temps des Romains, Telo Martius n'est signalé que pour sa teinturerie ; on y teignait en pourpre. Mais, parmi les établissements grec les Romains formèrent dans le pays à partir de l'an 125 avant J.-C., lorsque d'alliés de Marseille ils furent devenus conquérants, nul n'égala la grandeur de Forum Julii, qui offre encore une mine aux recherches archéologiques. Des traditions longtemps accréditées dans le pays font remonter au Ier siècle de l'ère chrétienne la prédication des Evangiles sur la côte de la Méditerranée. Selon ces traditions, dès l'an 62 après J.-C., les Juifs persécuteurs des fidèles jetèrent dans une nacelle sans gouvernail Marie Jacobé, Marie Salomé et Sara, leur servante, Marie-Madeleine et Marthe, Marcelle et Lazare le ressuscité, Sidoine, Maximin, Ruf, Cléone et Joseph d'Arimathie.

#
Bateaux dans la rade de Toulon
Note

Cimetière franco-italien de Saint-Mandrier-sur-Mer


#
Cette pyramide, haute de 8 mètres, ornée de deux sphinx érigée en 1810, renferme la dépouille du vice-amiral Latouche-Tréville.

Considéré comme l'un des plus beaux cimetières de France, vous y trouverez un mausolée en forme de pyramide mesurant près de 8m de haut et cerné par 2 sphinx, datant de 1810. Il abrite le tombeau du vice amiral Latouche-Tréville, commandant en chef des Forces Navales de Méditerranée, décédé a bord de son navire le Bucentaure en rade de Toulon le 19 août 1804.
En décembre 1948, le cimetière a été érigé en Nécropole Nationale.
Ici reposent des soldats et marins tués lors de la 1ère Guerre Mondiale : 1024 Français et 57 étrangers (1 Bulgare, 16 Russes, 18 Grecs et 22 Serbes) ont été inhumés dans des tombes individuelles.
Un ossuaire contient également les ossements de 777 combattants français.
En 1961 on a rassemblé, dans un columbarium, les restes de 975 soldats italiens, dont les corps n'ont pas été réclamés par leurs familles, et qui ont péri dans le sud de la France au cours de la 2nde guerre mondiale.
Dans ce cimetière sont érigés 3 monuments :
- Le mausolée du vice amiral Latouche-Tréville
- Un tombeau renfermant la dépouille de Marie-Nicolas Ravier, capitaine de l’Armée d’Orient, mort pour la France le 8 octobre 1917
- Un monument érigé à la mémoire du personnel du Service de Santé de la Marine, décédé à l’hôpital maritime de Saint-Mandrier.

Ces premiers disciples de Jésus auraient abordé aux embouchures du Rhône et, tandis que saint Lazare allait prêcher à Marseille, saint Maximin et saint Sidoine, à Aix, sainte Cléone venait à Toulon et sainte Madeleine se retirait à la Sainte-Baume. C'est la légende fameuse, dans les discussions religieuses, sous le nom de légende des Trois Maries, et que nous rappelons parce qu'elle explique un grand nombre de noms d'églises dans la basse Provence. Mais c'est seulement au IVème siècle que nous voyons définitivement constituées les Eglises de la première province romaine devenue la seconde Narbonnaise. En 374, Acceptus, élu par le peuple et le clergé, puis saint Quillinus se montrent à Fréjus, qui avait Aix pour métropole. 06 L'évêque d'Antibes, saint Armentaire, un des apôtres les plus zélés de cette époque, vint, dit-on, au Vème siècle, combattre l'hérésie des habitants d'un lieu appelé Griminum. Ce fait donna lieu à une légende qui représentait ce personnage vainqueur d'un dragon. Pour perpétuer le souvenir de cet évènement , la ville aurait alors échangé son ancien nom de Griminum contre celui de Dragonia, d'où serait venu Draguignan. Il est certain du moins que les habitants de cette ville ont eu de tout temps la plus grande vénération pour saint Armentaire, leur patron, et que l'image du dragon a toujours figuré dans les armes de la ville, qui sont de gueules à un dragon d'argent. La domination romaine, qui avait commencé sur le littoral de la Méditerranée, un siècle avant l'ère chrétienne, finit au IVème siècle après J.-C., bien avant la chute de l'empire d'Occident. Les Wisigoths, dès les premières années du Vème siècle, puis les Ostrogoths, au VIème, occupèrent la Provence.

#
Un rond point

Les Francs, maitres, après Clovis, de presque toute la Gaule, parurent ensuite et disputèrent le littoral de la Méditerranée aux Goths, qui furent refoulés en Italie, aux Lombards qui essayèrent en vain, à plusieurs reprises, de s'établir en deçà des Alpes, enfin aux Sarrasins venus d'Espagne. Les Arabes franchirent le Rhône, dévastèrent tout le pays compris entre les Alpes et la mer, et y dominèrent jusqu'à ce que le fameux duc des Francs, Charles Martel, l'eût délivré. Pépin le Bref, Charlemagne, affermirent la puissance des Francs dans le midi de la Gaule, mais, après leurs règnes, les malheurs et les désordres recommencèrent.
Lors du démembrement de l'empire de Charlemagne, toute la région provençale fut distraite de la Gaule et se constitua en royaume séparé sous l'administration de Boson, couronné roi à Arles (879). Ce fut le point de départ des changements successifs qui isolèrent de la France, durant la plus grande partie du Moyen âge, la région méditerranéenne. Aux guerres des seigneurs féodaux se disputant les lambeaux du pays se joignirent, au IXème siècle, de nouveaux ravages des Sarrasins qui, cette fois, vinrent par mer. Ayant débarqué au golfe de Grimaud et s'étant fortement établis à la Garde Freinet , ils faisaient de continuelles excursions sur tout le littoral. Les montagnes du département du Var leur fournirent un point d'appui : ils y demeurèrent si longtemps cantonnés que le nom de montagnes des Maures leur est resté. Un comte de Provence, Guillaume Ier, fils de Boson II, s'illustra par ses guerres heureuses contre les bandes de pillards qui rendaient inhabitables de si belles contrées et s'empara du repaire des Sarrasins, la Garde Freinet, en 972. Parmi les seigneurs qui se distinguèrent dans cette campagne, on remarqua Grimaldi et ses deux fils, Guido et Gibelin. Gibelin de Grimaldi gravit hardiment le Mont-Maure et y planta son étendard victorieux.

#
Vue depuis la pointe du Mal Dormi - Six Fours les Plages

Le butin, très considérable, fut partagé entre les combattants, et le pays théâtre de ces sanglants combats devint la récompense du brave Gibelin de Grimaldi, qui donna son nom à l'ancien golfe de Sambracie, appelé dès lors golfe de Grimaud; son frère Guido fut confirmé dans la possession de Monaco. Au XIIème siècle, la Provence passa à Raymond-Bérenger, comte de Barcelone (1112). Le dernier comte de la maison de Barcelone, Raymond-Bérenger V, maria une de ses filles, Marguerite, au roi de France, Louis IX ; une autre, Béatrix, au frère de Louis IX, Charles d'Anjou. Malgré ces alliances, Louis IX considérait encore la Provence comme tellement étrangère à son royaume qu'il hésita à y descendre lorsqu'il revint de sa croisade d'Égypte en 1254 ; cependant il aborda à Hyères.


Toulon


#
Porte de la Préfecture Maritime de Toulon
#
Plan de Toulon
#

Toulon passe pour avoir été fondé par Telo Martius. Les géographes Tomponius Mêla e Strabon n'en fond pas mention. Suivant Papou, le nom de Toulon est inscrit pour la première fois dans l'Itinéraire d'Antonin. Cependant, quand on fait attention à là beauté de la plage, où les vaisseaux trouvent un abri sûr dans un bassin immense, et que l'on connaît le site et la beauté du territoire, on est porté à croire que la contrée a été habitée dès les temps les plus reculés.
Dans le moyen âge, cette ville fut dévastée par les Saxons, par les Goths et par les Vandales. Saint Louis, prêt à s'embarquer à Marseille pour la première croisade, ayant reconnu l'importance militaire de la rade de Toulon, ordonna l'érection de quelques forteresses, dont il assigna lui-même la position. En 1329, le roi Robert et Philippe de Tarente ajoutèrent quelques fortifications à celles déjà établies, et firent entourer la ville d'épaisses murailles.
Vers 1495, Louis XII fit jeter les fondements de la Grosse Tour, qui fut achevée sous le règne de François Ier et devint le boulevard de la ville du côté de la mer. Henri IV fil agrandir l'enceinte de Toulon, fit bâtir les bastions destinés à le défendre, les forts Ste-Catherine et St-Antonin, et jeta les fondements des deux grands môles qui flanquent le port. Sous Louis XIV, l'art des fortifications épuisa ses prodiges en faveur de Toulon : en peu de temps l'entrée de la rade fut défendue par les forts de l'Aiguillette et de St-Louis , et tous les points accessibles à une descente fortifiés par de nombreuses batteries. Ainsi fortifié, Toulon résista en 1707 aux forcés réunies de l'Angleterre, de la Hollande, du duc de Savoie et du prince Eugène.

#
Préfecture Maritime de Toulon
Note

Le Siège de Toulon de 1793


#
Napoléon au Siège de Toulon

La ville de Toulon prit part à l'insurrection de Marseille en 1793, et reçut dans ses murs les principaux sectionnaires marseillais ; de concert avec eux, les Toulonnais accédèrent aux propositions que fit l'amiral anglais Hood, de prendre possession de la ville et du port, au nom du roi de France, pour être rendus à la paix. Cette place fut livrée aux Anglais par la plus infâme trahison, le 16 août 1793. A cette nouvelle , le général Lapoype partit de Nice avec quatre mille hommes, accompagné des représentants du peuple Fréron et Barras, et se porta sur Saulnier, observant les redoutés du cap Brun, et la ligne comprise entre ce cap et le fort Pharon. D'un autre côté, le général Carteaux , avec les représentants du peuple Albitte , Gasparin et Salicetti, se porta sur le Beausset et observa les gorgés d'OlliouIes, dont il s'empara le 10 septembre. Un plan d'attaque avait été tracé à Paris et envoyé par le comité de salut public, qui nomma Bonaparte , alors âgé de vingt-trois ans , pour commander l'artillerie du siège. Son premier soin fut d'appeler près de lui un grand nombre d'officiers de cette arme, que les circonstances de la révolution avaient éloignés. Au bout de six semaines, il était parvenu à réunir, à former et à approvisionner un parc de deux cents bouches à feu. Les représentants , témoins de la hardiesse de sa disposition , de sa valeur et de son activité , le nommèrent général de brigade. Les batteries furent avancées et placées sur les points les plus avantageux du rivage : leur effet fut tel, que les gros bâtiments ennemis furent démâtés , des bâtiments légers coulés, et les Anglais contraints de s'éloigner de cette partie de la rade. Dugommier résolut d'attaquer la redoute anglaise , et reconnut l'ouvragée conjointement avec les chefs du génie et de l'artillerie, Marescot et Bonaparte. Cette formidable redoute, élevée au milieu de la langue de terre appelée l'Aiguillette, formait le centre d'une ligne de retranchements et d'abattis qui couvraient un camp d'environ cinq mille hommes, Anglais et Espagnols. Les Anglais l'avaient baptisée le Petit Gibraltar. Elle consistait en un vaste ouvrage d'un profil fort élevé, et dont l'escarpe était revêtue en pierres sèches, environnée d'un large fossé ; elle avait été élevée sur les dessins d'un ingénieur français ; et on la croyait imprenable.

#
La prise de Toulon par l'armée Française le 29 Frimaire de L'An 2 sous le commandement du général en Chef Dugommier après cinq jours et cinq nuits de siège contre les armées Anglaises et Espagnols

Le 18 décembre, à quatre heures du soir, les troupes s'ébranlent de leurs camps et se dirigent sur le village de Seyne ; le projet était d'attaquer à minuit. Deux colonnes sont formées, et l'on marche à l'ennemi ; la fusillade s'engage au pied du fort du Petit-Gibraltar ; les boulets, la mitraille et les balles pleuvent de toute part. Dugommier qui, selon sa coutume , marchait à la tête de la première colonne, se voyait dans la nécessité de rétrograder, lorsque le capitaine d'artillerie Muiron, adjoint au commandant d'artillerie, détaché avec un bataillon de chasseurs , débouche au pied du fort, s'élance dans l'embrasure : son bataillon le suit, et le fort est pris. Tous les canonniers anglais et espagnols furent tués sur leurs pièces ; Muiron fut blessé grièvement d'un coup de pique.

#
Arrivée du porte hélicoptères Mistral dans la rade de Toulon

A la pointe du jour, on marcha sur les forts de Balaguier et de l'Aiguillette, qui avaient été évacués par l'ennemi. L'amiral anglais n'eut pas plutôt vu les Français maîtres de ces positions, qu'il fit le signal de lever l'ancre et de quitter.les rades. Tout en préparant leur fuite, les ennemis, ne pouvant conserver le port de Toulon, le parcourent la torche à la main, incendient tous les établissements de la marine, et portent le feu jusque sur les vaisseaux restés en rade; neuf vaisseaux de soixante-quatorze, quatre frégates, plusieurs petits bâtiments , l'arsenal, une immense quantité de munitions navales et de bois de construction devinrent la proie des flammes.
Les Anglais agirent à Toulon comme ils agirent en Flandre, en Corse, à Quiberon, dans la Vendée , à St-Domingue ; partout et dans tous les temps ils montrèrent la même déloyauté, la même rapacité, les mêmes perfidies. Ils pénétrèrent à Toulon en s'annonçant comme , libérateurs , en promettant d'être fidèles dépositaires des propriétés; ils s'y conduisirent en infâmes flibustiers. A là lueur de l'incendie, qui livrera leur nom à l'exécration de la postérité la plus reculée, ils levèrent l'ancre, ils partirent en repoussant impitoyablement de leurs bords les Toulonnais qui leur avaient livré la ville, et qui craignaient le juste ressentiment des républicains français. Les Espagnols, plus humains qu'eux, reçurent sur leurs bords ces habitants désolés.

#
La fuite des Anglais

A la vue des flammes dont la ville est enveloppée , un cri de rage s'élève dans l'armée ; tous demandent l'assaut. Aussitôt une colonne est conduite par le général Dugommier sous les murs de la place. Quelques républicains, habitants de Toulon, s'emparent d'une porte et l'ouvrent, el les soldats français se précipitèrent dans la ville. L'arrière-garde ennemie, taillée en pièces et poursuivie avant d'atteindre ses vaisseaux vers lesquels elle fuyait, tombe et périt dans la mer.
L'armée fit son entrée à Toulon le 19décembre 1793 ; depuis soixante douze heures elle était sous les armes au milieu de la boue et de la pluie ; elle se livra, dans la ville, à des désordres qui semblaient autorisés par les promesses faites aux soldats pendant le siège. Le général en chef rétablit l'ordre en déclarant que toutes les propriétés de Toulon étaient propriétés de l'armée ; il fit vider les magasins particuliers et les meubles des maisons abandonnées dans des magasins centraux. Depuis, la république se saisit de tout, moyennant une année de solde en gratification, qui fut accordée à chaque officier ou soldat. L'émigration de Toulon fut très considérable; les vaisseaux anglais, napolitains et espagnols en étaient encombrés, ce qui les obligea à mouiller dans la rade d'Hyères, et à faire camper les réfugiés dans les îles de Porquerolles et du Levant. — Dugommier donna l'ordre de laisser flotter le pavillon blanc sur tous les forts et bastions de la rade, ce qui trompa un grand nombre de bâtiments de guerre et de commerce, chargés pour le compte des ennemis. Pendant les trente jours qui suivirent la prise de la ville, il n'en est pas un où l'on n'ait pris des bâtiments richement chargés.— Trente et un vaisseaux de ligne et vingt cinq frégates se trouvaient à Toulon au moment où les ennemis y entrèrent ; seize vaisseaux et cinq frégates devinrent la proie des flammes, ou enfuient fortement endommagés ; trois vaisseaux et neuf frégates furent emmenés, sept vaisseaux et onze frégates restèrent intacts dans la Darse.

#
Le Port de Toulon

Les représentants établirent un tribunal révolutionnaire, selon les lois du temps. Tous les coupables avaient suivi l'ennemi, à l'exception de huit ou dix personnes, qui furent immédiatement fusillées. Mais huit ou dix victimes étaient peu : on eut recours à un affreux moyen qui caractérise l'esprit de cette période de notre histoire; ou fit publier que tous ceux qui avaient eu de l'emploi dans l'arsenal du temps des Anglais, eussent à se rendre au Champ-de-Mars, afin, de donner leurs noms ; on leur insinua que c'était pour les réemployer ; à peu près deux cents personnes, chefs-ouvriers, petits commis et autres gens subalternes, s'y rendirent de bonne foi ; on prit leurs noms, on constata qu'ils avaient conservé leurs emplois sous le gouvernement anglais, et aussitôt le tribunal révolutionnaire , en plein champ, les condamna à mortUn bataillon de sans-culottes et de Marseillais, commandé à cet effet, les fusilla. Cette action, n'a pas besoin de commentaire ; mais c'est la seule exécution que l'on ait faite à Toulon ; il est faux que l'on ait mitraillé qui que ce soit, le commandant d'artillerie et les canonniers de ligne ne s'y fussent pas prêtés. Aussitôt que la nouvelle de la prise de Toulon fut parvenue à Paris, le comité de salut public donna des ordres pour faire démolir les maisons de Toulon. L'absurdité de cette mesure n'en arrêta pas l'exécution : on en démolit plusieurs qu'on fut obligé de rebâtir après.
Tous les désastres de cette époque ont été réparés sous le règne de Napoléon ; les fortifications, rétablies et complétées depuis, ont fait de Toulon une place imprenable.

Cette ville est dans une admirable situation, sur un terrain légèrement incliné vers la mer, au pied de hautes collines qui la dominent du côté du nord, et au fond d'une petite baie dont une presqu'île ferme presque l'entrée. La rade, vaste, sûre et à l'abri de tous les vents, peut recevoir en tout temps les vaisseaux de toutes grandeurs. Elle est entourée de fortifications élevées d'après le système de Vauban, et généralement bien bâtie, mais assez mal percée ; la plupart des rues sont étroites, et les places, excepté une seule, sont petites et irrégulières. Toutefois le quartier Neuf, où se trouvent les établissements de la marine, est de toute beauté. La plus grande rue, là rue Lafayette, traverse toute la ville et débouche, vers le port, sur une belle place carrée entourée d'un double rang de beaux arbres et décorée de plusieurs édifices majestueux. Le vieux quartier présente l'aspect d'une colonie formée par des peuples étrangers.

#
Vue de Toulon depuis le Mont Faron

Toulon est une ville très populeuse en raison de son étendue. Elle offre des marchés abondamment approvisionnés, des magasins bien fournis, des rues encombrées de piétons, qui donnent une idée avantageuse de sa prospérité. Toutefois cette splendeur est liée au plus ou moins d'activité dans les travaux de l'arsenal : l'état de paix, en condamnant nos vaisseaux de ligue à l'inaction, paralyse cette florissante industrie. Tous les établissements maritimes y portent l'empreinte d'un grandiose inconnu à nos pères, que l'on accourt visiter de tous les points de l'Europe.
Le port de Toulon est l'un des plus vastes et des plus sûrs que l'on connaisse ; il se divise en deux parties, le port marchand et le port militaire, qui communiquent ensemble par un chenal. Le premier est bordé d'un superbe quai et décoré de plusieurs édifices. Le port militaire contient les chantiers de construction, les forges, la mâture, la corderie, la voilerie, les magasins et l'arsenal maritime, un des plus considérables de l'Europe. On y admire surtout les chantiers de construction, où se trouvent deux cales couvertes, dont les immenses toitures sont destinées à abriter du soleil brûlant de l'été et des frimas de l'hiver les vaisseaux du premier rang qu'on met sur le chantier.


Brignoles


#
La Sainte Baume

Dès le VIème siècle Brignoles était une ville importante entourée de faubourgs et de nombreux hameaux que les habitants furent obligés d'abandonner dans les guerres civiles pour se réfugier sur une éminence où est bâtie la ville actuelle, qu'ils entourèrent de murs et de bastions flanqués de tours.
L'heureuse situation de la ville, la bonté de son climat, la beauté de ses promenades et la fertilité de son territoire engagèrent les comtes de Provence à venir l'habiter pendant la belle saison ; les comtesses venaient y faire leurs couches et y passer leur convalescence ; nombre de familles opulentes y leur domicile et Brignoles devint la seconde capitale de la Provence.
Le connétable de Bourbon s'en empara à la tête d'une armée autrichienne mais, onze ans après, elle résista avec vigueur à Charles-Quint, qui finit cependant par s'en rendre maître, et la livra au pillage. Le duc d'Épernon la prit en1595.
Cette ville est dans une belle situation, au milieu d'un bassin agréable et fertile, lequel est dominé par des montagnes boisées, et arrosé parla petite rivière du Calami. Elle est assez bien percée, et possède plusieurs places publiques plantées de beaux arbres et décorées de belles fontaines qui y entretiennent la propreté, et contribuent à la salubrité de l'air qu'on y respire.


Fréjus


#
Images01
#
Porte d'Or

La position de Fréjus à Forum Julii se trouve démontrée par les routes qui aboutissent et se rattachent à Aquae Sextiæ, Aix, Rcii, Riez, Antipolis, Antibes, par les mesures de Ptolémée et par les ruines du port construit par les Romains, dont Pline et Tacite ont parlé.
L'origine de Fréjus remonte aux Celto-Lygiens, qui bâtirent sur la côte quelques habitations pour se livrer à la pêche et à des courses sur mer. Leurs du passage de Bellevèse en Italie, des Phocéens s'établirent sur le littoral depuis Marseille jusqu'au Var et de cette époque date la fondation de Fréjus, qui vit changer ses cabanes en une multitude de maisons construites dans le genre de celles qui formaient là ville de Marseille. Sous les Romains, Jules César, trouvant en ce lieu une ville déjà considérable, y fit bâtir de nouveaux quartiers qu'il embellit de beaux édifices, établit un marché, fit creuser le port, et donna à la ville le nom de Forum Julii. Le port de Fréjus ne fut achevé que soirs Auguste, qui y envoya les deux cents galères prises sur Antoine à la bataille d'Actium, et y plaça une colonie de soldats de la 8 légion ; il fit construire un phare pour la marine, un amphithéâtre, et un superbe aqueduc qui conduisait dans là ville les eaux pures et limpides de la Siagne; Fréjus dut encore à cet empereur une maison de bains, un panthéon dont on voit des vestiges à la ferme de Villeneuve, un beau théâtre et plusieurs autres édifices publics. La ville, qui avait alors environ 4 kilomètres de circonférence et 40,000, âmes de population, fut entourée de fortes murailles flanquées de tours;, percées de quatre portes magnifiques, dont les principales' étaient la porte Dorée et la porte Romaine. Agrippa contribua aussi à l'embellissement et à la prospérité de Fréjus ; quelques auteurs pensent que ce fut, lui qui y amena les eaux de là Siagne.


#
Gravure01
Note
#

Le 2 décembre 1959, après vingt-quatre heures de pluies torrentielles, à 21h13 survint la rupture du barrage de Malpasset et à 21h34, la ville fut dramatiquement touchée par une vague destructrice de quarante mètres de hauteur, qui fit quatre cent vingt-trois morts, soixante-dix-neuf orphelins et détruisit cent cinquante-cinq bâtiments pour des dégâts estimés à vingt-quatre milliards de francs. La ville fut aidée dans sa reconstruction par l’émission d’un timbre à surtaxe, la Marianne à la nef surchargée. À la suite de cette catastrophe, deux reportages consacrés à Fréjus furent diffusés dans l’émission « Cinq colonnes à la une » le 4 décembre 1959 et le 5 février 1960. Le 9 novembre 1961, le général De Gaulle vint à Fréjus en voyage officiel, reçu par le maire de l’époque André Léotard. En 1968, elle devint la ville marraine de l’Escadron de transport 3/60 Estérel lors de sa constitution sur la Base aérienne 107 à Villacoublay

Cette ville, célèbre par sa vaste étendue, par les hommes illustres qui y virent le jour, par le second triumvirat qui y fut signé entre Antoine et Lépide, subsista pendant plusieurs siècles dans l'état florissant où elle avait été mise par les Romains. Elle fut prise et saccagée plusieurs fois par les barbares et par les pirates. En 940 ; les Sarrasins abattirent une grande partie de ses remparts, détruisirent les tours les plus fortes, pillèrent les maisons et les incendièrent. Vers 1475, des corsaires la surprirent, l'incendièrent, et firent entièrement disparaitre les restes de son ancienne splendeur. Au commencement du XVIème siècle, la ville n'était peuplée que de chanoines, de moines et de religieuses, répartis dans un grand nombre de monastères, dont Charles-Quint pilla les églises en 1536. Quelque temps après, ce monarque entreprit de la rebâtir et lui donna même son nom, mais sa retraite précipitée ne lui permit pas d'effectuer ce projet.
Le port de Fréjus, creusé dans l'intérieur des terres, sous les murs de la ville communiquait à la mer par un chenal sinueux de 2 000 mètres. de 1 mètre  longueur ; une dérivation de l'Argens formait une espèce d'écluse de chasse, qui entretenait l'entrée constamment libre ; cette dérivation ayant cessé d'être entretenue, le chenal se combla, et le port, ne communiquant plus avec la mer, devint un marais pestilentiel qui a été depuis peu desséché et livré à l'agriculture. On voit encore de beaux restes de quais ; deux bornes d'amarres en granit, où le frottement' des cordages est encore visible ; un phare circulaire terminé par une tour, et, entre le port et la ville, un arc triomphal de grande démentions, désigné aujourd'hui sous le nom de porte Dorée.


Draguignan


#
Toulon
Note
#
Gravure01

Le 25 septembre 1974, le gouvernement Chirac prend la décision de transférer la préfecture du Var à Toulon. Cela provoque la colère de certains Dracénois (qui pensent que le gouvernement veut tout à la fois « punir » une ville qui vote traditionnellement à gauche depuis un siècle et « récompenser » Toulon, qui vote à droite depuis 1959). Il y a des émeutes et les CRS doivent intervenir pour rétablir l'ordre. La voie de chemin de fer est bloquée aux Arcs par des manifestants ; François Mitterrand participe à un meeting le 17 novembre 1974 ; les maires du haut-Var manifestent devant l'Élysée. La préfecture est malgré tout changée en sous-préfecture. En compensation, le conseil général du Var, déplacé à Toulon par la suite, reste provisoirement à Draguignan, ainsi que de nombreux services départementaux comme les archives ou la cour d'assises. L'École d'artillerie, qui forme tous les artilleurs de l'armée française, s'installe à trois kilomètres du centre ville en bordure de la commune de Trans-en-Provence. À la suite des fortes contestations, un arbre a été planté symboliquement sur le boulevard Clemenceau en souvenir du soulèvement des dracénois. Dans le cadre de la rénovation du Boulevard en 2017, l'arbre a été arraché parmi tant d'autres.

Draguignan passe pour avoir été fondée vers le milieu du Vème siècle, par les habitants de Griminum, qui abandonnèrent la hauteur voisine pour venir s'établir au pied de la montagne, où ils bâtirent une ville qu'ils nommèrent d'abord Dragomam et ensuite Draguignan qu'ils entourèrent de fortes murailles, et que plus tard ils fortifièrent par une haute et vaste tour, par trois citadelles et par plusieurs bastions. Cette ville s'agrandit, s'embellit de plusieurs édifices et devint une des plus considérables de la Provence. Les guerres civiles détruisirent les premiers remparts, qui furent reconstruits en 1615, flanqués de tours, et bordés d'un large fossé.

Note
#
Gravure01

Draguignan a changé deux fois de place et de nom. Avant l’invasion, s’élevait sur le penchant de la montagne du Cygne, dans la vallée, affluent de l’Argens, la ville d’Antea ou Anteis, capital des Suètres ou Suétriens. Frappés par cette belle situation, les Romains essayèrent de s’y établir, mais les anciens habitants se révoltèrent, virent leur cité réduite en cendre et se réfugièrent sur le Malmont (mauvais mont) tout couvert de forêts. De leur première ville, deux souvenirs subsistent encore : le nom du hameau de l’Antier (Antea), à cinq kilomètres de Draguignan, et celui du rocher où est situé ce hameau et qu’on appelle Castéou-de-Liégé Castellum Légis parce que c’est en ce lieu que le chef des Suétriens promulguait ses lois.
Les fugitifs occupaient depuis plusieurs siècles leur nouvelle ville de Guignan, en latin Griminum ou Guinum, lorsqu’une circonstance nouvelle les déplaça encore. Un terrible dragon, monstre ailée, reptile quadrupède, comme les légendes nous en ont tant décrit, désolait le pays. L’Évêque d’Antibes, Hermentaire, confiant dans sa grande force et surtout soutenu dans sa démarche par l’Esprit saint de dieu, prit une épée et une lance et s’en vint combattre ce monstre infernal. Ces dragons sont tous une évocation du Démon et sont un symbole manifeste du paganisme, comme le pratiquait un grand nombre de population avant l’arrivée du christianisme et l’évangélisation des populations

Les guerres de religion la désolèrent à plusieurs époques.
La ville de Draguignan est située sous un climat sain et tempéré, au pied de la montagne du Malmont, dans un fertile bassin formé par un amphithéâtre de coteaux entièrement couverts de vignes, d'oliviers, et arrosé par la rivière de Pis ou de Narturbie, dont un canal de dérivation traverse la ville,où il fait mouvoir plusieurs manufactures. Sans être bien bâtie, elle offre d'assez jolies rues et quelques édifices remarquables, entre autres le palais de justice une prison modèle ; la tour de l'horloge, justement admirée des étrangers: elle est carrée et s'élève avec majesté à une hauteur prodigieuse au-dessus d'un grand rocher taillé à pic, supporté lui-même par un autre rocher plus étendu.


Explosion du Liberté

  • Move
  • Close

Explosion du Liberté


#
ImaesNB
#

Le 25 septembre 1911, au environ de 6 heures du matin une terrible déflagration fait trembler la ville de Toulon ainsi que les villes avoisinante. Le cuirassé Liberté, commandé par le capitaine de vaisseau Marie Paul Louis Jaurès, se trouve encore dans le port méditerranéen, un feu est localisé près des munitions de 194 mm et se propage malgré les efforts des marins pour inonder la soute à munitions. À 5 h 53 le navire explose emportant 200 hommes d'équipage et une centaine de marins des navires les plus proches. Le bilan très lourd de cette catastrophe justifie des funérailles nationales le 3 octobre 1911 auxquelles participent le président de la République Armand Fallières et son président du Conseil Joseph Caillaux.




Plan du site | Moteur de recherche | | Page Aide | Contact © C. LOUP 2025
.