Le Vaucluse, département du sud de la France; il est limitrophe des départements du Gard à l'ouest, de l'Ardèche au nord-ouest, de la Drôme au nord, des Alpes-de-Haute-Provence à l'est, du Var (sur quelques centaines de mètres à peine) et des Bouches-du-Rhône au sud9. Paricularité, l'enclave des Papes siué dans le canton de Valréas, est situé et enclavée dans la Drôme.L'altitude et le manque d'eau en font une zone peu favorable à de nombreuses cultures. Pays de culture de la Lavande Le relief du département de Vaucluse présente une alternance de montagnes comme les dentelles de Montmirail, le massif du Luberon, les monts de Vaucluse, de plateaux et de plaines parsemées de collines. La plus importante de ces plaines, située au sud et à l'ouest du mont Ventoux, est la plaine du Comtat, au sein de laquelle est concentrée une majorité de la population. Elle s'étend entre le Rhône à l'ouest, la Durance au sud et les monts de Vaucluse dont le point culminant est le signal de Saint-Pierre qui domine à 1 256 mètres à l'est. La zone est extrêmement fertile et abrite une grande partie de la culture de primeurs français. La plaine du Comtat est bordée au nord-est par des reliefs calcaires qui sont le prolongement du massif alpin dans son extrême sud-ouest.
Le mont Ventoux, le « Géant de Provence », qui culmine à 1 912 mètres, domine le paysage vauclusien. La flore du mont Ventoux et sa biodiversité ont amené l'Unesco à l'inscrire comme réserve de biosphère en 1990. Les massifs abritent une végétation essentiellement de résineux. Le Luberon au sud abrite un écosystème diversifié, qui a notamment conduit à la création du parc naturel régional du Luberon. Son point culminant est le Mourre Nègre à 1 125 mètres.
Les cours d'eau ont taillé dans les roches calcaires des paysages variés tels les gorges de la Nesque ou la combe de Lourmarin.
Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.
Superficie : 356 700 ha
Population: 555 240 hab.(2009)
Dénsité :24 hab./km²
Nb de communes : 151
Le Vaucluse Le territoire qui forme aujourd’hui le département du Vaucluse était occupé, avant la conquête romaine, par trois peuplades celtiques, les Cavares, les Voco.nces, et les Méminiens. Les Cavares, répandus sur les bords du Rhône, et de la Durance, occupaient les pays d‘Orange (Arausio), d’Avignon (Aouenion ) et de Cavaillon. Les Voconces avaient pour capitale Vaison, au nord-est, et les Méminiens étaient fixés aux alentours de Carpentras, sur le versant méridional du mont Ventoux. Les Phéniciens pénétrèrent chez ces peuples et lièrent des relations commerciales. Plus tard, les Phocéens s’étant établis à Marseille, les Cavares devinrent des alliés de cette florissante république, dont le contact adoucit leurs mœurs et les enrichitt. Cette alliance avec Marseille les entraina dans l’alliance avec Rome. Ils tentèrent, mais en vain, d’arrêter Annibal au passage du Rhône, et ils s’armèrent encore, mais inutilement quand ils virent les vainqueurs de Carthage s’introduire au cœur de la Gaule et, dans leur pays même, porter les premiers coups à l’indépendance de la grande nation des Celtes ;car c’est tout près d’Avignon, au confluent de la Sorgue et du Rhône que le consul Cnaeus Domitius Ahenobarbus, en l’an 121 avant J.C., défit complètement les Arvernes et dressa des tours chargées de trophés, contrairement, dit Florus, à l’usage des Romains, qui n’avaient point l’habitude de reprocher aux vaincus leur défaite. La protection de Rome se changea bientôt en domination. Les Cavares, les Voconces, les Ménimiens furent enveloppés dans la Narbonnaise. Après la division de la Gaule en dix sept provinces, ils furent compris dans la Viennoise.
Avec les mœurs celtique, déjà fort modifiées, disparurent les monuments mégalithiques, et l’on aurait grand peine, avec le petit nombre de médailles gauloise trouvés jusqu’ici dans la contée, à reconstruire l(histoire de la période celtique. Rome recouvrit tout de sa civilisation et de ses monuments et le département du Vaucluse nous offre encore aujourd’hui de magnifiques restes. La population elle-même fut peut à près renouvelée, et par les colonie militaires que César y établit, et par le grand nombres de Romains que l’administration, le commerce, les intérêts de toute sorte y attirèrent pendant la longue durée de l’empire.
Dans le partage que les barbares du Vème siècle se firent de la gaule, les bord du Rhône et de la Durance, ravagés par les Alains, les Suèves, les Vandales et les Goths, échurent aux Burgondes et furent compris dans leur royaume. Mais les Francs leur disputèrent plus d’une fois ; Clovis y parut. Les rois d’Austrasie tinrent longtemps Avignon en leur puissance. Les Lombards se montrèrent ensuite, et furent repoussés par le Patrice Mummol ; vinrent ensuite les Sarrasins, à qui Mauronte, maitre de Marseille, ouvrit le pays. Charles Martel les chassa en 737.
Après le démembrement de l’empire carlovingien et du royaume d’Arles, fondé par Boson, l’Avignonnais et le Venaissin échrent aux comtes de Provence. Le Venaissin, qui ne fut érigé en comté qu’au XIVème par Clément V, était un pays distinct de l’Avignonnais. Il parait tirer son nom de Vanasque, aujourd’hui pauvre village, jadis ville importante, évêché et capital du pays avant que Carpentras lui eût ravi ce titre. Après les comtes de Provence, ce furent les comtes de Toulouse qui devinrent mires de ces deux pays, et ils le demeurèrent pendant plus de deux siècles. Par le traité de Meaux, signé en 1229, Raymond VII abandonna au Pape tout ce qu’il possédait sur la rive gauche du Rhône. Cette cession, confirmé en 1274 par Philippe le Hardi, mis les papes en possession du comtat Venaissin. Le comtat d’Avignon ne leur appartint qu’en 1348, après que Jeanne, reine de Naples, l’eut vendu à Clément V. Bien qu’ils eussent cessé de résider dans le pays en 1376, ils le gardèrent néanmoins jusqu’à la Révolution française, en se faisant représenter à Avignon par un vice-légat, et dans le comtat Venaissin par un ecclésiastique, de rang moins élevé qu’on appelait recteur. Seulement, dans cet intervalle, les deux comtats furent saisis trois fois par les rois de France : La première fois par Louis XIV, de juillet 1663 à juillet 1664, à l’occasion de l’insulte faite par la garde corse du pape à l’ambassadeur de France, le duc de Créqui ; la seconde fois encore par Louis XIV, lors de ses démêlés avec Innocent XI d’octobre 1688 à octobre 1689, en vertu d’un arret rendu en 1683 par le parlement, et portant réunion de ces pays au royaume ; la troisième fois enfin de 1768 à 1774, par Louis XV qui voulait punir l’affront fait par Clément XIII au duc de Parme. Toujours restituées par les rois aux pontifes, ces enclaves, qui rompaient l’unité du royaume dans le midi, ne furent définitivement ramenées dans le sein de la France que par la Révolution ; mais ce ne fut pas sans quelques difficultés.
Les obstacles ne virent pas, comme on pourrait le croire, d’une opposition d’idées. Il semble que les Avignonnais et les Venaissinois, si longtemps soumis à la tiare, eussent dû haïr les doctrines révolutionnaires ; ce fut le contraire, ils leur ouvrirent les bras. Dès 1790, Avignon substituait les armes de France à celles de Rome et chassait le vice-légat. Quant aux Venaissinois, ils tinrent une conduite plus singulière ; ils eurent la prétention de former un petit État indépendant, qui réaliserait chez lui les réformes de la Constituante, mais sans souffrir qu’on parlât de le réunir à la France. Dès 1785, l’assemblée ordinaire du Venaissin avait songé à opérer des réformes. Mais en 1789, l’effervescence croissant et faisait éclater des insurrections en plusieurs lieux, elle supplia le pape Pie VI de permettre la convocation des état généraux de la province, qui n’avaient pas été réunis depuis 1596. Le pape éluda, nomma une commission des réformes ; mais les Venaissinois ne se laissèrent point payer de cette monnaie, et il fallut que le légat autorisât enfin des élections ; elle se firent en avril 1790 ; l’assemblée fut formée de cent sept députés, quatorze pour le clergé, neuf pour la noblesse, quatre vingt quatre pour le tiers. La division des ordres était maintenue. Le 30 mai, les états généraux ouvrirent leurs séances et prirent le titre d’Assemblée représentative. L’égalité de l’impôts, l’abolition des immunités ecclésiastiques et des titres de noblesse furent adoptées. Pie VI fut déclaré prince constitutionnel des Venaissinois. Comme Avignon voulait contrarier la révolution venaissinoise et la forcer de se confondre dans la Révolution française en l’associant à la fédération, l’Assemblée représentative forma un camp de douze mille hommes à la tour de Sabran, renouvela le serment de fidélité à Pie VI et accueillit le vice-légat fugitif. Mais toujours révolutionnaires, alors même qu’elle demeurait fidèle au pape, malgré le véto du vice-légat, l’abolition des justices seigneuriale et une nouvelle organisation judiciaire, puis divisa le pays en quatre départements : d’Aigue, de l’Auzon, de l’Ouvèze et de Vaucluse. Cette parodie de la grande Révolution française ne pouvait pas durer bien longtemps. Les Avignonnais envahirent le Venaisin et enlevèrent Cavaillon ; la lutte devint sanglante ; Carpentras, deux fois assiégée, opposa une héroïque à Jourdan Coupe-tête, qui lui lança en vain plus de deux cents boulets rouges. Mais malgré tout, le parti français gagnait chaque jour du terrain, même dans le pays. L’Assemblée nationale de France chargea enfin trois commissaires, Verninac, Saint-Maur, Lescène-des-Maisons et l’abbée Mulot, d’aller mettre fin à une lutte aussi funeste que ridicule, et, le 14 septembre 1791, un décret, rendu sur la proposition du député Camus, réunit à la France Avignon et le comtat Venaissin.
Nous avons laissé de côté jusqu’ici cette partie des Cavares où est située Orange. Elle fut égigée par Charlemagne en comté et donnée à Guillaume au Cornet, qui s’était distingué par sa valeur contre les infidèles. Ce Guillaume fut le chef de la première maison d’Orange, éteinte dans les mâles en 1185. L’héritière, Tiburge, avait épousé Bertrand, de l’illustre famille des Beaux, lequel format la seconde maison d’Orange. C’est son fils Guillaume V, qui échangea le titre de comte contre celui dePine d’Orange par la grâce de Dieu auquel il joignit celui de roi d’Arles, par autorisation de l’empereur Frédéric II en 1214. La troisième maison d’Orange commença, à la fin de XIVème siècle, dans la personne de Jean de Châlons, époux de l’héritière, Marie de Beau. Cette maison est illustre ; mais elle se montra généralement hostile aux rois de France. Louis Ier, fisl de Jean, nommé gouverneur du Languedoc par Isabeau de Bavière, repoussa le dauphin Charle ; en 1430, il envahit le Dauphiné en compagnie du Duc de Savoie ; mais il fut repoussée par le gouverneur Gaucourt, et se laissa même enlever un instant sa capitale. Guillaume VIII ne fut pas plus heureux, et, après avoir accompagné Charles le Téméraire au siège de Liège, se fit capturer par Louis XI qui l’obligea en lui rendre l’hommage féodal en 1473. Son successeur prit part au, complot du duc d’Orléans pendant la minorité de Charles VIII, et fut avec lui fait prisonnier à Saint Aubin du Cormier. Enfin Philibert Ier, le plus considérable de ses talents, passa dans le camp de Charles Quint pour se venger de l’affront que lui avait fait François Ier. Celui-ci confisqua sa principauté, s’empara de sa personne et le tint captif à Bourges, jusque après le traité de Madrid. Philibert fut tué en 1530 au siège de Florence, après avoir institué comme héritier son neveu, René de Nassau ; sa sœur Claude, ayant épousé Henri, comte de Nassau. Ce René commença donc , en 1530, la quatrième maison d’Orange, la plus fameuse de toutes ; c’est de celle-là que sortirent Guillaume IX, fondateur de la république de Provinces-Unies, et Guillaume-Henri, l’ennemi acharné de Louis XIV, roi d’Angleterre après la révolution de 1688. Ce dernier étant mort sans postérité, la principauté d’Orange devint l’héritage de Frédéric-Guillaume, roi de Prusse, qui la céda à la France par le traité d’Utrecht ; il fut alors stipulé que les héritiers du prince de Nassau auraient le droit d’imposer à une partie de la Gueldre le nom de principauté d’Orange et d’en retenir titre et armoiries. Depuis ce temps, l’hériter présomptif du royaume de Hollande porte le titre de prince d’Orange. Quant à la véritable principauté d’Orange, détaché un instant de la couronne de France, en faveur du prince Armand de Bourbon Conti, elle y fut de nouveau et définitivement réunie en 1731, et fit partie de la province du Dauphiné.
Lors de la division de la France en départements, en 1791, le comtat d’Avignon, le comtat Venaissin et la principauté d’Orange furent réunis pour former le département du Vaucluse.
Le nom de la ville remonte aux environs du Vème siècle av. J.-C.. La première citation d'Avignon a été faite par Artémidore d'Éphèse. 5.
Simple emporion grec fondé par les Phocéens de Marseille vers 539 av. J.-C., c'est au cours du IVème siècle av. J.-C. que les Massaliotes commencèrent à signer des traités d'alliance avec quelques villes de la vallée du Rhône dont Avignon et Cavaillon. Un siècle plus tard, Avignon fait partie de la « région des Massaliotes ». ou du « pays de Massalia »
Fortifiée sur son rocher, la cité devient par la suite et resta longtemps la capitale des Cavares. À l'arrivée des légions romaines vers 120 av. J.-C., les Cavares, alliés des Massaliotes, deviennent ceux de Rome. Passée sous domination de l'Empire romain, Aouenion devient Avennio et fait maintenant partie de la Gaule Narbonnaise (118 av. J.-C.), puis de la 2ème Viennoise. Avignon reste « ville fédérée » de Marseille jusqu'à la conquête de la cité phocéenne par C. Trébonius et Décimus Junius Brutus, lieutenants de César, elle devient alors une cité de droit latin en 49 av. J.-C. Elle acquiert le statut de colonie latine en 43 av. J.-C.. Pomponius Mela la place parmi les villes les plus florissantes de la province.
Au cours des années 121 et 122, l’empereur Hadrien séjourne dans la Provincia où il visite Vaison, Orange, Apt et Avignon. Il accorde à cette dernière cité le statut de colonie romaine : « Colonia Julia Hadriana Avenniensis » et ses citoyens sont inscrits dans la tribu.
À la suite du passage de Maximien Hercule, qui allait combattre les Bagaudes, paysans gaulois révoltés, un premier pont en bois est construit sur le Rhône et unit Avignon à la rive droite. Au IIIème siècle, il existe une petite communauté chrétienne hors les murs autour de ce qui deviendra l’abbaye Saint-Ruf.
Nectarius, premier évêque historique d'Avignon participe au concile régional dans la cathédrale de Riez auquel assistent les treize évêques des trois provinces d’Arles.
En novembre 441, Nectarius d’Avignon, accompagné de son diacre Fontidius, participe au concile d’Orange convoqué et présidé par Hilaire d'Arles, où les pères conciliaires définissent le droit d’asile. L'année suivante, avec ses lecteurs Fonteius et Saturninus, il se retrouve au premier concile de Vaison avec dix-sept évêques, représentant des Sept Provinces. il décède en 455
Les grandes invasions ont commencé et les cités de la vallée du Rhône n'y échappent point. En 472, Avignon est pillée par les Burgondes et ravitaillée par Patiens, le métropolitain de Lyon, qui lui fait parvenir du blé.
En 500, Clovis 1er, roi des Francs, attaque Gondebaud, roi de Burgondes, accusé du meurtre du père de son épouse Clotilde. Battu, celui-ci quitte Lyon et se réfugie à Avignon que Clovis assiège. Grégoire de Tours signale que le roi des Francs fit dévaster les champs, couper les vignes, raser les oliviers et saccager les vergers. Le Burgonde est sauvé par l’intervention du général romain Aredius. Il l’avait appelé à son secours contre les « barbares francs » qui ruinaient le pays.
En 536, Avignon suit le sort de la Provence qui est cédé aux mérovingiens par Vitigès, le nouveau roi des Ostrogoths. Clotaire 1er annexe Avignon, Orange, Carpentras et Gap ; Childebert 1er, Arles et Marseille ; Thibert 1er, Aix, Apt, Digne et Glandevès. L’empereur Justinien 1er, à Constantinople, approuve cette cession.
En dépit de toutes les invasions, la vie intellectuelle continue à fleurir sur les berges du Rhône. Grégoire de Tours note qu’après la mort de l’évêque Antoninus, en 561, l’abbé parisien Dommole refusa l’évêché d’Avignon auprès de Clotaire Ier persuadé qu’il serait ridicule « au milieu de sénateurs sophistes et de juges philosophes qui l’auraient fatigué ».
Le VIIème et le VIIIème siècles sont les plus noirs de l’histoire avignonnaise. La cité devient la proie des Francs sous Thierry II (Théodoric), roi d’Austrasie, en 612. Le concile de Chalon-sur-Saône est le dernier qui, en 650, indique une participation épiscopale des diocèses provençaux. À Avignon, il ne va plus y avoir d’évêque pendant 205 ans, le dernier titulaire connu étant Agricol.
Un gouvernement centralisé est remis en place et en 879, l’évêque d’Avignon, Ratfred, avec d'autres collègues provençaux, se rend au plaid de Mantaille, en Viennois, où Boson 1er est élu roi de Provence.
Le Rhône peut à nouveau être franchi puisqu’en 890, une partie de l’antique pont d’Avignon est restauré dont la pile no 14 près de Villeneuve. Cette même année, Louis, fils de Boson, succède à son père. Son élection a lieu au plaid de Varennes, près de Mâcon, et Thibert, qui a été son plus efficace soutien, devient comte d’Apt. En 896, il agit comme plénipotentiaire du roi à Avignon, Arles et Marseille avec le titre de « gouverneur général de tout le comté d’Arles et de Provence ». Deux ans plus tard, à sa demande, le roi Louis fait don de Bédarrides au prêtre Rigmond d’Avignon.
Le 19 octobre 907, le roi Louis, devenu empereur et aveugle, restitue à Remigius, évêque d’Avignon, une île sur le Rhône. Cette charte porte la première mention d’une église cathédrale dédiée à Marie.
Après la capture puis le supplice de son cousin, Louis III, exilé d'Italie en 905, Hugues d'Arles devient son conseiller personnel et régent. Il exerce alors la plupart des prérogatives du royaume de Provence et en 911, quand Louis III lui cède les titres de duc de Provence et de marquis de la Viennoise, il quitte Vienne et s'installe à Arles siège d'origine de sa famille dont il fait la nouvelle capitale de Provence.
Ilot calcaire de dominant de plus de 30 mètres la plaine du Rhône, le site du rocher des Dums offre une excellente protection naturelle aux premiers habitants du lieu à la fin de la préhistoire.
Il devient un important « oppidum » dès le IXème avant J.C. alors que la ville se développe à ses pieds.
Les Romains ne négligent pas cette position et le lieu est fortifié et se transforme en « Castrum » protégeant la cité. Ce lieu devient le site de prédilection pour que les premiers seigneurs y implante leur château, emblème du pouvoir comtal. Déjà à proximité siège et réside l’évêque. Au XIIème, la commune libre érige à son tour un palais sur l’éperon rocheux, au sud de la cité épiscopale. C’est au début du XIVème qu’est construit le Palais des Papes, véritable et imposante forteresse symbolisant la toute puissance de l’Eglise qui place l’ensemble des monarques sous l’autorité spirituelle de son chef, le souverain pontife. Préservé de l’urbanisation , le lieu devient au Moyen Age un lieu de pacage abandonné aux moutons. Ce n’est qu’en 1830 que le lieu est transformé et aménagé en jardin anglais avec bosquets et pelouse. Une pièce d’eau est aménagée dans laquelle cygnes et canards s’ébattent autour de la « Vénus aux hirondelles, œuvre Félix Charpentier.
Le 2 mai 916, Louis l’Aveugle restitue au diocèse d’Avignon les églises de Saint-Ruf et de Saint-Géniès. Le même jour, l’évêque Fulcherius teste en faveur de ses chanoines et des deux églises Notre-Dame et Saint-Étienne formant sa cathédrale.
Un événement politique d’importance a lieu en 932 avec la réunion du royaume de Provence et de celui de Haute Bourgogne. Cette union forme le royaume d’Arles dont Avignon est l’une des plus fortes cités.
À la fin du IXème siècle, les musulmans d'Espagne installèrent une base militaire à Fraxinet depuis laquelle ils menèrent des expéditions de pillage dans les Alpes durant tout le Xème siècle.
En 972, dans la nuit du 21 au 22 juillet, ils firent prisonnier dom Mayeul, l’abbé de Cluny, qui revenait de Rome. Ils demandent pour chacun une livre de rançon, soit 1 000 livres, une somme énorme, qui leur est rapidement payée. Maïeul est libéré à la mi-août et retourne à Cluny en septembre.
En septembre 973, Guillaume et son frère aîné Roubaud, fils du comte d'Avignon Boson II, mobilisent, au nom de dom Maïeul, tous les nobles provençaux. Avec l’aide d’Ardouin, marquis de Turin, au bout de deux semaines de siège, les troupes provençales chassent les Sarrasins de leurs repaires du Fraxinet et de Ramatuelle, puis de celui de Peirimpi, près de Noyers, dans la vallée du Jabron. Guillaume et Roubaud y gagnent leur titre de comtes de Provence. Le premier siège à Avignon, le second à Arles.
En 976, alors que Bermond, beau-frère d’Eyric, est nommé vicomte d’Avignon par le roi Conrad le Pacifique, le 1er avril, le cartulaire de Notre-Dame des Doms d’Avignon indique que l’évêque Landry restitue aux chanoines de Saint-Étienne des droits qu’il s’était injustement approprié. Il leur cède un moulin et deux maisons, qu’il avait fait construire à leur intention sur l’emplacement de l’actuelle tour de Trouillas du palais des papes. En 980, ces chanoines sont constitués en chapitre canonial par l’évêque Garnier.
En 994, dom Maïeul arrive à Avignon où se meurt son ami Guillaume le Libérateur. Il l’assiste dans ses derniers moments dans l’île faisant face à la cité sur le Rhône. Le comte a comme successeur le fils qu’il avait eu de sa seconde épouse Alix. Celui-ci va régner en indivision avec son oncle Roubaud sous le nom de Guillaume II. Mais en face du pouvoir comtal et épiscopal, la commune d’Avignon s’organise. Vers l’an mil, il existe déjà un proconsul Béranger qui nous est connu, avec son épouse Gilberte, pour avoir fondé une abbaye au « Castrum Caneto ».
Philippe le Bel a besoin de ressources pour entretenir une armée et une marine capables de maîtriser les velléités d'autonomie des riches villes flamandes. Il décide de lever, en 1295, un impôt exceptionnel sur le clergé, la « décime ». Le pape Boniface VIII, qui tire d'abondants revenus de France, répond par la bulle de 1296, Clericis laicos. Dans cette dernière, il dit, à l'intention des souverains, que le clergé ne peut être soumis à aucun impôt sans l'accord du Saint-Siège. Les évêques sont tenus de suivre les recommandations du Saint-Siège sous peine d'excommunication.
En rétorsion, Philippe Le Bel interdit toute exportation de valeurs hors du royaume de France, ce qui a pour effet de priver le pape d'une part importante de ses ressources. Les rapports avec Rome se tendent et, en 1302, par la bulle Unam Sanctam, Boniface VIII affirme la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel et, de ce fait, la supériorité du pape sur les rois, ces derniers étant responsables devant le chef de l'Église. C'en est trop pour Philippe le Bel, qui réunit un concile des évêques de France pour condamner le pape, puis également des assemblées de nobles et de bourgeois à Paris. Le roi cherche l'appui de tous ses sujets, afin de légitimer la lutte qu'il mène contre le pape. Ce dernier menace d'excommunier Philippe IV et de jeter l'interdit sur le royaume de France.
Fort du soutien de la population et des ecclésiastiques, le roi envoie son garde des sceaux, le chevalier Guillaume de Nogaret avec une petite escorte armée vers l'Italie afin d'arrêter le pape et de le faire juger par un concile. Nogaret est bientôt rejoint par un ennemi personnel de Boniface VIII, Sciarra Colonna, qui lui fait savoir que le pape s'est réfugié à Anagni. Le 8 septembre 1303, lors d'un entretien tumultueux, le pape Boniface VIII est menacé par Guillaume de Nogaret. Il meurt quelques semaines plus tard
Son successeur Benoît XI est élu le 22 octobre 1303 dans une atmosphère détestable. Il annule la plupart des mesures de nature à vexer le puissant roi de France avant de mourir lui-même le 7 juillet 1304.
Pendant onze mois, de pénibles tractations se déroulent entre le parti français, conduit par la famille romaine des Colonna, et le parti du défunt Boniface VIII, emmené par les Caetani. On décide finalement de choisir le pape à l'extérieur du Sacré Collège des cardinaux et l'unanimité ou presque se fait sur le nom de Bertrand de Got, prélat diplomate et juriste éminent, resté neutre dans la querelle entre le roi Philippe le Bel et le pape Boniface VIII. Le 5 juin 1305, les cardinaux, réunis en conclave à Pérouse, portent à la tête de l'Église Bertrand de Got qui choisit le nom de Clément V. C'est le huitième pape français. Il monte sur le trône de Saint Pierre à l'âge de quarante ans alors que l'Église traverse une grave crise politique.
Le nouveau pape renonce à se rendre à Rome par crainte des intrigues locales et des risques liés au conflit des guelfes et des gibelins: Il choisit en définitive de se faire couronner à Lyon, en terre d'Empire, le 1er novembre.
Origine de l'implantation en Avignon[
Après son élection à Pérouse, le 24 juillet 1305 et son couronnement à Lyon, le 15 novembre, le pape Clément V entreprit une longue errance dans le royaume de France et la Guyenne anglaise. L'ancien archevêque de Bordeaux avait été élu grâce au soutien du roi de France, dont il était le sujet mais non le vassal, en échange duquel soutien il lui devenait redevable
Clément V fait son possible pour se concilier les bonnes grâces du puissant Philippe le Bel, mais repousse sa demande d'ouvrir un procès posthume contre Boniface VIII qui aurait pu justifier a posteriori l'attentat d'Anagni. En 1307, il a un entretien avec le roi capétien où il est question en particulier du sort des Templiers. Philippe le Bel veut supprimer cet influent et riche ordre de moines-chevaliers. C'est chose faite le vendredi 13 octobre 1307 sans que le pape ait pu s'y opposer.
Le concile de Vienne, qu'il avait convoqué pour juger l'Ordre du Temple, nécessitait qu'il se rapprochât de cette ville. Il rejoignit donc le Comtat Venaissin, terre pontificale. Si son choix se porta aussi sur la ville d'Avignon, possession du comte de Provence, c'était que sa situation sur la rive gauche du fleuve la mettait en relation avec le nord de l'Europe, par l'axe Rhône et Saône et dans cette vallée du Rhône, frontière commune entre la France et le Saint-Empire romain germanique, seules des villes desservies par un pont pouvaient postuler à un rôle de capitales internationales. C'était le cas d'Avignon avec le pont Saint-Bénézet, le lieu de passage obligé entre l'Espagne et le Languedoc, la Provence et l'Italie
De plus, l'importance des foires de Champagne jusqu'à la fin du XIIIème siècle et la pérennité de la foire de Beaucaire avaient fait d'Avignon et de son rocher une étape commerciale obligée. La présence pontificale allait lui redonner un lustre qu'elle était en passe de perdre et le conflit entre l'Angleterre et la France une importance politique que n'aurait pu avoir Rome trop excentrée vis-à-vis de ces deux royaumes.
Si Rome, dès l'Antiquité, avait dû sa puissance et sa grandeur à sa position centrale dans le bassin méditerranéen, elle avait perdu de l'importance et, dans cette fin du Moyen Âge, le centre de gravité du monde chrétien s'était déplacé. La situation d'Avignon était bien plus favorable géographiquement et politiquement.
Les sept papes qui siégèrent à Avignon de 1305 à 1377 sont tous français selon le territoire actuel. En réalité, ce sont des papes de langue d'oc dont la région d'origine dépendait, soit directement du roi de France, soit du roi d'Angleterre, pour ses terres relevant du roi de France, soit du comté de Provence pour ce qui relevait du Saint-Empire romain germanique.
Le royaume d’Arles, en 1032, est rattaché au Saint-Empire romain germanique. Le Rhône désormais est une frontière qui ne peut être franchie que sur le vieux pont d’Avignon. Certains Avignonnais utilisent encore les expressions « Terre d'Empire » pour désigner le côté avignonnais, et « Terre du Royaume » pour désigner le côté villeneuvois à l'ouest, qui était possession du roi de France.
Après le partage de l’empire de Charlemagne, Avignon, comprise dans le royaume d’Arles ou royaume des Deux-Bourgogne, fut possédée en commun par les comtes de Provence et de Forcalquier, puis par ceux de Toulouse et de Provence.
Sous la suzeraineté de ces comtes, elle fut dotée d’une administration autonome (création d’un consulat en 1129, deux ans avant sa voisine Arles).
1209, concile d'Avignon avec une deuxième excommunication pour Raymond VI de Toulouse.
Lors de la guerre des Albigeois, la ville ayant pris parti pour Raymond VII de Toulouse, comte de Toulouse, elle fut assiégée et prise par le roi de France Louis VIII le 9 septembre 1226.
Le marché aux truffes de Richerenches est le plus important marché d'Europe en quantité de truffes commercialisées. Il attire à la fois nombre de professionnels : restaurateurs, courtiers, négociants, conserveurs, etc. mais aussi des particuliers assurés d'y trouver sans peine des truffes de qualité. Ouvert depuis 2008 par une cérémonie rituelle le ban des truffes, vers la mi-novembre, il attire à nouveau les médias internationaux lors de la célébration de la messe aux truffes à la mi-janvier. Richerenches, village médiéval, est l'une des quatre communes qui forment l'Enclave des papes dans la Drôme provençale. Il a gardé son mur d’enceinte flanqué de quatre tours. Cette place forte revint aux templiers dès 1136, ils en firent la plus grande commanderie de Provence.
La truffe noire ou tuber melanosporum, tient une place importante dans l'économie la commune. Son commerce avant les années 1920 se pratiquait par courtage.En 1923 Le conseil municipal souhaita régulariser ces transactions en fondant un marché hebdomadaire le samedi, entre mi-novembre et mi-mars.
L'ouverture officielle du marché est proclamée Le Ban des Truffes marque l'ouverture officielle du marché de Richerenches
Celle-ci est proclamée par les membres de la Confrérie du diamant noir et de la gastronomie revêtus de leurs habits d'apparat.
La levée du ban des truffes marque l'ouverture de la nouvelle saison des truffes dans tout le sud-est de la France, première région productrice de truffes noires dites truffes du Périgord, une appellation botanique et non géographique, puisque 70 % des truffes commercialisées en France proviennent des marchés de Vaucluse.
Ce premier marché aux truffes de Richerenches permet aux volontaires de caver avec des chiens truffiers, de déguster des truffes, d'assister à une conférence au café littéraire sur la truffe, et de profiter dans les restaurants du village d'un menu spécial truffes.
Fin septembre, soit peu de jours après la reddition de la ville aux troupes du roi Louis VIII, Avignon connut des inondations.
En 1249, elle s’érigea en une république à la mort de Raymond VII, ses héritiers étant partis en croisade.
Mais en 1251, elle fut forcée de se soumettre aux deux frères de Saint Louis, Alphonse de Poitiers et Charles d’Anjou, héritiers par les femmes des marquisat et comté de Provence, qui en furent coseigneurs. Après la mort d’Alphonse (1271), Philippe III de France hérita de sa part d’Avignon, et il la transmit en 1285 à son fils Philippe le Bel. Celui-ci la céda en 1290 à Charles II d’Anjou, qui dès lors resta seul propriétaire de toute la ville.
La cité d’Apt fut fondée en -45 sur ordre de Jules César et achevée en cinq ans. Elle prit le nom de Colonia Apta Iula Vulgentis et devint la capitale de la tribu des Vulgientes. Plusieurs oppida pré-romains ont été construits sur les hauteurs de la ville, afin de la protéger et de maintenir la paix. La cité Julienne est désormais l'une des étapes importantes sur la Via Domitia unissant Rome à l’Espagne. À l’époque de la Gaule narbonnaise dont Apt est l'une des vingt-quatre cités, avec environ 10 000 habitants, deux inscriptions notent que la ville est alors connue sous les noms de col. Iul. Apta et de Nymphus Attis.
Apta Julia atteint sa plus grande prospérité au IIème. Elle accueillit l'empereur Hadrien au début du IIème siècle, il y laissa une épitaphe versifiée pour l'un de ses chevaux favoris, Borysthène
Le conservatoire des ocres et de la couleur (précédemment conservatoire des ocres et pigments appliqués) est situé à Roussillon, au pied des Monts de Vaucluse, dans l'aire du Parc naturel régional du Luberon.
Il s'est installé dans les locaux de l'ancienne usine d'ocre Mathieu, entreprise qui fut dirigée, pendant plus de trois décennies, par Camille Mathieu, maire de Roussillon. Elle est devenue un conservatoire, à statut coopératif, qui s'est fixé comme objectif de mieux faire connaître la fabrication de l'ocre, sa géologie et le patrimoine ocrier du pays d'Apt. Il propose aussi des stages et des ateliers sur la couleur. Occupant les cinq hectares de l'ancienne usine, le conservatoire a remis en valeur le site de lavage des ocres et rénové les 2 000 m² des anciens moulins à ocre. Il est ouvert en permanence aux amateurs comme aux professionnels.
L'exploitation de l'ocre à Roussillon doit tout à Jean-Étienne Astier qui, entre 1780 et 1785, étudia les propriétés des sables jaunes et rouges qui dominaient sur ses terres.
En 1790, il reçut l'aval du nouveau conseil municipal pour utiliser le moulin à huile du village. Cette période révolutionnaire, n'empêcha pas ses affaires de fructifier. En 1810, il fait fonctionner deux usines à proximité du village et une fabrique dans Roussillon même. Ce qui provoque la colère des habitants à cause des nuisances : « le Sieur Astier, fabricant d'ocre à Roussillon, encombre la voie publique avec le sable qu'il dépose à la rue près de l'Hospice, pollue l'atmosphère, jette le marc de sable près de la maison de M. Teissier, ce qui provoque au moindre souffle de vent une poussière qui envahit tout le quartier, à l'intérieur des maisons, des citernes, et porte préjudice aux habitants »2
Mais son exemple fur suivit. Au cours du XIXème siècle, dans le pays d’Apt plus de cent carrières furent ouvertes et dont l'ocre était traitée dans vingt-cinq usines. Cette activité périclita vers le milieu du XXème siècle, quand les grands trustes de la chimie mirent sur le marché des colorants artificiels. Une reprise de cette activité traditionnelle a permis, dès les années 1990 de trouver une nouvelle clientèle pour ce produit naturel et à Roussillon de remettre à l'honneur son patrimoine ocrier
La ville se dote de fortifications dès le Haut Moyen Âge. mais est néanmoins pillée par les Sarrasins vers 895.
Du Xème au XIIème siècle, c'est une co-seigneurie des évêques et des seigneurs d'Agoult-Simiane, puis jouira d'une administration consulaire jusqu'au milieu du XIIIème siècle.
1258 est une année clef pour les Aptésiens. Sous la pression de Charles 1er d’Anjou, comte de Provence, Apt comme toutes les grandes villes du comté se voit supprimer son «consulat». L’antique sceau marqué « Sigillum Comitii Aptensis » est alors remplacé par celui frappé aux armes d’Anjou et d’Aragon (or et sang) et porte désormais gravé « Sigillum Curiae Civitas Aptensis».
La cité est alors administrée par Pierre Bayle, son prince-évêque qui a la haute main sur le quartier de la Bouquerie, et par un bayle nommé Petrus (Pierre) qui administre le quartier Saint-Pierre. Le bayle ou bailli, qui était juge comtal, a sous sa juridiction toute la région comprise entre la Durance et le comté de Sault suivant une diagonale allant de Saint-Martin-de-Castillon à Mérindol. Les princes-évêques d’Apt furent amenés à jouer un rôle international. En 1286, alors que Charles II le Boiteux, héritier du comté de Provence, était prisonnier de Jacques d’Aragon qui s’intitulait roi de Sicile, les deux princes parviennent à conclure le traité de Cefalù.
Sa copie est portée au pape Honorius IV par le prévôt et l’évêque d’Apt Raymond 1er de Bot. Mais le pontife refuse de l’entériner et le casse par une bulle du 4 mars 1287. Déjà en 1307, Baxianus Porca, juge d'Apt (1307), fut coseigneur d'Apt. Conseiller et familier du roi, il captura, en 1326, alors qu'il était viguier d'Aix, une galère gibeline au port-de-Bouc. Le 5 juin 1313, Raimbaude de Simiane vendit, à la cour, une partie d'Apt. Guiran de Simiane (?-v.1385), viguier de Marseille (1351), lieutenant du sénéchal (1382), chevalier, fut baron de Caseneuve, seigneur d'Apt et de Gordes après la mort de son frère aîné, Bertrand-Raimbaud. Il fut le petit-fils de Guiran de Simiane, viguier de Marseille (1314), baile-juge d'Apt (1326), baron de Cseneuve et coseigneur d'Apt. Il épousa Dauphine de Sabran. Le 24 juillet 1371, il acquit la seigneurie de Châteauneuf dans le Comtat Venaissin de Giraud Amic de Sabran. Lors de la guerre de l'Union d'Aix, il prit parti pour le duc d'Anjou, en avril-mai 1382. Seconde date importante au Moyen Âge pour la cité Julienne, celle du 28 mars 1362 où est ouvert le premier registre des délibérations municipales. C'est grâce à lui que nous savons qu'en 1365, les syndics de la ville offrent des fruits confits d’Apt au pape Urbain V.
Le marché hebdomadaire d’Apt a atteint une notoriété qui dépasse largement le cadre local et même régional. Sa tenue est due à deux René. Tout d’abord le Roi René qui en 1470 accorde à la cité le droit de tenir marché tous les mardis. Puis en 1523, René de Savoie, dit le Grand Bâtard, comte de Tende et gouverneur de Provence le déplace du mardi au samedi matin.
Cette période idyllique va prendre fin en pleines vendanges au cours du mois de septembre 1540. Le nouvel évêque d'Apt, Pierre de Forli, fait arrêter Louis Serre et son beau-frère Collin Pellenc, vignerons au Plan d'Apt alors qu'ils descendent leurs raisins dans leur cave de la rue Bouquerie.
Pellenc, par deux fois, avait été inquiété par le Tribunal de l'Inquisition en 1532 et 1535. Reconnu récidiviste, il est condamné à être brûlé vif au Postel, sur la place des Jacobins. C'est le point de départ d'une répression massive contre les Vaudois du Luberon et leurs barbes. Le Parlement d'Aix-en-Provence, sous la présidence de Jean Maynier d'Oppède, publie de 18 novembre 1540, l'Arrêt de Mérindol qui condamne 49 personnes nommément désignées à être brûlées vives.
En 1660, la reine Anne d'Autriche vient à Apt rendre ses vœux à Sainte Anne.
À la demande de Claude Louis Hector de Villars, duc de Brancas, César Moulin crée, en 1714, la première faïencerie du Pays d'Apt à Castellet. Il commence par faire mouler l'argenterie du duc puis diversifie son activité en réalisant des chefs d'œuvre : statuettes représentant des scènes des bergères, de chasse ou de pêche, etc. Grâce au duc sa production devient la coqueluche de Versailles.
En 1770, François et Jacques Moulin, fils de César, s’installent à Apt. En travaillant et en mêlant différentes argiles, ils vont inventer la « marbrure aptésienne ». Leurs successeurs au XIXème siècle fabriquent des assiettes en forme de feuilles de vignes qui sont de nos jours particulièrement recherchées.
Apt devient chef-lieu du district d'Apt en 1790 dans le département des Bouches-du-Rhône puis du Vaucluse en 1793.
La ville d'Apt a été le moteur insurrectionnel du pays d'Apt et du Luberon en décembre 1851. Le dimanche 7 décembre 1851, les républicains de la ville d'Apt et des villages voisins s'insurgent contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, effectué le 2 décembre à Paris.
L'insurrection se déclenche à la suite de la venue des « blancs » de Saint-Saturnin, appelés en renfort par le sous-préfet d'Apt, pour faire face au risque insurrectionnel dans la ville. À l'arrivée des soixante sept hommes armés de la Garde Nationale de Saint-Saturnin, les républicains aptésiens se rassemblent sur la place de la Bouquerie et sur la place de la sous-préfecture. Indignés devant cet affront, un vif mécontentement fait rage dans les rangs aptésiens. À la suite d'une âpre négociation pour faire repartir les hommes de Saint-Saturnin, les « rouges » déclenchent l'insurrection. Les républicains insurgés prennent l'hôtel de ville et la sous-préfecture et constituent un comité révolutionnaire. Vers le soir de la même journée, le comité s’organise et Méritan dit Barbès proclame, sur le perron de l’hôtel de ville le comité qui vient d’être élu. Ce comité d’après la proclamation se compose de divers membres entre autres des nommés « Elzéar Pin, qui doit en être le chef, Tamisier dit Miroir, Caire dit Lapatou, Gaillard peintre en bâtiment ». Les membres publient dans la matinée du lundi, les deux premières proclamations, qu’ils ont délibérées, la première ordonne « sur mot du comité et du conseil municipal, que tout citoyen qui est détenteur d’armes de guerre et de chasse de les apporter à la mairie immédiatement après la publication sous peine d’être requises par la force armée ». Afin de former une colonne armée dont le but est de se diriger vers L’Isle-sur-la-Sorgue, pour ensuite aller soumettre Avignon, une deuxième proclamation est émise : « Au nom du peuple tout citoyen de 18 à 30 ans est requis de se rendre immédiatement armé sur la place de la sous-préfecture. Sous peine d’être passé par les armes ». L'insurrection échoue et la répression bonapartiste se met en place dès le 10 décembre dans la région aptésienne, avec l'arrivée de l'armée et l'arrestation de trois cent quarante trois républicains au cours des mois de décembre 1851 et janvier 1852.
La ville accueille des Juifs depuis au moins le 28 février 1276, selon des rôles d'impôts de cette période. En 1155, Raymond V de Toulouse, marquis de Provence,envoie son chancelier Raous à Raymond 1er, l'évêque de Carpentras pour confirmer les privilèges du marché qui se tient à Carpentras. Au Moyen Âge, le marché se tient tous les vendredis dans le cimetière de Saint-Siffrein. Il y avait alors 200 marchands forains. Au début de la papauté d'Avignon, l'évêque Bérenger Forneri voulut, sans succès, interdire le cimetière au marché. Le pape Clément V établit sa curie à Carpentras en 1313. Lorsqu'il meurt en 1314, son successeur donne sa préférence à Avignon. Cependant, capitale du Comtat Venaissin en 1320, la ville profite de la munificence pontificale : gouvernée par ses évêques, elle s'étend et s'entoure d'une enceinte dont il ne reste plus que la porte d'Orange. Le marché s'étend, en 1385, sur la place de la Fusterie, actuelle place des pénitents noirs. Ce fut au cours de la seconde moitié du XIVe siècle que les rempats furent construits. En cette période troublée, les routiers et les voleurs de grands chemins, étaient monnaie courante. Ils profitaient des trêves de la guerre de Cent Ans pour piller. La crainte des autorités locales était l'occupation de ce vieil hospice, par ces brigands, pour ensuite entrer au sein de la cité.
Carpentras dut être entourée de remparts. Ce fut Innocent VI qui donna ordre aux villes comtadines de se fortifier. Les travaux à Carpentras débutèrent en 1357 pour s'achever en 1392. Ils furent initialement confiés à Juan Fernandez de Heredia, capitaine général des Armes du Comtat Venaissin, qui en définit le tracé14 Chassés de France par Philippe le Bel, les Juifs se réfugient en terres papales où ils sont en sécurité et bénéficient de la liberté de culte. Avec Avignon, Cavaillon et L'Isle-sur-la-Sorgue, Carpentras abrite une importante communauté juive dans un quartier qui ne devient ghetto qu'à la fin du XVIe siècle.
Au cours du XVIIIe siècle, la situation économique des Juifs s'améliore. Les comtadins voyagent beaucoup dans tout le Midi de la France, certains s'installent de façon semi-permanente à Nîmes, Montpellier, etc. L'usage du français se répand. En 1741 est reconstruite la synagogue de Carpentras, la plus vieille aujourd'hui en France. Si cette synagogue reste très discrète cette prospérité nouvelle est reflétée dans la salle de prière, chef-d'œuvre de décoration et de ferronnerie italianisante. Par contre, la vie quotidienne ne peut guère refléter l'enrichissement des Juifs du Pape, qui ne sont pas autorisés à s'établir hors des « carrières » surpeuplées où les maisons de six ou sept étages apparaissent aux yeux des voyageurs qui arrivent à Carpentras comme de véritables gratte-ciel. Ce n'est qu'en 1784 qu'un cafetier de Carpentras est autorisé à recevoir des Juifs. L'armée avignonnaise assiège Carpentras (1791) Carpentras en 1880 Dès 1790, dans l'esprit révolutionnaire, Avignon chasse le vice-légat, représentant l'autorité pontificale et demande son rattachement à la France. À Carpentras, en revanche, les habitants tentèrent d'établir un petit État indépendant, qui réaliserait chez lui les réformes de l'Assemblée Constituante française, mais sans accepter de le réunir à la France. En avril 1790, sans l'accord du pape, mais en reconnaissant son autorité, ils se réunirent en assemblée et réformèrent le gouvernement : le pape y était reconnu comme souverain constitutionnel. Avignon, française depuis peu, chercha alors à forcer Carpentras à entrer dans la République française. Carpentras résista à deux sièges successifs menés par les Avignonnais. Le 2 janvier 1791, alors qu'à la suite de l'intervention des Avignonnais contre Cavaillon, les communes comtadines arboraient les trois couleurs, l'Assemblée représentative du Comtat, de plus en plus disqualifiée, suspendait ses travaux. Le 14, les Carpentrassiens se soulevaient contre les papistes, tenaient une assemblée dans la cathédrale Saint-Siffrein et demandaient leur rattachement à la France. Ils furent soutenus par l'Armée d'Avignon qui, dès le 20 janvier, vint mettre le siège devant la capitale du Comtat. Mais pluie et neige obligèrent à le lever. Au cours du mois de février, le mouvement fit tache d'huile. Le 7, vingt-cinq communautés comtadines, réunies dans la cité des papes, demandèrent leur rattachement à la France. Le principe de former un département fut adopté, il devait avoir pour nom Vaucluse et son chef-lieu serait Avignon. Précédemment possessions pontificales, Avignon et le Comtat Venaissin furent rattachés à la France le 14 septembre 1791. Le 28 mars 1792, ces territoires formèrent deux nouveaux districts, Avignon dans les Bouches-du-Rhône et Carpentras dans la Drôme. Puis, le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes
Le Château de Lourmarin, dans le massif du Lubéron est une ancienne forteresse. Au XVème siècle, le château est reconstruit par Foulques d'Agoult sur les restes d'une ancienne forteresse du XIIème siècle. Il fut transformé et agrandi à plusieurs reprises. À partir de 1526. Louis d'Agoult-Montauban et Blanche de Lévis-Ventadour son épouse, font élever l'aile Renaissance.
Fin du XVIème siècle, l'édifice devient la propriété des Créqui-Lesdiguières, propriétaires du château de La Tour d'Aigues. À partir de cette époque et jusqu'en 1789, le château n'est plus occupé que par les intendants qui gèrent les terres.
Après la Révolution française, le château passe entre les mains de plusieurs propriétaires aux fortunes diverses et finit par tomber en ruines. À partir de 1920 et jusqu'à sa mort en 1925, Robert Laurent-Vibert fait restaurer le château par Henri Pacon. Il le lègue à l'Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d'Aix-en-Provence qui crée la Fondation Robert Laurent-Vibert
Au VIIIème siècle, l’abbaye bénédictine de Saint-Chaffret est fondée par des moines de l'abbaye de Saint-Chaffre de Monastier-en-Velay sur les restes d'une ancienne cella détruite lors des invasions arabes.
Depuis le XIème siècle, la masse impressionnante de son château couronne le village de Gordes. Guillaume d'Agoult, l'un des premiers ancêtres de cette puissante famille féodale qui couvrit de fortifications tous les villages environnants, le mentionne dans une charte datée du 30 novembre 1031
Ses successeurs le renforcent jusqu'à en faire en 1123 un nobile castrum, le seul ainsi dénommé parmi les très nombreux châteaux avoisinants. Assiégé en vain par le Baron des Adrets durant les guerres de religion, il est le fief des marquis de Simiane puis des ducs de Soubise et au XVIIIème siècle des princes de Condé.
Au XIIIème siècle, Gordes rallie la maison de Savoie en se mettant sous la protection de Béatrix de Savoie à la suite d'une brouille avec le royaume de France. Celle-ci y établira une garnison . Au milieu du XIVème siècle, tout comme dans les villages environnants, les premiers remparts se dressent au pied des maisons. C'est l'une des répercussions de la peur engendrée par la guerre de Cent Ans.
À la suite de la mort du roi René, le comté de Provence est incorporé au royaume de France sous l'appellation de « province royale française » en 1481. Une insurrection éclate dans les anciens états des d'Agoult-Simiane et l'ancien comté de Forcalquier. Gordes se distingue par une forte opposition au centralisme français mais paie lourdement ses prétentions d'indépendance. Un an plus tard, pour le mariage de son fils, Jacques Raybaud de Simiane prend le titre de « Baron de Gordes ». Par la suite, l'ensemble de sa descendance garde ce titre sans qu'aucun texte connu ne parle d'une transformation de la seigneurie en baronnie.
En 1544, des Vaudois incendient le monastère de Sénanque, abbaye cistercienne fondée en 1148 lors du mouvement de renaissance spirituelle et religieuse qui touche la région aux XII et XIIIème siècles.
Gordes est l'un des premiers villages à accepter la Réforme protestante, choix très osé à l'époque vu la proximité d'Avignon. En 1615, Gordes est érigé en marquisat par Louis XIII en faveur de Guillaume de Gordes Simiane.Quand, en 1720, la peste arrive à Marseille, l'année suivante, elle frappe déjà toute la Provence et arrive en Comtat Venaissin.
Dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle, l'entretien des remparts qui entourent le bourg est peu à peu abandonné. L'un des cimetières est transféré en dehors de l'enceinte en 1755 à son emplacement actuel mais il n'est solennellement béni que le 27 mai 1855
Orange, la cité des Princes, est mentionné par Strabon, Pline et Pomponius Mêla ; ces deux derniers auteurs lui donnent l'épithète de Secundanorum, et une inscription trouvée dans cette ville semble prouver qu'elle avait le surnom de Colonia Julia Secundanorum ! Les mesures de la Table de Peutinger et de l'Itinéraire de Jérusalem constatent d'une manière certaine l'identité de position d'Orange et de l'antique Arausio. Au rapport de Ptolémée, Orange fut une des quatre villes du peuple Cavare. Les Romains l'ont conservée pendant plusieurs siècles, et elle est célèbre par les monuments dont elle conserve les restes. Autrefois dépôt des vétérans de la 2ème légion (transio secundanorum), bâtie sur la montagne (temps celtique), puis descendue en plaine et close alors de forts remparts de trois milles de tour, avec un théâtre, un cirque, un champ de mars, un capitole, des bains et plusieurs autres monuments de Part el du génie romain; c'est aujourd'hui une petite ville bien déchues de son ancienne splendeur. Les Bourguignons et les Visigoths furent les premiers qui s'emparèrent de cette ville sur les Romains. Ils eu furent chassés par les rois de France de la première race, auxquels succédèrent ceux de la seconde, qui eurent à combattre les Sarrasins.
Guillaume au Cornet, premier prince d'Orange, préserva cette ville de la destruction, en chassant un de leurs chefs qui s'en était emparé. Charlemagne, pour récompenser sa valeur, lui confia en 793 le gouvernement d'Orange. La princesse Tiburge, de la première dynastie des princes d'Orange, en fit rebâtir les murailles et construire trois grands faubourgs ; mais les guerres du XIVème et du XVIème siècle nuisirent à ces rétablissements. Cette ville fut prise en 1561 par les calvinistes ; le 16 mai 1562, les catholiques la reprirent, et en furent chassés au mois de septembre suivant. Quelque temps après, les catholiques la reprirent une seconde fois, et en furent encore dépossédés par les protestants, qui, ayant éprouvé plusieurs cruautés de la part des catholiques, usèrent de représailles à leur égard. Dans les guerres terminées par les traités de Nimègue et de Riswick, Louis XIV s'empara d'Orange, et fit raser la citadelle.
La légende raconte que Petit Benoît, connu sous le nom de Bénézet, berger à Burzet, dans le Vivarais, né en 1165, alors âgé de 12 ans, reçut l'ordre divin d'aller construire un pont à Avignon. Il fut achevé en 1185 et enjambait alors le Rhône sur 915 mètres avec un angle droit pour offir moins de prise aux forts courants. Il comportait à l'origine 22 arches, il n'en reste que quatre. À l'origine seules les piles étaient en pierre et le tablier était alors en bois. L'ouvrage fut reconstruit en maçonnerie entre 1234 et 1237. Ce pont, poste frontière entre l'État pontifical et le territoire de France, était l'un des seuls pour traverser le Rhône sur des kilomètres en amont et en aval, un bon moyen de collecter des taxes sous la forme d'un péage ou d'une aumône à saint Bénézet. Il a même été durant toute une période l'unique pont entre la ville de Lyon et la mer, ce qui en faisait alors un point de passage obligatoire pour de nombreux marchands, voyageurs, etc. Avant ce pont, on traversait ici le Rhône en barque. La plus grande partie du pont était la propriété du roi qui l'a peu entretenu et suite à de fortes crues du Rhône, une première arche s'effondre en 1603, puis trois autres en 1605... toutes quatre rebâties vers 1628. En 1633, juste après la réouverture du pont, deux nouvelles arches s'effondrent. En 1669, une nouvelle crue du Rhône emporta plusieurs autres arches pour ne laisser pratiquement que celles qu'on lui connaît de nos jours. Large d'à peine 2,5 mètres, il prenait appui sur l'île de la Barthelasse où se trouvaient de nombreuses guinguettes au XIXe siècle : on dansait donc sous et non Sur le pont d'Avignon comme le raconte la chanson, à moins que celle-ci ne fasse référence non pas au pont de Saint-Bénezet en partie détruit depuis le XVIIème siècle mais son remplaçant en bois édifié un peu plus loin, en 1811, à l'emplacement de l'actuel pont Édouard Daladier
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