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Les Départements de la France

  • Données géographiques

L'Yonne

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Le département de l'Yonne est formé en grande partie de l'Auxerrois, qui dépendait autrefois de la ci-devant province de Bourgogne, et tire son nom de la rivière d'Yonne, qui le traverse" du sud-est au nord-ouest. Il est borné, au nord-ouest et au nord, par le département de Seine-et-Marne ;au nord-est, par celui de l'Aube; à l'est, par celui de la Côte-d'Or ; au sud, par celui de la Nièvre, et à l'ouest, par celui du Loiret.
Le territoire de ce département est entre coupé de nombreux coteaux couverts de riches vignobles, de quelques collines arides et peu fertiles, de belles-et productives vallées, de forêts très-étendues, d'étangs considérables et d'excellents pâturages, où l'on élève quantité de bestiaux.

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Carte de l'Yonne

Le sol, en général inégal et pierreux, est néanmoins très-fertile en toute sorte de grains. Les vignes couvrent presque tous les coteaux, et sont d'une grande ressource pour les habitants ; on distingue les vins de Coulanges, d'Auxerre, de Chablis, de Tonnerre, de Sl- Brix, Irancy, Joigny, Cravant, etc..L'yonne est une rivière qui prend sa source dans une tourbière sur le Mont Préneley à 738 mètres d'altitude, au cœur de la forêt de La Gravelle dans le massif du Morvan. Elle se situe sur le territoire de la commune de Glux-en-Glenne, au sud-est de Château-Chinon.


Histoire de l'Yonne


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Carte de l'Yonne
Note

Carte d'identité


Yonne
Région :Bourgogne

Préfecture : Auxerre
Sous préfectures :
Avallon
Sens


Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé : Icaunais
Population : 333 385 hab. (2021)
Densité : 45 hab./km²
Superficie :
7 427 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 3
Cantons : 21
Intercommunalités : 14
Communes : 423


La moitié du département actuel appartenait à l'oncle de Louis XVI, S.A.R François-Xavier de Saxe, en 1771 jusqu'à ce que l'Yonne soit créée à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de la province de Bourgogne, d'une partie de la province de Champagne et de l'Orléanais. Des villes comme Auxerre ont le label « Ville d'art et d'histoire


Dans la division de la France en départements, celui de l'Yonne fut surtout formé de deux petites provinces, le Sénonais et l'Auxerrois, qui faisaient partie, l'un de la première Champagne, et l'autre de la Bourgogne.
L'histoire de ce département se rattache donc à celle de ces deux grandes provinces. Mais, comme celles-là ont ailleurs leur place plus spéciale, nous bornerons notre récit aux événements qui concernent plus directement les localités comprises dans la nouvelle répartition territoriale.
Les Romains trouvèrent la contrée habitée par les Senones, peuple puissant de la confédération gauloise; leur capitale était Agedincum son nom actuel, Sens, rappelle celui de ses fondateurs. Le pays des Senones fut compris dans la Quatrième Lyonnaise, qui lui emprunta sa désignation particulière de Sénonie.
De 408 à 410, les Burgondes vinrent disputer et enlever aux Romains leur conquête. La Sénonie fut incorporée au nouveau royaume de Bourgogne. Pour constater l'origine des nouveaux maîtres, dès les premiers temps de l'établissement du Christianisme, l'archevêque de Sens prenait le titre de primat des Gaules et de la Germanie.
Les Francs succédèrent aux Bourguignons. Clotaire, en 558, réunissait la Bourgogne au vaste héritage de Clovis. À sa mort, le partage de ses États amena la reconstitution d'un royaume de Bourgogne, que les premiers Carlovingiens rattachèrent encore à la Couronne de France.
Sous les descendants de Charlemagne et de Louis-le-Débonnaire, le morcellement de la France et l’affaiblissement de la monarchie donnèrent au duché de Bourgogne une existence à peu près indépendante.

Le Château de Chambord
Pont-sur-Yonne

Robert-le-Fort, dont les exploits préparaient à ses neveux le chemin du trône, vint aider les Bourguignons de l'Yonne à repousser les Normands. C'était alors le titre principal à la reconnaissance des populations. Le duc Raoul, qui avait dû à des services pareils de pouvoir se faire proclamer roi de France, était mort à Auxerre, en 930, sans laisser d'héritier direct. Son frère puîné Hugues-le-Noir, qui lui succéda, mourut aussi sans postérité, ainsi que Giselbert, successeur des deux princes, comme époux de leur sœur Ermengarde. Hugues-le-Grand, petit-fils de Robert-le-Fort, qui avait épousé une autre sœur de Raoul et de Hugues-le-Noir, devint à la fois duc de Bourgogne, duc de France et comte de Paris.
Le sentiment de l'unité monarchique était alors si peu dans les esprits, que cette occasion de concentrer dans les mêmes mains les provinces du royaume fut perdue. Othon, second fils de Hugues Capet, fut duc de Bourgogne. Après lui, à défaut d'enfants, le duché échut à son frère Henri. La femme de ce dernier prince, Gerberge, voulut lui donner pour successeur un fils qu'elle avait eu d'un premier mariage, Othon-Guillaume, et qui ne tenait par aucun lien de parenté à la famille des Capets. Le roi Robert-le-Pieux réclama contre cette usurpation, mais il trouva dans la province une redoutable hostilité à la légitimité de ses droits. Il tenta de reconquérir par les armes l'héritage qui lui était contesté, assiégea vainement Auxerre, fut repoussé par Landry et dut accepter l'arbitrage d'un concile convoqué à Airy en 1015. Pour donner plus de solennité à la réunion, on y transporta les châsses des saints de Montier-en-Der, de Saint-Pierre-le-Vif et de Châtillon-sur-Seine. La sentence abandonna à Othon-Guillaume la Bourgogne d'outre- Saône.
La contrée d'Yonne fut adjugée à Robert, qui se hâta d'investir du duché, limité conformément à l'arrêt, son second fils Henri. Celui-ci, étant devenu roi de France par la mort de son frère, transmit à son tour l'apanage à son autre frère Robert, « pour qu'il le tînt en pleine propriété et souveraineté, sauf foi et hommage au roi, et le fît passer à ses héritiers. » C'est ce Robert qui fut la tige de la première race royale des ducs de Bourgogne. Cette dynastie dura de 1033 à 1361 et s'éteignit dans la personne de Philippe de Rouvres, qui mourut à 14 ans.
Pendant cette période, la maison de Bourgogne conserva à l'égard des rois de France une attitude respectueuse et dévouée. Les ducs de cette branche assistent comme premiers pairs du royaume au sacre des souverains, les secondent dans les guerres de l'intérieur et du dehors, les accompagnent en Terre-Sainte, pendant les Croisades, et occupent avec fidélité et dignité les plus hautes fonctions de l'État. Leurs efforts sont constamment dirigés vers l'agrandissement de leurs domaines. Mais ils poursuivent généralement leur but par des moyens honorables et pacifiques.
Outre le démembrement opéré par la sentence du concile d'Airy, un comté de Bourgogne avait été constitué en grande partie avec la Franche-Comté des fiefs nombreux et importants avaient été détachés à divers titres du duché proprement dit. C'est à la récupération de ces pertes que les ducs travaillèrent et souvent avec succès. Hugues III acquit de l'évêque de Langres, par échange, des terres que le prélat possédait enclavées dans le Dijonnais. Hugues VI acheta le comté d'Auxonne à un autre Hugues, comte de Bourgogne. Semur-en-Auxois lui revint comme fief de son duché, la race des seigneurs étant éteinte. Il obtint encore du comte Jean de Chalon, par échange et cession, le comté de Charolais et Chalon-sur-Saône. Si nous ajoutons à ces conquêtes l'annexion des villes de Beaune, d'Avallon, du Briennois, des deux Semur et du pays de la montagne, dont la capitale est Châtillon-sur-Seine, on trouvera que le duché avait repris d'imposantes proportions.
L'émancipation des communes s'était accomplie sans grands déchirements. La constitution politique de la province, basée sur la représentation, dans les États de Bourgogne, de la noblesse, du clergé et du tiers état, fonctionnait sans confusion. C'est dans ces favorables conditions que le duché fit une fois encore retour à la Couronne par la mort du jeune Philippe, dernier de sa race. Le roi Jean, accepté comme héritier par les États, avait à peine recueilli la succession, qu'il la transmit à son quatrième fils, Philippe-le-Hardi.
De l'investiture de Philippe, en 1364, à la mort de Charles-le-Téméraire, en 1477, il ne s'écoula qu'un siècle. Mais, pendant ce temps, combien de désastres, quelles calamités causa à la France, à la patrie commune, déchirée et trahie, cette seconde dynastie des ducs de Bourgogne. Il ne faut pas chercher leur histoire dans le département de l'Yonne ; elle est dans la Guyenne et dans les Flandres, même à Paris, partout où la France peut être blessée.
La monarchie possède enfin, en Louis XI, un champion digne de ses adversaires. II s'empara de l'héritage de Charles-le-Téméraire, ne laissant à sa fille Marie que le comté de Bourgogne. Plus tard, Charles-Quint exigea de François Ier, son prisonnier, la cession du duché de Bourgogne. Mais les États protestèrent, et le Traité de Cambrai n'accorda que le Charolais à la maison d'Autriche.
L'attitude patriotique des États, en cette circonstance, augmenta leur influence et étendit leurs prérogatives. La coutume de Bourgogne ne fut modifiée en 1570 que de leur consentement et sur l'avis conforme du parlement. Quant à l'autorité ducale, elle ne fut jamais rétablie. L'expérience en avait trop cruellement prouvé le danger. Le titre de duc de Bourgogne, purement honorifique, ne fut accordé qu'aux princes du sang royal, héritiers présomptifs de la Couronne : il fut porté par le père de Louis XV, et le petit-fils de ce monarque le conserva jusqu'à sa mort en 1761. Nous avons réservé pour l'histoire particulière des villes le récit des événements dont chacune d'elles a été le théâtre. Nous aurons à y signaler, dans le XIIIème et le XIVème siècle, le sanglant passage des Anglais et plusieurs invasions de la peste. Les discordes religieuses ensanglantèrent les rives de l'Yonne. Les cruautés qui se commirent de part et d'autre avaient exaspéré les esprits, et permirent aux Ligueurs de recruter dans le pays d'ardents et fanatiques sectaires. Henri IV profita de sa victoire pour incorporer le comté d'Auxerre au duché de Bourgogne. La tranquillité du pays fut encore troublée par les agitations de la Fronde. Condé parcourut le pays et mit le siège devant Auxerre qui persévéra dans sa fidélité à la cause royale.
En toute circonstance, d'ailleurs, les Bourguignons ont eu à cœur de protester contre les actes d'hostilité envers la France, qui furent surtout l'œuvre des ducs. Il n'est pas en France de province plus intimement et plus complètement française que la Bourgogne. Elle a, dans les derniers temps de notre histoire, donné les preuves les plus éclatantes de son patriotisme et de sa nationalité.
Dans la grande lutte de la France républicaine contre l'Europe coalisée, l'indépendance du territoire et le salut de la patrie ne rencontrèrent nulle part des citoyens plus dévoués, des soldats plus courageux. Quand l'épuisement des forces, l'affaissement de l'esprit public, eurent amené les désastres de 1814 et les deux invasions de l'étranger, c'est sur le sol du département de l'Yonne que Napoléon Ier s'appuya pour tenter les derniers efforts d'une héroïque résistance ; c'est dans le cœur des braves Bourguignons qu'il alla puiser ses dernières ressources.
Cette affinité était indispensable à la constitution de la patrie commune. Il n'y a réellement eu une France en Europe qu'à dater du jour où la Bourgogne lui a été réunie.
Notre histoire moderne réservait à cette contrée des épreuves analogues à celles qu'elle avait éprouvées en 1814. Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, le riche département de l'Yonne fut envahi par les troupes ennemies, appartenant à la ler et à la IIème armée, sous les ordres respectifs de Manteuffel et du prince Frédéric-Charles. Auxerre, Sens, Tonnerre, Joigny, Saint-Florentin, Chablis, et un grand nombre d'autres localités moins importantes, eurent à subir les douleurs de l'occupation.
Pourtant, dès le 5 octobre, le conseil général de l'Yonne votait un emprunt applicable à la défense du département. Le 21 du même mois, une troupe composée de gardes nationaux attaquait sans résultat, à Grand-Puits, près de Nangis, un faible détachement prussien. Le 11 novembre, après un essai de résistance honorable à Brienon, Joigny tombait aux mains des troupes envahissantes, et, sauf de courts intervalles, cette malheureuse cité ne devait en être débarrassée qu'après la signature de la paix. Le 12 du même mois, une colonne ennemie entrait à Sens. Quelques jours après, les Allemands occupaient Villeneuve-l'Archevêque et Tonnerre. Le 16, un détachement allemand arrivait à Chablis. Le 20, l'artillerie prussienne envoyait sur Auxerre environ 80 projectiles. Le 21, le général Zastrow, commandant du VIIème corps, entrait dans cette ville, qui devait être abandonnée et réoccupée plusieurs fois dans le courant de la guerre. Il est inutile de parler des vexations de toute nature, des réquisitions et des menaces, procédés habituels de l'état-major allemand. Ce n'est pas seulement Auxerre que les Prussiens bombardèrent. La petite ville de Saint-Bris eut le même sort. Le 27 décembre, ils pillèrent Courson. Le 16 janvier, ils bombardèrent Avallon. Le 25, un engagement eut lieu à Laroche, entre Joigny et Tonnerre ; son résultat fut la prise de la Gare par les volontaires de l'Yonne et la destruction du Pont du Chemin de fer. L'armistice préserva Auxerre d'une attaque imminente. Pendant la période d'occupation, à titre de garantie de la conclusion de la paix, le département de l'Yonne fit partie du gouvernement général du Nord de la France, dont le siège était à Versailles et dont le chef était le général Fabrice. Son chef-lieu retomba entre les mains allemandes et subit la présence des troupes commandées par le général de Fabeck jusqu'au 14 mars 1871.


Auxerre


Le Château de Chambord
Statue de Saint Nicolas, patron de gens de rivière

L'origine d'Auxerre remonte à une époque très reculée Sous la domination romaine cette ville était déjà célèbre sous le nom d'Autissiodurum. Après la chute de l'empire romain occidental Auxerre tomba au pouvoir des Francs sans que cependant jamais cette ville ait été soumise aux rois bourguignons. Clovis en fut maître, et elle échut en partage à son fils Clodomir. Gontran, fils de Clotaire ler fut aussi maître d'Auxerre, ainsi que du royaume de Bourgogne c'est pour cela que quelques auteurs mettent Auxerre dans ce royaume.
Les comtes qui ont gouverné cette ville n'en ont jamais été propriétaires, ni sous les Mérovingiens ,ni même sous les Carlovingiens, ce fut sous ceux-ci que le comté d'Auxerre qui avait alors autant d'étendue que le diocèse fut donné par les rois à l'évêque et à l'église cathédrale de St-Etienne. Le premier comte d'Auxerre dont on nait connaissance fut Pénius et ensuite Mommos son fils, dans le Vème siècle. Le dernier comte d'Auxerre fut Jean IV, qui vendit ce comté en 1370 au roi Charles V, qui le réunit à la couronne; mais en 1435 il fut cédé avec ceux de Mâcon et de Bar-sur-Seine par le roi Charles VII, au duc de Bourgogne Philippe le Bon, pour les tenir en pairie de même que le duché, à la charge du ressort de ces comtés au parlement de Paris. Les Sarrasins s'emparèrent d'Auxerre en 732. Les Normands pillèrent cette ville et la brûlèrent en partie en 887. Plusieurs incendies la détruisirent presque entièrement en 1035, 1075,1209 et en 1216. Les Anglais la prirent d'assaut le 10 mars 1359 et y commirent de grands ravages. En 1567, les calvinistes s'en rendirent maîtres et détruisirent les églises, les monastères les images, les autels, les châsses et jetèrent les reliques dans la boue.

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Auxere

Auxerre embrassa le parti de la Ligue, et fut une des dernières cités qui se rendit à Henri IV. Les habitants embrassèrent avec passion le parti catholique et se livrèrent à toutes les fureurs du fanatisme religieux. Amyo était alors évêque d'Auxerre et l'on peut lire dans ses lettres ce qu'il souffrit alors quoiqu'il eût fait plus peut-être que tous ses devanciers pour embellir Auxerre, et particulièrement ses églises. Le nom de cette ville a subi de nombreuses altérations, surtout dans les manuscrits étrangers, où l'ignorance des copistes l'a singulièrement.
Sous le règne de Louis IX, le comte Guillaume avait, avec l'agrément du roi accordé le privilège de commune à la ville d'Auxerre. L'évêque, s'opposant à cette nouvelle constitution, se plaignit du tort qu'elle lui faisait, et vint plaider à la cour du roi. L'historien qui nous instruit de ces circonstances ajoute Ce n'est ni sans péril, ni sans grandes dépenses; car l'évêque encourut presque l'inimitié du très-pieux Louis qui lui adressa ce reproche « Tous voulez donc me ravir, à moi et à mes héritiers la cité d'Auxerre » Car il regardait comme siennes les villes où les communes étaient établies.
L'évêché d'Auxerre, érigé au IIIème siècle, reconnaissait pour son premier évêque saint Peregrin, il y avait été envoyé, en 261, par le pape Sixte II, et fut martyrisé sous Aurélien, en 263. . L'évêque entrait aux assemblées des états de la province, et prenait la qualité de comte d'Auxerre. 

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Carte de d'Auxerre

Conscients de la menace d’un plus grand danger, les habitants s’emploient alors à édifier des fortifications derrière lesquelles ils seraient alors à l’abri des incursions.
Ils choisissent pour emplacement de défense l’élévation de terrain que domine aujourd’hui la cathédrale, surplombant l’Yonne, défense naturelle (4 ha ; celles de Paris ne faisaient que 9 ha).
Dans cet enclos s’élevait la résidence des comtes, protégée par cinq tours. La base de la tour Saint-Alban et le soubassement de celle de l’Horloge sont les seuls restes que l’on puisse apercevoir de cette enceinte restée visible jusqu’au XVIIème siècle.
La solidité des murailles assura l’intégrité de la ville pendant les grandes invasions germaniques de 407. Elle semble ne pas avoir échappé au saccage des Huns en 451, dont les dévastations la privent d’évêque pendant dix ans. Les territoires passent alors sous le commandement militaire des comtes. Les évêques partageant leur activité entre les préoccupations guerrières et l’organisation de leur diocèse.
Les IVème et Vème siècles) sont marqués par les évêques saint Amatre et surtout par saint Germain, qui fait à l’église d’Auxerre d’importantes libéralités. Le nom de Germain ne cesse donc de grandir après sa mort. La légende vient entourer son nom de merveilleux. Clothilde, l’épouse de Clovis, substitue à l’oratoire où Germain avait choisi de reposer, une basilique qu’elle lui dédie. Ces pieuses dispositions sont à l’origine de l’abbaye de Saint-Germain dont l’époque carolingienne va consacrer la puissance et le rayonnement qui devient centre intellectuel éminent au IXème siècle où l’enseignement bénédictin qu’y dispensent les clercs atteint une grande réputation dans toute l’Europe.
Pendant les trois siècles troublés qui suivent, l’église d’Auxerre, à la main de ses évêques, va faire du monachisme la base de sa floraison spirituelle et artistique dont le Moyen Âge consacrera l’épanouissement.

Le Château de Chambord
Le Canal de Bourgogne

En effet, les rivalités guerrières, l’insécurité généralisée, l’esprit de corruption, la faiblesse mérovingienne ouvrent, au VIème siècle, une ère de dérèglements et d’anarchie où sombrent les idées d’humanisme et de religion. Charles Martel s’empare des richesses de l’église et confisque l’Auxerrois et ce n’est qu’au IXème siècle que l’évêque d’Auxerre recouvrera la souveraineté qu’il a perdue sur les établissements religieux de la ville.
Mais, entre temps, l’épiscopat auxerrois n’a pas négligé sa mission. Dès le VIème siècle, Auxerre possédait huit églises : Saint-Germain, Saint-Pierre, qui, reconstruites, sont parvenues jusqu’à nous ; saint Amatre, Saint-Martin dont il subsiste quelques vestiges de la reconstruction ; Saint-Valérien et Saint-Julien, disparues.
Le VIIème siècle voit s’élever, hors de l’enceinte, de nouveaux monastères. Vers 634, l’évêque Pallade transfère le monastère de Saint-Julien qui s’enorgueillira, plus tard, de trois basiliques juxtaposées et de deux oratoires. Il fonde aussi Saint-Eusèbe, qu’il peuple de religieux. Vigile, son successeur, fait édifier l’église disparue de Notre-Dame-la-d'Hors sitée hors les murs, qu’il destine à sa sépulture. Il appartient à l’évêque Humbaud, au IXème siècle, de parachever l’œuvre de ses prédécesseurs en fondant les monastères de Saint-Marien, de Saint-Père, de Saint-Gervais et des Îles.
L’étendue de la ville monastique coïncide, alors, avec celle de la ville actuelle telle que la délimite sa ceinture de boulevards intérieurs. Une première urbanisation se dessine, les communautés religieuses attirant peu à peu une population de marchands, d’artisans, d’habitants. Faisant leur apparition à l’époque carolingienne, les paroisses, à leur tour, viennent se superposer aux domaines monastiques.

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Auxere

Au IXème siècle, Auxerre est le siège d'une école monastique, autour de l'abbaye Saint-Germain, qu'illustrent des érudits comme Murethach, Haymon d'Auxerre, Heiric d'Auxerre et Remi d'Auxerre. Son rayonnement intellectuel touche tout l'Occident chrétien.
Les invasions normandes ont épuisé le pays. Abbés et prélats ont ceint l’épée. En 912, saint Géran, évêque d’Auxerre, défait les Normands à Saint-Florentin.
L’Auxerrois et le Sénonais sont réunis à la Bourgogne de Boson et de Richard le Justicier. En 1015, le traité d'Hery attribue la Bourgogne au roi Robert II, et soumet l’Auxerrois à la double souveraineté du comte-évêque Hugues de Chalon et du comte Otte-Guillaume, divise le comté en trois baronnies.
Outre la famine qui règne vers l’an 1030, Auxerre subit deux grands incendies. Seule l’église de Saint-Alban martyr, que saint Germain avait bâtie dans le haut de la cité, réchappe au premier incendie : la cathédrale est réduite en cendres. L’évêque Hugues, au lieu de la rebâtir de moellons, comme auparavant, en jette les fondements sur le roc avec des pierres de taille ; il demande une enceinte d’une plus grande étendue, et il y fait faire les grottes ou cryptes telles qu’on les voit encore aujourd’hui sous le sanctuaire et sous la moitié du chœur. L’ouvrage était déjà bien avancé, lorsqu’il arriva un second incendie ; mais l’église fut indemne, et le feu ne toucha que quelques maisons.
1039 voit renaître les guerres de Bourgogne. L’évêque devient indépendant du comte Renaud sur arbitrage de saint Bernard, et suzerain d’une partie de la ville.
Les différends qu’il soutient, notamment en 1166 contre le comte de Chalon, incitent le comte Guillaume III à protéger les faubourgs de la ville. Vers 1171, une deuxième enceinte fortifiée est hâtivement construite sur 4 km, appuyée à la rive gauche de l’Yonne, comme la première, mais englobant largement abbayes et monastères. La figure de boulevards, aujourd’hui séparative des villes anciennes et modernes, en figure exactement le tracé.
En 1183, l’évêque de la ville, Hugues de Noyers, prend la tête de la répression armée du mouvement égalitaire des Capuchonnés.
Il revient à Pierre de Courtenay, le plus illustre des comtes d’Auxerre, cousin germain de Philippe Auguste, d’achever la deuxième enceinte de la ville. À peine élu au trône de Constantinople, il meurt en 1218.
Sa fille, Mathilde, attache son nom à l’octroi des franchises communales. L’une des filles de Mathilde, par mariage, fait passer le comté d'Auxerre de la famille des Courtenay à celle des Chalon.
Lors de la guerre de Cent Ans, en janvier 1358, Anglais et routiers attaquent Auxerre et s’emparent de la ville par surprise le 10 mars 1358, la mettant en pillage. En 1348 et 1361, la peste noire ajoute ses ravages aux excès de brigandage.
Le vieux comte Jean IV de Chalon vend le comté au roi Charles V, par acte du 25 janvier 1370, moyennant 30 000 francs d’or. Par cette première réunion à la couronne, les Auxerrois deviennent bourgeois du roi. Mais la guerre des Armagnacs et des Bouguignons survenant, Auxerre prend le parti du duc de Bourgogne, Jean sans Peur. Une paix, plus ostentatoire que sincère, est signée à Auxerre le 22 juillet 1412. C’est Louis XI qui obtient la cession du comté d’Auxerre, cession régularisée en 1490. Entre-temps, les Auxerrois font leur soumission au roi, et Charles le Téméraire périt à Nancy en 1477. Le rattachement du comté d'Auxerre à la France est devenu cette fois définitif. Louis XI confirme également en janvier 1477 les privilèges de la ville et ordonne la création d'un bailliage.

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Entrée de l'église Saint Vérobert

La guerre passe les Alpes. Avec éblouissement, les nobles découvrent l’Italie d’où ils rapportent une conception nouvelle de la vie et, choc décisif, une idée de l’art.
Villes et campagnes pansent alors leurs plaies. On relève partout les églises. Auxerre, pour son alimentation, dérive les abondantes eaux de Vallan (1495). On y achève la cathédrale.
L’imprimerie est florissante (surtout à Joigny) et l’évêque Jean III Baillet fait exécuter les tapisseries fameuses de l’invention des reliques de saint Étienne dont il orne la cathédrale.
Mais c’est sûrement le portail de l’évêché qui est considéré comme le plus intéressant des monuments auxerrois de la Renaissance. Il est l’œuvre de François II de Dinteville que des missions en Italie avaient familiarisé avec l’art nouveau.
La fin des guerres de France-Bourgogne a apporté à l’Auxerrois une ère de sécurité et de prospérité au cours de laquelle le chef-lieu va se façonner au monde moderne. L’affranchissement fait de rapide progrès dans les campagnes, le commerce est actif. Auxerre s’enrichit de l’exportation de ses vins. L’aisance grandit parmi les vignerons, les voituriers par eau, et les propriétaires.
Dès le début du siècle, le développement de la construction entraine le recul des clos monastiques au profit des lotissements. Les règlements de voirie font leur apparition. Le réseau des voies urbaines prend peu à peu la physionomie qu’il conservera jusqu’à l’époque contemporaine.
Dotée d’un maire par Charles IX, la municipalité se consacre aux tâches d’édilité, construit ou reconstruit les bâtiments publics (hôtel de ville, pont, horloge, palais de Justice, hôpital de la Maladière…).
La seconde moitié du XVIème siècle ramène les troubles. Les idées issues de la Réforme ont pénétré dans l’Auxerrois par l’Yonne et la Loire.
L’édit de 1562 interdit le culte protestant dans les villes. Les protestants auxerrois se retrouvent alors à Cravant distant de 20 km. Aidés par le gouverneur, ils s’emparent de la ville le 27 septembre 1567. Ils s’y livrent incontinent au pillage et à la dévastation des églises.
Les catholiques récupèrent la ville l’année suivante et massacrent environ 150 réformés. Mais les querelles des princes viennent s’ajouter aux passions locales. La majorité des habitants d’Auxerre se déclare pour la Ligue contre le roi. Il faudra l’abjuration d’Henri IV et surtout la présence des troupes royales aux portes d’Auxerre pour que la ville, le 19 avril 1594, fasse sa soumission à Henri IV.
Les abus de la fiscalité, les intempéries, la peste et la réapparition de la lèpre, avaient éprouvé les Auxerrois depuis le début du siècle. D’inspiration médiocre, la municipalité s’épuisait en procès multipliés.
Les troubles armés réapparaissent avec la Fronde. Auxerre tient pour le roi et résiste à l’assaut de Condé. Mais le va-et-vient des troupes des deux partis, le brigandage, laissent le pays ravagé. Économiquement, le XVIIIème siècle sera décevant. Lors de la famine de 1709, on dénombre à Auxerre 3 000 pauvres. Aussi la fin du siècle accusera-t-elle un sérieux recul démographique.
Cependant vers 1750, le pouvoir se préoccupe de l’extension et de la restauration des voies de communication dont l’état est lamentable. L’éclairage public fait une timide apparition en 1788 avec deux lanternes. Aussi l’aménagement des anciennes fortifications en promenades publiques débute en 1732.
La grande querelle des théologiens sur la prédestination et la grâce, après avoir opposé les catholiques aux protestants, vient à diviser les catholiques eux-mêmes. Fidèle aux idées de Port-Royal, Mgr de Caylus, évêque d’Auxerre, entraîne avec lui la majorité de son clergé.
Le diocèse d’Auxerre, « refuge des pécheurs », accueille les prêtres persécutés, s’attire les foudres du gouvernement pour son action clandestine. Les séquelles du jansénisme marqueront durablement l’Auxerrois. L’ostracisme contre les prêtres jansénistes, la défiance des populations contre leurs successeurs, la pénurie de prêtres après la Révolution, favoriseront, jusqu’à la Restauration, le développement d’un « culte laïcal » déchristianisateur et d’un anticléricalisme qui ne faiblira qu’au XXème siècle.

Avallon

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Château d'Ancy le Franc

Note

Guédelon


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le Château de la Bathie en Savoie
Note :Les photos du site de Guédelon étant protégées, il n'est pas possible de montrer une vue du chantier

Guédelon ou le château de Guédelon est un chantier-médiéval de construction historique d'un château fort, débuté en 1997, selon les techniques et les matériaux utilisés au Moyen Âge. Projet architectural situé à Treigny, dans l'Yonne, visant à améliorer les connaissances en castellologie, la méthode de construction est celle des châteaux construits au XIIIème siècle de l'époque médiévale (fin du XIIème siècle jusqu'au début XIVème siècle, en cohérence avec le type d'architecture philippienne), en partant d'un site vierge et en utilisant uniquement des techniques de l'époque telles qu'elles étaient connues en Puisaye dans l'Yonne


Le site était déjà occupé avant l’époque romaine. La présence d’un oppidum du peuple gaulois des Éduens en offre le témoignage. Il semble que la ville dépendait de la province d’Autun. Le Morvan avallonnais a dû jouer un rôle attractif pour les riches familles gallo-romaines venues d’Autun : facilement accessible grâce à la Via Agrippa, avec ses sources nombreuses et ses immenses forêts. Elles firent construire un temple, un tribunal et un théâtre.
Au VIIème siècle, le moine Jonas mentionne un château nommé Cabalonem Castrum. Mais ce dispositif d'avertissement défensif n'empêche pas des invasions sporadiques de déferler sur la cité : les Sarrasins venu d'Espagne en 731 en Occitanie et y démeurant dans des réduits, tentent des raids parfois fructueux au cœur de la Bourgondie au milieu du VIIIème siècle les bandes vikings multiplient leurs incursions après 843.

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Vue d'Avalon

Les habitants, effrayés, décident d'entourer Avallon d'une grande muraille.
Avallon est alors le chef-lieu du pagus Avalensis. Le sort du bourg est lié à celui de la Bourgondie : tantôt royaume indépendant, tantôt réuni au royaume d’Austrasie, jusqu’au IXème siècle. En 806 Charlemagne, dans un capitulaire, fait don d’Avallon et de l’Auxois à son fils Louis le Débonnaire. En 817 celui-ci le transmet à son fils Pépin.
En 931 le duc de Bourgogne, Gislebert, part en guerre contre le roi des Francs, Raoul, son beau-frère qui s’est emparé d’Avallon et l’a annexé au comté d’Auxerre. En 1005, le roi Robert veut reprendre le duché de Bourgogne à Otte-Guillaume : Avallon, place forte bien défendue, est assiégée pendant trois mois, mais, au final, la famine oblige à livrer la ville. Elle est alors dévastée et la plupart des habitants massacrés ou exilés, il ne resterait selon la légende que 300 survivants.
Les habitants, serfs ou bourgeois, appartiennent alors à trois maîtres différents : le duc de Bourgogne, l’abbé de Saint-Martin, les chanoines de Saint-Lazare. En 1200, le duc de Bourgogne Eudes III affranchit les habitants d’Avallon et leur octroie une charte de commune. C'est ensuite l’abbé de Saint-Martin qui imite le duc. Par contre les chanoines, conservateurs, ne cèdent que beaucoup plus tard et sous la contrainte. Ils obtiennent « le droit de nommer quatre échevins pour régir, gouverner, manier, administrer la ville et subvenir à ses affaires et négoces, celui de présenter au choix du roi un capitaine ou lieutenant pour leur défense, et, quand le tiers état fut admis aux Etats de Bourgogne, aux alentours du XIVème siècle, ils y envoyèrent deux députés ». En 1232 est passée une transaction entre les maîtres et frères de la léproserie d'Avallon et l'abbé de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun.
Malgré ses fortifications, Avallon n'échappe pas aux violences engendrées par la guerre de Cent Ans. En 1359, le roi Édouard III d'Angleterre, après avoir bousculé les troupes bourguignonnes à Montréal, s'installe dans l'ancien château de Guillon, d'où il ravage l'Avallonnais. Malgré le traité de Guillon et le départ des Anglais, des bandes de mercenaires continuent à piller la région.
Au commencement du XVème siècle les tours et les remparts sont en ruines. En 1419 et 1421, une aide financière accordée par les ducs de Bourgogne, Jean sans Peur et Philippe le Bon, permet de les relever. Pourtant en 1433, Jean d'Espailly dit Fort-Épice, mercenaire et capitaine au service du roi de France, s'empare de la ville par surprise et la garde pendant huit mois. Il faudra six semaines d'un siège mené par le duc Philippe en personne, pour reprendre Avallon. La cité, avec ses faubourgs brulés et détruits, a perdu la moitié de sa population - une ruine qu'elle doit autant aux troupes ducales qu'aux bandes de Fort-Épice.
Il faut vingt ans à la ville pour se relever de cette épreuve. On reconstruit les remparts, en partie abattus par le sape et le bélier des assiégeants. On élève en 1453 une tour carrée au point le plus haut d'Avallon, pour y établir le guet et y placer une horloge. Les rues se pavent.

En 1543, la population a presque triplé. Mais les guerres de religion ne vont pas épargner la ville, ainsi les ligueurs, en 1590, causent de grands dommages. La foudre endommage aussi le grand clocher de Saint-Lazare et le petit clocher, respectivement en 1589 et 1595. Il faut ajouter à ce sombre tableau, la peste en 1531, et 1587.
Le XVIIème siècle est le temps des embellissements : en 1713 l’hôpital est reconstruit, en 1770 c’est la construction de l’Hôtel-de-Ville et en 1791 la démolition de l’église de Saint-Julien
Rappelons quelques traditions de la ville : le guetteur de nuit, criant l’heure et demandant de prier pour les trépassés, le fantôme de "carême-prenant" qui parcourait la ville en procession, la messe de Pâques fleurie où l’on faisait pleuvoir sur l’assistance des oublies et où on libérait des oiseaux au sein de la nef.


Sens

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Porte Notre Dame

Une fraction du peuple des Sénons, entre dans l'Histoire de manière fracassante. Elle s'est établie au bord de la côte adriatique en Italie. De là, elle va attaquer Rome sous la conduite de Brennus, et rançonne sévèrement la ville (malgré la vigilance des oies). En Gaule, le peuple est considéré avec grand respect (le mot "sen" de Sénon aurait donné Sénat et sénile). Il n'a pas été identifié à ce jour d'oppidum majeur (peut être Château à Villeneuve-sur-Yonne). À l'arrivée de César, les Sénons se déchirent entre partisans d'un roi et ceux du régime "républicain". Il fixe son meilleur lieutenant Labiénus à Sens où les légions reconstituent leurs forces, et où les chefs gaulois sont exécutés.
On présume que les bords de l'Yonne aient pu accueillir une agglomération fluviale qui aurait retenu l'attention des logisticiens militaires romains. Non seulement, les lieux sont au bord d'une rivière qui conduit à l'embouchure de la Seine, mais, ils permettent une circulation aisée entre le val de Loire et la Moselle.
Le diocèse de Sens a été fondé vers 240 par saint Savinien. Ses archevêques ont eu une place importante dans l’Église de France : au IXème siècle, le Pape Jean VIII a donné à l’archevêque de Sens le titre de "Primat des Gaules et de Germanie" et jusqu’au XVIIème siècle, l’évêque de Paris dépendait de l’archevêque de Sens. À ce titre, elle avait sous sa dépendance Chartres, Auxerre, Meaux, Paris, Orléans et Troyes. La circonscription ecclésiastique fut calquée sur la circonscription civile et le siège épiscopal de Nevers lors de sa création à la fin du Ve siècle fut également rattaché à Sens. Ces sept évêchés constituaient une province ecclésiastique d’une exceptionnelle importance que traduisait la devise CAMPONT - acrostiche des initiales des sept sièges - inscrite sous les armes du chapitre de la cathédrale de Sens. En 769, l’archevêque de Sens, Villicaire, était à la tête de la mission épiscopale franque qui assistait à Rome au Concile chargé de juger le pontife intrus Constantin II, avec le titre d’archevêque des Gaules.

À la fin du quatrième siècle Sens est la capitale de la Quatrième Lyonnaise. Cette circonscription civile sert de cadre à l'église pour la fondation de l'Archevêché de Sens. Sa devise est Campont, d'après les initiales des évêchés de : Chartres, Auxerre, Meaux, Paris, Orléans, Nevers et Troyes. L'hôtel de Sens à Paris est leur résidence officielle à Paris. Le trône archiépiscopal de l'archevêque dominait dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le trône épiscopal de l'évêque de Paris. En 1622, la province ecclésiastique de Sens fut divisée en deux, Chartres, Meaux, et Orléans devenaient suffrageants du nouvel archevêché de la ville de Paris. En 732, les Maures débarqués en Camargue remontent toute la vallée du Rhône et pillent la ville de Sens. Cette opération est vue comme une tentative de diversion, afin de diviser les forces franques à affronter
Les comtes de Sens sont issus de très hauts lignages, apparentés à la famille royale mérovingienne. Parente de Clovis, la reine Théodechilde fonde le monastère de Saint-Pierre-le-Vif en 568. Vers 630, Samo, marchand né au voisinage de Sens, relève le courage des Esclavons chez qui il commerce et leur permet de tenir tête à une attaque des Huns. Il est fait roi de ce peuple.
L'usage de nommer à la tête du comté de Sens de très hauts dignitaires se poursuivra jusque le début du Xe siècle.
Au Moyen Âge, la ville conserve un rôle important au point de vue ecclésiastique. Plusieurs archevêques procèdent à des couronnements royaux avant que ce ne fut réservé à l'archevêque de Reims. Ses archevêques porteront par la suite le titre de « primats des Gaules et Germanie ».
En 1015, le comté du Sénonais est rattaché une première fois à la Couronne et définitivement à la mort du dernier comte Renard le Mauvais en 1055. Il est momentanément détenu par le comte de Blois de 1030 à 1032. Le Roi gère sa nouvelle possession par le biais d'un vicomte basé à Vallery et d'un prévôt. Le Roi dispose d'un palais, d'écuries, d'une tour ronde et d'un donjon carré, des jardins, d'un clos. Mais il n'y vient qu'une fois toutes les trois années, puis très rarement une fois que Philippe Auguste se soit lancé à la conquête de l'Ouest.
Le rattachement du Bas Gâtinais en 1080 permet de rompre l'isolement du domaine royal Sénonais, à présent en capacité de communiquer avec Orléans et Melun.
En 1120, Louis VI autorise Etienne, prévôt de l'église de Sens à fortifier le cloître dont les portes, murailles et fossé.
En 1135, la ville choisit de reconstruire sa cathédrale dans un style innovant. elle est la première cathédrale gothique de France. Son style est caractéristique de cette période de transition. À la même époque, la ville bénéficie brièvement d’institutions communales, qui lui sont retirées par Louis VI.
Sous Louis VII, pendant près de trois années, le Pape exilé se fixe avec la Curie à Sens. La cité reçoit les archevêques de Cantorbury Thomas Becket et Edmond .
En 1189/1190 le Roi Philippe-Auguste, qui est le neveu de Guillaume de Champagne, permet à Sens de disposer de toute l'indépendance alors possible en lui permettant d'avoir un maire qui exerce avec les pairs la justice sur les hommes du roi et des jurés et lui accorde une charte qui place la ville sous son autorité exclusive.
En 1194, un bailli royal est localisé à Sens. Il est le premier du domaine royal à être ainsi localisé alors que l'institution est connue depuis 1184. Le bailliage de Sens comprendra à l'époque médiévale Melun, Nemours, Courtenay, Auxerre, le Donziois, la Puisaye, le Tonnerrois, la région de Langres jusqu'à la Saône, d'importants éléments du Barrois Mouvant, le Nord-Ouest Troyen, des éléments épars près de Chalon en Champagne. La création postérieure de bailliages royaux à Mâcon, Saint-Pierre-le-Moutiers, puis l'incorporation de la Champagne dans le domaine royal, limitent l'action d'un des plus importants fonctionnaires territoriaux de la Couronne. Sens fournit le plus ancien lieutenant général de bailliage royal français, et travaille le premier à la mise en forme des plus anciennes coutumes de bailliage. Le tribunal fournit non seulement le travail à des magistrats, mais aussi à des centaines de sergents dispersés dans vaste ressort judiciaire. Il a fortement contribué à limiter les ambitions judiciaires des tribunaux féodaux de Champagne, de Bourgogne, de Nivernais, de l'Auxerrois, du Gâtinais et de la Brie française.
La ville est dotée de seize paroisses : Sainte-Croix (en la cathédrale), Sainte-Colombe-du-Carrouge, Saint-Pierre-le-Rond, Saint-Maximin, Saint-Maurice, Saint-Benoît, Saint-Romain, Saint-Hilaire, Saint-Didier, Saint-Pierre-le-Donjon, Saint-Hilaire et hors les murs La Madeleine, Saint-Didier, Saint-Savinien, Saint-Pregts et Saint-Symphorien.
En 1234, Saint Louis y épousa Marguerite de Provence. Le pape Alexandre III s'y réfugie de 1162 à 1165. Thomas Becket y passa une partie de son exil.
Le bailli de Sens met la ville en défense face aux bandes Anglo navarraises.
. La ville perd son industrie drapière incarnée par la famille Chacerat, considérée comme étant celle des plus riches marchands existant entre Paris alors la plus grande ville d'Europe et Avignon qui est le siège de la papauté. La ville fournit au régent Charles, le futur Charles V, le calme lui permettant de repartir à l'offensive contre Etienne Marcel.
Jusqu'à la perte du pouvoir par la reine Isabeau de Bavière, les patriciens de Sens jouissent d'une position tout à fait considérable au sein de l'appareil central de l'État. Ils ont largement contribué à le développer à partir des règnes des fils de Philippe le Bel. Les de Dicy, Dallement, Col, Chanteprime, de Quatremares, de Bragelongne peuplent le Trésor, les Aides, le Parlement, le Notariat royal, les Requêtes dans des proportions incroyables.
Durant la seconde phase de la guerre de Cent Ans, la ville est contrôlée par le bailli Guillaume de Chaumont jusqu'en 1420. Il est obligé de quitter la place face à la caravane militaire composée du roi d'Angleterre, du duc de Bourgogne et de la reine Isabeau de Bavière, revenant de Troyes et gagnant Paris. Lui même va gagner Orléans où il accueillera Jeanne d'Arc.
La cité n'ouvre ses portes à Charles VII qu'en suivant l'exemple de la ville de Troyes. Mais Provins, Montargis et Auxerre maintiennent son ralliement isolé. Les campagnes sont libérées mais ruinées par Arnault-Guilhem de Barbazan, "chevalier sans peur et sans reproche" inhumé à Saint-Denis. Le combat larvé après le traité d'Arras impliquera certes la prévôté de Villeneuve-le-Roi, mais aussi le bailliage de Sens en base arrière du harcèlement juridique royal jusqu'en 1477. Les baillis sont d'éminents personnages de l'État, parfois même favoris du Roi comme Charles de Melun. Plusieurs des griefs du duc de Bourgogne articulés durant "l'entrevue de Péronne" concerne les entreprises du bailli de Sens.
En juin 1474, la ville se voit accorder par le roi Louis XI de France l'autorisation d'avoir un maire et un conseil municipal. Louis XI entame le rééquilibrage du ressort judiciaire en retirant au bailliage de Sens l'Auxerrois, le Donziois et la Puisaye. La résistance persiste jusque sous François Ier.
Le bailliage de Sens obtient de disposer d'un siège présidial. Son ressort comprend, outre le Sénonais, le Gâtinais oriental, le Tonnerrois, le pays de Langres et des enclaves en Champagne. Il fait vivre environ 150 avocats et procureurs dans la seule cité. Durant les guerres civiles, le pays de Langres s'émancipe judiciairement.
Sous François Ier, la Couronne concède enfin à l'archevêque de Lyon qui venait lui-même de s'affranchir de l'archevêque de Vienne le titre de primat de France. Le parlement de Paris résiste un temps. Il plie finalement à cette innovation royale intéressée par les capacités financières des Lyonnais. En compensation, le Parlement donne à l'archevêque de Sens le titre de "Primat des Gaules et de Germanie" pour rappeler à tous la prééminence de l'archevêque de Sens datant à la fin du VIIIème siècle, quand il était systématiquement désigné légat permanent du pape pour les royaumes francs. Le titre est conservé de nos jours.
Durant les guerres de religion, Sens est particulièrement agitée. Charles IX y commence son tour de France royal entre 1564 et 1566, t arrive à sens en mars, accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine.
Sous le règne de Louis XIII, le diocèse de Paris est érigé en archidiocèse par démembrement de celui de Sens. L'officialité métropolitaine perd la connaissance des appels en provenance de la province formée depuis près d'un millénaire par Chartres, Auxerre, Meaux, Paris, Orléans, Nevers et Troyes.
La cité épiscopale rassemble environ neuf mille habitants. Elle est commodément reliée à Paris par le coche d'eau et se situe sur la route de poste de Paris à Dijon. À la tannerie, elle joint avant 1789 de grandes manufactures textiles. Mais l'économie locale ne fait que desservir les campagnes environnantes. Par contre le clergé local brille de tous ses feux. Le chanoine Fenel créé une bibliothèque ouverte au public. Les Tarbé éditent un journal nommé les Affiches Sénonaises qui sont un prototype pour la province. Les archevêques finissent par opter pour l'attitude gouvernementale anti Janséniste, qui va indisposer gravement la bourgeoisie.
Mort de la tuberculose peu avant Noël 1765, le dauphin Louis-Ferdinand est inhumé dans la cathédrale. La dauphine Marie-Josèphe qui avait contracté le mal de son époux en le soignant, l'y rejoignit quelques mois plus tard. Leur tombeau fut profané en 1794 mais leurs dépouilles, jetées à la fosse commune, furent replacées dans leur tombeau en 1814 sur ordre de leur fils, le roi Louis XVIII de France.
En 1789, la cité ne parvient pas à faire aboutir ses projets de département comprenant Provins et Montargis. Elle devient une sous-préfecture. Elle obtient un lycée grâce à l'entregent de Fauvelet de Bourienne, ancien secrétaire particulier de Napoléon Bonaparte. Sous la Restauration, le siège archiépiscopal est rétabli, de manière à honorer le confesseur de la Dauphine.
La ville d'Auxerre est dans une situation agréable, au milieu d'un riche vignoble dont les produits jouissent d'une réputation méritée, et dont les plus estimés sont ceux des coteaux de Migraine et de la Chaînette. Elle est bâtie au sommet et sur le penchant d'une colline qui s'abaisse jusqu'au bord de l'Yonne, qui y forme un port commode et très-fréquenté vis-à-vis duquel se trouve une île, ombragée de bouquets d'arbres et occupée par de moulins dont l'aspect est on ne peut plus pittoresque Dans l'intérieur, ou trouve plusieurs beaux quartiers, des rues, larges et bien percée et quelques constructions modernes qui ne sont pas dépourvues d'élégance. Le quai qui borde l'Yonne est bordé de maisons en général assez bien bâties ; une promenade en forme de boulevards enceint la ville jusqu'au quai. Dans le quartier le plus élevé se trouve une fort belle fontaine publique, dont les eaux provenant de sources situées sur les coteaux voisins, sont amenées par des conduits souterrains.


la Pierre-qui-Vire

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Statue de la la pierre-qui-Vire

La pierre-qui-Vire


Le Lieu

la pierre-qui-Vire : le nom du monastère vient d'un amas granitique sculpté par I'érosion, dit "le dolmen", situé à proximité du monastère, au sein de la forêt du Morvan. La pierre supérieure fut scellée par le Père Muard en 1853 pour y dresser la statue de "Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire".
Ce lieu aurai été fréquenté par les peuples celtes qui venaient y adorer leurs divinités et assister aux sacrifices en dédiées en leur honneur. On suppose que des sacrifices humains ou autre, car des petites haches et des coins, ainsi que des rigoles tracées sur les pierres servant à l'écoulement du sang ont été trouvés sous le monument. On suppose également que ce lieu servait de résidence. au Druides.

La légende


Il y a longtemps de cela, vivait une paysanne qui se prénommait Persevine. La jeune femme avait tout pour être heureuse : un mari aimant et travailleur, un bébé joufflu et plein de vie, une chaumiére aux murs épais et quelques lopins de terre, qui, ma foi, étaient largement suffisants pour y faire pousser l'orge, l'avoine et le blé. Pourtant Persevine aurait aimé avoir plus. Elle rêvait de se vêtir avec de jolis vêtements au tissu soyeux, d'une chaumière plus accueillante avec d'épaisses fourrures étalées sur le sol de terre battue afin que son fils puisse s'y rouler avec délices. Elle rêvait de choses inaccessibles pour une femme de sa condition. Pourtant, il y avait une histoire qu'on racontait lors des veillées, lorsque l'hiver était rude, lorsque le vent soufflait sa bise glaciale, lorsque la neige recouvrait la forêt jusqu'à la cime des arbres, lorsque tous les villageois étaient réunis autour de la cheminée de la chaumière commune. Cette histoire révélait l'endroit où était caché un trésor extraordinaire. Persevine en connaissait tous les détails : des pierreries de toutes les couleurs, étincelantes, ensevelies sous la Pierre qui Vire, le rocher légendaire qui avait la particularité de s'ouvrir à chaque nuit de Noël, permettant ainsi d'exhiber ses merveilles. Par contre, il ne restait béant que le temps que s 'égréne les douze coups de minuit de la chapelle de Vaumarin, ensuite, il se fermait l'année entière. Le seul qui avait pu admirer les entrailles de la roche n'avait jamais pu trouver de mots tellement il avait été ébloui mais n'avait pas manqué d'avertir ses amis :
Surtout n'y allez pas, la pierre se ferme aussi vite qu'elle s'ouvre. Et l'idée avait fait son chemin dans l'esprit de Persevine, l'homme qui avait pu voir le trésor était un vieil homme, elle par contre, était jeune et vive et elle n'aurait pas l'effet de surprise, elle savait à quoi s'attendre, donc, elle ne perdrait pas une seconde pour admirer les précieuses richesses. le soir de Noël arriva, Persevine décida que cette nuit de Noël ferait d'elle une femme fortunée. Peu avant de se rendre a la messe de minuit, elle se plaignit auprés de son époux : Je me sens bien lasse, m'en voudrais tu si je restais à t'attendre ? Evidemment que non, répondit son mari. Il s'approcha, admira son fils endormi avec le sein de la jeune mére encore dans la bouche : Ce gaillard t'épuise, ajouta t-il dans un sourire. Prends bien soin de toi. Il se couvrit de son épais manteau de laine et quitta la chaumière avec en tête, le doux tableau de sa femme allaitant son petit. Une fois seule, elle s'habilla chaudement, habilla de même son fils, prit un sac de toile, sortit et suivi le chemin grimpait à la pierre, éclairée par la lumière blanche de la pleine lune. Elle marchait vite, heureuse que la neige ne soit pas encore tombée, arriva à l'heure. Au premier coup de minuit de la chapelle de Vaumarin, la roche glissa, découvrant la crypte. Persevine descendit, posa son enfant qui dormait profondément et se dépêcha de remplir son sac de pierreries resplendissantes et lumineuses, envoutée malgré elle par la magnificence de ce trésor. Elle s'enfuit au douziéme coup de minuit, alertée par les tremblements du sol annonçant la fermeture du rocher.
Le froid glacial de la nuit la réveilla brutalement, la mit devant l'insupportable réalité : elle avait oublié son fils dans le ventre de la pierre... Son enfant chéri était prisonnier au fond du caveau !!! Elle devint comme folle, entreprit avec toute la force de son désespoir de faire
bouger le rocher maudit, poussa, tapa, tira... Rien n'y fit... Alors un cri sortit de sa gorge, un cri inhumain, un cri d'animal blessé qui déchira le silence de la nuit, roula, explosa contre les rochers, résonna jusqu'au village, franchit les murs épais de l'église, terrorrisant les fidéles. Les villageois accoururent, malgré la peur qui leur nouait leur ventre, la trouvèrent, collée contre la pierre, les mains et les bras en sang. Ils tentérent aussi de faire glisser la pierre, de la soulever en se servant des arbres de la forêt comme levier... Leurs efforts furent vains aussi... le rocher ne formait plus qu'un bloc inviolable. De retour au village, le mari de Persevine, ivre de douleur et de colère, vida le sac au dessus d'un tas de fumier...Le lendemain matin, il ne restait plus rien du trésor, que quelques morceaux de charbon.
Une année s'écoula, une année aux jours sans fin, aux nuits interminables. Persevine ne se nourrissait plus, ne dormait plus, veillait sans bouger auprès de ce qui était devenu le tombeau de son petit. Elle priait Dieu d'avoir pitié de son chagrin, suppliait l'éternel d'accepter de l'emporter auprés de son enfant. Le remords la rongeait toute entière. Personne n'avait réussi à la défaire du rocher, ni son mari, ni quelque autre misécordieux. Au village, on ne parlait plus du trésor de la pierre qui vire, on ne parlait que de Persevine qui se laissait mourir d'amour pour son petit. Et la nuit de Noël revint. Agenouillée, priant avec encore plus de ferveur, donnant son âme à Dieu, elle attendit le premier coup de minuit. Et il résonna ce premier coup de minuit, comme un chant deliberté, elle allait enfin reposer auprés de son bébé pour l'éternité. La pierre s'entrebailla, Persevine s'y engouffra, courut jusqu'à son fils.... qui se réveilla...Une vague de bonheur la submergea et c'est temblante d'émotion qu'elle prit son enfant dans ses bras et se précipita à l extérieur... elle ne savait pas combien il restait de coups à la cloche de la chapelle de Vaumarin, mais elle ce qu'elle savait, c est que la cloche aurait pu sonner toute la nuit, la pierre, rester ouverte, rien n'était plus important que le trésor qu'elle tenait contre elle. Un ange apparut : • Sotte mère, la leçon t'a t-elle suffit ? Sauras tu désormais résister aux tentations ? Elle baissa la tête, repentante : je ne serai plus jamais envieuse, ni désireuse de chimères absurdes. J'ai ma vie et mon bonheur contre moi, cet enfant est le plus magnifique des joyau, je l'ai compris à la seconde où je l'ai perdu. L'ange tendit son épée, interdit à la pierre de virer, enfouissant son trésor pour toujours. Il traça une croix sur le bloc et disparut... La terre trembla, secouant les chaumiéres, faisant déborder le Trinquelin et disparaître la chapelle de Vaumarin. Plus personne n'entendrait la cloche de la Chapelle




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