Le département des Hauts-de-Seine fait partie de la région Île-de-France. Il est limitrophe des départements de la Seine-Saint-Denis au nord-est, du Val-d'Oise au nord, des Yvelines à l'ouest, de l'Essonne au sud, du Val-de-Marne au sud-est et de Paris à l'est. Avec les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine forment une ceinture autour de Paris, appelée la petite couronne. Du fait de sa forme « englobante » et de sa position « centrale », c'est le département de la région parisienne qui touche le plus de départements franciliens, exactement six. Les Hauts-de-Seine sont le plus petit département de la couronne parisienne, mais également le plus peuplé. Avec une forme allongée et une taille réduite, les Hauts-de-Seine contiennent uniquement neuf villes qui ne soient pas en bordure du département. En dehors des parcs et bois, les Hauts-de-Seine sont entièrement urbanisés, ce qui en fait un département-ville.
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie :176
000 ha
Population: 1 572 490 hab.(2009)
Dénsité :8 935 hab./km²
Nb de communes :
36
Les départements de la grande couronne de l’Ile de France - Essonne (91) - Hauts-de-Seine (92) - Seine-Saint-Denis (93) – Val de Marne (94) – Val d’Oise (95) -, crées par la loi du 10 juillet 1964, non pas d’histoire propre. En effet, ils sont tous issus du démembrement du département de la Seine et Oise. Une notice historique est disponible en consultant cet ancien département en cliquant sur l’icone ci-contre.
Nanterre, ce petit bourg de moins
de 3 000 habitants en 1840 est devenue de nous jours,
le chef lieu du département des Hauts de Seine, avec
une population de plus de 80 000 habitants.
Nanterre
est un des plus anciens lieux habités des environs de
Paris dont on ignore l'origine. Ce qui est certain,
c'est qu'il existait au Vème siècle, époque
où y naquit une jeune fille que l'Église a depuis honorée
sous le nom de sainte Geneviève, ou de la Vierge de
Nanterre. Les historiens la font naitre d'un seigneur,
nommé Sévère, possédant sept ou huit villages autour
de Nanterre, sa résidence ; ce qui ne s'accorde guère
avec ce qu'ils ajoutent ensuite, que cette sainte fille
gardait les moutons sur le bord de la Seine. Qu'elle
fut bergère ou non , elle fut distinguée parmi ses compagnes
par saint Germain, évêque d'Auxerre en 420, lorsqu'il
passait à Nanterre pour se rendre en Angleterre. Ce
prélat la catéchisa, et sut si bien lui représenter
toutes les vanités des pompes du siècle, que, renonçant
à tous les avantages mondains que lui procurait la grande
fortune de son père, elle fit le lendemain vœu de virginité
entre ses mains et embrassa la profession religieuse.
Depuis cette époque, Geneviève vécut saintement, et
à sa mort il se fit, dit-on, tant de miracles sur son
tombeau, qu'on éleva au-dessus une chapelle dont on
voit encore les restes, à moitié chemin de Nanterre
à Chatou. Geneviève, ayant été presque aussitôt déclarée
sainte, acquît une telle réputation de puissance auprès
de Dieu, que la ville de Paris, elle-même, se mit sous
sa protection et la choisit pour sa patronne sous le
règne de Clovis. La chapelle a été négligée, et le pèlerinage
dont elle était l'objet, transféré à l'église paroissiale,
édifice construit à différentes époques, dont la façade,
décorée de deux ordres en pilastre, fut bâtie en 1638.
Louis XIII, ayant essuyé à Lyon, en 1631, une forte
maladie qui cessa, dit-on, par l'intercession de la
Vierge de Nanterre, vint, la même année, remercier solennellement
sainte Geneviève dans celle église. Anne d'Autriche,
épouse stérile du même roi, s'y rendit eu 1636, pour
demander à la sainte le bonheur d'avoir un fils ; son
vœu toutefois ne fut exaucé que deux ans après, en 1638,
époque où elle donna le jour à Louis XIV. L'intérieur
de cette église est d'ailleurs peu remarquable ; on
y voit un petit mausolée élevé à la mémoire de Ch. le
Roi, fils du célèbre horloger de ce nom.
Nanterre était autrefois un bourg
fortifié, entouré de murs flanqués de tours, qui ont
été remplacés par des promenades agréables. Les rois
de France y avaient un palais au VIème siècle.
Clotaire II, fils de Chilpéric, y fut baptisé, à l'âge
de sept ans, en 591.
En 1346, les Anglais s'emparèrent
de ce bourg et y mirent le feu ; ils le prirent encore
en 1411, et y commirent toutes sortes d'excès; le journal
de Charles VI et Charles VII rapporte qu'ils pendaient
les uns, noyaient les autres et exigeaient de tous les
malheureux habitants des rançons bien au delà de ce
qu'ils avaient de biens.
Le 2 juillet 1815, les
Français y battirent complètement une colonne de l'armée
des puissances coalisées contre la France.
Le bourg de Nanterre est généralement
bien bâti, dans une grande plaine, à peu de distance
de la Seine. Sa situation sur le chemin de fer de Paris
à Saint-Germain-en-Laye ; la grande roule de Rouen qui
le traverse ; le voisinage de ses carrières de pierres
à bâtir ; ses gâteaux dont il se vend annuellement pour
environ 500 mille francs, son petit-salé, si estimé
des gastronomes ; et surtout le pèlerinage à la chapelle
de Ste-Geneviève, lui ont depuis très-longtemps acquis
une grande célébrité.
Nanterre a sa rosière, dont
le couronnement attire annuellement un grand nombre
d'habitants de Paris et des environs. Chaque année,
le conseil municipal vote une somme prise sur le revenu
communal, pour doter une jeune fille vertueuse de la
classe indigente, choisie par les notables de la commune
qui la couronnent de roses et lui font un présent.
Nanterre qui naguère était un village de moins de 3000
habitants en comporte aujourd’hui plus de 80 000 et
ce petit hameau situé à quelques lieux de Paris est
devenu aujourd’hui la préfecture des Haut de Seine est
l’un des pôles technologiques de l’Ile de France.
L’histoire de Boulogne remonte
à un bac antique mais commence en tant que paroisse
autonome en 1330. Boulogne-la-Petite était un village
viticole fondé, à partir d'un hameau de bucherons, les
Mesnuls-lès-Saint-Cloud, et sa chapelle Saint Gemme,
par détachement de la paroisse d'Auteuil, l'année de
l'institution du pèlerinage à l'église Notre-Dame de
Boulogne-sur-Seyne.
L'installation des résidences
royales à Longchamp après les destructions de la guerre
de Cent Ans puis à Versailles et Saint-Cloud après la
Fronde, la construction des routes y conduisant ont
fait surgir à Boulogne des faubourgs de blanchisseurs
au service des courtisans allant ou revenant de Paris
ou installés dans leurs villégiatures qu'ils firent
alors construire autour du village à l'instar de l'ancienne
manse de Billancourt.
À la Révolution, le village
de Boulogne la Petite agrandit son territoire d'un tiers
par l'annexion de celui que possédait Saint-Cloud sur
la rive droite de la Seine et la commune adopte en 1790
le nom de Boulogne-sur-Seine. Très à la mode sous le
Consulat et l'Empire, elle s'urbanise au XIXème
siècle et se voit diminuée de Longchamp sous le Second
Empire puis agrandie, en 1860, du parc des Princes aménagé
par Haussmann et de Billancourt aménagé en Hameau Fleuri.
Toutefois, elle attendra 1926 pour adopter le nom de
Boulogne-Billancourt. La Belle Époque y voit naître
l'industrie aéronautique et automobile, Farman et Renault
en particulier, dont les usines finissent par recouvrir
une grande partie du territoire. La banlieue ouvrière
qu'elle est devenue dès avant 14-18 est transformée
entre les deux guerres par André Morizet en une ville
à l'architecture typique des années 1930 où s'épanouit
le cinéma français. Bombardée pendant la guerre, période
durant laquelle elle a été à la fois un lieu de déportation
et de résistance, elle a repris sa modernisation dans
les années 1950 quand elle était encore le bastion du
syndicalisme ouvrier et s'est reconvertit dans les services,
la communication et l'audiovisuel après le choc pétrolier.
C'est aujourd'hui le premier pôle urbain de la région
après Paris auquel elle est physiquement intégrée.
En 1133, la reine Adélaïde, sœur du Pape, achète aux clunisiens de l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs le Sanctum Martyrium de Saint Denis et y fonde pour sa retraite une maison de Bénédictines de Saint-Pierre-des-Dames. L'année suivante, en 1134, son époux, le roi Louis VI le Gros, dote la nouvelle abbaye du village des Menuls , le séparant d'Auteuil qui demeure génovéfain. La raison de ce choix n'est pas connue mais le fait est que la nouvelle abbaye tend à capter le pèlerinage des martyrs du Mont Valérien sur le trajet duquel se trouvent les Menuls. Il s'agit donc du cadeau du fin fonds d'un territoire nouvellement acquis, exploité par les concurrents dionysiens et d'un revenu indéterminé, fait par une des principales abbayes de la Chrétienté à la Reine. Tout son prix dépend de la valorisation viticole à laquelle le droit de pressoir intéresse les Bénédictines. La plaine de Billancourt au sud de la forêt, qualifiée encore au XVIème siècle de "désert" autour d'une ferme, est alors un cul de sac formé par la boucle de la Seine, de sorte que la liaison vers l'ouest d'Auteuil se fait directement par un chemin à travers la forêt reliant les Menuls et son bac. Chaque année à Noël et à Pâques, les quelques habitants, pêcheurs, bucherons, vignerons des Menus rejoignent à travers les bois l'église la plus proche par cette voie, dont les premières toises deviendront la rue de la Procession, actuelle partie est de la rue du Parchamp.
Saint-Cloud existait déjà à l'époque
gallo-romaine : ce fut un des nombreux Novientos (Noventium
en latin), dont le latin barbare de l'époque franque
fit Novigentum ; le nom était l'équivalent exact de
La Nouvelle. La prospérité romaine avait créé ainsi
maintes villes neuves commerçantes à côté, souvent en
bas des oppida guerriers et défiants juchés sur les
hauteurs. Ce bourg s'appelait autrefois Nogent ; il
tire son nom de Clodoald, fils de Clodomir, roi d'Orléans,
qui, ayant échappé à la mort, se retira dans le bois
de Nogent, y fonda un ermitage où il mourut. Ce prince
fut vénéré sous le nom de saint Cloud, et Nogent, Novigentum,
en prit le nom.
Saint-Cloud connut les invasions
normandes de 845, 856, 861 et 885 qui venaient pour
piller Paris.
Pendant la guerre de Cent ans en 1358,
les Anglais prirent le village, le brulèrent et massacrèrent
les habitants.
Saint-Cloud fut incendiée en
1411, lors des combats entre Armagnacs et Bourguignons.
En 1433, les habitants furent écrasés de réquisitions.
En 1556, Henri II fit construire le pont de pierre de
St Cloud, et Henri III autorisa les habitants de s'entourer
de murailles et de fossés. La seigneurie appartenait
à l'évêque de Paris. Dans la plus belle maison de St
Cloud, vendue à Catherine de Médicis, qui la donna à
Jérôme de Gondi en 1577.
En 1589, Henri III, qui
s’était installé dans le château édifié à Saint-Cloud
par Jérôme de Gondi pour conduire le siège de Paris,
tenu par les Ligueurs, y est assassiné par le moine
Jacques Clément. Henri IV y est reconnu roi.
Louis
XIV acheta la terre de Saint-Cloud, et, en 1674, celle-ci
fut érigée en duché pairie pour les archevêques de Paris.
En 1717, Pierre le Grand visita St Cloud.
À
proximité de Paris, le château de Saint-Cloud et son
parc furent créés à partir de 1658 par le duc d'Orléans,
frère de Louis XIV. Louis XVI en fit l’acquisition en
1785 pour l’offrir à Marie-Antoinette.
Puis, le château comme le parc
jouèrent un rôle important dans l’histoire de France
tout au long du XIXème siècle.
Napoléon
Bonaparte y réalisa son coup d’État du 18 brumaire an
VIII (9 novembre 1799) et en fit sa résidence favorite
et employa 3 141 000 francs à restaurer le château,
où s'étalèrent les magnificences de la cour impériale
de Napoléon 1er. Le mariage civil de Napoléon
et de Marie-Louise y est célébré La fête ou foire de
St-Cloud est l'une des plus célèbres des environs de
Paris ; elle commence le 7 septembre et dure quinze
jours, et pendant trois dimanches elle attire une foule
innombrable d'habitants de Paris et des campagnes environnantes.
Pendant la durée de cette foire, les cascades jouent,
les grands appartements du château sont ouverts, et
le public peut les visiter. Le soir, le parc et la grande
avenue sont illuminés.
Il est situé sur une pente douce
près de la rive gauche de la Bièvre, à une petite distance
de la route de Paris à Orléans. Depuis quelques années
,il s'est élevé en bordure la route même un nouveau
village, composé d'hôtelleries et d'habitations de marchands
qui a pris le nom de Pont-d'Antony.
L'église paroissiale
offre un chœur assez beau, et surtout un beau clocher
pyramidal, que l'on croit avoir été bâti dans le XVème
siècle, elle est entourée d'un ancien cimetière et offre
un point de vue pittoresque.
La seigneurie d’Antony
appartint jadis à l'abbaye de St-Germain des Prés. Thomas
de Mauléon, abbé de cette communauté affranchit les
habitants de ce bourg, en 1248.
Les rois de France
avaient droit de gîte à Antony et sous saint Louis,
les habitants qui refusaient de se soumettre à ce droit
y furent condamné. Jusqu’au début du XXème
siècle Antony est resté une commune rurale, et ce n’est
qu’à partir des 1915 que la petite cité va connaitre
une réel essor, surtout grâce à son maire, Auguste Mounier,
le bourg passera de 4 000 à 20 000 habitants. A la fin
de la guerre d’Algérie, la commune accueille près de
8 000 rapatriés. Appartenant au département de la Seine
jusqu’en 1968, Antony est devenue sous préfecture du
département des Hauts de Seine,. Cette grande cité qui
compte aujourd’hui, plus de 80 000 habitants est une,
comme tant d’autres, cités dortoirs de la région Ile
de France, notamment avec l’arrivée massive de nouveau
contingents issus de l’immigration.
Fontenay-aux-Roses, riant village qui se nommait anciennement Fontenay-lès-Bagneux. Au moyen âge, les roses jouaient un rôle important dans les fêtes : on en jonchait les endroits où les rois tenaient leur cour plénière ; on s'en coiffait dans les grandes cérémonies, et au nombre des corporations dont Étienne Boileau, prévôt de Paris sous Louis IX, nous a conservé la nomenclature, se trouvent les faiseurs de chapelles de roses. A certaines époques, les ducs et pairs étaient tenus d'offrir au parlement de Paris des bouquets de roses, que fournissait le rosier de la cour. Ce rosier demeurait à Fontenay, et plusieurs horticulteurs se groupaient autour de lui. Ils excellaient dans l'art de choisir les églantiers, de les planter en automne ou au printemps, selon l'humidité du terrain, de les greffer à œil poussant en mai, et à œil dormant de juillet à septembre ; ils obtenaient aussi des variétés de semis. On admirait les dimensions de leurs roses des peintres, de leurs roses cent-feuilles panachées, de leurs roses de Hollande. L'essence et l'eau de rose, fabriquées dans les pharmacies parisiennes, venaient presque exclusivement de la distillation des roses de Fontenay
Neuilly-sur-Seine (Portus Luliaco,
Luliacum, Nully) est une grande commune située à 8 kilomètres
au sud-ouest de Saint-Denis et à 8 kilomètres de Notre-Dame.
Neuilly n'était originairement qu'une annexe de Villiers-la-Garenne,
et ce ne fut longtemps qu'un lieu d'abordage pour le
bac qui y traversait la Seine vis-à-vis du chemin de
Nanterre. Il doit son importance au pont qui y fut établi
au commencement du XVIIème siècle; voici
à quelle occasion Henri IV revenait de Saint-Germain
avec la reine sa femme; au moment d'entrer dans le bac,
les chevaux, qu'on avait oublié de faire boire, se précipitèrent
dans l'eau et entraînèrent la voiture ; le roi et la
reine auraient péri sans le dévouement de Messieurs
de L'Isle-Rouhotet de Castaigneraie,qui se jetèrent
à l'eau, retirèrent le roi, lequel, se voyant hors de
danger, se jeta dans la rivière pour aider à sauver
la reine. Cette princesse avait bu un peu d'eau, ce
qui fit dire à la marquise de Verneuil, alors maîtresse
en titre de Henri IV, laquelle était absente « Ah si
j'avais été là! comme j'aurais crié La reine boit! »
La révolution que cet accident causa au roi le guérit
à l'instant d'un mal de dents très violent ; aussi aimait-il
à rappeler cette guérison, disant qu'il n'avait jamais
trouvé de meilleur remède pour pareil mal. Cet événement
donna l'idée de construire un pont en cet endroit. Ce
pont ne dura que trente-cinq ans. Il fallut le reconstruire
en partie sous Louis XIII. Un nouveau pont, placé un
peu plus haut, dans l'alignement de la grande allée
des Tuileries, fut construit sous Louis XV, et inauguré
en 1772 ; c'est celui que nous voyons aujourd'hui. Ce
pont, le premier sans courbure elliptique qui ait été
construit en France, est un chef-d’œuvre de hardiesse,
de solidité et d'élégance ; il est dû à l'architecte
Perronnet. Le pont de Neuilly, la belle avenue qui le
reliait aux Champs-Élysées, aux Tuileries, donnèrent
bientôt au village une importance qui s'est accrue par
l'établissement d'un grand nombre de maisons de campagne,
au nombre desquelles nous citerons celles de Saint-James
et de Sainte-Foy. Ces maisons de plaisance se sont accrues
de celles que l'on a élevées dans le parc de l'ancien
château, résidence favorite du roi Louis-Philippe. Ce
prince avait été aussi pour beaucoup dans les rapides
accroissements de la commune de Neuilly.
Saint-James
forme un quartier de Neuilly il s'est bâti sur l'emplacement
de la propriété de Baudard de Saint-James, trésorier
des dépenses du département de la Marne en 1775.
Les jardins, dessinés à l'anglaise, coupés par un canal,
étaient plantés d'une variété infinie d'arbres Indigènes
et exotiques. On y voyait des temples, des kiosques,
des rochers dans lesquels s'ouvraient des grottes souterraines.
Le créateur de tant de merveilles mourut dans l'indigence
et n'eut que le convoi du pauvre. Après lui, Saint-James
fut habité par la princesse Borghèse, qui y donna de
grandes fêtes ; puis par Wellington, qui ne put empêcher
ses soldats de le ravager ; il fut détruit au commencement
de la Restauration.
La catastrophe ferroviaire
de Meudon est la première catastrophe ferroviaire
en France et l'une des premières dans le
monde. Le 8 mai 1842, un train en provenance
de Versailles à destination de Paris déraille
dans la tranchée de Bellevue à Meudon. Ce
déraillement est suivi d'un chevauchement
des voitures de tête puis d'un incendie.
L'accident fait 55 morts dont le marin et
explorateur Jules Dumont d'Urville et sa
famille.
Le dimanche 8 mai 1842, fête
du roi Louis-Philippe, ce sont les grandes
eaux au parc de Versailles. De nombreux
Parisiens sont venus en famille se promener
dans le parc. En fin d'après-midi, la foule
se presse à la gare de Versailles - Rive
Gauche pour regagner Paris.
Le train
de 17 h 30 est ainsi bondé avec 770 passagers
et cheminots. Il est composé de deux locomotives
de tête avec leur tender : la première,
une Matthieu-Murray, petite locomotive britannique
à quatre roues conçue par George Stephenson
et la seconde une locomotive Éclair, une
locomotive à six roues et de 18 voitures
dont trois « diligences »,voitures de première
classe et le reste de voitures de seconde
et troisième classes.
Deux des voitures
sont découvertes. Le train s'étire sur plus
de 120 mètres. Alors que le train roule
à environ 40 km/h et se trouve dans la tranchée
de Bellevue, à l'entrée de Meudon, au droit
du pavé des Gardes, un des essieux de la
petite locomotive de tête se brise, la locomotive
déraille et vient s'enfoncer dans le talus
de la tranchée. Le tender s'écrase contre
elle et la seconde locomotive la percute
et se couche. Les cinq voitures suivantes
viennent chevaucher les locomotives. Les
morceaux de coke disséminés et enflammés
des machines à vapeur mettent rapidement
le feu à l'enchevêtrement de voitures en
bois dans lesquelles les passagers sont
prisonniers. En effet, les voitures étaient
alors fermées à clé de l'extérieur avant
le départ du train. Le feu embrase rapidement
les cinq voitures. Quarante-trois personnes
périssent brûlées dans l'accident, les portes
étant fermées de l'extérieur pour éviter
que les voyageurs les ouvrent, voulant profiter
de l'exaltation de la vitesse et neuf mourront
de leurs blessures les jours suivants. Il
y a une centaine de blessés graves.
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