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Les Départements de la France

  • Données géographiques

Haut de Seine

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Le département des Hauts-de-Seine fait partie de la région Île-de-France. Il est limitrophe des départements de la Seine-Saint-Denis au nord-est, du Val-d'Oise au nord, des Yvelines à l'ouest, de l'Essonne au sud, du Val-de-Marne au sud-est et de Paris à l'est. Avec les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine forment une ceinture autour de Paris, appelée la petite couronne. Du fait de sa forme « englobante » et de sa position « centrale », c'est le département de la région parisienne qui touche le plus de départements franciliens, exactement six. Les Hauts-de-Seine sont le plus petit département de la couronne parisienne, mais également le plus peuplé. Avec une forme allongée et une taille réduite, les Hauts-de-Seine contiennent uniquement neuf villes qui ne soient pas en bordure du département. En dehors des parcs et bois, les Hauts-de-Seine sont entièrement urbanisés, ce qui en fait un département-ville.



Histoire des Hauts de Seine


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Carte des hauts de Seine
Note

Carte d'identité


Haut de Seine
Région :Iles de France
Préfecture : Nanterre
Sous préfectures :
Antony
Boulogne-Billancourt


Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé : Altoséquanais
Population : 1 635 291 hab. (2021)
Densité : 9 291 hab./km²
Superficie : 176 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 3
Circonscriptions législatives : 13
Cantons : 23
Intercommunalités : Métropole du Grand Paris Communes : 36

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Les départements de la grande couronne de l’Ile de France - Essonne (91) - Hauts-de-Seine (92) - Seine-Saint-Denis (93) – Val de Marne (94) – Val d’Oise (95) -, crées par la loi du 10 juillet 1964, non pas d’histoire propre. En effet, ils sont tous issus du démembrement du département de la Seine et Oise. Une notice historique est disponible en consultant cet ancien département en cliquant sur l’icone ci-contre.





Nanterre


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Ancienne fortification à Issy-les-Moulineaux

Nanterre, ce petit bourg de moins de 3 000 habitants en 1840 est devenue de nous jours, le chef lieu du département des Hauts de Seine, avec une population de plus de 80 000 habitants.
Nanterre est un des plus anciens lieux habités des environs de Paris dont on ignore l'origine. Ce qui est certain, c'est qu'il existait au Vème siècle, époque où y naquit une jeune fille que l'Église a depuis honorée sous le nom de sainte Geneviève, ou de la Vierge de Nanterre. Les historiens la font naitre d'un seigneur, nommé Sévère, possédant sept ou huit villages autour de Nanterre, sa résidence ; ce qui ne s'accorde guère avec ce qu'ils ajoutent ensuite, que cette sainte fille gardait les moutons sur le bord de la Seine. Qu'elle fut bergère ou non , elle fut distinguée parmi ses compagnes par saint Germain, évêque d'Auxerre en 420, lorsqu'il passait à Nanterre pour se rendre en Angleterre. Ce prélat la catéchisa, et sut si bien lui représenter toutes les vanités des pompes du siècle, que, renonçant à tous les avantages mondains que lui procurait la grande fortune de son père, elle fit le lendemain vœu de virginité entre ses mains et embrassa la profession religieuse. Depuis cette époque, Geneviève vécut saintement, et à sa mort il se fit, dit-on, tant de miracles sur son tombeau, qu'on éleva au-dessus une chapelle dont on voit encore les restes, à moitié chemin de Nanterre à Chatou. Geneviève, ayant été presque aussitôt déclarée sainte, acquît une telle réputation de puissance auprès de Dieu, que la ville de Paris, elle-même, se mit sous sa protection et la choisit pour sa patronne sous le règne de Clovis. La chapelle a été négligée, et le pèlerinage dont elle était l'objet, transféré à l'église paroissiale, édifice construit à différentes époques, dont la façade, décorée de deux ordres en pilastre, fut bâtie en 1638.
Louis XIII, ayant essuyé à Lyon, en 1631, une forte maladie qui cessa, dit-on, par l'intercession de la Vierge de Nanterre, vint, la même année, remercier solennellement sainte Geneviève dans celle église. Anne d'Autriche, épouse stérile du même roi, s'y rendit eu 1636, pour demander à la sainte le bonheur d'avoir un fils ; son vœu toutefois ne fut exaucé que deux ans après, en 1638, époque où elle donna le jour à Louis XIV. L'intérieur de cette église est d'ailleurs peu remarquable ; on y voit un petit mausolée élevé à la mémoire de Ch. le Roi, fils du célèbre horloger de ce nom.

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Les bords de la Seine à Saint Clou

Nanterre était autrefois un bourg fortifié, entouré de murs flanqués de tours, qui ont été remplacés par des promenades agréables. Les rois de France y avaient un palais au VIème siècle. Clotaire II, fils de Chilpéric, y fut baptisé, à l'âge de sept ans, en 591.
En 1346, les Anglais s'emparèrent de ce bourg et y mirent le feu ; ils le prirent encore en 1411, et y commirent toutes sortes d'excès ; le journal de Charles VI et Charles VII rapporte qu'ils pendaient les uns, noyaient les autres et exigeaient de tous les malheureux habitants des rançons bien au delà de ce qu'ils avaient de biens.
Le 2 juillet 1815, les Français y battirent complètement une colonne de l'armée des puissances coalisées contre la France.

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Fontenay-aux-Roses

Le bourg de Nanterre est généralement bien bâti, dans une grande plaine, à peu de distance de la Seine. Sa situation sur le chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye ; la grande roule de Rouen qui le traverse ; le voisinage de ses carrières de pierres à bâtir ; ses gâteaux dont il se vend annuellement pour environ 500 mille francs, son petit-salé, si estimé des gastronomes ; et surtout le pèlerinage à la chapelle de Ste-Geneviève, lui ont depuis très-longtemps acquis une grande célébrité.
Nanterre a sa rosière, dont le couronnement attire annuellement un grand nombre d'habitants de Paris et des environs. Chaque année, le conseil municipal vote une somme prise sur le revenu communal, pour doter une jeune fille vertueuse de la classe indigente, choisie par les notables de la commune qui la couronnent de roses et lui font un présent.
Nanterre qui naguère était un village de moins de 3000 habitants en comporte aujourd’hui plus de 80 000 et ce petit hameau situé à quelques lieux de Paris est devenu aujourd’hui la préfecture des Haut de Seine est l’un des pôles technologiques de l’Ile de France.


Boulogne-Billancourt


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Ancien Chemin de Fer de Meudon

L’histoire de Boulogne remonte à un bac antique mais commence en tant que paroisse autonome en 1330. Boulogne-la-Petite était un village viticole fondé, à partir d'un hameau de bucherons, les Mesnuls-lès-Saint-Cloud, et sa chapelle Saint Gemme, par détachement de la paroisse d'Auteuil, l'année de l'institution du pèlerinage à l'église Notre-Dame de Boulogne-sur-Seyne.
L'installation des résidences royales à Longchamp après les destructions de la guerre de Cent Ans puis à Versailles et Saint-Cloud après la Fronde, la construction des routes y conduisant ont fait surgir à Boulogne des faubourgs de blanchisseurs au service des courtisans allant ou revenant de Paris ou installés dans leurs villégiatures qu'ils firent alors construire autour du village à l'instar de l'ancienne manse de Billancourt.
À la Révolution, le village de Boulogne la Petite agrandit son territoire d'un tiers par l'annexion de celui que possédait Saint-Cloud sur la rive droite de la Seine et la commune adopte en 1790 le nom de Boulogne-sur-Seine. Très à la mode sous le Consulat et l'Empire, elle s'urbanise au XIXème siècle et se voit diminuée de Longchamp sous le Second Empire puis agrandie, en 1860, du parc des Princes aménagé par Haussmann et de Billancourt aménagé en Hameau Fleuri. Toutefois, elle attendra 1926 pour adopter le nom de Boulogne-Billancourt. La Belle Époque y voit naître l'industrie aéronautique et automobile, Farman et Renault en particulier, dont les usines finissent par recouvrir une grande partie du territoire. La banlieue ouvrière qu'elle est devenue dès avant 14-18 est transformée entre les deux guerres par André Morizet en une ville à l'architecture typique des années 1930 où s'épanouit le cinéma français. Bombardée pendant la guerre, période durant laquelle elle a été à la fois un lieu de déportation et de résistance, elle a repris sa modernisation dans les années 1950 quand elle était encore le bastion du syndicalisme ouvrier et s'est reconvertit dans les services, la communication et l'audiovisuel après le choc pétrolier. C'est aujourd'hui le premier pôle urbain de la région après Paris auquel elle est physiquement intégrée.

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le Château de Meudon


En 1133, la reine Adélaïde, sœur du Pape, achète aux clunisiens de l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs le Sanctum Martyrium de Saint Denis et y fonde pour sa retraite une maison de Bénédictines de Saint-Pierre-des-Dames. L'année suivante, en 1134, son époux, le roi Louis VI le Gros, dote la nouvelle abbaye du village des Menuls, le séparant d'Auteuil qui demeure génovéfain. La raison de ce choix n'est pas connue mais le fait est que la nouvelle abbaye tend à capter le pèlerinage des martyrs du Mont Valérien sur le trajet duquel se trouvent les Menuls. Il s'agit donc du cadeau du fin fonds d'un territoire nouvellement acquis, exploité par les concurrents dionysiens et d'un revenu indéterminé, fait par une des principales abbayes de la Chrétienté à la Reine. Tout son prix dépend de la valorisation viticole à laquelle le droit de pressoir intéresse les Bénédictines. La plaine de Billancourt au sud de la forêt, qualifiée encore au XVIème siècle de "désert" autour d'une ferme, est alors un cul de sac formé par la boucle de la Seine, de sorte que la liaison vers l'ouest d'Auteuil se fait directement par un chemin à travers la forêt reliant les Menuls et son bac. Chaque année à Noël et à Pâques, les quelques habitants, pêcheurs, bucherons, vignerons des Menus rejoignent à travers les bois l'église la plus proche par cette voie, dont les premières toises deviendront la rue de la Procession, actuelle partie est de la rue du Parchamp.


Saint Cloud


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Le parc de Saint Cloud

Saint-Cloud existait déjà à l'époque gallo-romaine : ce fut un des nombreux Novientos (Noventium en latin), dont le latin barbare de l'époque franque fit Novigentum ; le nom était l'équivalent exact de La Nouvelle. La prospérité romaine avait créé ainsi maintes villes neuves commerçantes à côté, souvent en bas des oppida guerriers et défiants juchés sur les hauteurs. Ce bourg s'appelait autrefois Nogent ; il tire son nom de Clodoald, fils de Clodomir, roi d'Orléans, qui, ayant échappé à la mort, se retira dans le bois de Nogent, y fonda un ermitage où il mourut. Ce prince fut vénéré sous le nom de saint Cloud, et Nogent, Novigentum, en prit le nom.
Saint-Cloud connut les invasions normandes de 845, 856, 861 et 885 qui venaient pour piller Paris.
Pendant la guerre de Cent ans en 1358, les Anglais prirent le village, le brulèrent et massacrèrent les habitants.

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Saint Cloud

Saint-Cloud fut incendiée en 1411, lors des combats entre Armagnacs et Bourguignons.
En 1433, les habitants furent écrasés de réquisitions. En 1556, Henri II fit construire le pont de pierre de St Cloud, et Henri III autorisa les habitants de s'entourer de murailles et de fossés. La seigneurie appartenait à l'évêque de Paris. Dans la plus belle maison de St Cloud, vendue à Catherine de Médicis, qui la donna à Jérôme de Gondi en 1577.
En 1589, Henri III, qui s’était installé dans le château édifié à Saint-Cloud par Jérôme de Gondi pour conduire le siège de Paris, tenu par les Ligueurs, y est assassiné par le moine Jacques Clément. Henri IV y est reconnu roi.
Louis XIV acheta la terre de Saint-Cloud, et, en 1674, celle-ci fut érigée en duché pairie pour les archevêques de Paris.
En 1717, Pierre le Grand visita St Cloud.
À proximité de Paris, le château de Saint-Cloud et son parc furent créés à partir de 1658 par le duc d'Orléans, frère de Louis XIV. Louis XVI en fit l’acquisition en 1785 pour l’offrir à Marie-Antoinette.

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le parc du Château de Saint Cloud

Puis, le château comme le parc jouèrent un rôle important dans l’histoire de France tout au long du XIXème siècle.
Napoléon Bonaparte y réalisa son coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et en fit sa résidence favorite et employa 3 141 000 francs à restaurer le château, où s'étalèrent les magnificences de la cour impériale de Napoléon 1er. Le mariage civil de Napoléon et de Marie-Louise y est célébré La fête ou foire de St-Cloud est l'une des plus célèbres des environs de Paris ; elle commence le 7 septembre et dure quinze jours, et pendant trois dimanches elle attire une foule innombrable d'habitants de Paris et des campagnes environnantes. Pendant la durée de cette foire, les cascades jouent, les grands appartements du château sont ouverts, et le public peut les visiter. Le soir, le parc et la grande avenue sont illuminés.


Antony


Il est situé sur une pente douce près de la rive gauche de la Bièvre, à une petite distance de la route de Paris à Orléans. Depuis quelques années ,il s'est élevé en bordure la route même un nouveau village, composé d'hôtelleries et d'habitations de marchands qui a pris le nom de Pont-d'Antony.
L'église paroissiale offre un chœur assez beau, et surtout un beau clocher pyramidal, que l'on croit avoir été bâti dans le XVème siècle, elle est entourée d'un ancien cimetière et offre un point de vue pittoresque.
La seigneurie d’Antony appartint jadis à l'abbaye de St-Germain des Prés. Thomas de Mauléon, abbé de cette communauté affranchit les habitants de ce bourg, en 1248.
Les rois de France avaient droit de gîte à Antony et sous saint Louis, les habitants qui refusaient de se soumettre à ce droit y furent condamné. Jusqu’au début du XXème siècle Antony est resté une commune rurale, et ce n’est qu’à partir des 1915 que la petite cité va connaitre une réel essor, surtout grâce à son maire, Auguste Mounier, le bourg passera de 4 000 à 20 000 habitants. A la fin de la guerre d’Algérie, la commune accueille près de 8 000 rapatriés. Appartenant au département de la Seine jusqu’en 1968, Antony est devenue sous préfecture du département des Hauts de Seine,. Cette grande cité qui compte aujourd’hui, plus de 80 000 habitants est une, comme tant d’autres, cités dortoirs de la région Ile de France, notamment avec l’arrivée massive de nouveau contingents issus de l’immigration.


Fontenay-aux-Roses


Fontenay-aux-Roses, riant village qui se nommait anciennement Fontenay-lès-Bagneux. Au moyen âge, les roses jouaient un rôle important dans les fêtes : on en jonchait les endroits où les rois tenaient leur cour plénière ; on s'en coiffait dans les grandes cérémonies, et au nombre des corporations dont Étienne Boileau, prévôt de Paris sous Louis IX, nous a conservé la nomenclature, se trouvent les faiseurs de chapelles de roses. A certaines époques, les ducs et pairs étaient tenus d'offrir au parlement de Paris des bouquets de roses, que fournissait le rosier de la cour. Ce rosier demeurait à Fontenay, et plusieurs horticulteurs se groupaient autour de lui. Ils excellaient dans l'art de choisir les églantiers, de les planter en automne ou au printemps, selon l'humidité du terrain, de les greffer à œil poussant en mai, et à œil dormant de juillet à septembre ; ils obtenaient aussi des variétés de semis. On admirait les dimensions de leurs roses des peintres, de leurs roses cent-feuilles panachées, de leurs roses de Hollande. L'essence et l'eau de rose, fabriquées dans les pharmacies parisiennes, venaient presque exclusivement de la distillation des roses de Fontenay


Neuilly-sur-Seine


Neuilly-sur-Seine (Portus Luliaco, Luliacum, Nully) est une grande commune située à 8 kilomètres au sud-ouest de Saint-Denis et à 8 kilomètres de Notre-Dame.
Neuilly n'était originairement qu'une annexe de Villiers-la-Garenne, et ce ne fut longtemps qu'un lieu d'abordage pour le bac qui y traversait la Seine vis-à-vis du chemin de Nanterre. Il doit son importance au pont qui y fut établi au commencement du XVIIème siècle; voici à quelle occasion Henri IV revenait de Saint-Germain avec la reine sa femme; au moment d'entrer dans le bac, les chevaux, qu'on avait oublié de faire boire, se précipitèrent dans l'eau et entraînèrent la voiture ; le roi et la reine auraient péri sans le dévouement de Messieurs de L'Isle-Rouhotet de Castaigneraie,qui se jetèrent à l'eau, retirèrent le roi, lequel, se voyant hors de danger, se jeta dans la rivière pour aider à sauver la reine. Cette princesse avait bu un peu d'eau, ce qui fit dire à la marquise de Verneuil, alors maîtresse en titre de Henri IV, laquelle était absente « Ah si j'avais été là! comme j'aurais crié La reine boit! »
La révolution que cet accident causa au roi le guérit à l'instant d'un mal de dents très violent ; aussi aimait-il à rappeler cette guérison, disant qu'il n'avait jamais trouvé de meilleur remède pour pareil mal. Cet événement donna l'idée de construire un pont en cet endroit. Ce pont ne dura que trente-cinq ans. Il fallut le reconstruire en partie sous Louis XIII. Un nouveau pont, placé un peu plus haut, dans l'alignement de la grande allée des Tuileries, fut construit sous Louis XV, et inauguré en 1772 ; c'est celui que nous voyons aujourd'hui. Ce pont, le premier sans courbure elliptique qui ait été construit en France, est un chef-d’œuvre de hardiesse, de solidité et d'élégance ; il est dû à l'architecte Perronnet. Le pont de Neuilly, la belle avenue qui le reliait aux Champs-Élysées, aux Tuileries, donnèrent bientôt au village une importance qui s'est accrue par l'établissement d'un grand nombre de maisons de campagne, au nombre desquelles nous citerons celles de Saint-James et de Sainte-Foy. Ces maisons de plaisance se sont accrues de celles que l'on a élevées dans le parc de l'ancien château, résidence favorite du roi Louis-Philippe. Ce prince avait été aussi pour beaucoup dans les rapides accroissements de la commune de Neuilly.
Saint-James forme un quartier de Neuilly il s'est bâti sur l'emplacement de la propriété de Baudard de Saint-James, trésorier des dépenses du département de la Marne en 1775.
Les jardins, dessinés à l'anglaise, coupés par un canal, étaient plantés d'une variété infinie d'arbres Indigènes et exotiques. On y voyait des temples, des kiosques, des rochers dans lesquels s'ouvraient des grottes souterraines. Le créateur de tant de merveilles mourut dans l'indigence et n'eut que le convoi du pauvre. Après lui, Saint-James fut habité par la princesse Borghèse, qui y donna de grandes fêtes ; puis par Wellington, qui ne put empêcher ses soldats de le ravager ; il fut détruit au commencement de la Restauration.


La catastrophe ferroviaire de Meudon

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La catastrophe ferroviaire de Meudon


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Catastrophe de Meudon - peinture contemporaine

La catastrophe ferroviaire de Meudon est la première catastrophe ferroviaire en France et l'une des premières dans le monde. Le 8 mai 1842, un train en provenance de Versailles à destination de Paris déraille dans la tranchée de Bellevue à Meudon. Ce déraillement est suivi d'un chevauchement des voitures de tête puis d'un incendie. L'accident fait 55 morts dont le marin et explorateur Jules Dumont d'Urville et sa famille.
Le dimanche 8 mai 1842, fête du roi Louis-Philippe, ce sont les grandes eaux au parc de Versailles. De nombreux Parisiens sont venus en famille se promener dans le parc. En fin d'après-midi, la foule se presse à la gare de Versailles - Rive Gauche pour regagner Paris.
Le train de 17 h 30 est ainsi bondé avec 770 passagers et cheminots. Il est composé de deux locomotives de tête avec leur tender : la première, une Matthieu-Murray, petite locomotive britannique à quatre roues conçue par George Stephenson et la seconde une locomotive Éclair, une locomotive à six roues et de 18 voitures dont trois « diligences »,voitures de première classe et le reste de voitures de seconde et troisième classes.
Deux des voitures sont découvertes. Le train s'étire sur plus de 120 mètres. Alors que le train roule à environ 40 km/h et se trouve dans la tranchée de Bellevue, à l'entrée de Meudon, au droit du pavé des Gardes, un des essieux de la petite locomotive de tête se brise, la locomotive déraille et vient s'enfoncer dans le talus de la tranchée. Le tender s'écrase contre elle et la seconde locomotive la percute et se couche. Les cinq voitures suivantes viennent chevaucher les locomotives. Les morceaux de coke disséminés et enflammés des machines à vapeur mettent rapidement le feu à l'enchevêtrement de voitures en bois dans lesquelles les passagers sont prisonniers. En effet, les voitures étaient alors fermées à clé de l'extérieur avant le départ du train. Le feu embrase rapidement les cinq voitures. Quarante-trois personnes périssent brûlées dans l'accident, les portes étant fermées de l'extérieur pour éviter que les voyageurs les ouvrent, voulant profiter de l'exaltation de la vitesse et neuf mourront de leurs blessures les jours suivants. Il y a une centaine de blessés graves.




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