La Seine-Saint-Denis est située au nord-est de
Paris. Sa superficie est de 236 km2, ce qui en fait l'un des plus petits
départements français. La Seine-Saint-Denis forme avec les deux autres
petits départements touchant Paris (les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne)
la petite couronne de la région parisienne.
Elle est située dans
le Bassin parisien et comprend une part importante du Pays de France.
Le département est essentiellement constitué par un bas plateau, la
Plaine de France, structuré par les larges vallées de la Seine et de
la Marne et par un relief de buttes-témoins, avec le plateau de Vaujours,
culminant à 130 m de hauteur, la colline de Belleville - Ménilmontant
(128 m) et le Plateau d'Avron (115 m), qui matérialisent l'extrémité
du massif de l'Aulnoye ou celle du plateau de la Brie. Ces derniers
sont séparés par les dépressions de Gagny et de Rosny-sous-Bois, qui
correspondent à un ancien lit de la Marne. Au nord du département se
trouve la Butte-Pinson, qui annonce les premiers contreforts du plateau
de Montmorency
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne toutes
les informations relatives à tous les lieux
et objets inscrits au patrimoine de chaque commune
d'un département.
Superficie :23
000 ha
Population: 1 529 928 hab.(2009)
Dénsité :6 493 hab./km²
Nb de communes :
40
Les départements de la grande couronne de l’Ile de France - Essonne (91) - Hauts-de-Seine (92) - Seine-Saint-Denis (93) – Val de Marne (94) – Val d’Oise (95) -, crées par la loi du 10 juillet 1964, non pas d’histoire propre. En effet, ils sont tous issus du démembrement du département de la Seine et Oise. Une notice historique est disponible en consultant cet ancien département en cliquant sur l’icone ci-contre.
Bobigny, village de l'ancienne province de l'Ile-de France, aujourd'hui du département de la Seine, de l'arrondissement de Saint-Denis et du canton de Pantin, est situé après ce bourg en partant de Paris par la Petite-Villette et suivant la route d'Allemagne. A l'opposé de Pantin et d'Aubervilliers, c'est-à-dire à l'est, le territoire de Bobigny est limité par celui de Bondy; au nord, il est terminé par les territoires de la Courneuve et de Drancy, et au sud par ceux de Noisy-le-Sec et de Romainville. Des tours de l'église métropolitaine au clocher de Bobigny, on compte dix kilomètres trois hectomètres de distance, et de la muraille d'enceinte au Petit-Bobigny deux kilomètres trois hectomètres environ. Bobigny, au dire d'Adrien de Valois et de l'abbé Lebeuf, remonterait au temps où les Romains dominaient encore dans les Gaules, vers 450. Il aurait reçu son nom d'un capitaine de cette nation appelé Balbin, lequel, en ces jours de décadence pour l'empire, commandait un poste à cet endroit. « Balbiniacum a Balbino aliquo nomen habet. » Ce nom, du reste, était assez commun chez le peuple conquérant. Aussi, en plus du village dont il est ici parlé, s'en trouve-t-il en France deux autres qui le portent également, l'un dans l'arrondissement de Beaune (Côte d'Or), et l'autre dans l'arrondissement de Valognes (Manche). De Balbiniacum Balbiniaci, on a fait en français Baulbigny, puis Baubigny, et enfin Bobigny. Cette orthographe, adoptée aujourd'hui, était déjà en usage au milieu du xv" siècle. Le terrier de cette époque, des hoirs de Charles de Montmorency d'Auvrayménil et de Goussainville, seigneur de Bobigny. Après Balbin, nous ne trouvons point d'autre personnage important à citer dans les temps reculés que la riche dame Hermentrude, qui vivait vers l'an 650, avait du bien aux environs de Paris et particulièrement à Bobigny. Autorisée par le comte de Paris Mommole, et par son lieutenant Baudacharius à faire son testament, elle légua à son cher fils la bonne moitié de ce qu'elle possédait à Bobigny, tant en habits qu'en meubles et en bestiaux. Nous ne pouvons pas certifier que la villa ou le hameau de Bobigny fût déjà une commune ou communauté d'habitants possédant une administration et un maire à sa tête pour le règlement de ses intérêts temporels, non plus qu'une paroisse ou famille chrétienne, avec son curé et ses administrateurs des intérêts religieux. Cependant en l'année 1050, sous le règne de Henri 1er, fondateur du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, et du temps d'Imbert de Vergy, évêque de Paris, il y avait un bénéficier de la cure et de l'église de Bobigny; c'était Gualéran, chantre de la cathédrale de Paris. Et nous voyons qu'en 1089, étant dans un âge avancé, ce chanoine de la Métropole se démit de son bénéfice, afin de laisser à Geoffroy de Boulogne, successeur d'Imbert, l'agrément de le transmettre au prieuré de Saint-Martin-des- Champs de Paris. Ce que fit cet illustre évêque dans le courant de cette même année 1089, après avoir obtenu néanmoins le consentement de Drogon, archidiacre de l'archidiaconé de Paris, duquel relevait la cure et l'autel de Bobigny. Ainsi donc Bobigny, dès l'an 1050 au plus tard, forma une communauté d'habitants érigée en paroisse, une chrétienté possédant son église sous le vocable de saint André, apôtre, et faisant partie du premier des trois archidiaconés du diocèse, le grand archidiaconé1, et du doyenné de Montreuil. La division du diocèse de Paris en trois archidiaconés, ceux de Paris, de Brie et de Josas, qui s'est maintenue sans variation aucune jusqu'en 1790, remonterait à Charlemagne. Plus tard le siège du doyenné, situé à l'est du grand archidiaconé de Paris, fut transféré de Montreuil-sous-Bois à Montfermeil et en dernier lieu à Chelles.
Cette sous préfecture de la Seine
Saint-Denis fut appelé Livry en Launoy, du nom d'une
abbaye qui se trouvait à l’emplacement de la ville actuelle.
Sa population en 1840 était d’environ 1 100 habitants,
la commune en accueille de nos jours près de 14 000
Livry est un village fort ancien, longtemps célèbre
par son abbaye et par son château fort, qui appartenait
en 1128 à Etienne de Garlande. Ce château fort était
tellement considérable, qu'il fallut toutes les forces
de Louis le Gros pour le réduite. L'abbé Suger raconte,
dans sa Vie de Louis le Gros , qu'Etienne de Garlande
avait pris parti pour Amaury deMontfort, qui était en
guerre contre ce monarque, celui-ci forma aussitôt le
siège du château d'Etienne. Le roi d'Angleterre et Thibaud,
comte de Champagne, volèrent en même temps à son secours,
et mirent dans le château assiégé une forte garnison.
Louis n'en devint que plus opiniâtre dans le dessein
de se rendre maître de la place ; des deux côtés on
fit des préparatifs pareils pour la défense et pour
l'attaque. Louis doubla le nombre de ses troupes , et
fit construire et amener toutes les machines alors en
usage dans les sièges. Il livra plusieurs assauts toujours
rendus inutiles par la vigoureuse résistance des troupes
renfermées dans la forteresse. Enfin, après un dernier
assaut où il avait employé tous ses soldats et ses machines
de guerre, le monarque français se rendit maître de
la place ; mais les assiégés s'étaient défendus avec
tant d'acharnement, que l'armée française y fit une
perte immense en morts et en blessés, Raoul, comte de
Vermandois , cousin de Louis, perdit un œil à cette
attaque, et le roi lui-même y fut blessé à la cuisse
par une pierre qu'une des machinés de la placé avait
lancée contre lui. Ces deux accidents lui inspirèrent
une telle fureur , qu'il ne fit aucun quartier aux assiégés,
et fit détruire de fond en comble le château.
Lés
rois de France ont eu aussi un château ou maison royale
à Livry, car on à d'eux plusieurs chartes datées de
cette résidence. Philippe le Bel y était en 1305 et
1311, et Philippe le Long en 1317. L'abbaye de Livry
devait son origine à une chapelle située près de Livry
, que Guillaume de Garlande et sa femme, en 1186 , voulurent
faire desservir par des chanoines réguliers de l'abbaye
de Saint-Vincent de Senlis. Le roi Philippe Auguste
accorda d'abord en 1197 , une somme de quarante livres
pour aider à établir cette abbaye, et confirma les donations
faites par le seigneur de Livry , en sorte que dès l'an
1200, l'abbaye se trouva fondée , et l'église élevée.
Cette abbaye, qui eut parmi ses abbés plusieurs hommes
remarquables pour leur temps, fut détruite pendant la
révolution, et vendue comme bien national. Le village
de Livry possède une petite place publique ornée d’une
élégante fontaine. Les promenades des environs sont
délicieuses.
Le 31 juillet 1793, la convention
nationale, sur la proposition de Barrère, rendit
un décret portant que « les tombeaux et mausolées
des ci-devant rois élevés dans l'église de St-Denis
seraient détruits.» Une commission fut nommée pour
présider à cette destruction, conjointement avec
la commission des monuments, à la tête de laquelle
se trouvait M. Lenoir. L'exécution du décret de
la convention commença le 6 août 1793.
Trois
jours suffirent pour démolir cinquante et un tombeaux
qui se trouvaient dans le chœur et dans l'église,
pour ouvrir cinquante et une sépultures de princes
et de rois.
La plus grande partie des monuments
détruits appartenait aux rois de la première et
de la seconde race, et a ceux de la troisième race
antérieurs à Charles V.
Les ossements tirés
de ces tombeaux furent jetés pêle-mêle dans deux
fosses creusées à la place qu'occupa jusqu'au XVIIIème
siècle la tour dite des Valois, monument attenant
à la croisée de l'église du côté du septentrion.
Le 12 novembre, on chargea sur des chariots les
tombeaux les plus remarquables, ainsi que plusieurs
objets précieux enlevés du trésor de l'abbaye de
St-Denis, pour les conduire à Paris. Une nombreuse
députation, partie avec ces chariots, se présenta
au nom de la ville (qui avait quitté le nom de St-Denis
pour prendre celui de Franciade) à la convention
nationale ; elle portait avec elle différents dons
patriotiques, parmi lesquels on remarquait une grande
croix en vermeil, la tête de saint Denis, et plusieurs
bustes de saints également en vermeil. Après avoir
fait l'hommage de cette offrande à l'assemblée,
l'orateur se leva et prononça le discours suivant,
que nous rapportons pour donner une idée du style
de cette époque :
Citoyens représentants, les prêtres ne sont pas
ce qu'un vain peuple pense: notre crédulité fait
toute leur science. Tel est le langage que tenait
autrefois un auteur dont les écrits ont préparé
notre révolution; les habitants de Franciade viennent
vous prouver qu'il n'est étranger ni à leur esprit
ni à leur cœur. Un miracle, dit-on, fit voyager
la tête du saint que nous vous apportons de Montmartre
à St-Denis. Un autre miracle plus grand, plus authentique,
le miracle de la régénération des opinions, vous
amène cette tête à Paris. Une seule différence existe
dans cette translation. Le saint, dit la légende,
baisait respectueusement sa tête à chaque pose,
et nous n'avons point été tentés de baiser cette
relique puante. Son voyage ne sera point marqué
dans les martyrologes, mais dans les annales de
la raison et sera doublement utile à l'espèce humaine.
Ce crâne et les guenilles sacrées qui l'accompagnent
vont enfin cesser d'être le ridicule objet de la
vénération du peuple, et l'aliment de la superstition,
du fanatisme et du mensonge. L'or et l'argent qui
les enveloppent vont contribuer à affermir l'empire
de la raison et de la liberté. Les trésors amassés
depuis plusieurs siècles par l'orgueil des rois,
la stupide crédulité des dévots trompés et le charlatanisme
des prêtres trompeurs, semblent avoir été réservés
par la Providence pour cette glorieuse époque. On
dira bientôt des rois, des prêtres et des saints,
Ils ont été. Voilà enfin la raison à l'ordre du
jour, où, pour parler le langage mystique, voilà
le jugement dernier qui va séparer les bons d'avec
les mauvais. Vous, jadis les instruments du fanatisme,
saints, saintes, bienheureux de toute espèce, montrez-vous
enfin patriotes; levez-vous en masse, marchez au
secours de la patrie, partez pour la monnaie.! Et
puissions-nous, par votre secours, obtenir dans
cette vie le bonheur que vous vous promettiez pour
une autre. » Nous vous apportons, citoyens législateur
toutes les pourritures qui existaient à Franciade
mais comme il se trouve des objets désignés par
la commission des monuments, comme précieux pour
les arts, nous en avons remplit des chariots et
vous nous indiquerez un dépôt provisoire où la commission
puisse en faire le triage.»
Ce village, dont les premières
maisons touchent aux barrières de la capitale, forme
la continuation du faubourg St-Denis. Il forme cependant
une commune séparée, qui doit son origine à une chapelle
élevée en l'honneur de sainte Geneviève. Les Anglais
le brûlèrent en 1358, et les Armagnacs en 1418. C'est
sur son territoire que se tenait autrefois la fameuse
foire du Landit, le mercredi avant la fête de saint
Barnabé et les jours suivants.
A l'extrémité de ce
village commence la belle avenue qui conduit à St-Denis,
dont on découvre de là les clochers; à gauche s'élève
la butte Montmartre
La ville de St-Denis est située
dans une belle plaine, sur les rivières de Croud et
du Rouillon, près de la rive droite de la Seine, et
sur un canal qui fait communiquer cette rivière au canal
de l'Ourcq. Elle était autrefois fortifiée et a soutenu
plusieurs sièges. Les Orléanais la prirent en 1411l
sous le règne de Charles VI pendant qu'il assiégeait
Paris.
L'année suivante elle tomba au pouvoir des
Anglais. Les ligueur et les frondeurs s'en emparèrent
également dans le siècles suivants.
L'église de Saint-Denis a dû être réparée plusieurs fois depuis la Restauration. La façade a subi de nombreuses transformations. En 1837, la foudre frappa la grande flèche ; on dut en reconstruire une partie. A peine ces travaux étaient-ils finis, qu'on remarqua des lézardes effrayantes ; il fallut démolir la flèche en 1846. On n'avait pas dépensé moins de sept millions en pure perte, lorsque fort heureusement un habile architecte, Viollet-le-Duc, fut chargé de l’ensemble des restaurations. La façade est aujourd'hui heureusement réparée. Sa largeur est de 29 mètres. L'église est longue de 108 mètres et large de 37. On remarque sur la façade occidentale de curieuses sculptures. Elles datent de l'époque où Suger fit reconstruire la basilique. La porte centrale représente la Résurrection la Vierge implore Jésus pour les pécheurs ; les apôtres sont à côté du Sauveur les âmes des élus sont reçues dans le sein d'Abraham, et les vingt-quatre vieillards tiennent des instruments de musique et des vases « qui renferment pour parfums les prières des justes. » Des bas-reliefs de la même porte représentent les Vierges folles et les Vierges sages. La porte du midi représente le Martyre de saint Denis et de ses deux compagnons, que Jésus-Christ vient assister dans leur prison. Quant à la porte du nord, elle a été complètement restaurée. Une autre porte, à l'extrémité du croisillon septentrional, présente six grandes statues, que l'on croit être celles de quelques-uns des ancêtres de Jésus- Christ, et que l'on a prises longtemps pour celles des premiers rois de la dynastie capétienne. « L'auteur de ce mensonge historique, dit M. de Guilhermy, a réussi au-delà de ses espérances ; ces figures ont été moulées, et leurs plâtres, placés au musée de Versailles, passent pour les portraits authentiques de Hugues Capet, de Robert, de Henri, de Philippe, de Louis VI et de Louis VII. » Parmi les vitraux, quelques-uns sont anciens ; tirés de diverses églises, ils ont été apportés à Saint-Denis. D'autres sont modernes et représentent des scènes de notre siècle, qui se prêtent peu, il faut l'avouer, à ce genre de peinture. Quant aux statues et aux monuments rétablis dans cette église, ils sont trop nombreux pour que nous en essayions ici l'énumération.
En 1567, les catholique et les protestants se livrèrent une bataille sanglante dans la plaine qui avoisine cette ville. Le 1 octobre 1789, le maire de St-Denis fut massacré par suite d'une insurrection causée par la cherté du pain. En 1814, cette ville fut prise par les armées des puissances étrangères, après une vigoureuse résistance de la part des Français chargés de la défendre
Le samedi 4 mars
1916 vers 9 h, une effroyable explosion
détruit le fort de la double couronne à
Saint Denis. On peut imaginer la force de
cette l’explosion quand on voit l’état du
tramway éventré.
Cette explosion allait
faire 28 victimes, dont 18 civiles et 10
soldats.
Ce fort était en outre un grand
dépôt de munitions situé à proximité des
habitations d’une agglomération importante.
Les soldats du fort manipulaient les
munitions régulièrement sans grandes précautions
et dans des conditions d’organisation très
sommaires toujours pressé d’alimenter rapidement
les armées en campagne.
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