Les Cornards


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La fête des Cornards de Sauxillanges (63)

Non, ne riez pas ! Tout existe, même une fête pour les Cornards. Tous les ans, à Pâques, Beaumont célèbre la fête des Cornards. L’origine en remonterait à un office pascal interrompu par l’entrée inopinée d’un bouc dans l’église. « Fais sortir le cornard » demanda le curé à son sacristain mais c’est un brave boulanger, risée de tout Beaumont pour ses infortunes conjugales, qui fut expulsé. Le sermon du prêtre sur la fidélité marqua à jamais ses ouailles et il fut décidé que le lendemain, lundi de Pâques, serait jour de fête des cornards.
Il existait également une confrérie des Cornards dans différentes villes de France, telles que Cherbourg ou Rouen.
Celle décrite sur cette vieille carte postale nous montre la fête des Cornard de Sauillanges, une petite commune du Puy de Dôme. Chaque année, les mardi et mercredi des Cendres, les jeunes mariés de l’année devaient, en chemise et bonnet de nuit, défiler dans les rues juchés sur une âne, la tête tournée vers la queue de l’animal. Ils disposaient d’un sac de farine afin de pouvoir saupoudrer les jeunes filles qu’ils croisaient sur leur passage ; un cornard géant ouvrait le cortèges.
Pour terminer voici le texte d’une chanson burlesque qui indique clairement le sort que l’on réservait à certains porteurs de cornes !

Le duc de Chevreuse ayant déclaré
Que tous les cocus devaient noyés
Madame de Chevreuse, d’un air dégagé
Lui dit : « Mon amis savez vous bien nager ! »


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Les cours coculaires de Montpellier

Je viens de découvrir dans un ouvrage intitulé « Montpellier – Bras dessus, bras dessous », le récit d’une manifestation amusante qui se déroulait dans le quartier Boutonnet de Montpellier et qui avait pour nom « Les cours coculaires ». Cette confrérie composée des plus anciens « cocus » du faubourg siègeait un fois l’an et tous les cocus des divers quartiers de Montpellier devaient comparaitre devant une assemblée de cocus. Chaque cas était étudié, scruté sous toutes ses formes, puis les juges rendaient leur sentence en fonction de l’importance et du degré de cocuage. Un brevet, établi en bonne et due forme et signé par le Président des Cocus, était alors remis au récipiendaire après avoir défilé dans la rue pour la traditionnelle promenade de l’âne.
Le nouveau promu portant sur la tête la couronne de cocu surmontée, d’une magnifique paire de cornes, était installé, à califourchon sur le bourricot, la tête tournée vers la queue de l’animal. Le grand chambellan du cocuage prenait alors la bride de l’animal et tous les membres de la cour, ceux de la confrérie, et un nombreux public; alors au son des cornemuses, des fifres et des tambours, le cortège s’ébranlait dans les rues et on allait, à pas lents, de la portes des Carmes jusqu’au plan des Quatre Seigneurs.



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