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Les Départements de la France

  • Données géographiques

La Somme

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pays de plaine, de sable, d’étendue d’eau avec un ciel bien souvent grLe département de .la Somme, l'un des plus peuplés, des plus fertiles et des plus industrieux de la France, est formée e entier de la ci-devant province de Picardie, et tire son nom de la rivière de Somme qui le traverse dans toute sa longueur.
Il a pour limites : au nord, le département du Pas-de-Calais ; au nord-est, la Manche ; à l'est, le département de l'Aisne ; à l'ouest et au sud-est, celui de la Seine-Inférieure, et au sud-est, celui de l'Oise. Sa forme est celle d'un carré long.
Le sol de ce département formé en grande partie de craie, de sable et d'argile, et fort inégal ; il présente des plaines assez étendues, et quelques masses de forêts ou bois, surtout vers le nord et le sud mais presque partout il est coupé par des rivières, des collines ou des vallées , dont les principales sont celles de la haute et basse Somme, de la Noyé , de l'Avre et de l'Authie. Dans l'arrondissement d'Abbeville, on remarque le Marquenterre, où les digues sont tellement multipliées que le pays semble une conquête faite sur la mer. Les côtes maritimes du département qui s'y, trouvent n'ont guère que trois ou quatre myriamètres de développement ; leur partie méridionale est une falaise à pic, haute de 40 à 50 mètres , qui s'étend depuis Mers jusqu'au bourg d'Ault. Cette falaise, que sape continuellement la mer, est formée de carbonate calcaire et de galets, elle s'abaisse el se détourne dans l'intérieur des terres pour se réunir aux coteaux fort élevés qui bordent la rive gauche de la Somme, vis-à--vis Abbeville el Pont-Rémy. L'arrondissement de Doullens est composé de terres excellentes ; le lin, qui croît presque partout dans les campagnes, offre des plaines azurées, lorsqu'il est en fleur. La forêt de Lucheux contient plus de 1 600 hectares. On y voit les ruines du château du comte de Saint-Pol.

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Carte de la Somme
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Le Cours de la Somme aux environs du quel cours sont situé, le Ponthieu, l'Amienois, le Santerre et le Vermandois

Le Santerre, qui occupe une partie des arrondissements de Montdidier et d'Amiens , est surnommé, à juste titre, le grenier de la Picardie; le blé y vient en abondance; mais il est fâcheux que dans ce riche pays il se trouve des êtres pervers pour qui l'incendie , le meurtre ou l'assassinat sont des moyens fort ordinaires de se venger de leurs ennemis. Le département présente un développement de côtes d'environ 37 000 mètres; il possède deux ports principaux sur l'Océan, et deux ports en rivière. La Somme prend sa source sur la commune de Fonsomme dans le département de l'Aisne à 86 mètres d'altitude, au sud-ouest de la Ferme Fervaques et de la Motte, et après un parcourt de 192 kilomètre vient se jeter dans la Manche
La Somme est limitrophe des départements du Pas-de-Calais, du Nord, de l'Aisne, de l'Oise et de la Seine-Maritime


Histoire de la Somme


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Carte de la Somme
Note

Carte d'identité



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Amiens et les ortillonages @J. Flacher

La Somme
Région : Picardie

Préfecture :
Amiens
Sous préfectures :
Abbeville
Montdidier
Péronne

Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.


Gentilé : Samariens
Population : 566 252 hab. (2021)
Densité : 92 hab./km²
Superficie : 6 170 km²
Subdivisions : Arrondissements 4 Circonscriptions législatives : 5
Cantons : 23
Intercommunalités : 14
Communes : 772

La Somme est notre ancienne Picardie, province dont le nom a été, pour les étymologistes, le texte de si longues et si stériles dissertations. Les Romains trouvèrent ce territoire occupé par de nombreuses tribus dont ils nous ont transmis les noms c'étaient, au nord, les Morini ; à l'ouest, les Ambiani, qui avaient pour capitale Somarobriva, et les Britanni ; les Veromandui, à l'est, et, au sud, les Bellovaci et les Sylvanectenses. Les Ambiani, les Morini et les Bellovaques prirent une large part à la guerre de l'Indépendance sous Vercingétorix mais, vaincus comme les autres peuples de la Gaule, ils se soumirent et firent partie de la seconde Belgique. La résistance des habitants à la domination étrangère leur mérita l'estime des vainqueurs.
D'importants privilèges, de larges franchises municipales, de nombreux embellissements dans les villes assurèrent la paix dans le pays jusqu'à l'arrivée des Francs.
Clodion est le premier chef qui y pénétra, au commencement du IVème siècle ; c'est à peu près vers la même époque qu'apparaissent aussi les premiers propagateurs de la foi chrétienne, saint Firmin, saint Crépin et saint Crépinien, saint Valère, saint Ruffin, saint Quentin, saint Vaast, saint Valery, saint Ricquier, saint Lucien et les apôtres de l'Église irlandaise. Leur lutte contre le druidisme et le paganisme romain fut laborieuse et rude les traits principaux du caractère picard se retrouvent aussi prononcés, à cette époque, qu'ils se sont maintenus depuis. La ténacité, l'obstination, la fidélité aux vieilles croyances furent de sérieux obstacles à l'établissement de la foi nouvelle. Mais hâtons-nous d'ajouter que la vérité, une fois connue et acceptée, ne trouva nulle part de plus zélés sectateurs ni de défenseurs plus intrépides.

Carte du Gers
Carte touristique de la Somme
Une gargouille
L'hôtel de ville

Sous les princes de la première race, la Picardie demeura inféodée au domaine royal elle faisait partie de ce qu'on appelait alors La France. Ce fait s'explique quand on se rappelle que, jusqu'à Charlemagne, Soissons fut, à vrai dire, la capitale de la monarchie franque et la résidence la plus habituelle des rois. Sous les successeurs du grand empereur, l'immensité des possessions conquises nécessita la création de comtes ou lieutenants, chargés de gouverner les provinces au nom du souverain, qui en vivait éloigné. C'est en 823 que nous voyons Louis le Débonnaire abandonner pour la première fois l'administration de la Picardie à un comte. On sait quels furent les rapides envahissements de ces nouveaux pouvoirs, et en combien de lieux et de circonstances ils parvinrent à se rendre indépendants.
Grâce à l'inamovibilité des fiefs féodaux, les alliances de famille concentrèrent bientôt entre les mains de quelques seigneurs une puissance rivale de celle des rois. Le développement de ces usurpations remplit toute la seconde race et aboutit au triomphe définitif, au couronnement de la haute féodalité dans la personne des Capet, comtes de Paris. La Picardie suivit la loi générale.

Note

Site préhistorique d'Amiens-Renancourt


Une gargouille
La « Dame de Renancourt »

Le gisement préhistorique de Renancourt, à Amiens (Somme), est connu de longue date. Il est longtemps resté un des rares témoins du Paléolithique supérieur ancien (35 000 – 15 000) dans le nord de la France. Découvert en 2011 lors d’un diagnostic de l’Inrap, le site d’Amiens-Renancourt fait depuis 2014 l’objet de fouilles programmées. Lors de la campagne 2019, une exceptionnelle « Vénus » gravettienne, de 23 000 ans, a été mise au jour.

Un campement de chasseurs paléolithiques

À proximité de la confluence des vallées de la Selle et de la Somme, dans un quartier au sud-ouest d’Amiens, le gisement est scellé dans des limons éoliens (lœss) couvrant la fin de la dernière période glaciaire (entre 40 000 et 10 000 ans).
Cet habitat se caractérise par une concentration de vestiges très bien préservés, à une profondeur de 4 mètres sous le sol actuel. Daté par carbone 14 de 23 000 ans (21 000 ans avant notre ère), il est attribué à une phase récente de la culture gravettienne qui se développe en Europe entre 28 000 et 22 000 ans. Le site d’Amiens-Renancourt est aujourd’hui un des rares témoignages de la présence de l’Homme moderne (Homo sapiens) au début du Paléolithique supérieur dans le nord de la France.
La diversité, l’abondance des vestiges éclairent les diverses activités pratiquées dans ce campement de chasseurs. Parmi les nombreux silex, des pointes de projectile sont destinées à la prédation (pointes de la Gravette), tandis que de grandes lames sont transformées en outils : couteaux, grattoirs, etc. La consommation de viande de cheval est attestée par de très nombreux restes osseux.
Des parures sont aussi présentes, notamment de très originales rondelles perforées en craie. En pleine période glaciaire, ce campement de chasseurs gravettiens aurait été occupé quelques semaines, à la fin de la belle saison, vers l’automne.

Un Philippe d'Alsace, comte de Flandre, qui avait épousé une comtesse de Vermandois, voulut, après la mort de sa femme, retenir le comté d'Amiens, qui devait retourner à Aliénor, comtesse de Saint- Quentin, sœur cadette de la défunte. L'injustice de cette prétention était si flagrante, et l'ambition du comte Philippe prenait des proportions si menaçantes, que le roi de France crut devoir enfin intervenir ; il ne s'agissait ni de remontrances ni d'arbitrage, c'est une guerre sérieuse qu'il fallut entreprendre pour réduire l'ambitieux vassal et encore une dernière satisfaction lui fut-elle donnée par le traité de paix qui intervint il fut convenu que le beau-frère et la belle-sœur jouiraient successivement de la province en litige, et qu'après leur mort elle appartiendrait à la, couronne. C'est à Philippe-Auguste qu'on doit cet arrangement, qui fit rentrer la partie la plus importante de la Picardie dans le domaine national. Le Ponthieu, dont Abbeville est la capitale, passa successivement dans les maisons d'Alençon, de Dammartin, de Castille et d'Angleterre. Philippe de Valois reprit sur Édouard III, par confiscation, ce comté, ainsi que celui de Santerre (territoire de Péronne), avait été rattaché à la couronne, lorsque Charles VII, en 1435, engagea au duc de Bourgogne, pour quatre cent mille écus, toutes les villes situées sur la Somme. Le droit des rois de France étant enfin reconnu, cette aliénation ne devait être que momentanée.

Une gargouille
Le Crotoy

Le premier soin de Louis XI, deux ans après son avènement au trône, en 1463, fut d'acquitter la dette contractée par son père et de rentrer dans l'entière possession de la Picardie. Depuis cette époque, la province n'a pas cessé d'être française.
Elle comprenait alors l'Amiénois, le Boulonnais, le Ponthieu, le Santerre, le Vermandois, le Thiérache, le Pays reconquis, le Beauvoisis, le Noyonnais et le Laonnais on y réunit l'Artois. Dans la suite, les territoires de Beauvais, Noyon et Laon en furent détachés au profit de l'Ile-de-France; puis en 1790, dans la dernière division du sol français en départements, Boulogne et Montreuil furent affectés au Pas-de-Calais, l'Aisne eut les arrondissements de Saint-Quentin et de Vervins; tout le reste forma le département de la Somme.
Depuis la réunion de la Picardie à la France, son histoire, comme province, se confond avec l'histoire générale du pays. L'intérêt et l'importance des événements qui s'y sont passés sont tout entiers dans les chroniques particulières des villes ; nous y renverrons donc le lecteur, nous contentant ici de quelques observations sur la physionomie général de la province.
La grande lutte de Charles le Téméraire trouvera sa place dans la notice de Péronne, et les chroniques d'Amiens nous diront l'histoire de la rivalité des maisons de France et d'Espagne.

Une église de Bretagne
Les hortillonnages d’Amiens

Ce qu'il importe de constater ici, comme aperçu synthétique, c'est la profonde empreinte laissée sur le sol picard par chacune des grandes crises sociales qui ont tour à tour transformé notre pays. Le caractère des habitants, lent et paresseux dans ses évolutions spéculatives, défiant dans sa naïveté, après avoir opposé aux principes nouveaux une résistance obstinée, s'en est laissé pénétrer plus profondément qu'aucun autre. Nous avons parlé de l'enracinement des croyances païennes en face de la Gaule presque entièrement convertie au christianisme dès que la vraie foi se fut emparée des intelligences et des cœurs, la Picardie devint le pays le plus religieux peut-être de la chrétienté. Est-il besoin de citer les fameuses écoles monastiques de Corbie et de Saint-Ricquier, les pèlerinages si célèbres et si fréquentés à Notre-Dame de Liesse, à Notre-Dame de Boulogne et à l'église du Saint- Esprit de Rue ? L’époque des croisades surtout éclate en glorieux témoignages de la piété des Picards et, pour emprunter les paroles d'un historien moderne de la province, c'est un Picard, Pierre l'Hermite, qui prêche la première croisade et marche à l'avant-garde. C'est un Picard, le baron Creton d'Estourmel, qui, le premier, plante sa bannière sur les murs de Jérusalem, et sa famille, en mémoire de ce fait d'armes, inscrit sur son blason cette noble devise « Vaillant sur la crête » enfin, c'est un Picard, Godefroy de Bouillon, le plus glorieux peut-être, qui porta le premier la couronne de Jérusalem. Voilà pour le sentiment religieux.

Une gargouille
La baie de Somme

Quant à l'esprit féodal, les preuves de son développement, en Picardie, sont bien plus nombreuses encore. Suivant le même auteur, on comptait dans la mouvance directe du comté de Ponthieu 250 fiefs et plus de 400 arrière-fiefs dans la mouvance du comté de Guines, 12 baronnies et 12 pairies. La plupart des seigneurs avaient haute et basse justice, et sur aucun point du royaume peut-être le droit féodal ne présentait des usages plus bizarres, des symboles plus étranges. Les familles nobles, sous le règne de Louis XIV, étaient au nombre de 500, toutes d'origine ancienne ; et, parmi les plus illustres, nous citerons les maisons d'Ailly, de Boufflers, de Créqui, de Rambures, d'Estrée, d'Humières, de Melun, de La Motte-Houdancourt, de Gamaches, de Mailly, de Rubempré, de Senarpont ; n'oublions pas qu'outre Godefroy de Bouillon, la noblesse picarde a donné huit rois au trône de Jérusalem. Non, cependant, que la sève du pays soit épuisée par cette exubérance dé floraison aristocratique lorsqu'à bout de résignation et de patience, après un long et sérieux travail des esprits, l'indépendance municipale essayera ses premières manifestations, quels magnifiques exemples d'habile persévérance, de courageuse initiative et d'invincible fermeté, les villes de Picardie ne donneront-elles pas au reste de la France ?
Vers 1250, l'affranchissement des communes était à peu près complet dans la province entière.

Note

Le cratère de Lochnagar


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Le cratère de Lochnagar

Cette cavité béante, près de La Boisselle (Somme), fait penser au cratère d’un ancien volcan. Il n’en est rien. Le trou de plus de 90 mètres de diamètre a été causé par une mine destinée à rompre la première ligne allemande lors du déclenchement de la bataille de la Somme, le 1er juillet 1916. L’engin explosif fut allumé à 7 h 28, deux minutes avant le début de l’offensive. Des tonnes de débris et de terre furent propulsées à plus d’un kilomètre dans le ciel. Baptisé Lochnagar Crater par les tunneliers, le trou de mine est aujourd’hui un lieu de mémoire : une cérémonie s’y tient chaque 1er juillet, à 7 h 30.

Cette vaillance proverbiale des Picards, mise au service des intérêts locaux, n'a jamais fait défaut non plus dans les grandes questions nationales depuis Bouvines jusqu'aux immortelles campagnes de la République et de l'Empire, les Picards ont toujours marché au premier rang parmi les défenseurs de la patrie ; le bataillon de la Somme fut toujours un de ceux qui se firent le plus remarquer par leur valeur et leur patriotisme. Pendant la guerre de 1870-1871, le département de la Somme fut envahi par les Prussiens. Après les combats de Mézières, de Boves et de Villers- Bretonneux, ils occupèrent Amiens et sa citadelle, abandonnées par l'armée du Nord, qui, sous les ordres du général Faidherbe, ne tarda pas à reprendre l'offensive, en s'emparant de la forteresse de Ham, et en livrant, à Pont-Noyelles, aux Prussiens, un combat qui leur fit éprouver des pertes considérables. Cependant, Péronne, assiégée et bombardée pendant plusieurs jours, dut capituler mais Abbeville ne fut occupée qu'après l'armistice, jusqu'au 22 juillet 1871, où les Prussiens évacuèrent le département.



Amiens


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Région du Nord de la France
Hôtel de Ville d'Amiens
Hôtel de Ville d'Amiens

C’est à Amiens, capitale de la Picardie, que fut créée la première ébauche de la royauté française par l’élévation sur le pavois de Mérovée, le premier monarque de la dynastie des Mérovingiens.
Ce n’est qu’après les grandes invasions normandes qui dévastèrent la contré que la ville puissent renaitre de ses cendres et à Amiens, en 1095, une première ébauche d’une organisation municipale est crée avec l’accord de l’évêque et reconnu ensuite par le roi France. Louis le Gros, et l’évêque Geoffroi accordent leur soutien et sont présent à Amiens pour soutenir les habitants contre le comte Enguerrand de Boves qui refuse de reconnaître l’institution communale. Réunis à la couronne, en 1185, la ville est donnée à la Bourgogne par le traité d’Arras.
C'est dans l'église St-Nicolas, dont il ne reste aucuns vestiges qu'en 1195 Philippe Auguste épousa Ingelberge, qu'il fit couronner le lendemain par Philippe de Champagne archevêque de Reims. Ce fut à Amiens qu'au temps des expéditions pour la terre sainte les rois de France, d'Angleterre d'Aragon de Navarre et de Bohème, se réunirent pour concerter une nouvelle croisade.
A la mort de Charles le Téméraire survenue en 1477, la ville sera acquise, par le roi Louis XI qui autorisera la tenue de deux foires annuelles, de sorte que non seulement la ville s’accroisse mais également que n’augmente pas la fuite de devises en raison de la concurrence exercé par les grandes foires d’Anvers et de Bruges.


06 Note
Une gargouille
Une gargouille de la Cathédrale d'Amiens

En parcourant Internet, on a parfois la chance de découvrir un site qui se distingue par l’originalité et la richesse de son contenu. Au hasard d’une recherche, j’ai découvert ce site Internet qui présente un iconographie importante sur le patrimoine de la Somme, recensant des lieux méconnues, des monuments insolites, des histoires et autres anecdotes, et même des récits en langues picardes.

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L'évêché d'Amiens fut fondé vers 303. Les évêques étaient originairement seigneurs d’Amiens mais ils donnèrent ce comté aux seigneurs de la maison de Bouves, lesquels en furent dépossédé par Raoul, comte de Vermandois. Mais le gendre de ce dernier céda le comté d'Amiens a Philippe Auguste qui, pour se libérer de l'hommage dû à l'évêque, lui fit quelques concessions aux moyen des quelles ce prélat renonça à son droit de suzeraineté.
L'abbé du monastère de Corbie était comte de Corbie et seigneur temporel et spirituel de cette ville; celui de St Riquier était seigneur de Centuls, d'Abbeville, de Danmar, de Montreuil etc.; Celui de St-Valery, qui possédait au moyen âge une partie du Vimeu ; fut peu à peu dépossédé par ses avoués, qui prirent le nom de barons puis de marquis ; mais ce ne fut qu'en 1669 que l’abbé de Vimeu perdit, par arrêt du parlement, la juridiction pro épiscopale dans la ville de St-Valery. Celui du Clairfay avait haute et basse justice et une seigneurie étendue.

Reconstitution au château de Langais
Picquigny sur Somme a trois petites lieuës d'Amiens
Note

Le jugement de Saint Louis


Une gargouille
La Statue de Saint Louis à Aigues Mortes

C'est à Amiens que saint Louis, nommé arbitre par Henri III, roi d'Angleterre, et par les barons de son royaume avec lesquels il était en querelle relative aux statuts d'Oxford, prononça son jugement sur la validité de ces statuts.
Saint Louis arriva à Amiens au commencement de l'année 1264, suivi de toute sa cour; il entendit le roi d'Angleterre et les barons mécontents exposer leurs droits et leurs griefs; il apporta à l'examen des uns et autres cette attention et cette bonne foi dont il ne se départait point, même lorsqu'il s’agissait de ses intérêts les plus directs :
« Après avoir pleinement entendu, dit-il dans son prononcé, les propositions les défenses et les raisons des parties; nous étant assuré que par les provisions les statuts et les obligations d'Oxford, et par toutes celles qui en ont été la suite, le droit et l'honneur royal ont souffert une grande diminution; qu'il en est résulté le trouble du royaume, la dépression de l'Eglise, le pillage des personnes tant ecclésiastiques que séculières tant indigènes qu'étrangères et que de plus grands dommages pourraient s'ensuivre encore. Ayant pris conseil des hommes de bien et des grands, au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, nous cassons et nous invalidons par notre prononcé les sus dites provisions, ordinations et obligations, de quelque manière qu'elles soient entendues, aussi bien que tout ce qui s'est fait en conséquence d’autant plus que nous voyons que le souverain pontife les a déjà cassées et annulée psar les lettres. Nous ordonnons que tout le roi et les barons et les autres qui ont consenti au présent compromis, et sont obligés à l'observer, s'en regardent comme entièrement quittes et absous».
Par les articles suivants, Louis IX rend au roi d'Angleterre la garde de toutes les places fortes et la nomination à tous les offices de la couronne il rappelle les étrangers, et les admet sur le même pied que les indigènes à l'administration du royaume il rend au roi la pleine puissance et le libre gouvernement de ces Etats, ajoutant seulement qu'il n'entend point par cette ordonnance déroger aux privilèges royaux, aux chartes, aux libertés, aux statuts et aux louables coutumes d'Angleterre telles qu'elles existaient avant ant les provisions d'Oxford et, il termine en invitant le roi et les barons à se remettre toute offense réciproque et à oublier toute rancune.
Par les articles suivants, Louis IX rend au roi d'Angleterre la garde de toutes les places fortes et la nomination à tous les offices de la couronne il rappelle les étrangers, et les admet sur le même pied que les indigènes à l'administration du royaume il rend au roi la pleine puissance et le libre gouvernement de ces Etats, ajoutant seulement qu'il n'entend point par cette ordonnance déroger aux privilèges royaux, aux chartes, aux libertés, aux statuts et aux louables coutumes d'Angleterre telles qu'elles existaient avant ant les provisions d'Oxford et, il termine en invitant le roi et les barons à se remettre toute offense réciproque et à oublier toute rancune.
Cette sentence fut rendue à Amiens les 23 janvier 1264; elle a été célébrée par les historiens français comme un modèle d'impartialité.

Le 23 janvier 1264, Saint Louis rend à Amiens un arbitrage dans un conflit opposant le roi Henri III d’Angleterre à ses barons révoltés et soutenu par Simon V de Montfort. Saint Louis prend parti pour le roi d’Angleterre, mais les barons refusent d’accepter les termes de cet accord, ils seront vainqueur le 14 mai 1264, lors de la bataille de Lewes, mais le 4 aout 1265 ils seront écrasés par les troupes d’Edouard le Sec, le fils d’Henri III.


Reconstitution au château de Langais
Vue du château de Péquigny

En 1363, le roi Jean convoqua à Amiens les états généraux de la langue d'oil pour régler l'imposition de l'aide destinée au payement du reste de sa rançon, et pour prendre les mesures les plus propres à réformer les abus introduits dans l'administration des finances, la perception des impôts, etc.,etc. Les élus et députés des provinces et des villes eurent commission d'adjuger, chacun dans leur district, la levée de cette aide aux fermiers qui se présentaient. Le roi rétablit en outre la monnaie sur l'ancien pied, diminua le prix du marc d'argent, et défendit de prendre occasion de cette diminution pour survendre et renchérir les marchandises augmenter le salaire des artisans, etc. Après avoir ainsi réglé les finances, il crut qu'il n'était pas moins nécessaire de faire la révocation des domaines de la couronne, aliénés depuis plusieurs années par la libéralité des rois ses prédécesseurs et par lui-même.


Une gargouille
Une maison d'Amiens

Le 11 mars 1597, après un siège de plus des cinq mois, la ville tombe aux mains des Espagnols à la suite d’un astucieux stratagème élaboré par des soldats de Pedro Enriquez de Acevedo. Les soldats déguisés en Paysans viennent devant la portes des remparts proposer au Amiénois affamés des pommes et des noix. Sans méfiances les habitants ouvrent les portes, et les Espagnols en profitent se ruer à l’intérieure prendre la cité.
Après six mois de siège, les troupes d’Henri IV reprennent la ville, mettant ainsi fin à son autonomie de gestion.
Le traité de paix entre la République française, l'Angleterre l'Espagne et la Hollande fut signé à Amiens en 1802. Le système de la neutralité armée ayant été reconnu par la Russie, la Prusse, le Danemark et la Suède, et, par suite, le commerce anglais s’étant vu fermer le continent le ministre Pitt fut renversé par l'opposition du parlement anglais et remplacé par Addington. Le nouveau ministère entama dès lors des négociations avec la France. Les préliminaires d'un traité de paix furent signés à Londres le Ier octobre1801. Le 27mars 1802 (6 germinal an X), les plénipotentiaires de la France, de la Grande-Bretagne de l'Espagne et de la république Batave, Joseph Bonaparte, lord Cornwallis, le chevalier d'Azara et Schimmelpenninck signèrent à Amiens un traité définitif dont voici les principales dispositions: Note

Les hortillonnages d’Amiens


Une gargouille
Les hortillonnages d’Amiens - Photos Jacques F

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Amiens possède dans ses murs un ensemble de marais, aménagés par l’homme depuis presque 2000 ans, et voué essentiellement à la culture maraichère. Ce lieu couvrant un espace de plus de 300 hectares situé à seulement quelque encablure de la grande cité est parcouru pas de nombreux Le site des hortillonnages est alimenté par les eaux de la Somme et de son affluent l'Avre. Les hortillonnages sont formés d'une multitude d'îles alluvionnaires, les « aires » entourées de 65 kilomètres de voies d'eau, les « rieux » (nom des canaux des hortillonnages en picard) et de fossés qui servent au drainage et à l'irrigation. Ils portent des noms pittoresques: la Cauchiette (la chaussée), le Peuple (peuplier), le rieu à Galets, le rieu de la Crosse, du Gouverneur, du Pont cassé, du Tournet, de la Broquette, du Malaquis, etc.. Et font le plaisir des nombreux touristes qui, à bord de barques à cornets viennent visité ce lieu pittoresque.

L'Angleterre rend ses conquêtes à, l'exception de Ceylan et de la Trinité ; les ports de la colonie du Cap restent ouverts à ses vaisseaux la France et l'Espagne recouvrent leurs colonies; la république des Sept-Iles est reconnue l'île de Malte doit être rendue aux chevaliers de l'ordre; la France évacuera Rome, Naples et l'ile d'Elbe. L'intégrité des Etats de la Porte ottomane, telle qu'elle existait avant la guerre est reconnue. Cette dernière clause décida le sultan Sélim à accéder au traité d'Amiens, le 13 mai.
Cependant de nouvelles difficultés s'élevèrent bientôt entre la France et l'Angleterre: le gouvernement anglais, craignant une nouvelle expédition en Egypte ne voulut pas évacuer l’île de Malte. Plusieurs autres motifs de querelle amenèrent la guerre qui, après plusieurs violations du traité, fut enfin déclarée à la France par l'Angleterre le 18 mai1803. Au XVIIIème et au XIXèmesiècles, Amiens est réputé pour ses textiles dont le célèbre velours d’Amiens. La famille Cosserat deviendra alors l’une des plus grandes familles de l’industrie textile de la ville.


Abbeville


Abbeville

Relief en bronze d'Emmanuel Fontaine sur le beffroi d'Abbeville, France. Il commémore l'héroisme de l'abbevillois Ringois, jeté à la mer en 1368 pour avoir refusé de prêter serment de fidélité au roi Edouard d'Angleterre.

Note

L'entrée de Charles VIII à Abbeville

Reconstitution au château de Langais
Reconstitution au château de Langais du mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII

A la Mort de Louis XI, en 1483, la Picardie tout entière, à l’exception de Calais, reconnaissait l’autorité Royale. Charles donna le gouvernement de la Province à Philippe de Crèvecœur, sire d’Esquerdes, cet Ancien officier de Charles le Téméraire, qui gagné par Comines, avait abandonné la jeune héritière de Bourgogne pour passer au service de Louis XI.
Le 17 juin 1493, Charles VIII, fit son entrée à Abbeville par la porte Marcadé. Les Maréchaux d’Esquerde, de Gié, la noblesse, le clergé, la justice, le maire et les échevins, les mayeurs de bannières «vestue d’escarlatre » et un grand nombre d’habitants allèrent à sa rencontre jusqu’à moitié du chemin de Laviers. Là maître Jean Candel, avocat de la ville, lui présenta les clefs et le complimenta.
les arbalétriers et les archers, vêtue de «palletons esquartés de velours et de soie et orfavoriziers d’argent », avec leur arcs et leurs enseignes, étaient rangés des deux côtés de la route, au dehors des barrières de la porte Marcardé.
Avant d’entrer dans la ville, le roi se plaça sous un dais de damas bleu, semé de fleurs de Lys d’Or, porté par quatre échevins, tête nue. Les maisons étaient tapissées, les rues sablées, jonchées de fleurs et de verdure. On y avait aussi planté des arbres.
Un grand nombre de jeunes compagnons pareurs, vêtus de paleps de couleur poupre, et coiffés de chapeaux blancs, se distinguaient parmi les autres corps de métiers, qui avaient pris les armes et qui bordaient la rue.
Depuis la porte Marcadé, jusqu’au prieuré de saint Pierre où le roi fut conduit, on avait dressé en plein air huit echafauds, avec un vaste appareil de machines et une grande somptuosité de décorations, de tapisserie et de peintures, huit scènes muettes à la louange de la vierge Marie.
Sur le premier de ces échafauds, on remarquait une jeune fille « habillée en moyen esta », figurant une marchande, ou pour mieux dire la ville d’Abbeville, accompagnée de trois autres filles, Humble, Services, Joconditée et Leaulté. Ces personnages tenaient des écriteaux sur lesquels on lisait : « Avé maris stella – Domine salvum fac Regem ». Au somet du théâtre on avait mis ces inscriptions : Ave Rex noster .

Suivant d'anciens historiens, il existait avant la conquête des Gaules par César, sur l'emplacement occupe aujourd'hui par la ville d'Abbeville, une antique bourgade, qui ne pouvait plus contenir tous les habitants des environs qui s'y étaient réfugiés. Alarmés par l'approche des troupes romaines, les habitants s'établirent sur le terrain environné par la Somme, et formèrent par la suite de cet emplacement une ville fortifiée. Cependant s,'il faut en croire les auteurs de la description historique du département de la Somme Abbeville, Abbatis Villa, n'est pas une cité fort ancienne. Ce n'était, dans le Xème siècle, qu'une maison de campagne, appartenant à l'abbé de St-Riquier, qu’Hugues fit fortifier en 992, et où il établit Hugues Capet, son gendre, pour arrêter de nouvelles incursions des Danois et des Normands par l'embouchure de la Somme; ces anciens travaux de défense ont été remplacés par des fortifications élevées d'après le système de Vauban. Vers ce temps, Abbeville devint la capitale du Ponthieu, et la résidence des comtes de ce nom.
Cette ville servit de boulevard contre la puissance des comtes de Flandre.
En 1130, Guillaume de Talvas accorda aux habitants d'Abbeville le droit de commune qui leur fut authentiquement confirmé par une charte que leur vendit Jean, comte de Ponthieu.

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La maison dite de François Ier à Abbeville

En 1214, la milice d'Abbeville prend part à la bataille de Bouvines. La commune d'Abbeville faisait, dans ces temps reculés, battre monnaie en son nom. Pendant le XIVème siècle, cette ville eut beaucoup à souffrir de l'invasion des Anglais ; les habitants parvinrent à s'en délivrer en 1369. Plus tard, elle retomba sous la domination anglaise qui respecta ses privilèges. Charles VII, après avoir chassé les Anglais abandonna au Duc de Bourgogne Abbeville et toutes les places sur la Somme. Louis XI racheta cette ville pour 400,000 écus d'or, stipulés au traité d'Arras, en 1463, mais il fut forcé de l'abandonner De nouveau au duc de Bourgogne qui fit serment de garder ses privilèges et ses franchises et qui, au mépris de cette promesse, éleva dans son enceinte, en 1471, une forteresse que les habitants rasèrent en peu d'heures, en 1587, époque où la place était commandée par le duc d'Aumale, qui suivait alors le parti de la Ligue. On trouva dans les décombres cette Inscription gravée sur une pierre :

L'an mil quatre cent soixante et onze,
Moi Charles duc de Bourgogne,
J'ai ce château ici mis,
En dépit de mes ennemis

Note

Chevalier de Barre


Chevalier de Barre
La Statue du Chevalier de Barre

C'est aussi dans cette ville que fut Assassiné juridiquement le jeune chevalier de la Barre, âgé de quinze ans, accusé d'avoir chanté des chansons licencieuse est, d'être passé près d'une procession sans avoir ôté son chapeau.
Les juges d'Abbeville, par sentence rendue le 28 février 1766, le condamnèrent à recevoir la question ordinaire et extraordinaire, à avoir la main droite coupée à la porte de la principale église, à souffrir l'amputation de la langue, à être décapité et ensuite jeté dans les flammes. Cette abominable sentence, confirmée par le parlement de Paris le 5 juin 1766, fut exécutée à Abbeville le 1" juillet de la même année

Abbeville a réuni dans ses murs les chefs de la troisième croisade.
C'est dans cette ville, le 9 octobre 1514, Que Louis XII épousa, avec une pompe vraiment royale, la sœur de Henri VIII, roi d'Angleterre, c'est également dans Abbeville que Louis XIII, pendant le siège d'Hesdin, en 1637, voua son royaume à la Vierge, en présence du cardinal de Richelieu.


Note

Etrange sentence !


Un livre de compte, daté de 1479, de la municipalité d’Abbeville, nous apprend qu’un pourceau condamné pour le meurtre d’un enfant fut conduit au supplice dans une charrette; que les sergents à masse l’escortèrent jusqu’à la potence, et que le bourreau reçut soixante sous pour sa peine.

Avec le développement rapide du commerce du sel (depuis Rue), de la guède (waide en picard) et de l'industrie du drap de laine, les bourgeois augmentent en nombre et en importance politique : ils demandent une charte accordée dans le courant du XIIe siècle et qui fut confirmée en 1184 par le comte Jean Ier de Ponthieu qui mourut en Palestine. Pour commémorer l'événement, ils édifient un beffroi en 1126. Un siècle plus tard, Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu (1220-1278), permet aux religieux de convertir une partie supplémentaire des forêts en terres labourables, permettant le développement de l'économie locale.

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Plan de Dourlens

Au milieu du XIIIème siècle, Abbeville était « une des bonnes villes des rois de France ». Son port était un des premiers du royaume et son commerce considérable. En 1259, les États généraux du royaume se tinrent à Abbeville et Henri III d'Angleterre s'y rencontra avec Louis IX de France pour y signer le traité de Paris qui réglait la question des conquêtes de Philippe Auguste. .
En 1272, le Ponthieu avec Abbeville, passe par mariage aux rois d'Angleterre, mais Philippe le Long reprend la ville, prétextant qu'Édouard II d'Angleterre n'avait pas rempli son devoir de vassal. Édouard II s'étant conformé à la loi féodale, Abbeville retombe sous domination anglaise. Toutefois de nombreuses contestations s'élèvent entre les bourgeois et leurs nouveaux maîtres. .


Montdidier

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Porte de Paris - Montdidier


Quelques historiens croient que Montdidier a été bâti sur les ruines de Braluspance, ancienne ville gauloise ; on attribuent son nouveau nom à Didier, roi des Lombards, qui y fut détenu avant d'être confiné à Corbie. On assure aussi que plusieurs monarques de là troisième race y ont résidé :on dit même que Philippe Auguste y tint sa cour en 1219 ; que Charles VI y convoqua, au mois de janvier 1413, ses fidèles sujets de Picardie.
Celte ville est bâtie sur le penchant d'une montagne, au pied de laquelle coule la rivière du Dom. Elle était jadis entourée de fortifications dont on voit encore quelques restes. Les Espagnols l'assiégèrent en 1636, mais les habitants, dans une sortie vigoureuse, les défirent complètement et les forcèrent à la retraite.

Note : Voici un commentaire qu’on peut lire dans Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de tout les communes de la France… 'L'intérieur de Montdidier est fort triste. La plupart des maisons sont vieilles, et presque toutes les rues sont inégales et mal pavées.






Doullens


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Plan de Dourlens

Cette ville, située sur la rive gauche de l‘Authie, est défendu par une double citadelle bâtie sur une éminence, qui en fait une place forte. Son étendue est peu considérable, mais elle offre un aspect assez riant. Les boulevards qui l'entourent offrent d'agréables promenades.
Doullens appartint d'abord aux comtes de Vermandois, et ensuite à ceux de Ponthieu. Charles X fut le dernier prince qui la posséda à ce titre.
On remarque cette formule singulière dans les anciennes charte: «Donné à Doullens, ville empruntée du roi notre sire, et de messieurs les mayeurs et échevins, etc.»
Les Espagnols, sous la conduite du comte de Fuentès, prirent cette place le 31 juillet 1595, et y commirent des cruautés inouïes.
Le baron de Geismar colonel aux gardes de l'empereur de Russies, s’en empara en l814.


Ham


Destructions du quartier du Fort de Ham, après l'explosion de 1917
Plan du fort de ham

La ville de Ham possède des vestiges d'un château fort dont les premiers remparts élevés en pierre datent du XIIIème siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV. Dès le XVème siècle, sous l'influence de Jean II de Luxembourg-Ligny, puis de son neveu Louis de Luxembourg-Saint-Pol, le château se transforme en une véritable forteresse féodale qui est très convoitée. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol et connétable de Louis XI en 1465, fait édifier un donjon monumental : 33 m de hauteur, 33 m de diamètre, 11 m d'épaisseur de murs. En 1840, ce château devient la prison du prince Louis-Napoléon Bonaparte. Il s'en évade six ans plus tard, déguisé en maçon, et sous l'identité de Badinguet. En mars 1917, l'occupant allemand fait sauter en grande partie le château dont il ne reste aujourd'hui que la tour d'entrée et quelques vestiges du donjon et des remparts.

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Maisons détruites après l'explosion du fort d Ham

Ham domine une plaine fertile ; des marais, l'entourent. Le château, fort, qu'on découvre d'assez loin, jette dans l'âme la terreur et l'effroi.
Il fut bâti vers l'an 1470, par Louis de Luxembourg, comte de St-Pol, que Louis XI fit plus lard décapité. Au-dessus de la porte on lit cette inscription en caractères gothiques : « Mon Mieux ». La grosse tour a 33 mètres de hauteur et 33 mètre de diamètre; c'est l’une des plus fortes qui existent en France. Ce château sert depuis longtemps de prison d'Etat : le maréchal Moncey y fut détenu pendant trois mois en 1815, pour s'être récusé lorsqu'il fut nommé membre du conseil de guerre qui devait juger le maréchal Ney; les ex-ministres de Charles X y ont été détenus jusqu'à l’époque de la commutation de la peine qui leur avait, été infligée.
La ville de Ham fut détruite en 1411 par le duc de Bourgogne, qui avait rassemblé à Douai une armée considérable. Il en sortit dans les premiers jours de septembre avec 2 500 chevaliers, 800 hommes d'armes, et 50 000 fantassins, et se dirigea contre Hamville, où Bernard d'Albret s'était établi avec 500 hommes d'armes armagnacs. La résistance de ce dernier ne fut pas longue.

Note

Marie Fouré


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Statue de Marie Fouré

Certaines villes peuvent s’enorgueillir d’avoir dans l’histoire de leur cité, les faits héroïques d’une de leurs citoyennes. Nice à son héroïne en la personne de Catherine Ségurane, Montélimar a la sienne en la personne de Margot Delaye, Peronne a pour héroïne Catherine de Poix, voici son histoire :
Catherine de Poix, dite « Marie Fouré » est l’héroïne de la ville de Péronne. En 1536, lorsque les troupes de Charles Quint voulurent investir la cité de Péronne, Marie Fouré, qui se trouvait non loin des remparts vit un espagnol qui tentait de pénétrer dans la cité en passant par les remparts. Ce dernier arborait l’étendard qu’il tentait de planter sur une tour de l’enceinte.
La légende raconte que Marie Fouré voyant cela, se précipita sur l’intrus qu’elle rejeta dans les douves et saisissant la flamme de l’intrus, elle se présenta au cœur de la cité arborant fièrement son trophée.
Là toute la ville l’acclama car elle venait de donner la victoire à sa ville. Le roi la félicita pour son acte lui accordant, en outre certains privilèges à elle et à sa descendance. Cette Dame que l'on nomme dans les sources la "femme de l'eslu de Poix" est en fait l'épouse de Jean-François de La Rocque seigneur de Roberval (Oise) surnommé l'élu de Poix en raison de ses possessions à Poix-Terron. Ce titre figure sur son portrait par Jean Clouet conservé au château de Chantilly. Reconnaissante, la ville de Péronne lui a élevée une statue. La photo ci-contre montre cette statue, avant que les allemands, lors de la seconde guerre mondiale, l’enlève de son socle et l’envoie en Allemagne afin de pourvoir récupérer le métal pour en faire des canons.

L'artillerie qu'avaient amenée les Flamands était si supérieure, en calibre à celle qu'on avait accoutumé d'employer, que dès le premier jour du siège elle renversa des pans de murailles et des édifices que les assiégés croyaient inébranlables. Dans la nuit suivante, Charles d'Albret s'échappa avec la garnison et tous ceux des bourgeois qui lui avaient montré quelque faveur: Ceux qui attendirent les Bourguignons avaient au contraire souvent prouvé leur dévouement au comte.de Nevers, leur seigneur, et ils comptaient sur sa protection. Ils furent presque tous massacrés; leurs maisons furent pillées méthodiquement, et ce ne fut qu'après que tout ce qui avait là moindre valeur eut été enlevé que les Flamands mirent le feu à la ville, et l'entretinrent pour qu'elle fût entièrement consumée.

Note : Pendant la Grande Guerre, après la Bataille de la Somme, l'Armée allemande se replia sur la ligne Hindenburg, ligne fortifiée de Lens à Soissons, pratiquant, sur les territoires abandonnés, la tactique de la "terre brûlée". C'est ainsi que la forteresse et l'ensemble de la ville de Ham furent dynamitées par les Allemands, le 19 mars 1917. Il ne reste aujourd'hui du bel édifice que des ruines pittoresques dominant le cours paisible du canal de la Somme.

 

Crécy en Pontieu


Note

Crécy (Crisiacum), chef-lieu de canton, à 19 kilomètres nord d'Abbeville, sur la Maye, est un bourg qui tirait jadis toute sa notoriété d'une maison de plaisance qu'y possédaient les rois de France au VIIème siècle. Une autre et plus triste illustration lui a été acquise depuis c'est dans ses plaines, au nord-est du village, que fut livrée, le 26 août 1346, la sanglante bataille qui menaça si sérieusement la nationalité française. A défaut du récit détaillé de cette journée néfaste, évoquons les souvenirs que les lieux, rappellent.
C'est ici que se tenait à portée des traits ennemis, et après avoir eu son cheval tué sous lui, Philippe de Valois, lorsque Jean de Hainaut l'entraîna loin du champ de bataille ; voici la croix et le moulin à vent qu'occupait Édouard III, observatoire improvisé d'où le roi anglais qui avait, ce jour-là, cédé le commandement en chef à son fils, le prince de Galles, dit le Prince Noir, suivait les mouvements des deux armées. Les murailles de l'humble bâtiment sont couvertes des noms de touristes anglais, curieux de visiter ce théâtre des exploits de leurs ancêtres. Nous n'avons à enregistrer que la liste de nos morts ; elle est longue, mais glorieuse aussi ce sont le roi de Bohême, le duc de Lorraine, le duc d'Alençon, dont l'imprudence décida du sort de la journée ; les comtes de Flandre, de Nevers, de Blois, d'Harcourt, avec ses deux fils ; d'Aumale, de Bar, de Sancerre, le seigneur de Thouars, les archevêques de Nîmes et de Sens, le grand prieur de l'hôpital Saint-Jean, le comte de Savoie, six comtes d'Allemagne et un nombre infini d'autres seigneurs et hauts barons.

Note

La Tour de Soférino


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Tour de Solferino

Dans les environs de Péronne, se situait une curieuse construction portant le nom Tour de Solferino et située dans le bois de Recogne. Rien n’existe sur Internet qui permettrait de situer exactement ce lieu. Cette tour était un rendez-vous de chasse. Je présume que ce lieu, comme tant d’autre a dû disparaitre pendant la Grande guerre. Quoi qu’il en soit, cette gravure extraite de la revue intitulé « France Album ». Cet album porte le numéro 56 et a été édité en décembre 1899. Il est l’œuvre de A. Karl, exécuté d’après des photographies de E. Souillard – Photographe à Péronne. Il est disponible sur le site Gallica.

Ajoutons, comme détail curieux, que c'est à la bataille de Crécy qu'il fut fait, pour la première fois, usage du canon.
Note : Cette assertion reprise par beaucoup d’historient est en fait fausse, en effet, tous les témoins de cette bataille ne citent pas l’usage de canons à la bataille de crécy. C’est à la suite du récit de Jean Frossard qui mentionne les canons plus de 40 ans après la bataille



La Pierre d'Oblicamp

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La pierre d'Oblicamp, ou pierre sans fond

Titre

la pierre d'Oblicamp, ou pierre sans fond La pierre d'Oblicamp est un des sites les plus remarquables de la région. Haute de plus de deux mètres, elle a le profil d'une tête de cheval. Les paysans affirmaient qu'elle poussait, parlait et même dansait certains jours. Ce lieu est lié à la danse. Les fées dansaient autour de la pierre et les habitants venaient la nuit y faire la ronde. Le clergé, n'ayant pu la faire disparaître, expliqua qu'il fallait honorer non la pierre, mais le Dieu par qui elle existe. Encore aujourd'hui, les habitants de la vallée se font un honneur de chevaucher la pierre, pourrait-on dire la jument ou la mule, car elle a une autre légende.
On dit qu'un souterrain la relie au mont Rôti, de l'autre côté de la vallée de l'Hallue, par où une mule transporte des sacs d'or. Cela pourrait intéresser les chasseurs du trésor de Frédégonde si, en pré indo-européen, la base ur-, or-, n'était l'eau. Les Monts d'Or sont des monts des sources. Sous la pierre d'Oblicamp, il y a probablement un cours d'eau souterrain qui va se jeter dans l'Hallue. Cela rappelle peut-être aussi que la commune s'étend des deux côtés de la rivière, de la pierre d'Oblicamp au mont Rôti.
Un personnage important se dessine peu à peu, le plus important depuis le géant au grand gosier : le veau de Baizieux qui projette sa monture, la mule de Bavelincourt qui transporte l'or, sont des expressions atténuées, car oubliées, de la Grande Reine, la Grande Jument, la déesse équestre, la Grande Faucheuse qui transportait les âmes des morts dans l'au-delà, rassemblées après la dernière moisson, fonction reprise depuis sans défaillir par Notre Dame.
Comme les villages voisins, Beaucourt porte un nom francique. Le diable, héritier de Wotan, y est présent. Pour s'en protéger, une jeune fille lui donna une botte de paille liée avec une ficelle. Un homme qui avait rendu service à Dieu put se débarrasser de trois démons grâce à trois souhaits. Il en immobilisa un dans un fauteuil, un second dans un sac et un troisième sur un poirier. Les démons prenaient parfois la forme d'étranges Templiers. Le plateau balayé par le vent garde le souvenir du galop hurlant des Templiers dans les bois de Beaucourt, poursuivis en chasse infernale, jusqu'à la fin du monde par les fantômes des jeunes filles qu'ils violentèrent et qui se noyèrent de désespoir dans l'Hallue. Le couvent de Templiers compta pourtant un moine juste, le frère Jean. Un jour, il entendit dans le bois du Mont-Rôti un pinson qui sifflait merveilleusement. Il demanda à Dieu de rester là pour l'écouter. A son réveil, deux siècles après, les Templiers avaient disparu, mais on put l'identifier grâce aux archives.


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