L’Aude, département du littoral méditerranéen
à l’ouest du Golfe du Lyon; le pic de Madrès dans les Pyrénées, en est
le point culminant avec 2 469 mètres d'altitude. Ce département est
formé d'une portion de l'ancienne province de Languedoc, et tire son
nom de la rivière d'Aude, qui prend sa source dans les Pyrénées-Orientales
traverse en entier le département, et va se perdre dans la Méditerranée.
Ses limites sont au nord, le département du Tarn à l'est, la Méditerranée
au sud, le département des Pyrénées-Orientales au sud-ouest et à l'ouest,
celui de l'Ariège, au nord-ouest, celui de la Haute-Garonne. La surface
du département présente trois groupes de montagnes qui en couvrent environ
les deux tiers la Montagne-Noire les Pyrénées et les Corbières.
On
donne le nom de Montagne-Noire à la chaîne qui termine au nord le département
et le sépare de ceux du Tarn et de l'Hérault c'est une continuation
des Cévennes qui se lient à la grande chaîne des Alpes par les montagnes
du Vivarais et du Dauphiné.
Les Pyrénées lui servent de limites au
sud et à l'ouest-sud-ouest.
Entre ces deux grandes bornes du département
s'élèvent, dans la direction du sud au nord, une espèce d'arête qui
distribue à droite et à gauche ses eaux à chacune des deux mers.
A l'est et au point où commence cette arête, dans le département des
Pyrénées-Orientales une branche de la grande chaîne des Pyrénées, courant
du sud-ouest au nord est et se divisant par diverses ramifications occupe
sous le nom de Corbières une étendue considérable dans le département
de l'Aude.
Toute la surface du département offre donc un pays montueux,
traversé par une grande vallée longitudinale qui s'étend de l'ouest
à l'est, et dont la partie supérieure est arrosée par le Fresquel, et
la partie inférieure par l'Aude. Plusieurs vallées secondaires parallèles
aux Pyrénées et aux Cévennes, et quelques-unes transversales à ces deux
chaînes de montagnes, coupent aussi le territoire dans plusieurs sens.
Le sol de la plaine représente généralement une couche de terre végétale
assez épaisse, reposant ordinairement sur des terrains de transport
formés par des galets et des cailloux roulés, ou immédiatement sur l'argile
ou sur des sables et des grès. Les étangs et les marais occupent une
grande surface de terrain. De presque tous les points la ville de Narbonne
est entourée de marais au nord par celui de Livière au sud par celui
de Mandirac, par celui du Cercle, par ceux qui bordent le Rec-de-Veyret
au sud-est par les marais de Craboules et par l'étang salin; à l'est
par celui de la Roquette. Tous ces marais sont à sec la moitié de l'année,
et ne produisent que des plantes aquatiques grossières.
Les deux
tiers du département appartiennent au versant nord des Pyrénées le reste,
au versant sud de la chaîne la plus méridionale des Cévennes connue
sous le nom de Montagne-Noire, dont le point le plus élevé est le pic
de Norre. Sur le bord de la mer, à l'est de Narbonne, se trouve un massif
de hautes collines calcaires formant un système particulier, appelé
montagnes de la Clape séparées des autres montagnes du département par
une grande plaine formée par les atterrissements de l'Aude. Les Corbières
occupent une étendue considérable dans le département elles peuvent
être considérées comme une branche des Pyrénées qui s'écarte de cette
grande chaîne, et suit une direction opposée. Les côtes maritimes du
département de l'Aude s'étendent, à l'est, le long de la Méditerranée,
depuis l'étang de Leucate, aux environs de laCroix de Malpas, jusqu'à
l'embouchure de l'Aude. Elles offrent plusieurs lagunes ou étangs considérables
dont les principaux sont les étangs de Bages ou de Sigean, de Gruissan
et de la Palme.
Les salines ou marais salants qui existent sur les
bords de l'étang salé de Bages ou de la Nouvelle sont d'un produit assez
considérable elles sont au nombre de huit: Estarac, Peyriac, Mandirac,
le Lac, Sigean, Grimaud Tailavignes et Ste-Lucie ; les deux premières
sont les plus importants Le produit annuel de toutes les salines estd'environ190,000
quintaux métrique.c'est au fleuve l’Aude que le département doit son
nom Il prend sa source au Roc d’Aude, traverse les barrages de Matemale
et Puyvalador sur le plateau du Capcir à 1 500 m, puis traverse le département
du sud au nord traversant Axat, Quillan et Limoux en suivant la haute
vallée de l’Aude. À Carcassonne, le fleuve change de direction vers
la mer Méditerranée à l’est, où il se jette près de Fleury
Note : ce site officiel
du ministère de la culture vous donne, commune
par commune, toutes les informations relatives
à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine
et présent dans le département.
Superficie : 613 900 ha
Population: 353
980 hab.(2009)
Dénsité :58 hab./km²
Nombre
de communes : 438
Le territoire du département
de l'Aude appartenait, avant la conquête romaine, à
la confédération des Volces-Tectosages. Il fut conquis
avant César par les généraux romains ; et compris dans
la Narbonnaise. Les Wisigoths envahirent le pays en
435, pendant qu'Aétius était occupé à réprimer les Bagaudes.
Ils le conservèrent plus longtemps que leurs autres
possessions gauloises, même après la bataille de Vouillé,
grâce au secours du roi des Ostrogoths, dont les troupes
battirent le fils du conquérant franc (508). Ils eurent
ensuite à résister au roi des Burgondes, qui dirigea
sur le pays de Carcassonne, de 585 à 588, trois tentatives
qui n'aboutirent qu'à affermir leur domination.
Ce pays faisait alors partie de la Septimanie, ainsi
appelée à cause des sept évêchés que les rois wisigoths
y avaient établis. La domination gothique ayant été
renversée en Espagne en 711, l'irrésistible invasion
des Arabes fut poursuivie par les vainqueurs de ce côté-ci
des Pyrénées.
L'empire des musulmans y fut court.
Le duc d'Aquitaine, Eudes, les en chassa mais il travaillait
moins pour lui-même et pour son éphémère maison que
pour la dévorante ambition des Carolingiens, qui, peu
de temps après, soumettaient Narbonne et Carcassonne
de 759 à 762.
Le premier comte de Carcassonne dont
il soit fait mention dans les chroniques est Oliba,
de la famille des comtes de Barcelone. Il était comte
en 819, et l'on suppose que son comté venait d'être
érigé par Louis le Débonnaire, lorsque ce prince détacha
le Carcassez et le Rasez de la Septimanie pour les réunir
au marquisat de Toulouse et au royaume d'Aquitaine (817).
Le Rasez, dont le nom venait d'un ancien château appelé
Redas, peut être la Rennes actuelle, formait un comté
particulier, depuis qu'un archevêque de Narbonne, chassé
de sa ville par les Sarrasins, y avait transporté son
siège épiscopal, et avait procuré à ce petit pays les
honneurs du titre féodal. Narbonne était elle-même un
comté ; ainsi, trois comtés répondaient alors au département
actuel de l'Aude.
En 880, la Rasez fut uni par un
mariage au Carcassez pour n'en être plus jamais séparé.
Le comte Arnaud, le premier que l'on rencontre possédant
le Carcassez à titre inamovible et comme propriété (940),
eut trois fils auxquels il partagea ses États. L'aîné
fut comte de Carcassonne sous le nom de Roger 1er,
et eut à son tour trois fils, dont le second fut le
premier comte de Foix, et servit ainsi de souche à une
des plus illustres maisons du Midi.
Roger III, mort sans enfants
en 1067, institua pour son héritière sa sœur Ermengarde,
laquelle s'empressa de se donner un premier protecteur
en épousant Raymond-Bernard, vicomte d'Albi et de Nimes,
et un a second protecteur en vendant, moyennant onze
cents onces d'or, la suzeraineté du Carcassez et du
Rasez à son parent, le comte de Barcelone.
La branche
cadette des comtes de Foix fit de vains efforts pour
faire prévaloir les droits des mâles. Ermengarde avait
fait entrer le comté de Carcassonne dans une maison
capable de le défendre. En 1150, un seul homme était
vicomte de Béziers, d'Albi, d'Agde et de Carcassonne.
Nous disons vicomte de Carcassonne car, au commencement
du XIIème siècle, Bernard-Aton avait abandonné
le titre de comte et s'était contenté de celui de vicomte
la charge et le titre existaient déjà depuis un siècle
à Carcassonne.
Hâtons-nous de dire qu'à la même époque
le même Bernard-Aton avait adroitement transporté son
hommage de la maison de Barcelone à celle des Saint-Gilles,
comtes de Toulouse. Cette politique était dirigée contre
les prétentions de la maison de Foix. Sous le titre
général de vicomte de Béziers, Raymond Trancavel possédait
donc, au milieu du XIIème siècle, la vicomté
de Carcassonne, dont nous ne poursuivrons point l'histoire
distincte. Les événements de la guerre des Albigeois
se retrouveront dans l'histoire des villes et châteaux.
A la suite de cette guerre, la vicomté de Carcassonne
passa, avec celle de Béziers, sous la domination des
Montfort. C'est en 1211, pendant le siège du château
de Minerve, que Raymond Trancavel céda tous ses domaines
à Simon de Montfort, par un acte dans lequel il déclarait
les abandonner en son nom et au nom de sa postérité,
« sans avoir été ni circonvenu, ni trompé, ni entraîné
par la force ou la ruse, mais de son propre mouvement,
par l'effet de sa pure et simple libéralité. Mensonges
des traités, espéraient-ils donc, ceux qui firent signer
celui-ci, que la postérité crédule prendrait une spoliation
pour un don volontaire ? Amaury de Montfort, successeur
de Simon, céda en 1224 ses droits sur le Carcassez au
roi de France, Louis VIII. Plus tard, en 1240, l'héritier
légitime, Raymond Trancavel, fit une tentative pour
reprendre les domaines de ses pères et enleva les faubourgs
de Carcassonne. Mais, obligé de lever le siège et de
traiter avec saint Louis, il signa, en 1247, une cession
complète en faveur du roi de France il lui abandonnait
tous ses droits sur la vicomté de Carcassonne comme
sur les autres et lui transportait les hommages de ses
vassaux.
L'acte offre, comme celui de 1211, les apparences d'une volonté libre et consentante ; ici, du moins, une chose donnait à la spoliation quelque couleur de transaction et d'échange c'était une rente de six cents livres assignées par le roi à Trancavel et à ses successeurs, à prendre sur divers fonds de la sénéchaussée de Carcassonne. Le seigneur féodal devenait un pensionnaire de la royauté. Sort précaire, triste fin d'une des plus brillantes puissances territoriales du midi de la France au Moyen-Âge ! Les domaines des comtes de Carcassonne devinrent une sénéchaussée. Cette sénéchaussée, fondée par Simon de Montfort, maintenue par saint Louis, s'étendait alors depuis le pays de Foix jusqu'à Montpellier ; resserrée plus tard dans des limites plus étroites, elle n'en conserva pas moins une grande importance, puisqu'elle comprenait les onze vigueries de Carcassonne, de Cabardez, de Minervois, de Béziers, d'Albi, de Gignac, de Limoux, de Narbonne, de Fenouillèdes, de Termenois et des Allemans, le bailliage de Sault, la châtellenie de Montréal, les comtés de Castres, de Pézenas, de Cessenon, les vicomtés de Narbonne, de Lautrec et d'Omelas, la seigneurie de Mirepoix.
Ces
sénéchaux s'intitulèrent d'abord sénéchaux du roi dans
les pays d'Albigeois, et plus tard sénéchaux de Carcassonne,
Béziers et Limoux. Depuis sa réunion à la France en
1247, le pays dont se compose le département de l'Aude
suivit la destinée des autres contrées qui dépendaient
du Languedoc.
Les guerres de religion vinrent porter
atteinte à la prospérité dont il jouissait; mais elle
fleurit de nouveau sous Louis XIV, surtout lorsque ce
prince eut autorisé la création du beau canal du Midi,
auquel les principales villes du département doivent
aujourd'hui leur activité et leur industrie.
Place forte depuis les Wisigoths,
Carcassonne fut vendue aux comtes de Barcelone, avant
d'être attribuée aux Trencavel, vicomtes de Béziers
qui prirent le titre de vicomtes de Carcassonne.
Le catharisme atteint Carcassonne qui aura beaucoup
d'adeptes dans ses murs. Les cathares étant protégés
par le vicomte Raimond-Roger Trencavel, la ville devient
terre d’hérésie aux yeux du pape. En conséquence, elle
subira de plein fouet les feux de la croisade bientôt
dirigée par Simon de Montfort succédant ainsi Arnaud
Amaury légat du pape qui auparavant dirigeait la croisade.
C'est ainsi qu'au mois d'aout 1209, l'armée des Croisés
met le siège devant Carcassonne. Les deux bourgs tombent
rapidement, ils sont brulés et détruits. L'enceinte
de la Cité va résister à l'assaillant. C'est la sècheresse
et la soif qui feront capituler le vicomte de Carcassonne
au bout de deux semaines de siège, en effet Trencavel
ne prit aucune disposition pour défendre l'accès aux
points d'eau situés en dehors de l'enceinte croyant
que les assiégés seraient secourus rapidement.
Il
sera aussitôt jeté en prison où il mourra très vite.
Dès la prise de la Cité les terres des Trencavel sont
attribuées à un des Barons du nord, le célèbre Simon
de Montfort. Son fils donnera ses terres au roi de France,
qui les intègrera au domaine royal en 1224. Ce dernier
évènement est majeur dans l'histoire de Carcassonne.
Après la tentative de révolte des Carcassonnais menée
par le fils du vicomte Trencavel en 1240, Saint Louis
chasse la population de la ville, et l'autorise à s'établir
sur l'autre rive du fleuve : c'est la création d’une
ville nouvelle. Une bastide est alors créée en contrebas
de la Cité de Carcassonne.
Carcassonne devient alors
une ville bicéphale où une concurrence acharnée a lieu
économiquement et socialement entre Cité et Bastide.
Progressivement, la Bastide Saint-Louis va prospérer
économiquement au point de surpasser la Cité qui perd
au fur et à mesure tous ses pouvoirs et son rayonnement
politique.
Le canal du midi est devenu un lieu où le tourisme fluvial a remplacé le transport de marchandises entre Méditerranée et Atlantique. De très nombreuses écluses permettent de parcourir les 266 kilomètres de son parcours. Une retiendra votre attention, c’est l’Ecluse de l’Aiguille située entre Carcassonne et Narbonne, dans le village de Puichéric, où Monsieur Joël Barthes a dressé d’étranges sculptures réalisées avec les déchets de toutes sortes avec un unique but : Vous faire sourire !
La ville basse est dotée d'un
consulat en 1248. Six consuls gouvernent la ville aidés
par des notables. Au XIVème siècle, la ville
est le premier centre de production textile du royaume,
dont la matière première utilisée est la laine. Elle
provient des élevages de la Montagne Noire et des Corbières.
Les productions étaient exportées vers les grands comptoirs
européens comme Constantinople ou Alexandrie.
En
1348, la ville est touchée par la peste comme le reste
du pays et l'épidémie est récurrente jusqu'au siècle
suivant. À cette même période, la guerre de Cent Ans
provoque de nombreux dégâts. Le prince Noir dévasta
par le feu la ville basse en 1355 en épargnant la cité
de Carcassonne30. Un siège aurait été trop long et l'aurait
ralenti dans son entreprise de pillage. La bastide fut
reconstruite (mais seulement la moitié de la bastide)
et fortifiée en 1359. L'industrie du drap reprend et
se développe. Un texte fort ancien nous est parvenu
qui nous dépeint les origines situées aux XIVème
et XVème siècles, d'une famille consulaire
de marchands, bourgeois de Carcassonne, puissants hommes
d'affaires de la Cité.
On doit la conservation de
la cité de Carcassonne à Violet -Le Duc qui en entrepris
la restauration en 1849.
Fidèle depuis 2 100 ans au site
choisi par les colons romains en 118 av. J.-C., la ville
de Narbonne s'étale sur la frange sud d'une plaine alluviale
resserrée, à moins de 10 m d'altitude, entre les derniers
contreforts des Corbières et la masse calcaire de la
Clape (214 m). De part et d'autre de cette ancienne
île soudée aujourd'hui au littoral, les basses terres
s'ouvrent sur d'amples lagunes qui ont, tour à tour,
servi d'issue aux eaux capricieuses de l'Aude (Atax
dans l'Antiquité), et à l'énorme masse d'alluvions (2
millions de m3 par an) arrachées par ce fleuve torrentiel
et ses affluents aux Pyrénées, aux Corbières et à la
Montagne noire. De nos jours orienté vers le secteur
nord de la Clape, jusqu'au XIVème siècle
le cours de l'Aude traversait Narbonne pour aboutir,
à plus ou moins faible distance de la Cité, dans les
étangs de Sigean-Gruissan. Ce complexe lagunaire, progressivement
comblé et compartimenté, est le témoin du vaste golfe
que formait l'avancée de la mer à l'intérieur des terres
avant la constitution du cordon littoral. Ainsi, le
paysage actuel, tel que le visiteur le découvrira du
donjon de l'ancien palais des Archevêques, ou mieux
encore des collines environnantes, est quelque peu différent
de celui que l'on pouvait contempler à l'âge du fer
ou à l'époque romaine. Le cadre lacustre s'est remodelé
au gré des variations climatiques et géologiques, notamment
des oscillations du niveau marin, qui ont provoqué la
formation d'une bande côtière sablonneuse en favorisant
tant le colmatage de la plaine et les divagations de
l'Aude que le rétrécissement du plan d'eau primitif
et son cloisonnement.
Limoux connut d'abord un habitat
gallo-romain sur la colline de Flassian. Après la ruine
de Redae, située aux abords de Rennes le Château, Limoux
lui succéda comme capitale du Razès. Elle échut aux
vicomtes de Carcassonne et de Béziers, les Trencavel.
Lors de la croisade des Albigeois, la ville se soumit
en 1209 à Simon de Montfort, qui la concéda en fief
à Pierre de Voisins. Limoux dut sa prospérité à son
industrie du drap, qui, par les foires de Pézenas et
de Montagnac, était exporté en Italie du Sud et au Proche
Orient. Limoux était célèbre par son carnaval, où les
meuniers, qui versaient leurs prestations à l'abbaye
de Prouille le jour du Mardi Gras, jetaient sur les
passants de la farine et des dragées. La blanquette
de Limoux, le vin mousseux et pétillant le plus ancien
du monde, est attestée dès le XVIème siècle.
Parmi les autres lieux à visiter il faut noter
le Château de Puitvert; le château de Puylaur, et celui
de Rennes le Château etc. qui sont toutes d'anciennes
places fortes en pays Cathare. Rennes le Château est
aussi un lieu où le mystère de l'Abbé Béranger Saunière
subsiste encore aujourd'hui.
L'Aude, possède
également un partimoine historique important, ainsi
que de nombreuses plages situés dans le cœur du Golfe
du Lion. Ce département est un pôle touristique important,
et avec la réhabilitation du Canal du Mdi, il en un
des hauts lieux du tourisme fluviale.
1885, le phylloxera
ravage le vignoble et met fin à 50 années
d'âge d'or de croissance économique et de
démographie galopante dans nos Corbières.
On replante avec courage, mais le monde
du commerce a changé. La concurrence étrangère
avec sa surproduction fait rage, les vins
trafiqués sont en vente libre sur le marché,
et les fraudeurs sont impunis. En vain dès
1892, les vignerons réclament la suppression
du sucrage officiel et le rétablissement
des droits de douanes.
Le gouvernement
de Paris plus proche des intérêts des riches
betteraviers du Nord que du petit peuple
des Corbières, fait la sourde oreille. Avec
la misère, la colère et la révolte monte
à travers les villages. Le 11 Mars 1907,
ils sont 87 à manifester à Argeliers. Le
9 juin, ils seront 800.000 dans les rues
de Montpellier. C'est un petit viticulteur
et tenancier de bistrot à Argeliers dans
l'Aude, Marcelin Albert qui sera à la tête
du mouvement.
Ferroul, Maire de Narbonne
qui rêve d'un Languedoc indépendant et cherche
l'épreuve de force avec le gouvernement
Clemenceau, jette son écharpe tricolore
et fait hisser le drapeau noir sur l'Hôtel
de Ville. Les "braves piou-pious" du 17°
régiment d'infanterie, refusent de tirer
sur la foule, mettent crosses en l'air et
fraternisent avec les émeutiers. La troupe
mutinée au coté du peuple entonne l' Internationale.
Les tocsins appellent à l'émeute. Le 19
juin à Narbonne, la sous-préfecture est
prise d'assaut.
Sur ordre de Georges
Clemenceau, Président du Conseil de la 3ème
République, l' Armée Française ouvre le
feu sur le peuple des Vignerons du Midi,
et ordonne l'arrestation des responsables
du mouvement. Marcellin Albert monte à la
capitale dans l'intention de se constituer
prisonnier pour mieux défendre les paysans
du Languedoc Roussillon. Mais pour discréditer
les Gueux du Midi, Clemenceau tournera en
dérision ce "petit paysan idéaliste" devant
la presse française à sa botte. Le brave
vigneron cafetier d' Argeliers, totalement
manipulé et ridiculisé par Clemenceau, retournera
dans son pays, avec un billet de 100 francs
gracieusement prêté par la République pour
payer son train retour en 3ème
classe.
Il est chargé par Clemenceau de raisonner
les manifestants et de diffuser la bonne
parole aux " Gueux du Midi " ... Marcelin
Albert était trop honnête et sincère pour
comprendre les roublardises du pouvoir politicien.
Ferroul le Maire révolutionnaire de Narbonne
la Rouge, plus opportuniste et manipulateur,
après avoir achevé de discréditer Marcelin
Albert, récupère le mouvement et crée la
Confédération Générale des Vignerons du
Midi, imaginée quelques années plus tôt
par le véritable fondateur du mouvement
de 1907
Quand aux " piou-pious mutinés
du 17ème ", encore connus par
la chanson de
Gaston Montéhus, ils gagneront un séjour
de 6 mois sous le soleil de la Tunisie,
juste histoire d'oublier de chanter l' Internationale
avec le peuple. Marcelin Albert est mort
dans la pauvreté et l'oubli le plus complet.
Pas un chien ne suivra son enterrement.
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