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Les Départements de la France

  • Données géographiques

La Manche

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Le département de la Manche est formé de l'Avranchin et du Cotentin, qui dependaient de la ci-devant basse Normandie, et tire sou nom de sa position avancée dans la partie de l'Océan que l'on nomme la Manche. Ses bornes sont : au nord et à l'ouest, la Manche ; à l'est, la Manche, le département du Calvados et celui de l'Orne ; au sud, ceux de la Mayenne et d'Ille-et-Vilaine. Le territoire de ce département est généralement uni et sablonneux. Il n'est remarquable ni par de hautes montagnes ni par de profonds précipices ; mais les inégalités du sol le rendent si pittoresque dans certaines parties, qu'à chaque instant le voyageur découvre un nouveau paysage une variété de sites admirables présentant un délicieux mélange de prés toujours verts et bien arrosés, de coteaux doucement inclinés, et de campagnes où ne s'élèvent guère que des fermes modestes, mais où mûrissent le fruit du pommier et d'abondantes céréales. Les routes sont magnifiques et bien entretenues.
La partie labourable est en général bien cultivée, cependant elle ne doit sa fertilité qu'à la division des propriétés. au grand nombre des habitants, et à leur infatigable industrie. Sur la côte occidentale, depuis Granville jusqu'à Regneville, et surtout dans la commune de Lingreville, on récolte à peine assez de grains pour la nourriture des habitants : mais la terre y est couverte de choux , d'oignons, de légumes, de toute espèce, d'asperges, de melons, c'est un immense potager.
Les prairies, baignées par les rivières et les ruisseaux qui arrosent le département donnent en général de très bons foins. Les excellents pâturages du Cotentin et de quelques communes adjacentes donnent un revenu considérable par la vente du beurre et des bestiaux; d'autres moins renommé» se trouvent sur les rives de la Sée et de la Selune, et près d'Avranches, sûr les bords de la mer.
Les côtes du département, généralement composées, ici de falaises très élevées, là de vastes grèves que la mer couvre et découvre à toutes les marées; ont un grand développement, puisqu'elles bornent le département à l'est, au nord et à l'ouest : elles offrent plusieurs rades sûres, et les ports de Cherbourg, Barfleur, St- Vaast-la-Hogue, Portbail, Carteret, Regnéville, Granvillé; etc.

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Carte de la Manche

De ce littoral étendu dépendent plusieurs îles. Les principales sont : le Mont Saint Michel ; Tombelaine, fortifié en 1220, tombé au pouvoir des Anglais en 1372, et vendu pendant la révolution comme propriété nationale; l'archipel des îles Chausey, au nombre de plus de cinquante, groupées sur une étendue d'environ 12 kilomètres : c'est un lieu de rendez vous pour les fraudeurs de Jersey; on y ramassé une grande quantité de varech dont on fabrique de la soude, et on y exploite de belles carrières de granit ; l'île Pelée, au nord-est de Cherbourg, à 3 kilomètres. de la côte. A l'ouest de cette roche nue est bâti le fort Royal. L'île Tatillon, à l'est de St-Vaast : cet ilot est entièrement occupé par un lazaret. Les deux îles St-Marcouf, à l'est de la commune de ce nom. C'est un point intermédiaire entre Le Havre et Cherbourg, qui offre une protection sûre aux vaisseaux de l'État qui communiquent d'un point à l'autre. Ces îles sont fortifiées et ont constamment une garnison. Avant qu'elles fussent un poste militaire, il existait un ermitage dans l'île d'Amont ou du Large. La tradition dit qu'elles touchaient jadis au continent. Les envahissements de la mer sur ces côtes donnent quelque vraisemblance à cette tradition.


Histoire de la Manche


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Carte de la Manche
Note

Carte d'identité



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Du Guesclin - Mont Saint Michel

La Manche (50)
Basse Normandie

Préfecture : Saint Lô
Sous préfectures :
Avranches
Cherbourg-Octeville
Coutances


Conseil général
Office département du Tourisme
Archives départementales
Adresse des Offices du Tourisme
Patrimoine des communes

Note : ce site officiel du ministère de la culture vous donne toutes les informations relatives à tous les lieux et objets inscrits au patrimoine de chaque commune d'un département.

Gentilé : Manchois, Manchots
Population : 495 508 hab. (2021)
Densité : 83 hab./km²
Superficie : 5 938 km²
Subdivisions :
Arrondissements : 4
Circonscriptions législatives : 4
Cantons : 27
Intercommunalités : 8
Communes : 445

Le territoire de ce département faisait partie de l'Armorique les Unelli habitaient la presqu'ile ; au sud se trouvaient les Abrincatui. Cette sorte de division se maintint jusqu'à la Révolution et forma les deux pays distincts du Cotentin et de l'Avranchin. Le pays était déjà très peuplé au temps de César, et fournit des troupes nombreuses à Viridorix lors de la révolte de cette partie de la Gaule contre les Romains. C'est à un kilomètre de Gavray que se trouvait le Camp de Sabinus, chez les Unelles, découvert en 1874 par le professeur C. Clouet. Exposé, comme tous les pays voisins de la mer, aux incursions des pirates du Nord, ce pays reçut la visite de Charlemagne, qui, en y bâtissant des forteresses, essayait ainsi de le préserver des désastres qu'il entrevoyait dans l'avenir.
Cette contrée n'échappa point cependant à l'invasion normande, et fut soumise par Rollon mais, placée à l'extrémité du nouveau duché, elle participa toujours à l'esprit d'indépendance et de rébellion qui animait ses voisins de Bayeux, et se révolta plusieurs fois.

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Le Port de Cherbourg

Ce fut du Cotentin que sortirent ces chevaliers qui conquirent la Sicile : le village d'Hauteville, à 12 kilomètres de Coutances, est le berceau de ces vaillants enfants de Tancrède, Guillaume Bras de Fer, Drogon, Humfroy, Robert Guiscard, dont les exploits étonnèrent le midi de l'Europe. Au commencement du XIIIème siècle, le pays passa, avec le reste de la Normandie, sous l'autorité de Philippe-Auguste. Le roi Jean eut l'imprudence de le céder à Charles le Mauvais, roi de Navarre, qui se hâta d'y appeler les Anglais.
On trouvera à l'histoire des villes l'indication des sièges et combats dont la contrée fut le théâtre pendant la guerre de Cent ans, et qui y causèrent de grands désastres, renouvelés au XVIème siècle par les guerres religieuses. La lutte s'y prolongea, ardente et cruelle, entre les chefs protestant et catholique, Montgomery et Matignon. On doit remarquer cependant que le maréchal de Matignon sut, par sa fermeté et son humanité, soustraire le pays aux sanguinaires exécutions de la Saint-Barthélemy.
Dans la première partie du XVIIème siècle, le pays fut bouleversé par une de ces jacqueries, si fréquentes dans l'ancien régime, dont l'histoire nous parle à peine, et qui témoignent assez haut pourtant que ce régime, si regretté par ceux qui l'ignorent, ne possédait ni la prospérité ni la sécurité qu'on se plaît à lui attribuer.

La Creuse au Blanc
Une Rue du Mont Saint-Michel

Le Cotentin fut le foyer où éclata l'insurrection des Nu-Pieds, de ces paysans armés qui épouvantèrent la Normandie par leur désespoir et par leurs excès. En 1639, les impôts excessifs qui pesaient sur le peuple avaient produit déjà un sourd mécontentement, qui éclata bientôt en menaces furieuses quand le bruit courut que des commissaires arrivaient pour établir la gabelle dans toute sa rigueur, le sel baillé par impôts, dans le Cotentin et dans quelques autres cantons de la Normandie, qui en avaient été jusqu'alors exempts, « Un honnête gentilhomme du pays, dit AI. Henri Martin, courut trouver le roi et peignit si vivement le désespoir populaire que la commission fut révoquée. Il était trop tard la rébellion avait éclaté. Des agents de troubles, soldés par l'Angleterre et par l'Espagne, firent passer pour le chef des monopoleurs et des maltôlier l'homme qui venait de préserver la contrée de la gabelle, et poussèrent le peuple aux derniers excès, afin de le compromettre le mouvement commencé à Avranches, se propagea dans toute la basse Normandie. Partout une multitude furieuse courait sus aux officiers de finance, aux partisans et à leurs commis, saccageait leurs bureaux, démolissait ou brûlait leurs maisons. Il suffisait de crier au monopoleur sur le premier passant pour qu'il fût massacré à l'instant. Des bandes armées s'organisèrent dans les campagnes et répandirent partout des proclamations menaçantes au nom d'un chef mystérieux, qui s'intitulait le général Jean Nu-Pieds. Des aventuriers, des hobereaux ruinés, un prêtre, se donnaient comme les lieutenants de ce général imaginaire. La perception des impôts fut presque généralement interrompue. La répression fut impitoyable. Le colonel Gassion, après avoir soumis Rouen et Caen, jusqu'où la révolte s'était propagée, marcha avec quatre mille hommes sur Avranches. La fleur de la noblesse du pays le suivait, dit Tallemant des Réaux. Les Nu-Pieds s'y étaient retranchés derrière des barricades ; mais le château était au pouvoir de leurs adversaires et ne cessait de tirer sur eux. Leur défense fut désespérée. « Pendant quatre heures et demie, dit Tallemant, quelques rebelles arrêtèrent Gassion à l'entrée d'un faubourg, où ils n'avaient pour toute défense qu'une méchante barricade. Il y courut grand danger ; car un des rebelles, vaillant autant qu'on peut l'être, et tellement dispos qu'il sautait partout où il pouvait mettre la main, tua le marquis de Courtaumer, croyant que c'était le colonel Gassion. Ce galant homme sauta quatre fois la barricade, et après se sauva. Gassion fit tout ce qu'il put pour le trouver, lui faire donner grâce et le mettre dans ses troupes mais cet homme n'osa s'y fier. » Tout fut tué et égorgé : ceux qu'on atteignit dans leur fuite furent livrés au chancelier Séguier, et l'homme de justice se montra plus impitoyable que l'homme de guerre, car il finit par atteindre ce nu-pieds dont Tallemant racontait les prouesses, et le fit rouer vif à Caen. Il fit également p(~l'ir ou envoya aux galères tous les autres prisonniers.
A la fin du siècle, la révocation de l'édit de Nantes porta un coup terrible à la prospérité du pays. Beaucoup de protestants émigrèrent. « À Saint-Lô, sur environ 800 protestants, 400 sortirent du royaume. La population protestante de Coutances émigra tout entière, et les belles manufactures de toiles qu'elle possédait furent transférées soit dans la ville voisine de Cérizy, soit dans les îles de Jersey, de Guernesey, et de là en Angleterre. Dans l'élection de Mortain, sur environ 300 réformés, plus de la moitié s'établirent en Angleterre et en Hollande. L'émigration des maîtres, que leurs plus habiles ouvriers s'empressaient de suivre, ruina pour plusieurs années diverses branches de commerce et d'industrie. »
Un moment, pendant la Révolution, la guerre civile désola le sud du département. Les Vendéens s'approchèrent d'Avranches et de Granville ; mais ils furent bientôt repoussés. En 1830, le roi Charles X traversa le département pour aller s'embarquer à Cherbourg, avec sa famille, sur le Great-Britain et le Charles-Caroll, deux vaisseaux américains qui appartenaient à un membre de la famille Bonaparte. Depuis cette époque, aucun événement, pas même la triste guerre de 1870-1871, dont il n'eut heureusement pas souffrir, n'est venu distraire le département de la Manche de ses constants et laborieux travaux agricoles ou industriels ; aussi a-t-il la réputation d'être un des plus riches de la France.


Saint-Lô

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L'Eglise Notre Dame de Saint Lô

Saint-Lô n'existait pas au temps des Romains. La route de Bayeux à Coutances en était éloignée d'une lieue. Son ancien nom de Briovère ne signifie pas, comme on l'a dit, pont sur Viré, mais-pointe de terre, ou élévation sur une rivière. Ce nom fut changé après la mort de Saint-Lô, évêque de Coutances, qui en était seigneur. Charlemagne y fit construire une forteresse quand il visita les côtes septentrionales de la France, et fortifia les embouchures des rivières pour garantir le pays contre les incursions dès Normands. A la fin du IXème; siècle, les Normands firent le siège de Saint-Lô, Les retranchements élevés par Charlemagne leur opposèrent une résistance invincible; mais Rollon, chef des Normands, fit couper un aqueduc qui portait l'eau dans la forteresse, et dans peu de jours la soif fit ce que la force n'avait pu taire ; la garnison capitula, et les ennemis, maîtres de la placé, violèrent là capitulation. Ils égorgèrent ceux auxquels ils avaient promis la vie. Les fortifications furent démolies. Pendant deux siècles après ce désastre, l'histoire ne parle plus de St-Lô. Son château est cité parmi ceux que Henri, comte du Cotentin, fils de Guillaume le Conquérant, fit fortifier en 1090. Geoffroy Plantagenet, comte d'Anjou, l'enleva, en 1141, aux partisans d'Etienne de Blois. En 1203, Philippe Auguste s'en empara. En 1346, Saint-Lô fut pris par Édouard III. Froissart parle beaucoup de la richesse de la ville à cette époque. Il y avait huit à neuf mille habitants que le commerce avait beaucoup: enrichis, et que les Anglais ruinèrent en un instant.

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Vue générale de Saint Lô

En 1377 et les années suivantes, il se fit dans le Cotentin un grand rassemblement de troupes françaises destinées à réduire les forteresses que le roi de Navarre occupait dans ce pays. Saint-Lô fut le rendez-vous de ces troupes, et le quartier général de sire Bureau de la Rivière, premier chambellan de Charles V. Le 28.mars 1417, Jean Tesson et Guillaume Carbonne, capitaine de Saint-Lô, rendirent le château au duc de Gloucester: Les Anglais conservèrent cette place jusqu'en 1449 ; elle leur fut reprise au mois de septembre par les troupes du connétable de Richemont. Saint-Lô jouit alors de la tranquillité ; mais en 1850 les calvinistes y ramenèrent tous les malheurs de la guerre. En 1562, ils s'en emparèrent et, après avoir pillé et brûlé les églises, les établissements publics et les maisons des particuliers, ils en firent le boulevard de leur parti dans le Cotentin, et commencèrent à en rétablir les fortifications. Les Bretons, sous les ordres du comte d'Étampes, les en chassèrent à la fin de 1562; mais, sous-prétexté de représailles contre les huguenots, ils firent aussi beaucoup de mal à la ville.
Le comte de Montmorency les força à l'abandonner l'année suivante. Peu de temps après, elle fût rendue au roi en vertu d'un édit de pacificatio, mais reprise et rendue de nouveau en 1570.

La Creuse au Blanc
La Vièrge de Saint Lô

Le comte de Montgomery, échappé au massacre de la St-Barthélemy, alla en Angleterre solliciter des secours pour les protestants, tandis que le seigneur de Colombières préparait son parti en Normandie. Au commencement de 1574, Montgomery vint descendre dans la presqu'île du Cotentin avec une petite armée, à laquelle se joignirent les protestants du pays. Il se saisit de Saint-Lô et de Carentan, dont il fit l'établir les fortifications avec beaucoup d'activité et de travail. Le comte de Matignon, chef des catholiques et de la basse Normandie, vint investir Saint-Lô.; Montgomery en sortit furtivement, et laissa le commandement à Colombières, qui mourut héroïquement sur la brèche. La ville fut prise d'assaut le 10 juin 1574, après un siège de six semaines. Le maréchal de Matignon, peu d'années après, acheta de l'évêque de Coutances la baronnie de Saint-Lô, qui avait toujours fait partie du revenu de l’évêché. C'est lui qui fit par prévoyance augmenter les fortifications de la ville, la tour que l'on voit dans le jardin de la préfecture, et où sont les archives du département, est le dernier reste des constructions du maréchal. La ville de Saint-Lô a changé son nom à l'époque de la révolution pour celui de Rocher de la Liberté. La partie centrale de la ville est bâtie sur un roc qui domine la rivière de Vire, et jette sept ou huit rues en tous sens, comme les longues pattes d'une araignée faucheuse. Ces rues n'ont rien de régulier, et presque toutes ont une pente plus ou moins rapide. Peu de maisons sont bien bâties. Celles que l'on construit depuis quelques années ne manquent pas d'élégance. La place du Champ-de-Mars est belle et bien plantée. Les environs de la ville sont très pittoresques et offrent de délicieuses promenades.


Avranches


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Port de Granville

Avranches est d'une haute antiquité. Sous le haut empire, Avranches fut une station militaire assez considérable, résidence du commandant des auxiliaires dalmates Proefectus militum Dalmatarum Abrincatis. On dit que le roi Childéric y fit bâtir un château vers l'an 460. Cette ville devint, après la mort de Guillaume le Bâtard, l'apanage de Henri Ier, le troisième de ses fils. En 1141, Geoffroy Plantagenet s'empara d'Avranches sans coup férir. Guy de Thouars prit cette ville, après avoir brûlé le Mont-St-Michel en 1203, et en rasa les fortifications L'incursion des Anglais en 1229 démontra la nécessité de rétablir ces fortifications. En 1346, les Anglais commandés par Renaud de Gobehen brûlèrent les faubourgs d'Avranches. Quelque temps après, Avranches est le Cotentin furent cédés à Charles le Mauvais, roi de Navarre. Ce pays ne fut rendu à la France qu'en 1404 par Charles III, roi de Navarre. En 1418, les Anglais s'emparèrent d'Avranches Vers 1428, le connétable de Richemont assiégea Avranches mais le général anglais Talbot le força à lever le siège. Le connétable y revint dix ans plus tard, et reprit sans beaucoup de peine cette place et la plupart de celles du Cotentin.
En 1662 la ville d'Avranches fut livrée aux calvinistes, qui s'y rendirent coupables de beaucoup d'excès.
La haine qu'inspirèrent leurs dévastations, l'influence d'un évêque ligueur entraînèrent les habitants d'Avranches dans le parti qui refusa de reconnaître Henri IV, sous prétexte que n'étant pas catholique, il favoriserait les novateurs. Les troupes royales vinrent assiège Avranches en 1591. La place ne se rendit qu'après une résistance longue et opiniâtre. La cathédrale se ressentit des guerres qui désolèrent souvent la Normandie. Elle fut pillée et dévastée plusieurs fois, notamment en 1562, par les calvinistes qui brisèrent les tombeaux, brulèrent les chartes et enlevèrent tous les objets d'or et d'argent qui l'ornaient. Dégradée dans les premiers temps de la révolution, et non réparée, elle finit par s'écrouler. Il n'en reste plus, comme pour mémoire, qu'un des piliers, et la pierre sur laquelle s'agenouilla Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, lorsqu'en 1172 il fit amende honorable, en présence de deux légats du pape, à l'occasion du meurtre de Thomas Becquet, archevêque de Cantorbéry, tué dans son église par quatre gentilhommes de la suite du roi.
La ville d'Avranches est située à peu de distance de la mer, à l'extrémité d'un coteau qui domine les alentours, dans une position aussi salubre qu'agréable. Elle est entourée de sites variés et pittoresques et jouit, ainsi que plusieurs des communes qu’ il environnent d'une réputation méritée pour la culture des arbres fruitiers.
Parmi les promenades publiques, on distingue le jardin des plantes et le jardin de l'évêché. Le premier est une promenade délicieuse d'où la vue s'étend sur toute la baie du Mont-St-Michel. Le second a, depuis le 25 juillet 1832, une statue du général Vaihubert, né à Avranches et mort sur le champ de bataille d'Austerlitz.


Cherbourg-Octeville


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Le port de Cherbourg
Note

Quand un homme connait le jour de sa mort !


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Plan du château de Cherbourg

Un docteur de Lombardie, nommé Bertrand, venu tout spécialement d’Italie pour venir voir le duc Richard II de Normandie. Et le duc l'avait garder à son service Un jour, alors que le duc était en prière dans la chapelle du château, Bertrand vint le retrouver pour lui demander une faveur et lui annonça : »Sire vous m’avez beaucoup aimé, et je vous en suis grâce. Je vous ai servi fidèlement et très loyalement, et pour toutes ces choses, je demande à ce que vous accédiez à ma requête. » Le duc lui répondit, demander et vous l’obtiendrez. Bertrand lui annonça alors « Je vous informe que dans trois jours, je vais mourir et je requiers que je sois inhumé dans la chapelle du château » Le duc lui répondit, « Si le cas se présente, ce que Dieu ne veuille, je vous l’octroie. »
Bernard mourut le troisième jour, comme il l’avait prédit et fut ensevelit dans la chapelle ducale, suivant la promesse que Richard lui avait faite.
Le Château de Cherbourg ainsi que la chapelle ont été démolis en 1688. Le château occupait l’espace comprit aujourd’hui entre le quai de Coligny, les rues du Port, des Fossés et du Château. Les hautes murailles du château étaient baignées de toutes parts par les eaux de la mer et de la Divette. Au nord s’élevait le puissant donjon, lui-même entouré de profonds fossés. Au centre, était la chapelle. Tout autour s’étendait le logis des gardes et du personnel du château qui avait également plusieurs cours. Le puits du château à longtemps subsisté, il avait un profondeur de plus de 10 mètres. On le nommait également « le Puits d’Enfer !».

Cherbourg est une ville fort ancienne. Son nom latin de Coesaris Burgusne prouve point qu'elle ait été bâtie par César, puisqu'on ne le trouve dans aucun écrivain antérieur au XIIème siècle Cherbourg est le Coriallum de l'Itinéraire d'Antonin. Ou l'appelait Castellum Carusbur sous les premiers ducs de Normandie. On croit que son château est d'origine romaine en le faisant démolir en 1688, Vauban crut y reconnaître des restes de maçonnerie antique. Il est prouvé d'ailleurs que Cherbourg est bâti sur l'emplacement d'une station romaine Aigrold, roi de Danemark y séjourna vers 945. Un acte de 1026 parle de son château. Guillaume le Conquérant fonda un hôpital à Cherbourg il fit bâtir l'église du château en conséquence d'un vœu qu'il avait fait à Cherbourg même durant une très grave maladie, plusieurs années avant de partir pour l'Angleterre. Le règne de Henri II fut pour le château de Cherbourg un temps de paix et de splendeur. Ce prince y séjourna fréquemment , il y passa souvent les grandes solennités de l'année avec la reine Éléonore et une cour nombreuse et brillante. Le château de Cherbourg fut une des places fortes de Normandie qui passèrent sans résistance sous la domination de Philippe Auguste.

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Gardes Côtes Cuirassés en rade de Cherbourg

Vers1295, la flotte d'Yarmouth fit une descente à Cherbourg et les Anglais pillèrent l'abbaye et la ville; le château échappa aux ravages d'une troupe qui n'avait ni le temps ni les moyens de l'assiéger.
Par la cession définitive du Cotentin, faite en 1355 à Charles le Mauvais roi de Navarre, Cherbourg devint la principale forteresse de la domination de ce prince, qui fit tant de mal à la France. Son alliance avec l'Angleterre lui apprit bientôt à connaître toute l'importance de cette place. Durant le reste du XIVème siècle, ce fut là que débarquèrent presque toujours les troupes anglaises et navarraises qui ravageaient la Normandie, quand elles étaient les plus fortes, et qui s'y retiraient en sûreté, dès qu'elles ne pouvaient plus tenir la campagne,
Le château de Cherbourg soutint trois sièges mémorables, l'un en 1378, l'autre en 1418, le troisième en 1450. En 1758, quoique la garnison fût considérable et la presqu'île pleine de troupes, les Anglais prirent la ville sans opposition. Ils en restèrent tranquilles possesseurs durant huit jours, démolirent les fortifications emportèrent l'artillerie et même les cloches, et ne se retirèrent qu’après avoir fait payer une forte rançon aux habitants. Cette ville est située à l'extrémité de la presqu'île du Cotentin, à l'embouchure de la Divette, au fond de la baie comprise entre le cap de Lévi à l'est et le cap de la Hague à l'ouest.

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Estampe réalisée pour le retour des cendres de Napoléon Ier

Le 2 décembre 1840, jour anniversaire de la bataille d'Austerlitz, la frégate la Belle-Poule entra à Cherbourg, ramenant de Ste-Hélène les cendres de Napoléon et fut amarrée dans la même partie du bassin de ce port où le duc de Berry débarqua le 13 avril 1814; à la place qu'avait occupée le bateau sur lequel, en 1830, s'étaient embarqués Charles X et les autres restes de la branche ainée des Bourbons au même lieu où don Pedro débarqua le 10 juin1831.

Saint Sauveur le Vicomte


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Ruine de l'Abbaye de Saint Sauveur le Vicomte


A la sortie de St-Sauveur, sur la route de Haye-du-Puits, on voit les ruines pittoresques de l'abbaye de l'ordre de St-Benoît, fondée vers 1049 par Néel de St-Sauveur, vicomte du Cotentin.
Si-Sauveur possède encore les ruines d'un château fort dont la fondation remonte à l'an 912, et qui fut, jusqu'au milieu du XIème siècle, la résidence du chef héréditaire de tout le pays qui comprend aujourd'hui le département de la Manche. La révolte d'un de ses seigneurs le fit descendre au second rang
En 1047, le duc Guillaume, vainqueur à la bataille du Val-des-Dunes, força Néel à s'expatrier et donna la place qu'il occupait à Robert, comte de Mortain, qui commanda les troupes du Cotentin, destinées suivre le Conquérant en Angleterre.
A son retour en Normandie, Néel ne retrouva qu'une partie de ses anciens domaines, au nombre desquels était le château de St-Sauveur, qui devint une des plus importantes forteresses de la Normandie


Coutances


La Creuse au Blanc
Phare de Gatteville
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La Tour Saint Pierre à Coutances

Coutances est une ville fort ancienne. On croit que Constance Chlore la fit fortifier et lui donna son nom. Il y établit une garnison, et c'est probablement de son époque qu'est l'aqueduc dont on voit encore quelques arches, connues sous le nom des Piliers.
Quelques antiquaires pensent que Coutances fut le chef-lieu de la première Flavienne. Cette ville fut certainement le centre d'un pays riche et puissant connu encore aujourd'hui sous le nom de Cotentin.
Saint Ereptiole y fonda e n430 le siège épiscopal, et fut le premier évêque de Coutances. Cette ville fut saccagée, et les habitants passés par les armes en 866. Charles le Chauve la céda aux Bretons en 869. Elle fut de nouveau ruinée en 886, et le siège épiscopal transféré d'abord à Saint-Lô, et ensuite à Rouen vers l'an 888. Coutances fut le chef-lieu du second canton dans la division du territoire sous Charlemagne.
En 943, Hérold, roi de Danemark, chassé de son royaume par son fils Suénon, vint demander un asile à Guillaume second duc de Normandie. Celui-ci le reçut avec de grands honneurs et le mit en possession du Cotentin jusqu'à ce qu'il pût reconquérir son royaume. Hérold fixa momentanément sa résidence à Coutances.
Cette ville, qui avait pris le parti des Anglais, fut ruinée par les armés de Charles V, en1378. Reprise en 1431, et pillée par les Anglais, elle fut reconquise en 1449 par l'armée française sous les ordres du duc de Bretagne.
En 1465, elle se soumit au duc de Berry, en révolte contre le roi, qui depuis lui confirma le titre de duc de Normandie. Le 31 octobre 1487, Charles VIII passa par Coutances en revenant de faire ses dévotions au Mont-St-Michel. Les protestants s'emparèrent de cette ville en 1562, et en furent chassés en 1575. Le présidial du Cotentin y fut établi en 1580.
Il ne reste que quelques ruines des anciennes fortifications mais les environs de la ville offrent un aqueduc romain bien conservé.




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